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Convocation [PV Philippe England Nightray]

S. Glenn Fawkes
S. Glenn Fawkes
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Âge du personnage : 20 ans.
Profil Académie Waverly
Convocation [PV Philippe England Nightray] EmptySam 8 Sep - 18:26
Cela faisait trois jours. Trois jours que le Duc du Leicestershire était revenu de France, le cœur lourd et serré. Son séjour l'avait laissé perturbé. Et pour cause ! Littéralement devenu aussi fragile qu'un papillon, Glenn avait dévoilé sa véritable identité à un jeune homme du nom de Annibal Kirasten. Il n'avait suffit que d'une soirée pour que tout bascule. A présent, Glenn plongeait dans un océan d'inquiétude. Son départ en France s'était fait de manière incognito, bien des jours après la fin de la guerre, guerre auquelle le Duc n'avait pas le moins du monde prit part. Il se savait coupable, et c'est avec le cœur serré que le noble venait de lire la lettre que lui avait transmit Bhan, son serviteur et plus proche confident. Comme la pire des nouvelles, Son Altesse en personne la convoquait dans sa demeure, afin de connaître les raisons de sa décision fatale. Fatale, car à la lecture du papier, Glenn se sentit blémir, et dût se nourrir de l'un de ses calices, Adeline, afin de se calmer. Bhan à ses côtés tentait de le rassurer, mais le Duc restait plongé dans l'angoisse.

C'était à peu près une situation similaire qui se déroulait dans le carosse menant au château royal. Glenn n'avait cesse de s'abreuver de sang, tout en tenant le papier dans sa main. Trois de ses calices se retrouvaient donc avec une douloureuse morsure au cou, et il fallut beaucoup d'autorité à Bhan afin de calmer les élans malades de son maître. Glenn angoissait violemment, venant même jusqu'à pleurer sa perte prochaine. Sa famille ne s'était pas particulièrement bien illustrée auprès du roi précédent, loin de là. Glenn nourissait une crainte et incompréhension auprès du roi Philippe England Nightray, qu'il ne connaissait pas. Il n'avait jamais été invité dans de quelconques bals ou réceptions. Le Duc de Leicestershire était resté dans l'ombre depuis bien des générations. Mais la faute que venait de commettre Glenn était ainsi : Il risquait gros, très gros. Assis, droit, il larmoyait. Bhan l'encourageait. Après tout, n'était-il pas celui ayant dupé tous à propos de son identité, de sa nature ? Oui, bien qu'un humain, un simple humain ne connaisse son secret, il ne connaissait cependant pas ses origines, car le Duc mentait bien.

Pendant près d'une heure, Bhan tentait de raisonner son maître, l'apaiser. Glenn parvint à retrouver un certain calme, un calme fragile, mais voilà que déjà, ils arrivaient ! Rajustant sa cape, son épée, le Duc reprenait ainsi son masque d'élégance et de duperie. Il retrouvait constance et calme, peut être faussés, mais après tout, que pouvait-il lui arriver d'autre ? Ce qui lui importait, c'était Bhan, et ses calices. Glenn aimait ses terres et son château, mais se savait en danger. Il y était profondément attâché, et la perte de ceux-ci ne le laisserait pas indemme. Le carosse s'arrêtait, et déjà, on annonçait l'arrivée de Monsieur le Duc. Glenn jeta un dernier regard à Bhan et ses trois calices. Eux, devraient attendre ici. Son cher ami lui adressa un sourire, auquel le Duc répondit.

Et enfin, il entra en scène, alors que la porte du carosse se refermait.

Un pas élégant. Les regards des demoiselles sur lui. A sa ceinture, son épée. Un mouvement de cape, le regard éveillé et tranquille. Un sourire nonchalant. Le Duc reprenait vie, comme sur une scène de théâtre. Son potentiel se réveillait, ses salutations envers les demoiselles et damoiseaux. A présent, il jouait le plus grand rôle de sa vie, avec une personne des plus illustres : Son Altesse. C'était là l'occasion de lui montrer ce qu'il valait. Le Duc n'était pas forcément enchanté, car, encore une fois, sa famille même n'avait jamais été vraiment appréciée, jugée comme des rustres sans cœur. Et pour couronner le tout, Glenn n'avait pas en confiance en ce roi, se méfiant de lui, pareil à un prédateur. On annonça son arrivée alors qu'il entra dans la salle du trône. Devant lui, se trouvait sa crainte la plus grande. Le Duc inspira, et s'inclina. Dans une voix calme et presque douce, il dit :

« Mes hommages, Votre Altesse. Vous m'avez fait mander, me voici. » Simple, court, comme les citations et paroles qu'il avait l'habitude de lancer. Il se sentit étrange, se redressant, et plongeant son regard violet dans celui du Roi.

Dieu qu'il était mort de peur, sous ce regard confiant.