"Hunger and fear are the only realities in dog life." R.F Scott [Edward]
Orphar de Torcy
♕ • Hybride maudit • ♕
Messages : 36 Âge du personnage : 19 ans
Mémoire de vie Race: Sang-mêlé Métier/Rang: Statut amoureux: Célibataire
Jeu 24 Aoû - 15:57
Il était resté quelques jours là où Caleb l'avait laissé. Quelques jours à boire de l'eau fraiche, à manger ce qu'il trouvait - une fois ses petites provisions finies - et à profiter d'une paix retrouvée. Il n'était retourné à la ville que lorsque c'était devenu sa seule possibilité. Il avait soif, et bien que ce ne soit qu'une soif d'agression, il ne pouvait pas l'assouvir sur un arbre. Il avait soif de sang, et cette soif était également en train de le rendre fou. Il avait besoin d'attaquer quelqu'un, ou quelque chose. Fort heureusement, il était en bien meilleur état qu'avant sa petite retraite. Il portait encore les traces de sa crise sur son bras, tout marqué de morsures, mais il avait pu trouver de quoi le bander proprement. Il s'était même trouvé une sorte de couverture fine dans laquelle s'enrouler, et avait fini, de jour en jour, par améliorer sa protection rudimentaire afin de s'abriter de la lumière pendant la journée, et du froid la nuit. Une ceinture de fortune lui permettait même de faire ressembler tout ça à une tenue presque correcte - même si usée - et lui laissait les mains libres.
Bref. Il avait donc rejoint la ville en début de soirée, toujours aussi inquiet et fatigué, mais avec de nouvelles idées en tête. Il gardait une certaine rancoeur envers ce Caleb, qui l'avait aidé, mais qui s'était enfui aussitôt qu'il avait eu les yeux fermés. La sensation d'abandon n'en était que plus douloureuse. Ses pieds l'avaient guidé jusqu'à un abri potable, où il avait passé les dernières heures de soleil, avant de s'élancer à son exploration nocturne. Et de chercher quelque chose, n'importe quoi, qui puisse assouvir cette faim grondante qui lui nouait les tripes. Dans le même temps, il essayait de se distraire en réfléchissant à ces derniers jours. A l'identité de son père. Finalement. Etait-ce réellement possible qu'il fut un loup ? Etait-il simplement malade ou bien réellement né pour cette vie-là ? Ca le terrifiait.
Il releva les yeux en constatant qu'il avait atteint un grand parc, et y entra, se délectant de l'ombre, du silence raisonnable et de l'odeur relativement agréable de l'herbe. Pas moins d'une minute plus tard, il se retrouvait face à une silhouette. Le coeur battant, il sentit son sang comme bouillir dans son corps entier. Saute-lui dessus. Il sentait déjà la gorge de sa victime se déchirer sous ses crocs, il en salivait, tout en sachant pertinemment qu'il allait en détester le gout. Il bondit, sur sa victime de la soirée.
InvitéInvité
Jeu 24 Aoû - 18:15
Hunder and fear are the only realities in dog lifeOrphar & EdwardLa soirée qui s'était présenté à moi n'avait rien de clémente et de douce. Le froid mordant ma peau était un mélange de joie et d'agressivité en moi. J'avais une passion morbide pour tout ce qui entourait la peur, la mort et le froid en faisant partie. Pourtant, chassant ma simple cape sombre, j'avais enfilé un épais manteau formant un immense cocon de tissu entrelacé et couvrant mon corps. Il avait appartenu à un homme de l'Ordre qui m'avait trouvé sans doute comme pas mal de mes clients, du bouche à oreille. Il n'avait pu me payer alors en gage de remerciement, il m'avait offert ce manteau et peu de temps après, j'avais appris son décès dans un malencontreux accident. J'avais donc gardé cette possession aussi bien par nécessité aux vues des hivers rudes que sans aucun regret alors que son ancien propriétaire avait quitté le monde. Je n'avais pas pu oublier ce que cet accoutrement arborait comme symbole, et même dans prêcher la bonne parole ou croire ce dieu de pacotille, au final voir ces croix ne me faisait ni chaud ni froid. Comme chaque soir depuis plus d'un mois, il me prenait l'envie de parcourir la ville dans un mutisme général tout en profitant du calme, de la solitude et de la fraîcheur d'une nuit comme celle-ci. Il n'y avait pas l'ombre d'une menace ou d'un simple rat dans les ruelles et c'est ainsi que mes pas me portaient vers un parc. Je n'y venais que rarement que ce soit de jour ou de nuit, mais une tension dans l'air me faisait froncer les sourcils.
Sans que je ne puisse m'y attendre, alors que j'avais pensé être seul encore une fois, un poids mort et agressif me tombait dessus avec lourdeur. Je me faisais alors emporter par sa masse non sans expédier par réflexe mon coude dans les côtes de ce qui semblait être celle de mon agresseur. Un son d'os résonnait et en le repoussant avec hardiesse, je me reculais afin de me relever, ayant pris appui sur le banc proche de nous. J'époussetais mon long manteau en lâchant un soupir avant de fixer cet homme qui donnait peine à voir. Était-il humain ou au contraire, une créature à en devenir ? Mystère, en tout cas, j'aurais pu juger que j'avais le dessus sur lui sans user du peu de force que je possédais vraiment. Il semblait presque rachitique, comparé à ma personne et pourtant, je n'étais pas un homme des plus imposant par la masse. J'étais grand soit, mais loin d'être puissant et musculeux. En tout cas, gardant mon regard sur lui, je fermais le poing en lui expédiant par réflexe mon pied dans plein visage ? Je ne savais pas trop ce que j'avais frappé, mais en tout cas, j'avais dû faire mouche, vu le bruit. Malgré tout, avec la nuit bien avancée, il m'était difficile de bien le percevoir et également de savoir si j'avais effectivement bien frappé cet énergumène. Je croisais les bras sur mon poitrail en soupirant avant de froncer les sourcils. Je claquais mon pied sur le sol et entendant un son, me demandant si ce n'était qu'un caillou ou pire, son doigt ? Je refoulais l'idée de ma tête pour m'adresser à lui d'un ton inquisiteur.
« Qui es-tu vile… Créature ou homme ? Peu importe. J'aimerais savoir ce qui te prend de me sauter dessus. Je n'ai rien d'un garde-manger et si tu veux encore tenter ta chance, je jure que tu comprendras que je ne suis pas une proie facile. Je n'ai pas peur des lycans et des vampires quand bien même ils savent comment me faire passer de vie à trépas, mais toi, tu peines à te tenir sur tes jambes alors je ne risque pas d'avoir un simple frisson. Présente-toi si tu ne veux pas que je te fasse encore choir sur le sol lourdement. »
Mémoire de vie Race: Sang-mêlé Métier/Rang: Statut amoureux: Célibataire
Jeu 24 Aoû - 19:29
— Ah !
S'il avait été assez discrêt pour approcher sa victime sans trop de bruit, cette dernière avait été prompte à réagir. Le souffle coupé, il était retombé sur une seule jambe et avait fini les fesses par terre, se tenant les côtes en essayant de reprendre son souffle. Un bras essayait désespérément de calmer la douleur en serrant la blessure. L'autre s'était relevé en protection - réflexe salvateur - quand un pied s'était levé pour le frapper, et avait péniblement encaissé le choc. L'autre s'était finalement retrouvé debout, devant lui, le dominant de toute sa hauteur alors qu'il restait accroupi au sol en essayant de ne pas vomir ses tripes.
— Qui es-tu vile… Créature ou homme ? Peu importe. J'aimerais savoir ce qui te prend de me sauter dessus. Je n'ai rien d'un garde-manger et si tu veux encore tenter ta chance, je jure que tu comprendras que je ne suis pas une proie facile. Je n'ai pas peur des lycans et des vampires quand bien même ils savent comment me faire passer de vie à trépas, mais toi, tu peines à te tenir sur tes jambes alors je ne risque pas d'avoir un simple frisson. Présente-toi si tu ne veux pas que je te fasse encore choir sur le sol lourdement.
Il n'avait pas peur. Il avait l'air dangereux. Pourtant il disait qu'il n'avait pas peur des lycans non plus, et pas des vampires, aussi. Juste un humain. Qui bluffait. Il bluffait, pas vrai ? Il se redressa lentement, laissant échapper un sifflement plaintif, avança d'un pas vers l'inconnu, et bondit à nouveau pour essayer de l'avoir. Sa main se referma dans le vide, et il poursuivit sa route aérienne jusqu'à heurter le banc juste de l'autre côté de l'homme. Sa colère n'avait d'égal que sa frustration. Pourquoi ?! Pourquoi avoir créé une créature comme lui, si envieuse, si désireuse de tuer, si c'était pour lui ôter tous les moyens de le faire !? Pourquoi faire de sa vie une longue série d'échecs, si c'était pour la faire se terminer si vite !? Sale Dieu de... !
Il dévisageait l'homme, sans masquer une seule seconde qu'il était fou de rage et qu'il n'avait visiblement aucune autre envie que de le découper en morceaux. Puisqu'il ne pouvait pas lui sauter dessus, il s'élança à nouveau, mais seulement pour l'attrapper. Refermer ses mains sur n'importe quoi, pourvu qu'il le gêne. Il voulait sentir l'odeur du sang. Voir ce liquide rouge couler, voilà ce qui le motivait ce soir-là. Une obsession.
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Jeu 24 Aoû - 21:32
Hunder and fear are the only realities in dog lifeOrphar & EdwardDans ma bonté si rare, j'avais cru que cet énergumène saurait qu'une nouvelle tentative quant à se sustenter de ma chair serait vaine, mais en le voyant se relever en s'avançant avant de bondir vers moi, j'eu la confirmation du total contraire. En me décalant sur la droite d'un pas léger, je le voyais s'écraser sur le banc avec fracas. Je soupirais sans le perdre du regard. Savait-il à quel point il donnait peine à voir et combien il était ridicule. J'avais jugé Inesis comme faible, insignifiant, mais cet étranger était en train de le détrôner sans avoir dit un seul mot à par un son de douleur. Je me demandais si je n'attirais pas les parias sorciers et autres des environs pour me retrouver dans de pareilles situations. Heureusement, pour moi, les femmes que j'avais ou que je côtoyais encore étaient bien plus charmantes. Alors que je soupirais, le son des vêtements de cette chose m'avertissait qu'il bougeait encore, mais prit de court, je me retrouvais encore une fois pris dans son étreinte. Il semblait me… Sentir ? Mais qui avait donc élevé cet homme ? Que je lui dise mes quatre vérités sans détour. Cela ne se faisait déjà aucunement en général, alors encore moins en ma compagnie. Je n'étais pas un rôti succulent ou une fleur à cueillir. Pour lui faire comprendre mon mécontentement, sans le quitter du regard, je lui écrasais le pied avec arrogance du talon de ma chaussure dans un son de craquement. J'en venais à me demander en quoi ce curieux personnage pouvait être fait pour autant craquer sous mes assauts.
Une fois qu'il m'eut enfin lâché sous la douleur de son pied, je reculais encore une fois et comme m'avait appris un des soldats de Philippe, j’assénais avec ma paume un coup violent sous le menton de cet homme le mettant encore au tapis. J'avais été diplomate malgré son comportement, mais comme tout un chacun, j'avais mes limites et elles étaient atteinte. Il avait envahi bien trop souvent et en si peu de tempos mon espace vital pour ne pas subir mon courroux. Je le toisais encore une fois de mon envergure et de mon agacement avant de lui saisir volontairement le visage en appuyant mon index et mon pouce sous sa gorge, au cas où il oserait se relever. S'il bougeait encore de trop, j'allais lui couper le souffle à petit feu sans vergogne. Je retirais ce que j'avais pu dire sur cet Inesis. Au contraire de ce dernier, celui qui gisait sur le sol, la gorge entre mes doigts était bien plus détestable et encore, il n'avait prononcé aucun mot, c'était pour dire l'agacement qu'il me provoquait. Je posais bientôt mes iris dans les siens afin de lire ce que la peur pouvait provoquer chez lui tout cela en lui parlant afin de garder un contact perméable et de le tenir en respect assez de temps pour le sonder avec efficacité. Je ne voulais pas lui laisser le moindre répit après ce qu'il avait fait à deux reprises.
« Alors, voyons ce dont tu as peur toi qui me penses encore ton garde-manger alors que par deux fois, je me suis libéré de ton étreinte. Si tu ne comprends pas la manière douce, je vais employer la forte et tu me supplieras d'arrêter. Tu as outrepassé l'espace vital que j'aime garder et ainsi, tu t'es mis à dos celui qu'il ne fallait pas. Je vois, on a peur d'être seul, abandonné comme un moins-que-rien ? Tiens goûte donc à cela, ne te vois-tu pas, seul dans cette immense plaine, vêtu de haillon, blessé alors que tes anciens compatriotes te laissent pour mort ici. Ils se fichent bien de toi, ils n'ont pas besoin de toi, car tu n'es rien, tu es insignifiant, tu es pitoyable, homme ou créature, tu inspirais la pitié et non le respect. Goûte donc à la peur dans sa force la plus tenace, goûte donc à la folie qui guette ton corps et patiente jusqu'à trouver la faille dans laquelle elle te brisera encore plus qu'auparavant. Je me nomme Edward et tu vas te rappeler de moi, je le jure. »
Mémoire de vie Race: Sang-mêlé Métier/Rang: Statut amoureux: Célibataire
Jeu 24 Aoû - 22:09
Il l'avait attrappé, plantant ses doigts dans son manteau en serrant de toutes ses forces. Ce n'était pas assez. Pas assez ! Il n'eut cependant guère le temps de faire plus, si ce n'est inspirer profondément son odeur légèrement piquante. Une pointe douloureuse semblait s'enfoncer dans son pied, et le surprit tellement qu'il lâcha prise, dans une exclamation de douleur. Il recula d'un pas en essayant de se mettre plus ou moins en équilibre sur son pied encore indemne, mais un nouveau coup le heurta et il tomba en arrière, à moitié sonné pendant quelques secondes.
Il se retrouva avec sa main couvrant sa bouche, et deux doigts pour lui couper le souffle. Néanmoins, il remuait. Il claquait des dents sans parvenir à le blesser, et il enfonça ses doigts dans son bras pour essayer de le faire lâcher, non sans gronder et grogner, comme une bête. Comme le monstre qu'il était. Un monstre encore plus pitoyable que les autres, faible, incapable de se débrouiller seul, et déclinant. Une soif de sang dôtée de quatres pattes, et une langue incapable de supporter ce qui lui faisait pourtant autant envie. Une pauvre petite chose, faible et inutile. Pas étonnant que sa mère l'ait abandonné. Que son père n'ai jamais essayé de le retrouver. Même Caleb était parti.
— ... Goûte donc à la peur dans sa force la plus tenace, goûte donc à la folie qui guette ton corps et patiente jusqu'à trouver la faille dans laquelle elle te brisera encore plus qu'auparavant. Je me nomme Edward et tu vas te rappeler de moi, je le jure.
Il écarquillait les yeux, se tortillant comme une proie sous ses griffes. Qu'est-ce que c'était ? Il voulut se cambrer pour lui échapper, s'enfuir, maintenant ! Mais ses côtes hurlèrent et sa respiration fut soudain lourde et pénible.
— Ah ! N-non ! C'est faux ! Tu te trompes, tu te trompes ! Lache moi !
Il sentait son estomac s'alourdir. Peut être qu'il méritait tout ça. Que c'était comme ça qu'il allait finir. C'était donc ça, le fabuleux destin promis par son Créateur. Une vie de paria, de solitaire. Tapis dans l'ombre à geindre. Seul. Le regard fou, il s'agitait. Qu'est-ce qu'il lui faisait ?! Pourquoi ne pouvait-il rien accomplir ? Il était seul. Toujours seul. Personne ne faisait attention à lui. Personne ne s'inquiétait pour lui. Personne n'éprouvait rien pour lui. Il allait vivre peu et mourir vite, dans l'indifférence. Il allait vivre seul. Et il allait mourir.
Les larmes montaient à ses yeux alors qu'il tremblait. Il avait envie de vomir, et se contentait de s'aggripper de toutes ses forces à ce qu'il avait sous la main, comme si sa vie en dépendait.
— Q-qu'est-ce... que c'est... ?
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Ven 25 Aoû - 17:30
Hunder and fear are the only realities in dog lifeOrphar & EdwardLa peur avait toujours été une sensation si succulente, invasive et envoûtante pour l'homme que j'étais. Je l'avais modelé, combattu et bien souvent aperçu de mes iris aiguisé avant de la renvoyer à son propriétaire ou bien de l'aider à la chasser. Je ne savais aucunement si Philippe et Victoria étaient au courant que pendant mon séjour chez eux, après avoir appris à maîtriser mon don, ils avaient été mes premiers cobayes. Pour eux, j'avais tout tenté pour faire de leur peur une force et un poids en moins. Je n'avais pas essayé de les pousser dans les limites du supportable ou encore d'en profiter. Ils étaient peut-être simples à atteindre, mais ils restaient des amis proches et mes sauveurs. Aussi vil que je pouvais être par moment, je n'avais aucune envie ni intérêt à briser ce couple si attentionné à mon égard de la sorte. Alors, j'avais aidé à ce que leur peur ne soit plus un danger, sans rien dire et en retrait. Je sentais sous mes doigts que l'énergumène à ma merci tentait de quitter ma prise, mais en vain. Entre les coups qu'il avait pris et l'emprise de mon don sur lui, il était pris au piège. Je l'entendais dire quelques mots d'une voix fuyarde et pitoyable. Rien chez cet homme ne donnait envie de lui venir en aide, il ne donnait que des pulsions de violences, d'agressivité, ce qui contrastait tant avec mon calme lugubre. Je ne comptais pas le lâcher et il allait subir ma colère au plus haut point, rien que pour m'avoir autant approché.
Je le regardais toujours en distillant dans son esprit des peurs de plus en plus coriace alors que des larmes coulaient le long de son visage. Je n'allais pas être pris de remords, mais la plupart du temps ceux que j'aidais ne tombaient pas en larme de suite. Ils avaient des frissons, se crispaient voir criaient puis pleuraient. J'ignorais si cette réaction dénotait d'une véritablement faiblesse dans la personne de cet énergumène ou bien un changement de symptôme chez ceux qui n'étaient pas humains. Et si mon pouvoir avait des changements en fonction de la race de la personne. Et si même en étant capable de toucher un lycan ou un vampire, je ne pouvais pas les faire choir de la sorte ? Après tout, aussi puissant que pouvait avoir l'emprise d'une peur dans le cœur et le corps de chacun, je n'avais jamais un seul instant réfléchi à l'éventualité que cela ne marche pas aussi efficacement. Après tout, le jeune Inesis avait pu tenir tête à sa peur grâce à l'aide de cette répugnante entité qu'était Ouroboros. Rien que d'y penser, je me sentais prit d'une seconde vague de rage qui intensifiait mon emprise sur le ridicule homme au sol face à moi. Je grimaçais en le sentant depuis le début s'agripper à mon bras, il allait finir par marquer ma peau douloureusement si je ne le stoppais pas rapidement. J'intensifiais alors mon emprise psychique sur lui à l'aide de mon don en jouant avec ses peurs avant de le lâcher non sans le toiser toujours avec un air inquisiteur. Larme ou non, je ne comptais pas donner le bénéfice du doute à une créature abjecte qui m'avait pris pour son repas du soir. Je croisais les bras en apparaissant sans doute encore moins agréable qu'au départ et j'avais des raisons totalement valables de l'être d'ailleurs.
« Ce que tu ressens, c'est la matérialisation parfaite et agressive de ce dont tu as peur. Tu es une piètre créature qui a cru bon de me prendre pour acquis et surtout pour son dîner. Alors, maintenant souffre donc encore plus ou renonce à vouloir te nourrir de mon sang et je te laisserais en paix. Ce n'était pas une proposition que l'on soit bien clair, mais bien un ordre. Soit tu cesses de vouloir me sauter dessus auquel cas, tu vas finir sur le sol ou fou à lier, soit tu te calmes et tu retrouveras un peu de ta santé mentale dans quelques minutes. Je suis peut-être vêtu comme un noble, j'ai peut-être la droiture des riches bourgeois, mais si tu ne cesses pas, tu comprendras que serais la mort à tes yeux et ton bourreau. Cette soirée froide et impitoyable n'est que l'humble prolongement de ce que je suis : un homme qui n'aura de cesse de briser ce qui le dérange. Alors, fais sagement ton choix mon cher, si tu ne veux pas être blessé et fou pour le restant de ton existence. »
Mémoire de vie Race: Sang-mêlé Métier/Rang: Statut amoureux: Célibataire
Mar 5 Sep - 22:25
— Ce que tu ressens, c'est la matérialisation parfaite et agressive de ce dont tu as peur... son dîner. Alors, ... renonce à vouloir...proposition que ...auquel cas, tu vas finir sur ... te calmes... mentale dans quelques ... riches bourgeois, ... bourreau. Cette soirée ... qui n'aura de cesse de briser ce qui ... mon cher, si tu ne veux pas ... existence.
Il était incapable de comprendre. Il en avait la tête qui tournait, et le corps si lourd qu'il en devenait incapable de mouvement. La terreur à l'état pur, conjugué avec son incroyable et pathétique faiblesse existencielle. Il n'était qu'une petite chose tremblante, au visage maculé de larmes. Des larmes qui n'attiraient aucune pitié. N'était-il pas un monstre ? Et en tant que tel, ne serait-il pas à jamais seul ? C'était comme s'il n'y avait plus aucun doute dans son esprit. Juste cette étonnante certitude qu'il était seul, pour toujours. Qu'il allait mourir, bientôt. Que personne ne l'aiderait - que personne ne se souciait même de lui. Après tout, il n'avait jamais été capable de se faire des amis. Il n'avait jamais été capable d'entretenir une relation, quelle qu'elle soit ! Même des ennemis, il n'en n'avait pas. Il était pitoyable. Faible. Une souillure dans ce monde. Pas étonnant que sa mère l'ait abandonné.
Il observa l'inconnu de ses grands yeux hallucinés, toujours incapable de bouger, incapable même de parler. Il essayait bien de bouger les lèvres, mais aucun son ne s'en échappait. Il n'osait pas bouger, de crainte que ce cauchemar empire, sans doute. Ses doigts tremblaient de ne plus se retenir à cette manche, et il avait l'impression de sombrer. Il s'enfonçait dans le sol, il le sentait ! Il le sentait comme si c'était vrai ! Comme si aucune lumière n'éclairait Paris, pas même cette faiblarde Lune, comme si, comme s'il était en train de mourir. Son regard fou cherchait la lumière, et soudain, il bougea. Il tourna pour se recroqueviller à moitié, essayant de s'appuyer sur les genoux pour s'éloigner de l'autre monstre de la nuit.
— Ah ! N-non ! ... S-s'il vous plait...
Ses joues étaient toujours mouillées de larmes, et il essayait de se redresser, ne parvenant qu'à ramper à moitié sur quelques centimètres, à bout de souffle. Il se sentait vaciller. Son sang bouillonnait en lui et montait, montait, montait, comme s'il allait déborder. Exploser. Imploser.
— Je suis désolé... jesuisdésolé !
Mais même en étant bien désolé d'exister, il ne pouvait rien faire pour retrouver le peu de contrôle dont il disposait en temps normal. Ses doigts tremblaient sous son regard impuissant, terrifié par sa propre ombre. Il cherchait l'air, haletant comme un poisson hors de l'eau. Il posa finalement une main sur son front, et serra les doigts, griffant son visage jusqu'au sang dans un mouvement complètement désorganisé.
— C'pas ma faute !
InvitéInvité
Mer 6 Sep - 19:00
Hunder and fear are the only realities in dog lifeOrphar & EdwardSous mes yeux inquisiteurs, la scène était à la fois étrange, grotesque et particulièrement malaisante pour le commun des mortels. Je n’avais pas un seul instant envie de bouger ou de faire le moindre commentaire, même si cet homme, ce monstre me laissait perplexe. J’avais lu des récits, des écrits sur leur force, leur impétuosité et là, il n’était qu’une ombre rampant sur le sol. Où était le vampire dans cette créature n’attirant que pitié, faiblesse et fragilité. Il était si loin de ce que j’avais pu déjà voir de leur nature. Rien que cette muse de la nuit dont j’avais autant de crainte que de fascination le surpassait en tout point. Dans son sillage, je pouvais sentir le froid, la beauté mortelle et le charme impalpable. Tout était autant à admirer sous toutes ses coutures qu’à rendre méfiant. C'était ainsi que je voyais Bella, une femme dont j'étais malgré moi l'homme obligé, mais après tout, n'étais-je pas moi-même attiré par ce danger, aussi attisant que désirable ? Sans nul doute que si, j'aimais le danger et surtout s'il revêtait cette tenue gracieusement sublime. Malgré tout pour l'heure, il n'était pas question de ce trésor aussi glacial que séduisant, mais bien de lui. Je le suivais du regard puis d'un pas ainsi qu'un second. Il cherchait sans doute à me fuir et dans ma clémence aucunement justifiée, je finissais par couper cette emprise sur son esprit. Cela n'aurait été qu'une victoire trop facile pour cet Ordre qui voulait me recruter. Je n'allais aucunement offrir un vampire dans un plateau à ces ignares dont la moitié méritait bien plus le bûcher que ma personne. Je l'entendais s'excuser encore et encore à la limite de la supplication au point de me faire soupirer. Je me penchais avant de m'accroupir non loin de lui, les mains prêtes en cas d'attaque de sa part, même si j'en doutais vu son état.
« Que tu ne contrôles aucunement ta soif, c'est une chose, mais tu ne ressembles qu'à l'ombre de toi-même mon cher. Je ne sais ton nom ni pourquoi tu subis cela, mais je pourrais t'aider vois-tu. Cela serait sans doute aussi douloureux que précédemment et bien plus long, mais cela te rendrais peut-être moins agressif et redevable de ma personne. Oui, car je vais être clair, si tu acceptes, à la moindre tentative de ta part pour te délecter de mon sang ou de ma chair, je te tuerais sur-le-champ. La vie est une guerre dont il vaut mieux avoir les armes adéquates, alors je suis prévoyant. »
Je finissais par prendre place sur le banc non loin de nos positions respectives sans l'avoir pour autant quitter des yeux. Je ne comprenais pas où il voulait fuir et surtout quand est ce qu'il se rendrait compte de la lenteur de son déplacement. J'aurais pu sans mal d'un pas calme, les bras dans le dos, le rattraper et le stopper. Il me faisait tant pitié, tel un animal blessé, une pitoyablement créature, plus bas que terre. J'ajustais un peu plus proprement mon col avec calme en croisant les bras, inspirant l'air frais de la soirée. La nuit portait conseil à beaucoup d'être, mais je me doutais qu'il n'allait pas en être le cas pour cet individu. Il souffrait sans aucun doute constamment de ce qui me semblait être une transformation. Je ne faisais que des suppositions n'ayant rien lu de tel sur les créatures de la nuit. Malgré tout, restant perplexe de cette situation, de l'emprise que j'avais eu si facilement sur lui, je me levais à nouveau en le suivant. Aussi bien par mes pas que mon regard je le suivais vers sa progression avant de volontairement poser le pied devant lui en évitant cette fois-ci d'écraser sous ma chaussure ses doigts voir sa main. J'avais l'impression malsaine que si je touchais encore à un centimètre de cet homme, j'allais le briser et le tuer sur place. Je soupirais en me massant les tempes, refermant un peu mieux mon long manteau. Je ne prenais de pitié pour lui et avais-je simplement envie de me voir avec un cobaye tout sauf humain ? Peut-être les deux, en tout cas, je m'adressais à lui distinctement afin d'attirer son attention.
« Je n'ai pas eu connaissance de votre nom d'ailleurs entre vos vaines attaques. Alors, il serait poli de votre part de vous présenter. Cessez de vous apitoyer et de vous excuser, mon emprise n'est plus sur moi. Si je l'avais laissé, vous seriez en train de vous tenir le crâne comme si votre boîte crânienne allait éclater sous une étrange pression. Ressassiez-vous bon sang et montrez-vous homme et non larve. Allez-vous asseoir sur ce banc avec moi et parlez. Je ne vous expliquerais pas pourquoi je me montre clément, ça ne servirait à rien, mais acceptez. »
Mémoire de vie Race: Sang-mêlé Métier/Rang: Statut amoureux: Célibataire
Sam 30 Sep - 22:11
Il lui sembla soudain qu'un énorme poids lui était ôté de ses épaules, et il se contenta de respirer le plus possible, le visage strié de griffures.
— Que tu ne contrôles aucunement ta soif, c'est une chose, mais tu ne ressembles qu'à l'ombre de toi-même mon cher. Je ne sais ton nom ni pourquoi tu subis cela, mais je pourrais t'aider vois-tu. Cela serait sans doute aussi douloureux que précédemment et bien plus long, mais cela te rendrais peut-être moins agressif et redevable de ma personne. Oui, car je vais être clair, si tu acceptes, à la moindre tentative de ta part pour te délecter de mon sang ou de ma chair, je te tuerais sur-le-champ. La vie est une guerre dont il vaut mieux avoir les armes adéquates, alors je suis prévoyant.
Les mots résonnaient dans sa tête sans raisonner dans son esprit. Il l'observait, faire des allers-retours, le jauger comme un prédateur. Peut être qu'il s'était trop éloigné, car l'homme revint plus près de lui, se plantant devant lui. Il eut presque un sursaut en relevant les yeux pour le regarder, alors qu'une petite goutte de sang coulait de son front, sur sa joue.
— Je n'ai pas eu connaissance de votre nom d'ailleurs entre vos vaines attaques. Alors, il serait poli de votre part de vous présenter. Cessez de vous apitoyer et de vous excuser, mon emprise n'est plus sur moi. Si je l'avais laissé, vous seriez en train de vous tenir le crâne comme si votre boîte crânienne allait éclater sous une étrange pression. Ressassiez-vous bon sang et montrez-vous homme et non larve. Allez-vous asseoir sur ce banc avec moi et parlez. Je ne vous expliquerais pas pourquoi je me montre clément, ça ne servirait à rien, mais acceptez.
Il continuait de trembler, mais ne fuyait plus. Il avait fini par enrouler ses bras autour de son torse pour s'empêcher de trembler, visiblement à bout de nerfs.
— Mais je... j'étais juste...
Il essuya le sang sur sa joue et considéra un long moment l'idée d'aller s'asseoir sur le banc avec lui. Il avait encore du mal à se remettre de la mauvaise expérience qu'il venait de vivre. Il avait l'impression d'entendre encore ces voix, d'avoir une horrible ombre l'étouffant. Mais il finit par se redresser. Il avait trop envie que cela cesse pour ne pas se laisser entrainer dans ces histoires. Il s'assit finalement sur le banc, mais s'éloigna le plus possible de l'homme. Il avait peur de lui, et encore plus peur de craquer à nouveau, de lui sauter dessus, et d'en mourir misérablement.
Hunder and fear are the only realities in dog lifeOrphar & EdwardSous mon regard sombre et las, je pouvais le voir se tenir le torse comme un pantin désarticulé et pitoyable. Il me donnait envie de l'abattre autant de lui venir en aide. Il avait des airs des souris que m'apporter ce chat fidèle et malicieux : Edgar. Cet homme avait des airs d'animal aux pattes arrières brisées, à la douce lancinante et à l'apparence grotesque. Il ne donnait aucune envie de véritablement en avoir peur, et même si par deux fois, il avait tenté d'user de ses mâchoires sur ma chair, cela n'avait été que vain. Je pouvais reconnaître que sa détermination à m'atteindre avait de quoi le rendre admirable quand le reste de sa personne ne lui donnait que l'aura ridiculement instable d'un cafard. Tout semblait avoir l'impact et le don de le faire s'effondrer sous sa propre masse. Au point qu'en le voyant tituber vers le banc, je me décalais légèrement afin de le voir se coller à l'autre bout de ce dit banc. Il était un animal effrayé parce qu'il avait vu, ressenti et subi. Toucher la peur dans son épicentre, sentir son étreinte et son courroux, personne ne pouvait y résister. Pas même moi, toujours hanté par ces démons impalpables et persistants pendant mes longues nuits de sommeil. Il tentait de me parler et ainsi, je me tournais légèrement vers lui sans pour autant m'avancer vers sa personne. J'avais déjà usé de mon don pour fendre sa carapace en mille morceaux, je n'avais aucune utilité à piétiner ce qu'il restait de lui après tout.
Je le laissais donc reprendre ses esprits et quand enfin ses paroles arrivèrent à mes oreilles, je haussais par réflexe un sourcil. Avais-je l'air de plaisanter et de lui porter au visage des promesses avant de les lui écraser sur le crâne tel la colère d'un dieu hypothétique ? J'aurais pu le faire, il est vrai, mais pour le coup j'étais on ne peut plus franc. Mes iris se reposaient une nouvelle fois sur lui avec pas la moindre once de gentillesse avant de remonter mes manches et de pianoter le bois du banc. Il est bien aimable de proposer mon aide, mais fallait-il encore que je trouve un moyen de l'aider et surtout que je comprenne son raisonnement. Je ne pouvais pas cerner un homme sans en savoir quelques détails et autres informations de sa propre parole. Alors, je devais choisir des mots justes, forts et efficaces afin que la réponse ne soit pas totalement indéchiffrable. J'essayais dans mon esprit de ranger tout ce que j'avais pu apprendre de lui dans ces quelques instants en sa compagnie. Il était instable mentalement, sans doute vampire vu ses attaques ou lycan, c'était un mystère. Une chose était sûre, je ne voulais pas subir sa morsure un seul instant. Il avait une corpulence frêle et en cas d'attaque, j'avais de quoi avoir le dessus et surtout mon don l'avait encore plus affaibli. Je soufflais en remettant le col de ce qui me servait de chemise avant de lever le regard vers le ciel en dévoilant un peu plus la croix faite au fer-blanc qui siégeait sur mon front. Il allait finir par le remarquer, mais en avais-je quelque chose à faire que l'on remarque ce détail ? Sans doute et il était trop part pour me cacher.
« En pleine crise ? Il semblerait oui. J'ai dit que j'allais vous aider et je ne suis pas connu pour mentir de la sorte. Si j'avais voulu partir, vous seriez déjà tout seul depuis plus d'une dizaine de minutes, croyez-moi. Si vous voulez que je vous aide vraiment, il va falloir me délivrer des informations sur vous. Je ne compte pas les divulguer à qui que ce soit, cela restera pour ma curiosité personnelle ainsi que mes talents. Il est aussi intéressant d'apprendre du monde, des livres que des êtres vivants et potentiellement humains. Qu'êtes-vous véritablement pour qu'une telle soif de chair vous prenne aussi violemment, mais que je puisse aussi rapidement vous faire céder ? Je n'ai pas côtoyé ce que les livres appellent vampire et lycan, alors si vous êtes l'un d'eux dit le de suite. Je veux aussi savoir si ce que j'ai vu, sont bien des peurs ou simplement de mauvais pressentiments et également, comment vous sentez vous à l'instant même où je vous parle ? »
Bien, des questions avaient quitté ms lèvres quand je tentais de le comprendre, de le sonder et de mieux cerner ce qui se trouvait brisé, recroquevillé sur un banc et sur lui-même non loin de moi. C'était comme si le prédateur n'avait été qu'un raté sans nulle intention louable, mais dont les forces n'avaient fait que rendre tout acte agressif aussi ridicule qu'inefficace. Après tout, je n'étais pas connu pour exceller dans les arts de la défense martiale et pourtant, j'en étais venu à bout, par deux fois sans grand mal, juste quelques efforts. J'attendais donc les réponses, de cet homme qui donnait pitié rien qu'à le voir dans cet état, que j'avais provoqué, mais que j'avais jugé mérité.
Mémoire de vie Race: Sang-mêlé Métier/Rang: Statut amoureux: Célibataire
Sam 14 Oct - 12:10
Ils s'observaient. Plus l'homme parlait, et moins Orphar se sentait mal. Bien sûr, il était toujours sujet à tremblements intempestifs, et il avait les nerfs à fleur de peau, et il se retenait de ne pas partir à toutes jambes, alléché par la promesse d'une aide quelconque. L'homme devant lui savait lire. Probablement écrire, même. Quelque part, il en était profondément jaloux. Il l'enviait. Sans rien connaitre de ses souffrances et de ses joies, il l'enviait comme il avait rarement envié quiconque. En l'observant ainsi, il posa les yeux sur l'étrange marque sur son front, qui le rendit immédiatement mal à l'aise. Mais il ne dit rien, se contentant de dégluttir un peu trop bruyamment.
— ... Qu'êtes-vous véritablement pour qu'une telle soif de chair vous prenne aussi violemment, mais que je puisse aussi rapidement vous faire céder ? Je n'ai pas côtoyé ce que les livres appellent vampire et lycan, alors si vous êtes l'un d'eux dit le de suite. Je veux aussi savoir si ce que j'ai vu, sont bien des peurs ou simplement de mauvais pressentiments et également, comment vous sentez vous à l'instant même où je vous parle ?
Ce n'était pas la première fois qu'on lui demandait. Ce n'était pas la première fois qu'il se le demandait. Peut-être était-ce la fois de trop ? Peut-être était-il trop éprouvé pour la soirée. Mais dans le silence qui suivirent ces questions, il explosa en larmes, recroquevillé sur son banc.
— Je ne sais pas !
Il enfouit son visage dans ses bras posés sur ses genoux, roulé en boule, et il laissa les larmes s'échapper.
— Je ne sais pas ce que je suis ! Je suis tellement fatigué... Ma mère... ma mère était une vampire. Mais elle m'a abandonné il y a quelques années... snif... parce qu'elle avait peur du... monstre qu'elle avait fait naitre ! Je sais pas qui est mon père, re-snif, ni s'qu'il est, pis je l'ai jamais vu. P'tetre bien qu'il nous a abandonné aussi ! Je comprend pas c'qui m'arrive... Pourquoi s'que j'suis né comme ça ? J'ai tellement mal... re-re-snif, et tellement peur ! Je veux pas mourir !
Il s'essuya les yeux, se rendant petit à petit compte de son attitude puérile. Il avait envie de détester le monde entier - c'était peut être ce qu'il ressentait au fond - mais il ne s'en sentait pas la force.
— Je suis fatigué de vivre tout seul dans la rue... sans savoir quand j'vais perdre le controle. P'tetre qu'un jour j'me réveillerai pas... mais j'veux pas mourir moi !
InvitéInvité
Mar 17 Oct - 15:23
Hunder and fear are the only realities in dog lifeOrphar & EdwardAlors qu'il semblait lutter avec son fort intérieurement dans une apparence toujours aussi pitoyable et brisée, je l'écoutais. Son existence était donc une étrangeté supérieure à celles que pouvaient déjà représenter les vampires et les lycans. Je ne savais pas si c'était ses divagations précédentes ou son air aussi apeuré que franc qui me confirmaient la chose. Malgré moi, je ne pouvais que croire cette créature fébrile et recroquevillée sur elle-même devant moi. J'aurais aimé avoir une plume en cet instant afin de poser sur une page bien présente tout ce qui pouvait sortir des lèvres de cet homme, mais hélas, ce ne fut pas le cas. Point de plume, ni de pages à l'horizon pour assouvir mon envie d'étude et de curiosité sur ce qu'il représentait vraiment. Je continuais de le fixer en soupirant dans mon air neutre, mais lassé de la situation. Si je voulais en apprendre plus sur son état, j'allais devoir creuser, salir les plumes de pureté presque caricaturale qui me servaient de protection contre ces êtres. Mon arrogance et mon franc parler n'allaient avoir aucun impact utile sur cet homme digne d'une patelle. Je me faisais alors violence pour approcher mon corps de celui de cette chose afin de mieux comprendre ce qui l'habitait maintenant. Nul besoin de regarder dans ses peurs pour savoir que la moindre faille en lui me donnait tout pour le faire céder sous mes interrogations. Pour la première fois de ma vie, j'allais devoir ménager une personne pour qui je ne trouvais aucune sympathie.
« Si je devais remonter votre arbre généalogique pour en trouver la réponse, je l'aurais fait, mais la patience qui me mue ne m'aiderait aucunement à faire des recherches poussées. Donc vous êtes un vampire, mais pas que. Je vois, cela expliquerait à quel point vos pensées sont un tel marasme de craintes, de fragilités et de faiblesses. Je pourrais vous aider à vous tuer, mais non pas que votre mort me ferait un choc au cœur, mais j'aimerais garder mes mains propres pour aujourd'hui. Qui plus est de nuit cela ne ferait que favoriser les aléas de ma condition. »
Il était vrai qu'il n'aurait pas été la première personne à qui j'aurais ôté la vie sans aucune justice, mais il m'était encore utile quelque temps. Le temps d'en apprendre un peu plus sur lui, du moins. Je levais l'une de mes mains en dévoilant cette forme de croissant de lune sur mon épiderme avant de la porter sur la joue du vampire afin de reposer mes yeux sur les siens. Je ne le sondais alors que partiellement, juste de quoi trouver ma réponse, mais en vain. Son esprit était tellement saccagé par ses propres frayeurs distillées dans celle que j'avais fait se répandre en lui, qu'il m'était difficile de me concentrer sur un détail précis. Je lâchais son visage en essuyant ma main, légèrement trempé des larmes qui avaient coulé de ses joues à mes doigts. Une grimace me fendait le visage quant au fait d'avoir eu un contact avec lui bien trop prolongé au final. Pour le coup, je ne pouvais m'en prendre qu'à ma propre personne, vu que j'avais moi-même provoqué la chose. Je me reculais alors à ma place initiale en me penchant vers l'avant pour réfléchir. Si je ne trouvais pas un moyen de le faire se calmer, je n'allais faire que repartir chez moi bredouille sans en avoir appris suffisamment à mon goût. Je me massais les tempes dans un air songeur avant de reporter mes iris vagabonds sur cet homme en soupirant une nouvelle fois. Je devais lui lancer des mots durs et brisant encore un peu la carapace qu'il possédait sur son épiderme. Il allait peut-être enfin se montrer moins fébrile et plus apte à répondre à mes questions, si je ne le ménageais aucunement.
« Il serait possible que vous vous calmiez ? J'aimerais en apprendre plus, mais avec vos tremblements et votre panique, c'est assez ardu. Si j'avais voulu vous tuer, je l'aurais déjà fait, croyez-moi. Alors, soufflez donc, reprenez-vous que je puisse vous poser d'autres questions. Je jure que ce calvaire ne dura pas plus que de raison, mais le savoir exige l'audace et j'ose donc. De plus, si vous continuez à trembler, je jure de partir sur-le-champ, car cela en devient presque agaçant, autant que je vous le dise de suite. Et pour la dernière fois : je ne vais pas vous tuer. L'envie ne manque pas, pas plus que les raisons de le faire, mais vous allez rester en vie sachez-le.»