{500 ans plus tôt} Your survival instinct :: Magnus
Stanislava F. Braginsky
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Messages : 76 Âge du personnage : 600 ans environ
Mémoire de vie Race: Sang-pur Métier/Rang: Tueuse a gages / Garde du corps de Charles Statut amoureux: Célibataire
Lun 18 Sep - 0:38
Your survival instinctStanislava & MagnusI was looking for a breath of a life For a little touch of heavenly light But all the choirs in my head sang no oh oh oh (Breath of Life)Stanislava devrait partir.
Elle ne savait pas pourquoi mais elle devait quitter cet endroit.
Elle avait cette sensation depuis qu'elle était entrée dans cette taverne pour boire quelques chopes de bière et oublier. Oublier ce qu'elle avait fait quelques semaines auparavant. Elle avait pensé que l'alcool l'aiderait à étouffer la colère et la tristesse qui étouffait, pesait sur son cœur. Mais dès l'instant où le liquide acre toucha son palet, elle eut envie de le recracher, se traita d'idiote et d'imbécile. Ce n'était pas en s'appitoyant sur son sort, en essayant de boire comme un trou que les choses allaient changer. Elle ne reviendra plus jamais. La vampire devait se faire une raison à cette idée. Mais les images étaient encore vivaces, ancrés dans sur sa rétine. La joie de se retrouver laissant place à la résignation.
J'aurai pu l'épargner. On aurai pu survivre ensemble.
Combien de fois l'ancienne princesse avait ruminé ses mots dans sa tête? Au moins plusieurs fois chaque soir depuis ce jour. Mais, à quoi bon se bercer d'illusions? Elle savait qu'elle ne pouvait imposer la vie de vampire à Malinka. Elle l'avait très bien vu dans son regard. Elle le lui avait confessé. Dépendre du sang d'humain, très peu pour elle. Comment pourrait-elle lui en vouloir? Stanislava elle-même ne savait pas comment elle faisait pour vivre ainsi. Aspirer la vie d'autrui pour maintenir la sienne. C'était dans son sang, dans ses gênes, dans son âme. Elle avait accepté la nature de Gwilym, elle pouvait bien accepter la sienne en dépit de leur supposé rivalité datant des temps anciens.
J'aurai du mourir cette nuit-là.
Sa mémoire retrouvée, elle souvenait très bien de ce qui s'était passé cette nuit funeste. Par une douce nuit d'été, les deux petites filles dormaient tranquillement. Se tenant la main comme de vrais sœurs durant leurs sommeils, mais ce furent les cris de paniques mais surtout la mère de Malinka qui les secoua vigoureusement pour les réveiller qui furent les premiers signes de cette nuit de cauchemar. Elles avaient assisté à la mort de la mère de sa calice puis s'était faufilé hors du château avant d'atterir dans le jardin, puis dans la forêt derrière. Et puis Malinka tomba. Stanislava essaya de l'aider mais il était trop tard que Malinka la poussa et ainsi commença sa nouvelle vie.
Stanislava soupira pour la énième fois de la soirée.
Assise dans un coin de la taverne, elle observa les personnes présentes, réalisant qu'elle n'aurait jamais cru un jour être ici, assise parmi des manants et des gens du peuple alors qu'elle venait d'une famille royale. Mais que pouvait-elle espérer de plus? Très sincèrement, avoir une couronne ne l'intéresser nullement. Elle regrettait presque parfois sa vie paisible avec Gwilym. Que se serait-il passé si elle était restée avec lui ? Stanislava n'aura jamais sa réponse alors inutile de s'attarder dessus.
Your survival instinctUne autre soirée dans la taverne, mais toujours la même ambiance entre les rires d'ivresses, les entrechoquements de chope et cette chaleur humaine malgré tout un peu malsaine. Magnus avait fini par s'habituer à ce genre d'atmosphère qui avait de quoi en étouffer plus d'un surtout avec une telle activité. Il était assis à une table et mettait une sacrée raclé à deux hommes aussi plein d'alcool que d'injures. Il était difficile de dire ce qui était le plus risible entre leur réaction et le fait que Magnus avait connu l'inventeur de ce jeu, personnellement. Il riait aux éclats non sans se faire remarquer comme toujours avant de finalement se lever, aucunement saoul, sa chope à la main pour aller s'asseoir à une autre table, cette fois-ci inoccupée avant son arrivée. Le temps des jeux était terminé et en fouillant dans sa longue veste, il en sortait sa dague ainsi qu'une pierre. Il aimait prendre le temps d'entretenir ses armes et n'ayant pas l'occasion ni l'envie d'aller voir un forgeron, il s'en occupait lui-même. Dans un son sec et métallique, le voilà qui aiguisait donc sa dague en sifflotant, ses yeux se baladant dans la pièce. Il avait remarqué tous les ivrognes dans les environs, mais pas cette jeune femme, qui ne semblait aucunement en joie.
Tout en continuant de siffloter, il ne la quittait du regard. Il était intrigué de voir une jeune femme comme celle-ci dans un endroit aussi malfamé. Non pas qu'il sous-estimait cette femme, mais la plupart du temps, celles qu'ils croisaient ici étaient bien plus de joie ou accompagné. Ses iris affûtés par les siècles ne purent rater les armes qui étaient posées sur la table non loin d'elle. Il se doutait qu'elle ne devait pas être venue ici sans avoir de quoi se défendre au cas où. Personne n'était assez fou pour venir dans une taverne à une heure tardive sans avoir de quoi pallier à toutes éventualités. Que ce soit une bagarre qui éclatait non loin de soi ou encore un homme ivre qui voulait s'en prendre à vous. En parlant de personnes saoules, devant Magnus passait alors un poivrot qui n'avait rien trouvé de mieux que renverser sa bière en essayant vainement de draguer la jeune femme seule et armée. Même le vampire, aussi audacieux qu'il pouvait être, j'aurais tenté une telle approche. Passé un rire bien présent dû à la scène, il rangeait son nécessaire ainsi que sa dague avant de se lever. De quelques pas, il posait sa main sur l'épaule de l'homme qui lui assenait un coup gratuitement en plein visage. Un soupir, un geste et ce dernier valsait au-dessus du vampire comme une brindille avant de s'écraser sur une table dans un gémissement de douleur. Ce qui agaçait encore plus le combattant, plus que les gens alcoolisés sans raison, c'était bien qu'on le frappe en toute gratuité et sans motif valable. Sans même demander l'autorisation, il attrapait une des cruches présentes sur le comptoir devant le tavernier et s'asseyait à la table de la jeune femme. Son air encore plus agacé dû à l'alcool sur elle, indiquait au vampire de bien choisir ses mots. Ce n'était aucunement le moment de chercher la confrontation et l'affrontement sans raison. Il se levait en laissant sa chope et la cruche avant de passer au-dessus du comptoir d'un bond en prenant un des tissus du tavernier sous son regard. Il semblait pétrifier par la surprise et le fait d'avoir vu un homme voler aussi bien pour chuter aussi lourdement. Il en profitait donc en revenant pour s'asseoir et tendre le tissu.
« Bonjour ma chère. Tenez ça permettra d'éponger un peu, ce que vous à fait ce lourdaud. Jolie épée, ce qui me fait en déduire que vous pratiquez l'art de la lame. J'en oublie la politesse, je m'appelle Magnus, et même si votre air ne vous va guère, je ne viens pas vous déranger. Je viens… Disons, vous apporter une compagnie moins alcoolisée, instable et irrespectueuse ? Enfin sauf si vous préférez la solitude, ce qui est compréhensible, mais si triste je trouve. Personne ne devrait être seul, même quand il se demande s'il veut la paix ou la compagnie enfin, je parle beaucoup, veuillez m'en excuser. Santé.»
Il levait alors sa chope avec un léger sourire sans la quitter du regard, le son de sa lame contre le bord de la table, fort reconnaissable alors que dans son dos, l'ivrogne émergeait lentement en titubant avant de s'approcher de lui. Cela laissait présager bien des choses et si la jeune femme ne se prenait pas à intervenir, un homme quitterait ce monde sans sa tête avant la fin de la soirée, mais cela dépendait encore de trois personnes : l'ivrogne, Stanislava, et bien sûr Magnus. Autant dire que, quoi qu'il puisse arriver, l'ivresse de l'un allait garantir la violence ou l'agacement des autres.
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Dim 24 Sep - 22:58
Your survival instinctStanislava & MagnusI was looking for a breath of a life For a little touch of heavenly light But all the choirs in my head sang no oh oh oh (Breath of Life)Stanislava savait qu'elle allait finir par frapper quelqu'un dans cette soirée bien entamée. Elle estima que son regard n'était pas suffisamment menaçant pour empêcher quiconque venir lui adresser la parole. Et elle estima qu'elle n'avait décidément pas de chance lorsqu'un crétin de première s'approcha, complètement ivre, le sourire d'un débile sur les lèvres, persuadé que ses paroles allaient lui arracher une once de sourire. Mais tout ce qu'il récolte furent des insultes en italiens, mélangés à de l'allemand et un grognement bien particulier qu'elle n'arrivait décidément pas à s'en débarrasser, alors que la bière trempa ses vêtements. La main de la vampire se dirigea vers la dague dissimulée dans sa botte mais elle n'eut pas le temps de la dégainer qu'un homme arriva de nulle part et se débarrassa de l'ivrogne comme s'il s'agissait d'un vulgaire insecte. Sourcils froncés, elle détailla le nouvel arrivant. Grand, brun, bien bâti, belle gueule.
Un vampire.
C'était bien sa veine.
Son regard émeraude passa du visage de Magnus - c'est ainsi qu'il s'était présenté - au tissu qu'il lui tendait pour s'éponger. Tissu qui n'allait évidemment pas être d'une grande aide puisqu'elle allait devoir changer entièrement de chemise. La bière, elle aimait bien mais dans son gosier, pas sur ses vêtements. Elle récupéra donc le bout de tissu en grognant un vague merci et tamponna sa chemise, en vain. Elle soupira d'agacement avant d'intercepter l'une des serveuses en lui saisissant le poignet, l'obligea à se changer et lui murmura à l'oreille de lui apporter un vêtement sec et propre. La demoiselle fila et Stanislava reporta son attention sur Magnus qui s'était invité à sa table, sans même attendre son consentement. Les lèvres toujours pincées, elle ne daigna pas lever sa chope pour lui rendre son salut mais fronça un peu plus sourcils en voyant le poivrot se relever pour revenir à la charge.
Stanislava soupira - elle avait beaucoup trop soupiré en si peu de temps - se leva et attrapa le soulard par le col de sa chemise pour le pousser contre la table non occupée. De la gauche, elle se saisit d'une de ses mains, et la plaqua contre la table. Une dague apparue en un éclair dans sa main droite et se planta d'un mouvement rapide et précis dans sa chair, la traversant de part en part, l'empêchant de bouger. Sa main se saisit finalement de sa mâchoire avec brutalité, et elle planta son regard belliqueux dans ceux de l'ivrogne dont l'ivresse l'avait quitté avec cette douleur bien méritée.
-Si je te vois encore t'approcher de moi, ce n'est pas ta main qui se retrouvera planté sur cette table mais tes couilles, fanculo !
Elle retira sa dague aussi sèchement qu'elle l'avait planté et n'adressa pas un seul regard à l'homme qui pleurait désormais, et qui s'était sûrement pissé dessus. Elle reprit sa place, utilisant le tissu qu'on lui avait donné pour essayer le sang sur sa dague avant de la remettre dans le fourreau de sa botte. Son animosité ne baissait pas, encore moins lorsqu'elle se remarqua à nouveau que Magnus n'avait pas bougé de son siège.
-Quand à vous, je vous conseille de faire attention à ce que vous dites si vous ne voulez pas finir comme ce ira de puta. À supposer que vous savez fermer votre grande gueule de temps en temps, tout devrait bien se passer, si?
Your survival instinctToujours assit sur son tabouret en bois, Magnus dégustait sa chope de bière dans le plus grand des calmes. Face à lui, la jeune femme avait alpagué une pauvre serveuse pour se changer avant de saisir l'ivrogne par le col. Difficile de ne pas voir l'agacement sur le visage de cette dernière ni la colère dans son geste. Pourtant, le vampire n'avait fait que reculer sa chope en poussant son tabouret afin de ne pas renverser sa bière. Ses yeux s'étaient alors posés sur le soûlard qui pleurait maintenant dans une mare d'urine. Quelle vision désastreuse qui ne possédait pas l'impact suffisamment pour couper le vampire dans sa dégustation alcoolisée. Si son regard était d'un calme olympien, ses pupilles lancèrent un regard des plus noirs en direction de la jeune femme. Il n'avait rien dit sur sa violence ou ses paroles envers le malheureux en larme sur le sol, par contre à son égard, c'était bien différent. Il posait finalement sa chope en continuant de la regarder avec un air tout sauf avenant surtout après ce qu'il venait d'entendre. D’un geste ample, il aidait alors à se lever l’homme ivre en prenant garde de ne pas trop le coller au risque d’imprégner ses propres vêtements de cette odeur urée. Il le faisait s’asseoir sans lui laisser le temps de comprendre.
Il avait tourné le dos à la jeune femme comme pour l’ignorer quelques minutes avant de reposer ses iris sur elle avec la même noirceur. Il se sentait sous ses yeux comme un vulgaire paysan, un roturier ce qui avait le don de l’agacer également. Au final, ce n’était pas tant l’ivrogne que la jeune femme qui avait raison rapidement de ses nerfs pourtant si solide avec les siècles. Il avait fini par se rasseoir pour d’abord terminer sa chope avant de l’expédier dans un mur, comme encré dans ce dernier, fissurant un peu le plâtre au passage sous le regard du tavernier et des deux serveuses quelque peu choqué encore une fois. Elle lui semblait vouloir jouer le jeu de la violence dans la virulence, de l’audace et de la hargne, soit il allait jouer aussi, mais en bien plus sec. Il tournait la tête vers le comptoir avant de faire signe au trio apeuré de se décaler. Ses iris reposés sur la jeune femme, il envoyant valdinguer la table contre le mur en détruisant au trois-quart par la même occasion avant d'écraser la jeune femme brusquement contre le mur derrière elle. Il avait toujours son air neutre et calme, rien de bien rassurant, même si un grognement guttural le trahissait quelque peu.
« Que l'on soit bien clair idiota, tu n'as pas vraiment de la jugeote pour m'agresser verbalement quand moi, je me trouve être disons avenant avec toi. Et avant que tu penses à me frapper dans les valseuses, je me protège. Tu es peut-être agile et vive contre un homme plein comme un tonneau, mais il semble que tu fasses moins ta guerrière contre moi.»
Il la relâchait pour mieux l'écraser volontairement sur le siège sur lequel elle avait pu se trouver, non sans lui ôter sa dague. Il reculait ensuite sans pour autant la quitter du regard en jouant avec la dite arme. Légère, tranchante tout d'une dague typiquement utilisé pour tuer et aucunement que des animaux. Il continuait de jouer avec avant de reposer son fessier sur le tabouret dans un soupir. Qu'elle beugle encore sur lui ou non, qu'elle tente ou pas de récupérer son arme, il ne comptait plus lui laisser le bénéfice du doute. S'il devait encore la frapper, il le ferait. Ce n'était pas une question d'honneur, le respect était en jeu et il allait faire en sorte de l'avoir d'elle. Se tournant légèrement non sans tenir toujours la dague, il fixait la bande de badauds.
« Et si vous dégagiez tous, que nous soyons en paix, sauf si vous voulez finir comme la table. »
Mots qui eurent le mérite de blesser autant que de faire leur office. Sans vraiment demander leur reste, aussi bien en ayant vu une table en chêne voler comme une branche de gui, ou un homme agresser une femme de la sorte, ils prirent leur affaire et les laissèrent dans ce tête-à-tête étrange. Le vampire finissant par planter la dague dans le sol à côté de son tabouret en laissant son attention sur la jeune femme en croisant les bras. Il ne comptait pas vraiment la laisser en paix, mais espérait que cette démonstration de force ait le mérite de calmer ses ardeurs. Il avait la violence envers les femmes en horreur de base et ne comptait pas y prendre goût un seul instant. Il posait une main sur son propre genou en soupirant et baissait légèrement le regard sur les restes de la table.
« C'est fou comme le simple fait de me parler comme à un chien à le don de m'agacer. Calmé ? Ou je dois encore briser du mobilier ? »
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Mar 26 Sep - 13:41
Your survival instinctStanislava & MagnusI was looking for a breath of a life For a little touch of heavenly light But all the choirs in my head sang no oh oh oh (Breath of Life)Dans son siècle d'existence, Stanislava avait rencontré toutes sortes de spécimens. Autant de lycans, de vampires et d'humains avec des caractères bien différents les uns et des autres. Arrogants. Sournois. Perfides. Généreux parfois. Voir même conciliants. Elle ne savait si c'était parce qu'elle avait été élevée par un lycan qu'elle arrivait apprécié la compagnie de ces derniers plus que de ces semblables. Quoi qu'il en soit, une centaine d'année passées, la vampire en vint à une même conclusion: les vampires, elle ne pouvait pas les blairer. Elle essayait de les éviter au possible mais rien n'y fait, elle avait l'impression de les attirer comme des mouches. Elle arrivait à s'en défaire en général mais cette fois-ci… Cette fois-ci, elle allait devoir redoubler de prudence avec ce vampire là.
Elle ne grogna ni cria lorsqu'il la souleva en l'attrapant par la gorge pour la plaquer contre le mur derrière elle. Ses pieds ne touchaient plus le sol. Son premier instinct fut de le griffer pour le faire relâcher mais son emprise lui suffit à comprendre qu'elle ne devait pas faire l'idiota. Lorsque leurs regards se rencontrèrent, une voix au fond de sa tête lui disait de fuir, de s'en aller au risque d'y laisser sa peau.
Puis elle réalisa d'où venait cette désagréable sensation qui lui intimait de fuir.
Elle respira finalement lorsqu'il la relâcha pour la laisser se choir sur son siège où elle était initialement assise. Elle lui jeta un regard glacial lorsqu'il lui prit sa dague. La dague que Gwilym lui avait donnée. Elle grogna bien malgré elle lorsqu'il planta l'arme au sol, sans aucun respect et dut se faire violence pour ne pas se jeter dessus et lui trancher la gorge avec. Si elle le faisait sous une impulsion, c'était elle qui allait finir la gorge tranchée dans une ruelle sortie d'Italie. Et ce n'était pas ce qu'elle avait prévu.
Si l'alcool avait le don de réchauffer un temps soit peu son corps, la colère de Magnus eut le mérite de la refroidir un minimum. Sourcils froncés, lèvres pincées, elle le détailla en silence, réfléchissant au comportement à adopter. Gwilym lui avait toujours répété d'apprendre à maîtriser sa colère et à réfléchir avant d'agir. Mais passer huit en forêt avec les loups, c'était l'instinct de survie qui primait plus que la logique. Stanislava se sentait presque menacée par la présence de Magnus, voilà pourquoi elle avait répliqué verbalement. Mais ses mots n'avaient visiblement eu aucun effet. Et ses poings n'y changeront sûrement rien.
Calme. Reste calme.
Son rythme cardiaque redevint normal - elle n'avait même pas remarqué qu'elle respirait plus vite - et sa colère plus fugace. Elle détourna son attention quelques instants du vampire lorsqu'on vint enfin lui apporter une chemise propre. Elle gratifia la serveuse d'un grazie avant de commencer à se changer sans une once de pudeur, laissant à loisir le vampire d'admirer les nombreuses cicatrices sur son buste récoltées pendant son séjour dans l'arène. Elle roula en boule la chemise sale et la laissa dans un coin avant de croiser ses jambes et ses bras, affichant un air presque boudeur.
-Tu es un sang-pur?
Elle avait posé cette question en suédois, ayant cru receler quelques accents dans son italien. Mais elle pouvait très bien se tromper sur ce point-là. Pour le peu de temps qu'elle avait passé dans le pays scandinave, son suédois était un peu écorchée mais pas incompréhensible. Elle maîtrisait mieux l'italien et l'allemand pour l'instant.
-Kalmia.
Comme à chaque fois, elle donna un faux nom. Mais personne n'avait besoin de le savoir.
Your survival instinctMagnus n'avait pas ignoré à quel point ses agissements pouvaient encore plus agacé la jeune femme, mais il semblait aussi percevoir du calme en elle. Enfin, ses gestes portaient leur fruit et maintenant en paix avec simplement elle, il avait détourné le regard en la laissant se changer, percevant quelques marques. Il relevait la manche de sa tunique avant de soupirer. Une guerrière comme lui a tous les coups et qui n'avait pas l'air d'apprécier qu'on lui prenne ses armes. Il haussait un sourcil en la fixant non sans ignorer son changement de visage au point de ne pas comprendre un tel revirement de caractère. Il avait pensé que le fait de lui rappeler qui avait la main mise l'aurait calmé, mais pas à ce point. M'enfin, il n'allait pas s'en plaindre et en l'écoutant, il croisait les bras avant de récupérer la dague dans le silence. Il jouait à nouveau avec en se demandant bien ce que pouvait avoir comme valeur cette arme aux yeux de la jeune femme. Il la calait contre sa ceinture de tissu avant d'aller récupérer une chope, ainsi que l'un des tables encore en état, bien plus petite. Il posait la table puis sa chope avant d'amener un autre verre. Il ne lui restait plus qu'à s'asseoir non loin d'elle et de lui tendre sa dague.
« Je suis un Aegirsson si cela sonne à ton oreille comme connu. Un sang pur oui d'où mon « aisance » à te rappeler que tout n'était pas qu'agressivité ici, enfin je ne fais que ressortir le couvert-là. Tu n'as pas le visage à te nommer ainsi, mais soit, Kalmia, si c'est comme ça que tu veux que je t'appelle. Tu es sang-pur, toi ?»
Le ton du vampire se voulait poli sans en faire trop et strict sans être écrasant. Il ne voulait pas la briser encore une fois, mais instaurer un certain respect entre eux avant de poser finalement la dague devant la jeune femme. Il n'avait de toute façon pas besoin de son arme, il possédait déjà les siennes. Sans doute dans un alliage qui aurait raison de ces grossières épées. Il se levait pour aller prendre l'une des autres cruches de bières au comptoir avant de le poser entre eux sur la table et de se servir silencieusement. Son regard ne s'était pas trop porté sur la demoiselle, mais fut encore plus attiré autre part quand le mur eut le malheur de se fissurer encore plus dans un son de craquement. Cela provoquait alors un soupir chez le vampire qui trouvait son propre geste passager tout sauf utile. Il continuait de fixer ce dit mur avant de finalement cesser cette étrange manie en se rappelant des blessures de la jeune femme, affichant toujours les siennes maculant son bras, visible au regard de la jeune femme. Des vestiges tout sauf véritablement anciens, d'une altercation avec plusieurs badauds qui avaient eu l'idiotie de le chercher un peu trop longtemps.
« De ce que j'ai pu apercevoir, vu que j'ai tout de même encore du respect, tu es blessé. Toi aussi, tu as été salement amoché dans ta vie. D'ailleurs, quel âge as-tu, jeune vampire ? »
Il avait sans doute visé où il ne fallait pas, en plus de désigner clairement la race dont faisait partie la jeune femme. Il se fichait bien de si sa question la dérangerait ou non. Il savait ce qu’il avait compris et préférait être clair tout de suite. S’il avait rendu la dague, ce n’était pas par gentillesse ou pour lui donner une chance de l’abattre. S’il avait amené de l’alcool, ce n’était pas pour la rendre saoule. Une raison de plus de trouver Magnus si difficile à cerner, car tout ce qu’il pouvait dire ou faire avait plusieurs lectures, plusieurs compréhensions en fonction de la personne en face de lui. Et donc c’était à lui de pallier à toutes éventualités aussi bien avec des inconnues que cette étrangère aussi armée qu’il pouvait l’être. Il ne savait quoi penser des blessures qu’il avait vu, se demandant ce qui avait bien pu causer cela et comment. Peut-être un lycan, ou d’autres vampires ou simplement des humains à sa recherche. Un autre mystère parmi tant d'autres dont Magnus n'aurait sans doute jamais la réponse. Il faisait tourner le liquide alcoolisé et emplit de bulle dans sa chope en patientant d'avoir un semblant de réponse, toujours près a tout, mais ne laissant rien paraître. Encore une autre astuce de sa part, comme toujours d'ailleurs. Il aimait paraître vulnérable et atteignant, sans l'être véritablement. L'art de l'être et du paraître par ce bon Magnus en toute finesse.
Mémoire de vie Race: Sang-pur Métier/Rang: Tueuse a gages / Garde du corps de Charles Statut amoureux: Célibataire
Mar 26 Sep - 20:43
Your survival instinctStanislava & MagnusI was looking for a breath of a life For a little touch of heavenly light But all the choirs in my head sang no oh oh oh (Breath of Life)De nature impulsive, Stanislava avait appris au fil du temps à se maîtriser sa colère. Son court séjour dans un pays asiatique lui avait appris à réprimer ce sentiment qui l'empêchait de se concentrer pleinement. Et en ce moment même, plus que jamais, elle se devait de ne pas s'énerver si elle voulait rester encore en vie pendant quelques siècles. Alors elle réprima un grognement quand Magnus s'amusa avec sa dague et ses poings tremblèrent lorsqu'il le garda à sa ceinture. C'était sa dague. De quel droit se permettait-il de la manipuler de la sorte?! La vampire jugea d'un bref coup d'œil ses propres armes et songea qu'il n'avait pas besoin de sa dague à son arsenal. Les siennes semblaient de bien meilleures factures que les siennes. L'épée que lui avait offerte Gwilym lui avait été dérobée. Il ne lui restait que cette dague et elle n'avait pas l'intention de s'en séparer. Elle serait prête à tuer s'il le faut pour le récupérer.
Elle l'écouta avec attention et fronça les sourcils en l'entendant parler de son nom. Aergisson. Cela lui disait vaguement quelque chose. Cette information lui trottera pendant un petit moment mais ce n'était pas le moment de se prendre la tête sur un nom de famille. Elle le regarda se lever pour récupérer une table et une autre chope de bière. Elle ignora le bruit dans son dos, le mur qui se fissurait lui important peu. Ce n'était pas elle qui allait payer les frais. Elle ne put s'empêcher de rouler des yeux quand il souleva le fait qu'elle ne s'appelait pas Kalmia. Même s'il avait compris, elle n'allait pas lui dire son vrai patronyme. Il fallait être stupide pour faire une chose pareille.
Elle se contenta d'hocher la tête à sa question sur la pureté de son sang. Elle ne l'avait appris que très récemment, après son passage à l'arène, après que Malinka-- Stop. Stop. La vampire n'avait pas besoin de penser à ça. Ce n'était pas le moment. Magnus n'était pas digne qu'elle lui montre ses faiblesses. Qui elle était réellement. Pour se distraire, elle se servit une chope de bière et la but d'une traite, laissant le liquide bruler sa gorge et la chaleur l'envahir lentement. Toujours avec méfiance, elle fixa sa dague qu'il avait laissé sur sa table, signe qu'elle pouvait le récupérer, puis approcha lentement sa main pour la récupérer. Elle serra doucement le manche, comme pour se rassurer avant de la ranger à nouveau dans sa botte et de se concentrer à nouveau sur le Aergisson devant elle. Qui n'avait visiblement pas envie de la laisser tranquille.
-Mon âge ne te regarde pas. D'ailleurs, aucune part de ma vie ne te regarde. Tu peux être un Aergisson, ou que sais-je encore, je n'en ai rien à cirer. Et si tu voulais réellement mon respect, tu n'aurais tout simplement pas du venir m'adresser la parole. Pourquoi crois-tu que je me suis installée, seule, sur cette table? Sûrement pas pour discuter avec un vampire.
Elle siffla, cracha presque ses dernière paroles puis elle reprit une nouvelle gorgée de sa boisson alcoolisée, sans pour autant détaché son regard de lui. Il ne semblait guère apprécier qu'on lui parle de la sorte mais, comme la mercenaire l'avait énoncé, elle n'en avait rien à faire s'il appréciait ou pas ses propos. Tout ce qu'elle souhaitait était d'avoir la paix, qu'elle puisse profiter de sa bière, et qu'un jour, une serveuse daigne lui annoncer que quelqu'un avait besoin de ses services.
Your survival instinctLa violence n'était pas quelque chose sur lequel le vampire mettait un point d'honneur à en user. Pourtant, en recevant les paroles acides, virulentes et aucunement délicates de la jeune femme, ses doigts écrasèrent la chope. La bière se versait lentement sur la table de fortune avant qu'il n'expédie la dites chope sur le sol dans un soupir. Lui qui avait pensé qu'elle saurait se taire, se calmer, il avait la preuve qu'en plus de ne savoir être qu'agressive, elle cherchait encore plus à l'énerver. Magnus n'était peut-être pas le vampire le plus redouté, ni le plus impitoyable, mais de ceux qui l'avaient côtoyé et connu, nul n'aurait voulu le chercher trop longtemps. D'un style de combat puissant, portant et expéditif, il n'était pas mieux le reste du temps. Le son de son ossature qui craquait entre chaque phalange n'était qu'un des signes avant-coureur de la suite qui n'aurait rien de délicat. Même son air détendu avait pris un aspect blafard, intolérant et nullement affectif. Son geste fut vif et en attrapant la mâchoire de la jeune femme, il lui écrasait volontairement le nez sur la table avec une certaine violence. Un craquement sonore avait retenti suite au mouvement et il était difficilement de deviner s'il s'agissait du bois qui subissait l'assaut ou bien ce nez qui avait pris le choc de plein fouet. Dans tous les cas, de ses iris perçants d'un noir odieux, le vampire la toisait.
« Il semble que tu aies une telle estime de toi et une telle arrogance que tu oublies à qui tu as affaire. Si je dois, t'incruster chaque centimètre carré de cette taverne sur le visage et le reste du corps pour que tu comprennes ce qu'est le respect, soit. C'est bien dommage, tu es une consœur, mais comme tu as sans doute bien plus pris de l'idiotie d'un animal que du sang d'un vampire, je vais refaire ton éducation. »
Il pressait sur son visage avant de lui relâcher la tête d'un coup sec avec hâte non sans pousser un grognement. Elle avait véritablement le don de l'énerver, et même si sa première envie était bien de lui mettre une correction en bonne et due forme, son intégrité le retenait malgré tout. Alors qu'il avait retiré sa main, il allait vers le comptoir non sans l'entendre grogner encore et encore. Il se doutait que son comportement n'était pas plus agréable pour elle que les paroles qu'elle lui lançait à lui. Son air presque hautain n'avait pas quitté le visage du vampire bien au contraire et pour sans doute la première fois depuis leur rencontre, il sortait enfin son épée pour la poser en bas du bar. À ses pieds, elle prônait aussi bien comme une tentation qu'une menace persistante et bien réelle. Il voulait lui faire comprendre que plus elle se montrerait arrogante, agressive et provocante et plus le résultat serait douloureux. Il n'avait aucune hésitation quant à rappeler à ceux qui avaient l'air de l'avoir oublié que le respect ne s'ignorait pas un seul instant. Il respectait cette jeune femme quand bien même elle ne cessait de lui parler avec arrogance, sinon il ne serait pas intervenu et n'essayerait pas de savoir qui elle était. Pourtant, il n'aurait pas été difficile de voir que la patience n'était plus question à cet instant.
« Je ne comprends pas vraiment ce qui tu pousses toi, vampire et guerrière à préférer m'agresser verbalement, faire ton ignoble mégère plutôt que de répondre. Ce que tu as l'air de prendre pour de la drague, moi, j'appelle ça s'intéresser aux gens. Alors, si tu veux sortir de cet endroit en un seul morceau et que je ne te tranche pas la tête avec ma lame sur-le-champ, répond moi. Ça t'évitera de savoir ce qu'un vampire de 400 ans peut te faire, ma chère. »
Il gardait ses bras croisés en lançant un regard franc et dur sur elle sans la moindre envie d'être sympathique pour l'instant. Il était prêt à lui prouver que ses dires n'étaient pas simplement des mots jetés en l'air, mais en attendant, il allait rester immobile assis sur le bar de la taverne. Taverne qui était maintenant dans un triste état entre les tâches provoquées par les divers alcooliques qui avaient été là précédemment, les dégâts provoqués par Magnus, mais aussi par les paroles de la jeune femme sans oublier la mare d'urine encore présente non loin de leur table. L'odeur avait été une des raisons avec le fait que Magnus voulait s'empêcher lui-même de tuer la jeune femme arrogante d'un coup de lame. Une retenue qu'il avait toujours eu don de garder pour lui, mais qu'il trouvait bien souvent handicapante. La décapiter aurait été une fin bien plus enviable et plus efficace sans devoir encore subir un énième affront de sa part, mais il ne voulait pas que l'homme qu'il était, aux traits vampiriques ne soit qu'une bête de rage, de violence et de non-dialogue. Alors, il se forçait encore à garder un calme au fond de lui, une ligne de flottaison avant de se noyer dans la colère et un courroux d'une virulence sans limite. Si la jeune femme ne trouvait pas rapidement le calme ou la sagesse de cesser de le prendre de haut, la suite n'allait aucunement être agréable pour elle. Surtout quand le début avait été de finir contre un mur puis de sentir son nez et son visage s'écraser de force contre une table.
Mémoire de vie Race: Sang-pur Métier/Rang: Tueuse a gages / Garde du corps de Charles Statut amoureux: Célibataire
Ven 29 Sep - 22:55
Your survival instinctStanislava & MagnusI was looking for a breath of a life For a little touch of heavenly light But all the choirs in my head sang no oh oh oh (Breath of Life)Réfléchis avant d'agir. Si tu continues comme ça, ça se retournera contre toi un jour.
Gwilym ne serait pas du tout fier d'elle s'il la voyait. Malgré le temps passé, elle pouvait très bien imaginer son air réprobateur et pouvait l'entendre parler, une pointe de déception dans sa voix. Parce que Stanislava n'en faisait qu'à sa tête, laissait sa colère et sa haine contrôler ses actes et ses pensées, et voilà qu'elle se retrouvait le nez -sans doute cassé ça elle ne saurait le dire puisqu'elle ne ressentait plus rien - le visage enfoncé dans la table après avoir une nouvelle fois énervé Magnus, qui avait vainement tenté de calmer le jeu. Stanislava était tenace. Mais pas pour les bonnes raisons parfois. Surtout pas en ce moment. Elle voulut lui cracher à la figure qu'elle n'était en rien sa consoeur, qu'elle se sentait bien plus de la race des lycans que de ces semblables mais elle n'était pas en position de le faire. Et cela ne ferait qu'envenimer sa situation.
Elle laissa échapper un dernier grondement lorsqu'il insista sur l'arrière de son crâne avant d'ôter finalement sa main. Elle laissa sa tête posée sur la table quelques secondes avant de la lever avec lenteur et souffla doucement par son nez, laissant le sang couler à flot. Elle jeta un rapide coup d'œil à l'arme désormais à ses pied et jugea que s'ils devaient en venir aux armes, les siennes ne feraient pas long face à celui de son adversaire. Un combat perdu d'avance, surtout lorsqu'on savait que son ennemi avait trois siècles d'expériences en plus que vous. Elle détacha finalement son regard haineux de lui et essaya d'estimer les dégâts qu'avait pris son nez. Elle respirait par la bouche par précaution, grimaçant lorsque son propre sang se glissa sur sa langue. Tout doucement, elle tâta son nez, sentant bien que quelque chose n'allait pas. Sans même serrer les dents, elle le remit en place dans un léger craquement et sentit qu'elle put mieux respirer. Du sang coula à nouveau, mais moins abondamment et elle épongea l'excès avec sa chemise précédente.
Après cette démonstration de force, la taverne était devenue bien silencieuse, voir même déserte. Mais Stanislava n'en avait cure et continua à fixer Magnus tout en gardant son tissu de fortune contre ses narines. C'était le moment pour arrêter de faire l'imbécile et de rester tranquille.
Elle ouvrit la bouche plusieurs fois, essayant de répondre à ses questions. Mais rien ne sortit.
Stanislava était franche et elle lui avait fait clairement savoir qu'elle ne souhaitait aucune compagnie, que personne ne vienne la déranger ce soir-là. Pourquoi s'obstinait-il tant? Qu'est-ce qu'il y gagnerait à la connaître? Pas une amie, en tout cas. La vampire avait beaucoup de mal avec les gens de son espèce, appréciait de temps en temps les humains et préférait largement la compagnie des lycans, pour le peu qu'elle ait connu dans sa vie. Peut-être que si elle ne proférait plus un seul mot finirait-il par partir? Peut-être. Mais rien ne lui garantissait qu'il s'énerve à nouveau face à son silence et qu'il décide de lui trancher la tête.
Cette perspective la fit déglutir malgré elle, le souvenir de la tête de Malinka roulant à ses pieds apportant une vague de panique dans ses yeux. Elle ne voulait pas finir comme ça. Hors de question de mourir alors qu'elle sortait tout juste d'une arène. Surtout pas de la main d'un vampire. Elle préfèrerait crever au soleil. Tant qu'elle n'aura pas accompli ce qu'elle désirait, elle ne brûlera pas son corps mais brûlera ceux qui l'empêcheront d'avancer vers son but. Et pour cela, elle devait survivre.
Fuis. Fuis. Fuis. Lui chantonnait une petite voix dans sa tête. Son instinct de survie.
Fuir. Mais pour aller où? Elle n'avait nulle part où aller, ni rentrer.
Son poing sur son genou se serra pour empêcher un sentiment bien atroce déborder de son cœur et que ses larmes d'impuissance ne coulent sur ses joues. Elle avait déjà assez pleuré pour les prochains siècles à venir. Ce n'était pas Magnus qui allait réussir à lui arracher une larme.
Your survival instinctLe long soupir qui trahissait l'agacement du vampire résonnait maintenant dans la taverne bien vide en dehors de leurs deux présences. Il avait fini par la lâcher du regard en remarquant qu'elle était bien plus calme. Le choc de la violence de son coup était peut-être l'une des raisons, mais il sentait bien que ce n'était pas le facteur majeur. Il n'avait que 400 ans et était déjà las de devoir en venir aux mains aussi souvent au lieu de la parole. Venant d'un vampire, c'était peut-être surprenant surtout armé d'une telle épée, mais logique quand on connaissait le personnage. Il était bien plus un voyageur, un poète et cartographe qu'un guerrier à l'origine. S'il avait décidé de s'armer d'une telle façon, c'était autant par envie de pouvoir se défendre que de s'affirmer. On aurait pu le prendre pour ce genre d'homme ayant envie de compenser quelque chose par la violence, mais il n'en était rien. Il avait un franc parler suffisant pour briser les plus malins et une diplomatie à revoir, mais souvent efficace. Simplement, l'époque était telle qu'une épée à la ceinture et de l'audace n'étaient jamais superflues. Même quand on venait d'un pays nordique nullement oubliable et qu'on possédait un nom connu de beaucoup semble-t-il, sauf de cette jeune femme.
Ses poings se refermaient bien vite sur un pan de sa propre toge d'un bleu étrangement contraste avec l'intérieur de la taverne et peu discret. La noirceur de son regard avait laissé place pendant ce silence sans doute pesant, mais presque apaisant pour lui, à de la neutralité. Ce visage qu'il arborait bien souvent quand il n'avait pas envie de parler, juste d'être là, de prôner dans la pièce, d'écouter son environnement et rien de plus. Il entendait la respiration dans la poitrine de la jeune femme, le son du sang qui avait coulé et qui traversait les pores du bois de la table ou encore le craquement du bois du parquet et du comptoir sous leur pied et corps. Cela faisait partie des fascinations qu'un vampire pouvait subir pendant ces premières années, mais même avec 400 ans dans les jambes, Magnus continuait de profiter par moment de ce que bien des humains, même avec une ouïe fine, ne pouvaient qu'espérer entendre. Il fermait les yeux quelques instants en se concentrant pour entendre derrière la porte un attroupement de gens, sans doute les précédentes personnes présentent dans la taverne, qu'il avait volontairement chassée. Il pouvait percevoir leur agacement sans pour autant entendre parfaitement leur parole, en tout cas, cela ne sonnait pas comme une bonne chose. Il allait devoir au même titre que la vampire, déguerpir tôt ou tard sous peine de représailles de la part des clients précédents.
Rouvrant ses paupières, il descendait du comptoir de la taverne pour en ouvrir l'une des fenêtres, calmement. Il fixait la nuit qui était bien tombée depuis quelques heures avant de plonger sa main dans sa toge. Il en sortait alors dans un geste ample un sachet de tissu contenant des plantes réduites en pâte molle ainsi qu'un tissu blanc. Il attrapait le tabouret non loin de la jeune femme pour s'y asseoir de nouveau et attraper le visage de cette dernière entre ses mains. Son regard posé sur le nez de cette dernière, il s'exécutait dans une dextérité bien à lui. Il posait la pâte sur le nez de la jeune femme puis le tissu avant de la fixer longuement. Il aurait sans doute lancé une blague aucunement respectable à la jeune femme ou ironisé sur le visage que cela lui donnait maintenant, mais il n'était pas dans cette optique ou cette humeur. Il se relevait en poussant le tabouret d'un geste lent avant d'aller récupérer son épée. Si la jeune femme faisait attention-à lui ne serait-ce que quelques minutes, elle aurait pu voir avec quelle aisance naturelle il se déplaçait et agissait. Tous ses gestes semblaient calculés, bref et maîtrisé. Au point que le voir pousser l'épée qu'il avait entreposée contre le comptoir avec son pied avant de la soulever dans le mouvement pour la remettre sur son épaule puis à sa ceinture, n'était plus vraiment étonnant. Surprenant par contre, vu le poids tout de même de ce genre d'arme bien souvent manié à deux mains et non à une comme le faisait le vampire. Il faisait volte-face lentement avant de croiser les bras, son air dur ayant été en partie effacé.
« Comme tu voudras Kalmia. Moi qui ne tentais de base que de rencontrer une autre de mes semblables, car, que tu le veuilles ou non, c'est le cas. Tu peux préférer la compagnie des lycans ou des humains, c'est totalement ton droit et je pense que tu aurais tes raisons. Je trouve simplement cela dommage que j'en sois réduit à te frapper par deux fois ou à devoir mettre en doute ton éducation. M'enfin, on ne pourra pas dire que tu ne l'as pas cherché en me parlant mal. Maintenant, tu as totalement le choix de la suite, soit tu finis par me répondre et nous avons une discussion construite, raisonnée et plus aucune violence quelle que soit la raison, soit tu peux partir par cette fenêtre. Je te déconseille la porte, ils sont une bonne dizaine d'enragés et je doute qu'une épée suffise. Dans tous les cas, discussion ou non, je ne comptais pas te tenir la jambe indéfiniment. Je pense avoir autant que toi d'autres projets que tailler le bout de gras éternellement. Peut-être que si j'avais été un lycan tu n'aurais pas été si agressive, cela restera un mystère. »
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Sam 30 Sep - 20:13
Your survival instinctStanislava & MagnusI was looking for a breath of a life For a little touch of heavenly light But all the choirs in my head sang no oh oh oh (Breath of Life)La taverne dans laquelle les deux vampires se trouvaient était désormais silencieuse. Les seuls bruits qui perçaient cette atmosphère lourde était leurs respirations et une mouche qui volait au loin. Stanislava ne cessait d'espérer qu'il parle, qu'il abandonne et qu'il la laisse enfin tranquille. Mais le monde entier semblait contre elle aujourd'hui, ou dans sa misérable existence, puisque Magnus se revint près d'elle, se posa sur un tabouret et sortit un tissu et une étrange pommade dans sa toge. Elle eut un mouvement de recul lorsqu'il approcha la mixture sur son visage pour l'apposer sur son visage. Son corps entier se braqua lorsqu'elle le sentit la toucher et ne se détendit quelques minutes après qu'il est posé le tissu blanc par-dessus. Très lentement, elle tâta du bout des doigts le pansement de fortune et se demanda si ça allait être réellement efficace contre des os brisés et des vaisseaux sanguins sectionnés. Mais elle préféra se taire et l'observa récupérer son arme.
Une arme lourde, qu'on tenait à deux mains en général. Mais lui la soulevait sans problème à une main. Il pouvait remercier sa condition de vampire pour ça. Cette simple constatation lui confirma qu'elle n'aurait bel et bien eu aucune chance face à lui dans un duel à l'épée. Ses ardeurs et son insolence s'en retrouvèrent bien vite calmées pour l'heure.
Elle fronça les sourcils lorsqu'il parla à nouveau et passa son regard de la fenêtre jusqu'à la porte d'où l'on pouvait les plaintes des hommes. Elle passera par la fenêtre, même si elle savait qu'elle pouvait les tuer sans problème. Elle voulait simplement quitter l'Italie le plus rapidement possible pour éviter de croiser le vampire face à elle plus que nécessaire. Elle espérait ne plus jamais le revoir. Et s'ils devaient se recroiser à nouveau, cette fois-ci, elle l'achèverait.
Stanislava serra les dents puis appuya son dos sur le dos derrière elle, ignorant la fissure qui s'y trouvait. Elle ne répondit qu'au bout d'une bonne minute.
-Une centaine d'années.
Quand bien même Gwilym lui avait réappris à parler, Stanislava détestait fabuler avec les mots et toutes ses réponses étaient en général courtes et concises. Surtout lorsqu'elle n'était pas d'humeur à converser. Elle espérait, encore une fois, que sa façon de parler le dissuadera de poser plus de questions. Mais autant espérer que ses parents reviennent à la vie comme si de rien n'était. Même s'il affirmait qu'il n'allait pas lui parler indéfiniment, elle voulait tout simplement qu'il s'en aille maintenant.
Fatiguée par tout ça, elle soupira longuement avant de s'affaler un peu plus sur son siège, sa tête presque rentrée dans les épaules comme une tortue. Elle fixa un point invisible sur le mur en face d'elle et son regard désormais un peu plus calme vers l'Aergisson. Elle ouvrit la bouche, puis la referma, cherchant ses mots. Mais ne voyant pas quoi dire, elle se tut finalement. À quoi bon? La conversation allait se faire à sens unique. Qu'il ne compte pas sur elle pour s'intéresser à lui. S'intéresser à quelqu'un d'autre était au-dessus de ses forces pour l'instant, tout du moins.
Your survival instinctIl aurait pu lui parler encore et encore, mais le soupir, les grognements de la jeune femme ainsi que sa propre lassitude étaient en train d'avoir raison de lui. Il haussait un sourcil en écoutant tout de même la seule phrase qu'elle prononçait par la suite sans rien y répondre. Il avait jugé qu'elle possédait un âge bien moins avancé que lui, mais en sachant la vérité, il en était donc sûr. Il aurait pu en faire des miettes si l'envie lui avait pris, la décapiter même, mais à quoi bon ? L'épée encore sur son épaule, il la jaugeait d'où il était en entendant alors l'attroupement agité dehors se rapprochaient de plus en plus de la taverne. Qui disait personnes énervées et surtout humaines, disait aussi ennuis éventuels et précipités dans les plus brefs délais. Il lâchait un long soupir en se passant une main dans les cheveux, ne faisant que déranger encore plus l'amas de cheveux noirs de jais qui constituaient sa chevelure. Il avait l'air d'un félin agacé et au pelage désordonné alors qu'il ne possédait pas une once de chat ou de tout autre félidé dans ses gênes. Il pouvait rester et se battre ce qui provoquerait sans doute la colère des restants, rendant son séjour dans les environs bien plus compliqué. Alors, il préférait choisir une stratégie moins agréable, mais plus enviable : celle de quitter la taverne sans demander son reste.
Il avait mis en garde la jeune vampire sans spécialement insister. Il avait eu une réponse et tenter de lui en arracher d'autres des lèvres auraient été bien plus ennuyant que spécialement efficace. Il avait suffisamment compris qu'elle voulait démontrer qu'elle ne l'aimait pas et qu'elle ne lui donnerait pas une once de respect. Il posait sa lame dans un bruit sourd à côté de lui afin de se masser le poignet en grognant. Cela le dérangeait de montrer qu'avec toutes la violence qu'il avait démontrée, il se trouvait quelque peu atteint. Il avait forcé sur ses muscles au niveau du bras et du poignet cela commençait déjà à le tirer. Vampire ne voulait pas dire invulnérable et en ramassant son arme, il s'approchait de la fenêtre pour observer encore une fois l'extérieur. La rue derrière la taverne ne semblait pas présenter un réel danger même s'il restait vigilant. À la place de ceux qui allaient lui faire la peau, poster des hommes dans le dos de l'adversaire était judicieux, mais bon demander d'être malin et stratégique à une bande d'alcoolique enragé, c'était sans doute un peu trop. Il laissait un soufflement de narine trahir son hilarité en imaginant cet attroupement de personnes ivres essayant de lui courir après. Puis son visage se tournait vers celle qu'il avait frappée par deux fois puis soignée. Il devait le reconnaître même si cela le dérangeait, il avait eu recours à des méthodes des plus douteuses pour avoir le respect. Ce n'était pas son genre d'ordinaire et c'est aussi ce qui devait l'agacer encore plus.
« J'espère que le temps et les rencontre te forgeront le corps et l'esprit. Je doute que mes méthodes aient été utiles surtout d'une telle violence, mais bon, j'ai agi sur le coup autant que tu as parlé sur la colère. Ils ne vont pas tarder à se rapprocher et surtout à défoncer la porte alors à ta place, je partirais d'ici. Après, tu fais ce que tu veux, mais j'aurais eu le mérite de te prévenir. Sur ce, je te laisse Kalmia ou qui que tu sais. À la revoyure ou pas et si l'on se recroise, je tacherais de ne pas te parler ou d'éviter de t'approcher. »
Son ton avait été sec et franc, mais clair. Il sortait par la fenêtre d'un léger bond, tenant sa lame avant de filer dans les rues avec une discrétion bien à lui sans laisser son reste. Il n'allait sans doute pas plus retenir le visage de la jeune femme que cette dernière le sien. Il trouvait cela dommage que le dialogue n'est pu exister entre véritablement, mais de toute façon, il ferait bien d'autres rencontres.
Mémoire de vie Race: Sang-pur Métier/Rang: Tueuse a gages / Garde du corps de Charles Statut amoureux: Célibataire
Mer 4 Oct - 0:42
Your survival instinctStanislava & MagnusI was looking for a breath of a life For a little touch of heavenly light But all the choirs in my head sang no oh oh oh (Breath of Life)La main de Stanislava s'était automatiquement dirigée vers ses deux épées désormais au sol mais elle ne les pas prit dans l'immédiat alors que Magnus était encore là. Elle jeta un rapide coup d'œil vers la porte d’où provenait les éclats de voix et fronça les sourcils. Il n'avait pas tort. Même si elle se débrouillait très bien au combat, elle n'était pas au meilleur de sa forme et la faim se faisait sentir. Il était préférable de fuir dans cette situation.
Elle se tourna vers le vampire, sourcils froncés, l'écoutant parler pour la dernière fois. Stanislava savait qu'elle n'était pas invincible et qu'elle avait fort apprendre du monde et de ce qu'il réservait. C'était bien pour cela qu'elle avait quitté le cocon protecteur que lui offrait Gwilym. D'une part elle était incapable de rester dans un endroit trop longtemps et d'autres parts quelque chose l'avait poussé, une sensation bien étrange l'avait poussé à partir. La vampire avait longuement cherché ce qu'elle poursuivait, sans savoir de quoi il s'agissait. Jusqu'à ce qu'elle ne tombe sur elle et qu'elle disparaisse aussi soudainement qu'elle était apparue.
Elle cligna des yeux, se tourna vers Magnus, prête à lui poser une question mais dut s'abstenir puisqu'elle ne rencontra que du vide. Il était déjà parti par la fenêtre. Stanislava se sentait soudainement stupide de ce qu'il venait se passer. Si elle avait eu plus de jugeote, s'il n'avait pas ouvert sa grande gueule, elle aurait pu lui soutirer des informations sur des choses qu'elle ne savait pas. Elle soupira par dépit, se résignant à l'idée qu'elle allait devoir chercher toute seule ce qu'elle poursuivait encore.
Qui étaient exactement les Fahlström et les Nyström?
La jeune vampire n'aura pas de réponses, tout du moins, pas ce soir, puisque le bruit d'une porte fracassée l'interrompit dans ses pensées et des éclats de voix envahirent la taverne jusque là silencieuse. Sans se faire prier, elle s'empara de ses armes, jeta son manteau sur ses épaules et sauta par le fenêtre par laquelle était sorti son homologue vampire, sans prendre la peine de regarder s'il y avait une embuscade.
Elle s'éloigna rapidement des lieux, s'enfonçant dans les ruelles d'Italie, songeant déjà à son futur voyage. Elle ferait comme d'habitude. Là où ses pieds l'emmèneraient.