Trois mois, cela faisait maintenant trois mois qu’elle était à Londres, isolé de sa France, obligé de vivre dans un pays qui n’est pas le sien, avec un peuple qui ne parle pas sa langue même si elle parvenait en général à se faire comprendre. Son garde du corps l’avait quitté et ainsi la chapelière n’avait plus pour autre activité que d’attendre qu’un jour, son ami le duc lui intime qu’elle pourrait rentrer.
La mélancolie par moment la brutalisait, et sauf si c’était bien le ciel de Londres, tout lui paraissait gris. Gris d’ennuis au dessus des toits mornes de cette ville. Elle n'arrivait pas à aimé ce lieu, si peu de soleil... Aucune information sur l’homme qu’elle recherchait, aucune information sur son pays et la seule personne qui lui donnait un peu de baume au cœur avait disparu...
Une pluie fine tombait dans la rue, tandis qu’elle, protégée de son ombrelle, se promenait, sa robe légère laissait bien voir le niveau de richesse déclinant de la femme. Autour d'elle passant et coursier allait à leur tâche. Et elle ? où en était elle ? Elle qui avait tant gravis, elle ne pouvait plus se résoudre à l’idée d’avoir tant perdu. Comment diable pourrait-elle remonter la pente ?
Elle le savait depuis longtemps, elle devait arrêter de se lamenter, arrêter de se laisser submerger et oublié d’où elle venait. Elle n’avait pas été la riche chapelière dès ses débuts, elle avait été qu’une parmi tant d’autres. Une opportunité ne s’attend pas, elle se crée. Le regard de cette femme pensive parvint à retrouver de sa superbe d’antan. Elle devait rentrer, où pourrait elle travailler, cela faisait si longtemps qu’elle n’avait déjà plus rien fait pour elle-même. Elle devait recommencer à la base. En bas, et tout recommencer, mais par Dieu, elle était faite de ce bois-là.
La femme rentra à son domicile qui se trouvait près de la grande place. C’était un appartement que lui prêtait son dernier ami de France, le Duc d’Anjou. Ici, rien n’était à payer, excepté sa pitance, mais elle avait encore le sous pour cela pour quelques années. Elle devait néanmoins trouver un métier où elle aurait ses chances, maitrisant mal la langue, il vaudrait mieux commencer par du service. Une serveuse serait une idée comme une autre.
Cela faisait quelques jours qu’elle avait remarqué la maison du Moonlight, ce lieu semblait être huppé bien qu’elle ne sache pas exactement ce qu’il s’y déroule, un restaurant chic sûrement. Elle avait des manières, peut être pourrait-elle y proposé ses services, apprendre à connaitre un employeur, même gratuitement, elle n’était pas en manque d’argent. Alors que dehors, la pluie se calmait, elle se mit à rêver de faire quelques choses de nouveaux. Elle attrapa une tenue : une robe française qu’elle aimait particulièrement, ni trop noble, ni trop ancienne. Elle devrait convaincre malgré son handicap.
C’est quelques minutes plus tard qu’elle parcourait de nouveau les rues, elle savait qu’il vaudrait mieux se présenter en journée pour ne pas déranger les clients, il se faisait 15h, les restaurants en général fermait, peut être aurait elle sa chance avant que les lieux soient clos.
Elle vérifia la porte, les lieux n’étaient pas clos. Elle pénétra les lieux, à la recherche de quelqu’un, un homme devait bien diriger ici ? « Chef ? » demandait elle en cherchant un éventuel dirigeant ou figure d’autorité ici.
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Sam 5 Jan - 20:18
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Isabel de St-Gil
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Dim 6 Jan - 22:40
Tout était si peu claire et il ne fallut que peu de temps pour comprendre que ce n’était pas un restaurant, entre quelques demoiselles à moitié nue et les quelques plaisirs coquins visible ça et là. Elle avait tant bien que mal gardé son calme. Isolée, inquiète, on se débarrassait d’elle en l’envoyant, ci, là et bien malheureuse, certains la croyait ici pour ce genre de travail. Encore un qui ne comprenait pas, pourtant elle était sûr que ce mot était le même dans les deux langues. « Chef » demanda t elle encore alors qu’on l’envoyât en cuisine. « Excusez-moi… Il…. Ne comprends pas ce que vous dites. » Cette voix résonna comme une libération dans sa tête, on la libérait du brouhaha anglais et on lui offrait enfin sa langue. « Que voulez-vous ? » Il ne fallu pas une minute de plus pour Isabel de prendre la main de la femme face à elle. « Français ! vous parlez français » Elle soupira soulagée de la charge émotionnelle, libérée d’être une étrangère, elle n’était plus seule contre les anglais. « Je m’appel Isabel de Saint Gil » fil la noble en relâchant la main de la femme face à elle comme pour retrouver cette distance nécessaire lié à son rang de noble et sa contenance. « Je suis venu voir votre patron car je recherche un emploi ici. Je pensais que c’était un restaurant, mais je sais faire beaucoup de choses et j’ai vraiment besoin de faire quelques choses… je n’en peux plus de rester enfermé... >>
Elle reprit un plus de confiance en elle, son regard observa alors cette femme plus en détail, elle n’avait pas l’air comme les autres filles qu’elle avait vu ici bien que son physique semblât bien meilleure. Elle observa le corps de la femme, il ne fallut pas longtemps pour y lire des proportions qui aurait rendu jaloux bien des femmes, dont elle. « Pouvez vous m’indiquer qui commande et m’emmener le rencontrer ? » Les yeux noire d’Isabel ne se détachait pas de celui de son interlocutrice « Vous êtes une fille aussi ? » dit elle sur un ton qui se voulu plus interrogatif, elle doutait, elle semblait plus raffinée et plus cultivées de par sa tenue et le choix des vêtements. Un sens certain de la mode. C’était rare autre part que dans la noblesse.
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Ven 11 Jan - 9:56
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Isabel de St-Gil
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Ven 11 Jan - 19:32
Isabel suivit celle qui l’avait reçu, rassurée d’être compris bien qu’elle comprit qu’elle parlait surement trop vite pour elle. Elle marquerait un rythme plus lent pour ne pas perdre en qualité avec son interprète. « Je ne connaissais pas ce lieu, aussi célèbre soit-il, j’ai compris que c’était plutôt un lieu pour mâle en chaleur et marin célibataire quand j’ai vu une fille partir dans un coin discret… j’ai déjà vu ce genre d’établissement en France, mais le vôtre est vraiment très luxueux et j’ai cru apercevoir des nobles montés à l’étage, j’en ai conclu que c’était un bâtiment reconnu par les fortunés. » Elle marqua un instant.
« Soyons clair, je ne suis pas une fille au meilleur des physiques ni souhaitant ce genre de sensation forte, je veux un travail car je n’arrive plus à faire ce que je faisais de mieux : des chapeaux. Je veux retrouver une activité normale, faire quelques choses de ma vie et pas seulement rester enfermée et prisonnière de mon domicile… ma vie est si compliquée, alors que ce soit du spectacle, du jeux d'argent ou je ne sais quoi, je saurais m'adapter » Elle eut un long silence, ressentant une émotion forte de ses souvenirs qui la hante jusqu’au plus profond de ses os.
« Je suis désolée » Elle s’assit sur une chaise et tira un mouchoir pour essuyer son visage. « Je pensais que ce serait un homme car ce sont souvent eux qui dirigent, je ne voulais pas froissée la directrice, peu importe que ce soit une femme ou un homme, je ne doute pas de son talent pour monter une affaire aussi brillante. »
Isabel repris un silence et observa la femme. « J’attendrais le temps qu’il faut pour la rencontrer aujourd’hui, mais donner moi ma chance s’il vous plait » Elle n’avait pas conscience de tous les aspects des lieux, pour elle, ici, les gens voulaient surtout des femmes sans vêtements qu’avec, elle n’était pas la mieux placé, mais un simple emploie de serveuse ou de femme de ménage lui aurait permis d’arrêter de penser à ses obsessions… se libérer de ce qui chaque jour la réveille par un cauchemar.
« Quant à fille », elle reprit un instant sa contenance pour ne pas la vexer « Ce sont des prostituées qui vendent leur corps pour de l’argent, c’est assez clair de ce qu’elles font ici » Elle avait dit ça sur le ton le plus neutre possible, c’était assez glauque car bien qu’elle n’approuve ce métier, elle comprenait surtout que c’était un choix de ces filles ici.
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Mer 30 Jan - 13:42
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Isabel de St-Gil
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Jeu 31 Jan - 0:56
Quelle hauteur prenait elle. Isabel s'était battu pour son statut. lui retirer, lui renier, ce serait aller jusqu'à lui dire qu'elle manquait de talent. Pourtant, elle n'en manquait pas, et elle maitrisait probablement mieux le crochet et l'aiguille que beaucoup de personne dans ce bâtiment. Elle aurait bien eu envie de lui dire le fond de sa pensée à ce sujet. Renier ses privilèges. Elle ne serait jamais le bout de viande qu'on met en enchère, peu importe le pouvoir de séduction qu'on vous vend, qu'elle choisisse de s'appeler Soeur, ou fille, le premier qui la toucherai finirait la main perforée et elle ne donnerai jamais son corps à un inconnu. "Vous pouvez me tutoyer mais je garderai le vouvoiement" dit elle. Le jugement qu'elle lui portait lui étrangla tout de même un juron. Elle n'allait pas avec le dos de la cuillère, elle ne lui avait pas raconté la moitié de ses problèmes et voila qu'elle venait avec ses problèmes personnels, voulait elle vraiment lui donner envie de partir ? Elle rongea son frein sans répondre pour ne pas entrée dans un monologue sur ses problèmes personels
Pourtant, le salut vint de l'idée de pouvoir retrouver sa position et l'intérêt qu'elle porta à la couture.
"J'ai dessiné et préparé des chapeaux pour des marquis et duc français, madame, c'est mon talent qui m'a conduit mon mari et moi à la noblesse, il y a quelques années. Avec les bonnes matières premières, je pourrais coudre les plus beau chapeaux du monde." Isabel suivi la femme jusqu'à la pièce qui servait de réserve et de vestiaire, là, des matières premières appelaient ses doigts, elle ne put empêcher de venir passer ses doigts dans une petit vase de perles où elle pu sentir glisser la manière sous ses doigts.
"Pas que des chapeaux, je peux coudre de manière général même si je suis spécialisée dans les chapeaux. Mais, sauf votre respect. Je souhaite voir la tenancière. C'est avec elle que je serais le mieux placer pour parler de mes talents.Est ce que j'ai une chance de lui apportée quelques talents dans ce domaine, à défaut d'être une soeur. Je ne suis pas là pour qu'un homme me touche, qu'il me dévisage et me reluque à sa guise, mais je ne suis le jouet de personne"
Personne ne lui retirerai sa noblesse.
"De toute façon, dès qu'il me verrai nue, il partirai en hurlant..." Cette phrase semblait s'être arraché de sa gorge. Elle avait honte de son corps meurtrie.. détruit.
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