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| Création • Lizbeth Charles De France♕ • Proie designée • ♕ Messages : 214 Âge du personnage : 28 ans
| Dim 2 Sep - 21:48 Il s’agissait de sa première sortie hors du Palais Royal depuis son réveil ; aussi Charles de France était des plus enjoué à l’idée de se rendre au cœur même de la Capitale l’ayant vu naître ; Paris la Magnifique. Ses conseillers et ministres lui avaient, à maintes reprises, fortement déconseillé d’agir de la sorte, mais, après sa rencontre avec son actuelle garde du corps, Stanislava, il avait décidé de suivre les conseils éparpillés de la jeune femme. Agir en tant que Roi. Faire ce qu’il lui semblait juste de faire. Personne ici n’avait le pouvoir de s’opposer à lui, alors, pourquoi se priver d’une pareille sortie ?
Le voici donc, dans une calèche tractée par quatre puissants étalons blancs. Quelque peu mal à l’aise de voir la foule se retourner et s’agglutiner sur son passage, le Roi faisait tout de même en sorte d’apprécier cette initiative qu’il avait eu. Tant pis pour la discrétion, s’était-il dit. Au moins il pouvait observer les alentours sans être enfermé dans son palais, cage dorée. Et puisqu’il avait lourdement insisté pour ne pas avoir l’entièreté de sa garde avec lui, seul un militaire se trouvait dans la calèche en sa présence.
Il aurait pu se contenter de ce genre de distraction, quand bien même son cœur en demandait bien plus. Et le destin parut se faire clément avec lui. Dans un brouhaha de tous les diables, sa voiture s’arrêta brusquement, forçant son garde à mettre le nez dehors pour aller vérifier ce qu’il se tramait.
En quelques instants de sa propre curiosité, le Monarque comprit qu’une carriole renversée bloquait l’avenue qu’il était supposé emprunter. Il faudrait beaucoup de temps pour débloquer les choses, songea-t-il. Son regard vert brilla alors en songeant qu’il pourrait s’échapper lui aussi, dans la rue adjacente qu’il pouvait voir depuis la fenêtre de son côté de la calèche.
Oserait-il ?
Oui. Après une très courte délibération avec lui-même et en dépit du danger, Charles de France se défit de son lourd manteau de velours sombre et s’extirpa aussi discrètement que possible de son véhicule, profitant de l’inattention du cocher et du garde pour filer prestement en s’enfonçant dans ladite ruelle. Heureusement pour lui, les passants avaient été davantage intéressés par le bazar de devant que sur sa propre personne.
Soupirant de soulagement, il entreprit donc de s’imprégner un peu plus de certains aspects de la ville qu’il savait plus secrets que le reste.
| | Lizbeth C. Valentyne♕ • Hybride Vampire • ♕ Messages : 39 Âge du personnage : 25
Mémoire de vieRace: Infant(e)Métier/Rang: MarquiseStatut amoureux: Célibataire | Lun 3 Sep - 21:27
Isolement.
Elle se sentait perdue, et c’était de loin le sentiment qu’elle haïssait le plus. Elle s’en était allée dans ses terres quelques temps, mais cela n’y avait rien changé. Impossible pour elle de ne plus y penser. Les choses n’étaient pas supposées se dérouler de la sorte. Et cela ne changeait rien à ses plans, de toute façon.
Irrémédiablement, elle avait du retourner à la capitale. Mais même ainsi, elle s’était arrangée pour ne plus le croiser. C’était arrivé, une fois, depuis les jours sombres. Amnésique, il avait changé, il n’était plus le même. Auparavant abject et détestable, il était à présent insupportablement agréable…Et le pire dans tout cela était que l’ancien monarque manquait à la marquise. Et cette seule idée lui donnait envie de rendre son déjeuner.
Il lui manquait. L’admettre lui coutait. Pourtant, d’une façon ou d’une autre, il lui était impossible de le retrouver. Était-ce un mal ou un bien ? Elle-même n’aurait su le dire. Toujours était-il qu’elle l’évitait à présent soigneusement.
D’ordinaire, elle irait faire un tour dans les jardins. Mais l’idée de croiser le roi lui étant insupportable, elle s’était rendue en ville pour se rendre dans un petit coin de verdure perdu au bout d’une ruelle. Très peu connu, l’endroit était alors désert et elle pu profiter d’un moment seul avec elle-même…Jusqu’à ce que, bien entendu, un peu de compagnie pointe le bout de son nez sans y être invité. Et quelle compagnie.
Elle le regarde entrer dans le jardin, interdite, sans y croire un instant. D’ordinaire, jamais le roi ne se promène ainsi hors des remparts du château. Alors, dans ce petit endroit fort peu connu des habitants de Paris ? Qu’avait-elle donc pu faire aux divinités pour qu’on lui en veuille à ce point-là ?
Un instant, l’idée de s’éclipser lui traversa l’esprit. Mais, un instant trop tard, puisque le regard du roi vint alors croiser le sien. Elle retint une grimace. « Majesté. » Se contente-t-elle de dire pour le saluer. Aucune chaleur dans sa voix. Elle se demande même si elle ne se trouve être un peu froide avec le monarque.
Mais cela l’importe peu. Il n’est plus le même homme et elle n’a même plus l’impression d’avoir Charles de France en face d’elle.
| | Charles De France♕ • Proie designée • ♕ Messages : 214 Âge du personnage : 28 ans
| Lun 3 Sep - 22:43 A force de regarder tout autour de lui, Charles de France avait fini par ne plus suivre des yeux le chemin duquel il était venu. Se laissant aller au gré des petites rues serpentines et de l'absence de vie au creux de ces dernières, il appréciait le calme qui y régnait alors, si loin du faste et de l’agitation de sa cour. Il le savait, pourtant, qu’il n’appréciait vraiment pas ce genre de mondanités-là. C’était encore plus fort qu’un instinct. L’homme savait que c’était quelque chose que durant sa vie précédente, celle qu’il avait oublié, il possédait déjà. Impossible de se tromper à ce sujet. C’était presque réconfortant, donc, de se sentir ainsi, plus à l’aise. Sa liberté n’était qu’éphémère et il savait bien que d’ici à ce qu’on le retrouve, il n’aurait guère pour aller très loin. Mais il souhaitait s’en convaincre malgré tout.
Il acheva sa première ligne droite depuis un moment au cœur d’un petit jardin, dissimulé entre les rues et les alcôves de Paris la Magnifique. Sans doute fallait-il être un habitué des lieux pour venir s’y prélasser régulièrement. Le Roi était quelque peu envieux de ce genre de chanceux. La soleil filtrant à travers les feuilles étonnamment vertes jouait d’arabesques sur son visage, le contraignant à mettre une main au-dessus de ses yeux pour se protéger des effets de ce dernier.
Ce n’est qu’en abaissant sa ligne de mire qu’il vit une jeune femme, non loin de lui. L’émeraude se confronta au rubis. Elle le salua d’une voix plane, dont il ne sut vraiment comment interpréter le ton. Mais, par courtoisie et avec l’envie absente d’être impoli, il lui rendit son interpellation avec un sourire. « Mademoiselle, bonjour. » Il était plaisant de retrouvé tout de même un visage connu. Oh, il ne l’avait guère vu plus d’une fois, mais Charles se souvenait que quelque chose chez elle l’avait marqué. Sans vraiment être en mesure de le définir avec exactitude. Il tâcha, pourtant de rassembler le peu de mémoire neuve qu’il avait à son sujet « Vous êtes… La Marquise Valentyne, c’est bien cela ? » Il avait peur de commettre un impair, bien malgré lui.
| | Lizbeth C. Valentyne♕ • Hybride Vampire • ♕ Messages : 39 Âge du personnage : 25
Mémoire de vieRace: Infant(e)Métier/Rang: MarquiseStatut amoureux: Célibataire | Lun 3 Sep - 23:06
Pourrait-elle tout simplement tourner les talons et le laisser là après l’avoir salué ? Elle le pourrait. Et l’homme qu’il était auparavant aurait sans doute demandé sa tête pour un tel affront. Mais le Monarque qui lui faisait face ? Sans doute s’excuserait-il d’un impair inexistant qu’il aurait commis. Elle se mordit la lèvre inférieur pour ne pas être désagréable. L’homme qui lui faisait face n’avait plus rien du souverain qu’il avait été. Et si chacun se complaisait à trouver enfin en lui un homme bon, Lizbeth quand à elle ne voyait en lui qu’une faiblesse que lui-même n’aurait su accepté. C’en était aussi ironique qu’affligeant.
Il la salua en retour avec la courtoisie qu’elle n’avait pas eu a son égard, et cela ne changea en rien l’amabilité de la dame. « Vous êtes… La Marquise Valentyne, c’est bien cela ? » Son propre nom, dans ses lèvres, lui fait comme un choc. Malgré elle, il la rend plus distante encore. Elle fait quelques pas, faisant mine de suivre l’allée de fleurs. Son but réel n’est que s’éloigner de lui, pourtant. « En effet. » La provocation lui brûle les lèvres. Si auparavant il n’avait aucune idée du mal qu’il avait pu lui faire, il était au moins conscient de ses actes. Et maintenant ?
Maintenant il ne se souvenait certainement même plus avoir fait exécuter son père. « Mon nom est un des seuls héritages qu’il me reste de mon père. Je le porte donc fièrement. » Ajoute-t-elle sans faire davantage d’efforts pour lui être agréable. Il lui est insupportable que l’évènement le plus cruel de sa vie n’existe plus dans l’esprit de celui qui l’a provoqué. Et pourtant, malgré ses mots, elle reste persuadé qu’il n’aura aucune idée de quoi elle parle.
Il sont seuls. Aucun gardes et aucuns témoins. Ne tenait-elle pas en cet endroit et en cet instant l’occasion rêvée d’en finir ? Elle aurait pu agir, d’une quelconque façon que ce soit. Mais elle n’en fit rien. Peut-être parce que cela n’en valait pas la peine s’il n’était pas conscient des raisons qui la poussait à agir ainsi. Ou, peut-être était autre chose. Peut-être était-ce le vert dans ses yeux, dans lequel elle cherchait encore cet homme qu’elle voyait s’énerver face aux flammes, en brulant des livres ? Elle n’en savait rien mais cela était en train de la rendre folle…
| | Charles De France♕ • Proie designée • ♕ Messages : 214 Âge du personnage : 28 ans
| Lun 3 Sep - 23:57 Cette jeune femme de rang noble lui apparaissait.. différente, des autres. Elle semblait avoir une aura bien particulière, quelque chose qui la faisait sortir du lot. Charles comprit alors immédiatement pourquoi son nom lui était resté en mémoire, même s’il ne l’avait rencontré qu’une seule fois auparavant. Elle n’était pas comme tous les autres. Nulle courtisane n’était visible en cette jeune femme. Et sous les rayons de ce soleil de midi tranché par l’ombre des feuilles agitées, elle donnait l’impression d’être d’un autre monde. Le Roi avait l’impression de pouvoir contempler un ange. Il se reprit bien vite, cependant, ne descellant guère son regard de sa silhouette.
« Je comprends, il est aisé de ressentir l’attachement que vous lui porté. Votre père doit très certainement être extrêmement fier de vous pour ainsi avoir la verve de déclamer ces propos, toutes les femmes n’oserait pas. » Il le savait pour avoir discuté avec certaines d’entre elle qui l’avait un peu déçu quant à leur vision de la chose. Le nom est important. C’est un symbole de la famille, une relique unique. Quand bien même Charles avait appris que son père l’avait autrefois haït, il n’en demeurait pas moins fier de porter le nom de son pays. Et il se devait, ainsi, de faire honneur à ce dernier.
Alors qu’il s’apprêtait à ajouter quelque chose de plus, un éclat de voix retentit non plus. Oh non, probablement ses gardes, à sa recherche. Charles savait que sa fuite ne serait que de courte durée, mais il estimait ne pas en avoir suffisamment profité pour s’abandonner maintenant à la chaine de ses obligations. Alors, quelque peu pressé par une légère panique, il se tourna vers la marquise. « Je sais que je n’ai aucun droit de vous demander pareille faveur mais je vous en prie, ne leur dite pas que je suis ici ! Je vous en serais réellement reconnaissant, Dame Valentyne ! »
Ces mot-ci prononcés, Charles parti se dissimuler derrière un renfoncement du mur le plus proche. Normalement, ainsi, sous le couvert des plantes grimpantes, si l’on ne cherchait guère trop, on ne pouvait le voir.
| | Lizbeth C. Valentyne♕ • Hybride Vampire • ♕ Messages : 39 Âge du personnage : 25
Mémoire de vieRace: Infant(e)Métier/Rang: MarquiseStatut amoureux: Célibataire | Mar 4 Sep - 13:45
Qu’espérait-elle, en essayant ainsi de chatouiller sa mémoire de détails insignifiant à ses yeux ? Joseph n’avait été qu’un homme parmi tant d’autres dont il avait fait couper la tête, et elle n’était pas sûre que lui rappeler des souvenirs importants l’auraient davantage aidé, de toute façon. C’était tellement contradictoire. De vouloir à la fois le fuir. Et l’aider à retrouver sa mémoire. Et le retrouver. Tout ça pour quoi ? Parce qu’elle voulait qu’il sache, au moment de s’éteindre, pourquoi elle lui aurait ôté la vie ? Non, il y avait plus que cela. Il y avait une part d’elle-même qui ne criait plus vengeance comme elle le faisait de tout son être encore quelques mois auparavant. Cette voix, elle essayait de la faire taire. Elle essayait de se raccrocher à sa haine, et à la douleur qu’elle ressentait encore de ne plus avoir son père auprès d’elle.
Il ne réagit aucunement à la mention de son père. Et même si elle s’y attendait, cela n’en était pas moins décevant. Les propos qu’il lui tenait là étaient censés. Mais de sa bouche, ils sonnaient creux, vides. Il avait fait tuer Joseph pour des futilités. S’il se souvenait de lui, ses propos auraient sans doute été différents. Alors, elle se contenta d’hausser les épaules. La provocation n’avait pas pris et poursuivre cette conversation n’avait aucun grand intérêt.
Les éclats de voix auraient pu résonner comme un glas libérateur. Ces gardes auraient pu remettre le souverain sur le droit chemin et le ramener où bon leur semblait. Mais ce nouveau Charles lui était aussi inconnu qu’imprévisible. « Je sais que je n’ai aucun droit de vous demander pareille faveur mais je vous en prie, ne leur dite pas que je suis ici ! Je vous en serais réellement reconnaissant, Dame Valentyne ! » Sur ces mots, tel un enfant, il partit se dissimuler derrière un mur. « Aucun droit ? » Murmura-t-elle pour elle-même alors qu’il était déjà parti. Elle se retint d’éclater de rire. Aucun droit. Venant d’un Roi à qui elle devait obéissance, c’était un peu fort.
Elle avait très envie de le dénoncer, pour retrouver sa solitude et son calme. Jusqu’à ce que le garde se présente face à elle. Il paraissait soulagé. « Dame Valentyne, pardonnez l’étrangeté de ma question mais…Auriez-vous vu le Roi ? » Elle songea à une blague. Une mauvaise blague de cette divinité qui avait mis en ce jour le Roi sur son chemin. De tous les gardes du château, il fallait qu’elle tombe sur cet homme abject qui avait cherché les faveurs d’une de ses amies, un soir, d’une façon un peu trop insistante et brutale à son gout. Entre aider cet homme, et continuer à devoir supporter le Roi, malheureusement, le choix fut très rapide. « Le Roi, en un tel endroit ? » Elle rit légèrement, malgré son envie de lui arracher la gorge. « Serait-ce une blague ? » Elle ouvrit ses bras pour désigner l’ensemble du parc –dont on avait rapidement fait le tour. « Je suis navrée de ne pouvoir vous aider mais, comme vous le voyez, je suis seule. Et je n’ai vu âme qui vive depuis bien une heure. » Elle attendit soigneusement qu’il ait tourné les talons et disparu avant de grimacer. Quel horrible personnage.
« Vous ressemblez à un enfant. » Dit-elle à voix haute, à l’attention de l’homme caché derrière son mur. Puis, elle se mord la lèvre inférieure. N’avait-elle pas là l’occasion parfaite de s’éclipser ? Elle se maudit, en cet instant, de n’avoir su la saisir.
| | Charles De France♕ • Proie designée • ♕ Messages : 214 Âge du personnage : 28 ans
| Mar 4 Sep - 21:52 Un enfant. Charles ne put retenir un rire sincère, léger et clair. N’ayant pas remarqué qu’il avait inconsciemment retenu sa respiration tout du long ou le garde était ici – peut-être pas peur irrationnelle de se voir débusquer par le simple fait de respirer -, le monarque put reprendre sa respiration, avançant vers la marquise, une fois de plus. « Il est vrai que la comparaison n’est pas si infondée qu’elle n’y parait. » Il osa un regard en direction de la ruelle empruntée par le garde. Aucun danger pour lui à l’horizon, sa liberté avait donc encore un peu de sursis. Son attention se reporta donc sur la demoiselle en face de lui. « A l’image d’un enfant, j’aimerais moi aussi me montrer un peu fripon. Par caprice, essentiellement, je le reconnais volontiers. »
Les choses étaient dites, mais cela n’enlevait rien à l’envie d’échappées belles du Roi. Puisqu’il avait osé demander service à la noble tout près de lui, il se devait de la rétribuer à sa juste valeur. « Merci, pour m’avoir permis de rester ici, à couvert et auprès de vous. » Avisant sa propre tenue, il poursuivit bientôt. « Je n’ai sur moi rien qui saurait récompenser pareil service mais je vous prie de bien vouloir croire que je vous doit une fière chandelle. Venez donc me voir lorsque nous serons de retour au palais, je vous accorderais une faveur. » Il ne savait guère trop si cela avait été une bonne idée de proposer une chose pareille, ou non. Mais dans tous les cas. Les jeux étaient faits, à présent.
Mais il n’était pas encore totalement satisfait. « Vous semblez bien connaître cette endroit, Marquise. Sauriez-vous me conseiller d’autres lieux à voir comme celui-ci avant que je ne retourne à ma cage dorée ? »
| | Lizbeth C. Valentyne♕ • Hybride Vampire • ♕ Messages : 39 Âge du personnage : 25
Mémoire de vieRace: Infant(e)Métier/Rang: MarquiseStatut amoureux: Célibataire | Mar 4 Sep - 22:38
L’avait-elle jamais entendu rire ? Très certainement pas. Hurler, ça oui et plus d’une fois. Mais rire ? C’était nouveau. Peut-être pas si désagréable que cela -hélas. Et, alors qu’il s’approchait, elle se perdit encore entre l’envie de s’enfuir à toutes jambes, de s’éloigner de lui, et cette envie de rester et d’observer davantage ce qu’il devenait. Presque comme s’il était une bête de foire, tient. La comparaison la fit sourire, alors qu’il vérifiait que le champ était bel et bien libre. Et bien sûr qu’il l’était. Ce garde n’avait aucune idée de ce qu’il faisait, c’était une règle générale avec lui. Elle désespérait. Tout ce qu’elle lui disait aurait eu pour vocation à le faire sortir de ses gonds, en temps normal. Mais à présent il prenait les choses tellement bien qu’elle ne savait même plus dans quel direction aller. Était-ce étrange de le préférer lorsqu’il était abject, mais fidèle à lui-même ? Elle grimaça. Capricieux, il l’avait déjà été. Mais certainement pas de la façon dont il l’évoquait présentement.
Il la remercia, ce qui en soit était déjà fort surprenant, mais en plus il lui accorda une faveur, ce qui relevait tout bonnement de l’impossible lorsque l’on connaissait le personnage.
Mais, justement, elle ne le connaissait plus.
Elle haussa un sourcil face à la proposition, songeant à tout un tas de choses qu’elle ne pouvait lui demander de toute façon. Il ne lui donnerait probablement pas sa tête pour un service si maigre. « Vous semblez bien connaître cette endroit, Marquise. Sauriez-vous me conseiller d’autres lieux à voir comme celui-ci avant que je ne retourne à ma cage dorée ? » C’est a cet instant que l’idée lui vint. Elle lui adressa un sourire et, contrairement à ce que l’on aurait pu croire en contemplant sa douceur, ce n’était pas bon signe. « Très certainement. » Elle connaissait l’endroit par-fait.
Ouvrant la marche, elle le guida dans des ruelles peu fréquentées afin de ne pas rencontrer de résistance sur le chemin. Du trajet, elle ne pipa mot, jubilant par avance de ce petit tour qu’elle allait lui jouer -sans qu’il n’y voit aucune malice. Et c’était ça le plus jouissif. Elle s’arrêta finalement dans un petit parc dans lequel se trouvait peu de promeneurs -l’endroit n’était pas si connu, tout comme le précédent. Au milieu de l’endroit, un petit lac toutefois assez grand pour y habiter quelques canards et quelques…Cygnes. « Ne trouvez-vous pas l’endroit charmant ? » Demanda-t-elle en s’approchant du rebord de l’eau. Si elle connaissait son passif avec les cygne, nul doute que lui, dans sa conditions en avait tout oublié. Fourbe petite marquise.
| | Charles De France♕ • Proie designée • ♕ Messages : 214 Âge du personnage : 28 ans
| Mar 4 Sep - 22:55 Elle lui avait accordé de lui montrer quelques autres endroits où il pourrait profiter d’un peu de calme, loin des recherches de ses gardes. Satisfait de la réponse, Charles suivit donc dans un silence presque religieux les pas de la Marquise, qu’il trouvait aussi serviable et aimable qu’elle était belle et charmante. Sans doute devait-elle avoir foule de prétendant à sa Cour, cela ne l’aurait guère étonné plus que cela. Mais il ne s’oserait pas à aborder pareil sujet, à vrai dire, il estimait –contrairement au reste de ses conseillers, pour la plupart -, que la vie de ses gens ne le regardait guère vraiment. Uniquement en certains points. Et encore ! La justification devait être de mise pour qu’il accepte d’en entendre parler ainsi.
Ils parvinrent jusqu’à un charmant petit parc, bordant un étang pour s’ébattait quelques volatiles de différentes carrures. Le Roi rejoignit donc la Marquise, s’approchant du bord, rive grouillante de vie. Une grenouille sauta plus loin à leur approche, fascinant presque ce Monarque qui avait l’impression de découvrir son propre pays. « C’est assurément un très bel endroit… » Il laissa son regard, rêveur, se balader sur la surface du lac, un sourire fin ornant ses lèvres.
Pourtant, sans qu’il ne sache pourquoi, les paroles, quelques peu biaisées, de ses ‘conseillers’ lui revinrent alors en tête. Par acquis de conscience, il entreprit donc d’interroger la noble à ses côté une fois encore. « Pardonnez-moi pour ma question, Marquise mais… N’avez-vous guère peur de sortir ainsi, sans protection ni personne pour garder votre vie des agresseurs ? » On lui avait maintes fois dit et répéter durant son retour parmi les conscient que sortir de la sorte n’était ni conseillé ni réellement sain d’esprit. Et, même s’il ne regrettait en rien son geste, il en venait tout de même à s’interroger.
| | Lizbeth C. Valentyne♕ • Hybride Vampire • ♕ Messages : 39 Âge du personnage : 25
Mémoire de vieRace: Infant(e)Métier/Rang: MarquiseStatut amoureux: Célibataire | Mar 4 Sep - 23:08
Peut-être que l’ancien Charles aurait lui aussi aimé cet endroit -enfin, sans les cygnes cela va sans dire. Malgré elle, elle sourit d’apprendre qu’il aimait le lieu. Un véritable sourire et non une vulgaire farce, pour une fois. Peut-être commençait-elle à voir l’homme en face d’elle pour ce qu’il était : une farce éphémère. Le véritable souverain reviendrait bien assez tôt, et en attendant il était intéressant de se faire avec lui des souvenirs qu’il trouverait agaçants et qu’elle pourrait lui ressortir à sa guise pour le faire sortir de ses gonds -déstabiliser l’adversaire est une stratégie de base que même elle était en mesure de comprendre et de mettre en œuvre.
Sans se soucier de salir sa belle robe, elle s’accroupi au bord de l’eau pour mieux contempler les divers animaux qui y vivaient -peut-être dans l’espoir qu’un cygne s’approche d’eux. Elle avait son regard porté au loin lorsque les interrogations vinrent sonner à sa porte. « Pardonnez-moi pour ma question, Marquise mais… N’avez-vous guère peur de sortir ainsi, sans protection ni personne pour garder votre vie des agresseurs ? » Elle leva la tête vers lui, incapable de cacher la surprise dans ses grands yeux ouverts. « Depuis quand vous souciez vous de la protection des autres ? » Elle n’était -pour une fois- pas agressive, simplement surprise. A dire vrai, cette phrase était sortie toute seule et elle l’avait prononcée avant même de s’en rendre compte.
Portant un instant sa main devant ses lèvres, réalisant la provocation directe qui avait pu en sortir, elle tenta tant bien que mal de se reprendre, de se rattraper. « Pardonnez-moi, ce n’est pas ce que je voulais dire. » C’était exactement ce qu’elle pensait, en revanche. « Les rues, probablement, sont plus sûres que vous ne pouvez l’imaginer. Les agresseurs ne sont pas si nombre, je pense. Et puis, je suis capable de me défendre, je suppose. » Elle hausse les épaules en portant de nouveau son regard sur le lac. A quand ce moment où elle sera allée trop loin ?
| | Charles De France♕ • Proie designée • ♕ Messages : 214 Âge du personnage : 28 ans
| Mer 5 Sep - 1:13 Il fut pris d’une sorte de décharge au moment où les pupilles réellement curieuse de la noble se posèrent sur lui pour l’interroger. Depuis quand le sort des autres l’intéressait ? Depuis quand leur sécurité était dans ses priorité ? Il ne sut quoi répondre, sur l’instant. Ses lèvres se scellèrent et il perdit ce sourire qu’il possédait jusqu’à présent, l’aspect solaire de son visage sur perdant alors de seconde en seconde. Et, au fond de ses grands yeux d’un vert éclatant, une obscurité régnait en régente.
Il délia finalement l’invisible cadenas ornant ses lippes jusque-là, son discours se faisant moins vivant, plus morne qu’auparavant. « Non, je… Ne vous excusez en rien. Votre réaction e fait que confirmer un fait que je craignais d’avoir été le cavalier par le passé, bien malgré moi, aujourd’hui. » Il inspira et expira longuement, comme si la litanie de son âme pouvait alors se calmer sous les caresses de cette brise légère. Sans résultat. « Il apparait que j’ai été un Souverain méprisable par le passé. Cruel et indigne de la confiance de qui que ce soit, qui plus est… » Sauf peut-être de Francis. Et encore.
Reportant son attention sur le lac, dans un premier temps, Charles fini par se laisser être consumé par des questions toutes plus tortueuses les unes que les autres. « Je ne connais même pas suffisamment mon pays, apparemment, pour voir que les rues ne sont pas si dangereuses qu’on me l’a tant fait croire à la Cour… » Il soupira.
Dans le besoin de se sentir comprit, peut-être, son regard vert vint accrocher celui de la Marquise. Au fond des yeux de Charles on pouvait lire toute la détresse et la douleur du combat intérieur qu’il vivait alors présentement. « Avec toutes ces étrangetés, pensez-vous que je puisse réellement être appelé Roi, encore une fois ? Ne vaudrait-il mieux pas laisser le pays aux mains d’une personne plus compétente et me destituer, plutôt ? » Lui-même ne savait plus vraiment où il en était.
| | Lizbeth C. Valentyne♕ • Hybride Vampire • ♕ Messages : 39 Âge du personnage : 25
Mémoire de vieRace: Infant(e)Métier/Rang: MarquiseStatut amoureux: Célibataire | Mer 5 Sep - 13:38
Elle n’avait pas signé pour écouter les états d’âmes d’un roi qui, auparavant, se moquait bien de ce que l’on pouvait penser de lui et décapitait des gens par simple caprice. Oublier qui il était n’excusait en rien ses actes, et les remords d’un passé oublié non plus. Sa détresse, elle la voyait, mais n’y accordait pourtant aucun crédit. Elle détalerait bien vite lorsque ses souvenirs reviendront au galop. Bon. Méprisable, elle n’aurait peut-être pas été jusque-là. La peur inspire le respect forcé, et a chaque monarque sa façon de gouverner après tout. Elle était femme à penser qu’un dirigeant trop aimable et laxiste conduirait le pays à sa perte, de toute façon. Il était là pour mener le pays. Pas pour se faire aimer de chaque foutue âme qui y vivre.
Un sourire se dessina à la commissure de ses lèvres, léger mais bien présent, lorsqu’il fit une remarque sur les rues de Paris. Gouverner par la peur…On lui avait fait croire que les lieux étaient dangereux pour le garder bien sage dans les murs du château…Encore que. Le Roi avait été tellement haït autrefois qu’il se pourrait que cela s’avère réellement dangereux pour lui, en définitive.
Elle se fichait bien de ses états d’âmes. Mais elle sentait tout de même le besoin de se le rappeler alors qu’elle lisait toute la détresse du monde dans ses yeux. Elle ne soutint pas son regard. Il était bien plus aisé pour elle de ne pas le regarder dans les yeux. « Tenez-vous à votre pays ? » Question purement rhétorique. Elle savait bien que oui. Du moins, elle l’espérait. « Je pense qu’après un conflit, la pire chose qui pourrait lui arriver serait de perdre son souverain. Que le peuple vous pense légitime ou non, ce n’est pas votre problème. Votre problème, c’est de régler les complications survenus à la suite de ce conflit avec l’Angleterre. » Et voilà qu’elle lui disait quoi faire. Décidément, cette journée était bien étrange.
Elle se redressa et alla s’installer sur un banc à deux pas de là où elle se trouvait déjà. « La cruauté et la justice ne sont pas incompatible. » Même si clairement, il n’avait jamais été juste aux yeux de la marquise. « Mais la gentillesse est souvent perçue comme de la faiblesse. » Elle haussa les épaules. Juste avant de lui balancer ce qu’il aurait considéré, un jour normal, par la pire insulte qui soit. « Ainsi, vous ressemblez à votre père. »
| | Charles De France♕ • Proie designée • ♕ Messages : 214 Âge du personnage : 28 ans
| Mer 5 Sep - 20:49 « Bien sûr que je tiens mon pays, enfin ! » Il avait presque crié et ce soudain sursaut, cette réaction si vive le laissa lui-même quelque peu abasourdi. Il ne se souvenait plus qu’il pouvait réagir ainsi. L’impétuosité de ses paroles lui fit presque tourner la tête. Mais il gardait en mémoire les propos de la marquise. Et en y songeant avec une certaine forme de réflexion et de recul, il ne pouvait qu’approuver ces dires-ci. « Vos dires sont éclairés et pleins de justesse, je le pense sincèrement. »
Beaucoup de ses généraux et conseillers s’empresseraient de penser la même chose, de cela il était plus que convaincu. Mais au fond, il avait le désir que ce sentiment soit plus profond et plus étendu que cela. « Je me doute que nul Roi ne peut être aimé totalement par son peuple. Il y aura toujours dissidence au sein d’une population, je ne suis pas sot au point de penser que l’on peut passer outre ce genre de drames quotidiens… » Il prit une inspiration avant de retourner observer le lac. « Mais j’aimerais tout de même essayer de rattraper mes actes passés auprès de mes sujets. Vous comprise, si jamais j’ai été odieux avec votre personne. » Il n’en savait trop rien, mais à vrai dire, la sensation qu’il eut pu blesser chaque personne de sa patrie ne l’aurait pas tant surpris que cela.
« Et puis… » Son poing se serra. « J’aspire aussi à être, à compter d’aujourd’hui, un bon mari. Il semblerait que j’ai négligé ma Reine jusqu’à présent et je puis vous assurer que jamais plus je ne souhaite une ignominie pareille se renouveler. J’aime profondément ma femme et je ferais tout ce qui est en mon pouvoir pour l’honorer désormais. Elle est le destin et le cadeau que Dieu a mis sur ma voie. Je refuse de le souiller plus que je ne l’ai déjà fait autrefois. »
| | Lizbeth C. Valentyne♕ • Hybride Vampire • ♕ Messages : 39 Âge du personnage : 25
Mémoire de vieRace: Infant(e)Métier/Rang: MarquiseStatut amoureux: Célibataire | Mer 5 Sep - 21:10
La vérité la frappe de plein fouet. Le fait est que si même une comparaison à son paternel ne le fait point réagir, alors rien ne le fera. Pourtant, l’espace d’une seconde, il le lui a fait croire. Il l’a faite espérer en s’emportant sur l’intérêt qu’il portait à son pays. Devrait-elle commencer à renoncer ?A faire le deuil de cette vengeance dont elle rêve depuis si longtemps ? Elle n’aura assurément plus la même saveur à présent. Elle ne trouve plus rien en lui. Tout ce qui l’attirait jusque là c’était évaporé. Et elle devait commencer à se faire une raison. Peut-être qu’il ne reviendrait plus jamais. Son cœur se serre. Pourquoi ? La vengeance n’en est pas le seul facteur. Pourtant, elle rejette en bloc toutes les possibilités.
Elle écoute tout son beau discours sans un mot. Qu’est-ce qu’elle peut bien en avoir à faire, de toutes ses états d’âmes ? Qu’est-ce que lui pouvait bien en avoir à foutre, d’avoir un jour été odieux avec elle ? Elle aurait pu s’énerver. Lui balancer un millier de choses a la figure. Il n’avait pas un instant eu pour dessein de la blesser dans cette conversation. Pourtant, pire que tout, c’était sa dernière tirade qui lui fit mal. C’était contradictoire et elle n’en pouvait plus. Si parfois le fait de retourner s’exiler dans ses terres lui avait semblé être une réaction quelque peu extrême, elle ne désirait alors qu’un retourner. S’éloigner de lui et l’oublier. Si seulement c’était possible. « Je vois. » réponds-t-elle froidement, dans un murmure.
Elle n’avait jamais vraiment connu le détail de sa relation avec la reine. Mais du peu qu’elle avait pu en voir, il ne semblait pas pouvoir la supporter. Enfin, à l’époque. « Vous devriez retourner auprès d’elle dans ce cas. » Ajoute-t-elle tout aussi froidement sans même lui accorder un regard.
Elle voudrait s’éloigner. Elle voudrait en finir avec lui. Elle voudrait…
Que voudrait-elle ? Elle sent l’avoir sur le bout de la langue mais s’y refuser. Rejeter cette vérité, assez longtemps pour qu’elle s’estompe. Jusqu’à quel point peut-on se persuader de quelque chose ?
| | Charles De France♕ • Proie designée • ♕ Messages : 214 Âge du personnage : 28 ans
| Mer 5 Sep - 21:38 Il se calma bien vite, jaugeant qu’il avait peut-être – voir même sans doute – été un peu virulent dans la manière qu’il avait eu de générer son propos précédent. Alors, c’est avec un sourire presque tendre, qu’il offrit volontiers à la Marquise, qu’il approuva les dires de cette dernière. « Vous avez, encore une fois, tout à fait raison, Dame Valentyne. Je devrais songer à retourner auprès de ma Reine à présent. » Sa petite échappée avait déjà durée bien plus qu’il n’aurait jamais imaginé que ce puisse être le cas. La satisfaction était bien menée, présentement.
« A ce propos, vous devriez venir nous voir, mon épouse et moi-même, prochainement. Je suis certain qu’elle vous adorera ! » Il était sincère dans ses propos et propositions. Il tâchait de faire comme il lui était possible de le faire compte tenue de la situation quelque peu… particulière. « Et… »
« Majesté ! » L’appel tonna comme un coup de fouet, sonnant le glas de sa liberté. Mais il l’acceptait. Levant une paume en direction du garde apparemment épuisé, Charles de France hocha la tête. « Je sais. Et je vous suis vers la calèche. » Le nouvel arrivant n’ajouta rien de plus. Venant poser le manteau que Charles portait durant sa course en calèche sur les épaules de ce dernier, il pivota en saluant la noble toujours présente, respectueusement.
« Sur ce, Dame Valentyne, je vous souhaite une excellente fin de journée. J’espère vous revoir bientôt. » Il tourna lui aussi le dos, repartant vers son carrosse et du même coup, ses obligations. S’il parvenait à terminer son tour de la ville en calèche après cela, il estimait avoir là droit à une victoire sans précédent. Malgré tout, il ne put retirer l’image de cette Marquise de ses esprits. Comme si quelque chose de fort le ramenait toujours vers son image à elle.
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