Une mère lupine rencontre une étrange aide (Edward)
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Mer 20 Sep - 20:26
Une mère lupine rencontre une étrange aide
FT Edward
Lov ♥
Doucement, du bout des doigts, tu vins caresser ton ventre. Tu étais encore la seule à pouvoir deviner la vie qui grandissait en toi. Ton ventre n'était pas assez arrondi pour que cela se remarque. Pour l'instant, seule Rebecca était dans la confidence. Ton meilleur soutien depuis la mort de ton mari. Même si votre relation était maintenant uniquement amicale, elle n'en restait pas moins forte. La louve comptait énormément à tes yeux.
Debout devant ton étagère, tu observais les livres s'y trouvant. Il t'en fallait un susceptible de t'aider, de savoir comment gérer ta grossesse. Tu n'y connaissais pas grand-chose dans le domaine. Et ce n'était pas les témoignages des personnes autour de toi qui allaient t'aider, tant ils étaient différents. Un soupir t'échappa. Aucun livre ne semblait traiter du sujet qui t'intéressait. Ce n'était pas dans ta bibliothèque que tu allais trouver quelque chose pour t'aider. Tu allais devoir chercher ailleurs.
Tu t'étais arrangée avec Wilson pour prendre un jour de repos, le temps de trouver ce qu'il te fallait. Tu le soupçonnais d'avoir deviné pour toi, même s'il n'avait rien dit. Il allait dans tout les cas falloir que tu lui en parle rapidement. Qu'il sache qu'il serait plus souvent seul pour s'occuper de la librairie. Tu t'en voulais un peu de le lâcher. Mais ta progéniture passait avant ton travail.
Un enfant dont le sang serait à moitié loup, et à moitié humain. Tu n'avais jamais révélé ta véritable nature à ton mari. L'arrivée de ce petit être t'avait décidé à le faire. Chaque fois que tu y songe, tu te dis que tu aurais du le lui annoncer avant son départ. Il l'aurait su avant sa mort. Peut-être serait-il resté avec toi. Un profond sentiment de tristesse t'emplit lorsque tu y pense.
Tes pensées se tournèrent vers un endroit qui te semblait parfait pour trouver ce que tu cherchais. Tu n'y étais allé que de rares fois, curieuse de consulter les ouvrages disponibles. C'était une source sûre. Quittant le salon, tu fis un détour par ta chambre et enfila une robe ample et confortable. Plus que le paraître, ce qui t'importait à présent était que ton ventre ne soit pas serré.
Prenant soin de fermer derrière toi, tu pris la direction de la grande place. Tu parcourais d'un pas tranquille les rues de la Capitale, observant la vie qui suivait son cour autour de toi. Il te fallut presque vingt bonnes minutes de marche pour arriver à ta destination. La façade n'était pas des plus accueillantes, mais elle attirait au moins l’œil. Tu entra doucement en t'avançant, laissant ton regard fureter.
-Bonjour ? Excusez-moi de vous dérangez, mais j'aurais besoin d'aide pour trouver des livres traitant d'un certain sujet.
Une mère lupine rencontre une étrange aideAëlys & EdwardLes clients ou du moins ceux qui avaient l'habitude de poser le pied dans ma boutique n'étaient pas des plus nombreux ces derniers temps. La chaleur de l'été avait laissé place à la fraîcheur automnale en plus d'y ajouter la pluie. Rien de ce qui pouvait pousser les habitants de Londres à venir se balader dans les rues et donc à entrer dans ma boutique. Ayant reçu, il y a peu de nouveaux recueils en science et en astronomie, je les rangeais avec les autres dans un silence et calme de toujours. Le chat, ce félin malicieux et discret se faufilant entre mes jambes comme pour demander l'asile. Il avait été agaçant la nuit dernière et semblait vouloir faire la paix avec moi. Je posais les livres avant de lui frôler le dos et la tête de mes doigts. Cet animal avait le don de créer chez moi des sentiments bien souvent refoulé allant de la colère à l'affection, chose que je n'avais que très peu en public d'ailleurs à l'égard de ce chat. Accompagné donc de ce félin nocturne et de ses ronronnements, j'entreprenais dans un professionnalisme que n'aurait envié les bibliothécaires qui avaient pris ma suite au palais. Je savais faire mon métier le plus convenablement possible et avec dextérité. Pas une pile de livre en désordre, pas un rayonnage incomplet ou anarchique. Dans ma boutique, la perfection se devait d'être approchée au maximum.
Je restais dans les songes, fenêtre sur la cour se trouvant derrière ma boutique, un livre à la main par la suite. Ce chat, nommé Edgar avait pris place sur une pile encore en cours de consultation par ma personne. Il me fallait parfois quelques jours pour poser le regard sur tout ce que je pouvais recevoir des librairies autour de Londres. J'avais su me faire des relations dans la ville et un enchevêtrement de connaissance pour atteindre mon but : rendre ma boutique plus viable. Alors que je dégustais une tasse de ce thé délicieux que m'avait conseillé Philippe il y a peu, je survolais un extrait d'une légende sur des créatures de la nuit. À la fois homme et loup. Je rêvais sans l'avouer d'en rencontrer un spécimen de mes propres yeux non sans risquer la mort sans nul doute. Mon audace quand il s'agissait d'en apprendre plus sur l'inconnu n'avait de cesse de me pousser dans le danger de plus en plus près. Rien que cette femme dont l'être n'était pas humain et le charme surnaturel représentait bien malgré moi un danger que j'osais côtoyer de bien trop près. Je secouais la tête en chassant mes pensées alors que devant moi, le son de la cloche de ma porte résonnait. Un client à cette heure nullement tardive sauf au vu de la saison ? Soit. Je m'avançais pour voir une jeune femme des plus agréable aussi bien de par sa voix que son visage. J'en venais, chose rare à fermer mon livre d'un geste sec pour le poser et m'avancer vers elle. Son ventre ne me sautait pas aux yeux avant que je ne remarque dans son déplacement, une rondeur. Une jeune maman donc ou plutôt future maman ? Son visage me disait quelque chose sans avoir réussi à y fixer hélas un prénom. Je m'inclinais légèrement en venant lui faire un baisemain poli puis me reculais prestement. Boutique ou non, mon éducation anglaise ne me faisait jamais faux bond et donc je me permettais toujours un bonjour respectueux et élégant vis-à-vis des femmes que je pouvais côtoyer. Hélas, mes dires ne suivaient pas toujours cette prestance dans mes gestes. Il arrivait que je sois aussi virulent et désagréable que le pire des chiens errants. En reculant d'un pas après ce baiser sur sa main, il était temps.
« Bonjour mademoiselle Rosenbach ? J'avoue ne plus me rappeler exactement de votre prénom. Bien sûr, je possède bien des recueils dans ma boutique alors dites-moi donc le sujet et nous verrons ensemble ce que je peux vous proposer pour vous éclairer. Et si vous l'acceptez, je peux même en discuter avec vous, avec le savoir que je possède moi-même. »
Tes yeux parcouraient rapidement les divers étagères. Il y avait bien trop de livre pour que tu ne puisse repérer ceux susceptibles de t'intéresser. A bien y réfléchir, tu ne savais pas exactement ce que tu cherchais. Des conseils, des aides, n'importe quoi pouvant te permettre de savoir comment aborder les mois à venir.
Selon ton entourage, il n'y avait rien à savoir. Tu entendais souvent dire que ça venait naturellement. Sauf que tu ne savais pas comment t'y prendre avec cette vie qui grandissait doucement. Tu avais besoin d'être rassurée, d'être certaine que celui-là, tu ne le perdrais pas. Après tes parents et ton mari, tu ne voulais pas subir une autre douloureuse perte.
Une silhouette familière ne tarda pas à venir t'accueillir. De cet homme, tu ne connaissais que le visage et le nom. Ainsi que son éducation visiblement exemplaire, chose que tu appréciais. Un fin sourire étira doucement tes lèvres, tandis que tu t'inclinais légèrement devant lui pour le saluer.
Tu n'avais eu que peu d'occasion pour discuter avec lui, mais tu le savais instruit. En plus des ouvrages qu'il pourrait te proposer, il aurait certainement moyen de te prodiguer de précieux conseils. Tu avais bien choisi ton interlocuteur.
-Bonjour monsieur Drake. Ravie de vous revoir. Aëlys est le prénom qui vous échappe.
Tu ne lui tenais pas rigueur de ne pas l'avoir retenu. Pour le peu de fois où vous vous étiez parler... Tu t'estimais déjà heureuse qu'il te reconnaisse.
Encore un peu gênée à l'idée d'expliquer ce qui t'amenait, tu te contenta de poser une main sur ton ventre, dans une volonté de lui donner un indice. De lui faire comprendre implicitement. Après quelques minutes de flottement, tu te décida enfin à lui révéler la raison de ta présence ici.
-Il se trouve que je serais bientôt maman. Bien qu'il me reste encore du temps avant de voir le visage de ma progéniture, j'avoue ne pas être très à l'aise sur le sujet. N'ayant aucun ouvrage susceptible de m'éclairer, je suis venue ici dans l'espoir d'y trouver de quoi m'aider.
Une mère lupine rencontre une étrange aideAëlys & EdwardJe n'avais pas pu ignorer un seul instant la beauté du sourire que j'avais fait naître sur ce visage des plus gracieux. Il était assez rare que je m'arrête à ce point sur le faciès d'une personne, mais je ne pouvais nier que cette délicate Aëlys, dont j'avais honte d'avoir oublié le prénom, était des plus belles, sous le regard. Alors qu'Edgar se faufilait encore entre mes jambes, telle une furie nocturne des plus obscurs romans, j'écoutais la jeune maman qui semblait encore plus me l'indiquer par son geste et ses paroles. J'étais heureux d'avoir de la visite, mais il était vrai que je n'étais peut-être pas le plus adroit des médecins ni l'homme le plus qualifié pour l'aider. Pourtant, il aurait été mal me connaître que de penser que j'allais pour autant baisser les bras. Si je devais ouvrir et parcourir chacun des milliers de recueils composant ma boutique afin de lui venir en aide, j'allais le faire. Avec une politesse non dissimulée, je venais alors doucement poser ma main sur le bras de la jeune femme pour l'entourer autour du mien dans un maigre, mais courtois sourire. Je la guidais alors dans les allées en jetant un regard à mon chat qui, intimidé par mes yeux perçants se calmait un peu plus en restant dans son panier au final. Il était préférable qu'il se tienne un peu pendant la visite de mademoiselle Rosenbach, se serait plus simple ainsi.
Alors que je guidais donc Aëlys d'un pas calme et lent pour ne pas la brusquer, mes iris se reportaient sur les rangées de livres autour de nous. Je devais trouver pour cette future maman tout ce qui pourrait l'aider, mais je restais dubitatif de ma propre ignorance. Par où devais-je commencer ? L'anatomie féminine, les ouvrages sur la procréation ? Hum sans doute les deux. D'un geste ample comme toujours, mes doigts longs et fins se posèrent tout au long de notre progression sur plusieurs livres avant que je ne décide de faire le retour pas plus prestement en sa compagnie. Je me doutais qu'elle avait dû sentir mon regard sur elle par moment, mais je n'étais pas du genre à ignorer les choses. Il y avait chez cette femme quelque chose de surprenant sans que je puisse en définir l'origine et la raison. D'ailleurs nous nous étions déjà vus, mais il était vrai qu'elle ne semblait changé que par ses paroles, le fait de son statut de femme enceinte très peu visible. Quand bien même ma mémoire avait parfois des failles dues à mon don, j'étais pour le coup sûr de moi. Alors que nous approchions de l'endroit où peut poser les pieds, c'est-à-dire ce qui se trouvait derrière mon comptoir, j'intimais doucement à Aëlys de s'asseoir dans un de mes sièges. Je voyais alors Edgar s'approcher pour filer entre ses jambes et se cacher sous ce dit fauteuil comme bien souvent. Encore un artifice de la nature dont je ne comprenais pas le sens. Je me permets d'un geste doux de poser ma main sur le ventre de la jeune femme. Je n'étais pas de ce genre d'homme à provoquer autant la proximité, mais il aurait été futile de ma part de nier cette curiosité. Elle était la première femme que je côtoyais de près qui était enceinte et je me montrais donc bien curieux à son égard, il est vrai.
« Je ne devrais pas, mais je n'ai jamais touché le ventre d'une jeune maman en me disant que la vie se trouve dedans, c'est presque fascinant, enfin excusez mon audace. J'ai donc trouvé plusieurs livres sur la procréation et l'anatomie féminine. J'ignore si cela peut vous ouvrir une piste, mais il serait bon de les consulter malgré tout. Je peux également vous proposer une tasse de thé si vous le désirez, j'en possède un doux et élégant venu de lointaine contrée. »
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Justayne