La Suède. Venant tout droit de France, il fallait avouer que notre jeune vampire n'avait pas tant hâte que cela de mettre les pieds là-bas. Si son voyage était prévu depuis des mois, l'idée d'arriver dans le froid ne lui plaisait guère. Il tolérait la pluie, l'orage, le vent, mais la neige et son froid glacial, ce n'était pas vraiment son truc. De plus, il fallait avouer qu'il avait été plutôt bien accueilli par la météo en France, alors...il croisait tout de même les doigts que le temps soit tout aussi clément une fois rendu vers sa nouvelle destination. De plus, il avait reçu une missive pendant son séjour sur les terres de François Ier, missive qui avait eu vent de son arrivée sur les anciennes terres Viking et à qui on lui demandait explicitement et contre une belle sommes, de venir coudre des tenues pour une famille plus qu'aisé. Oh, il n'avait pas refusé, il avait même écourté son voyage au pays de la baguette de pain pour pouvoir rester dans son timing : car il ne fallait pas croire, mais sa quête du tissu n'était pas juste recherche, bien au contraire. Il lui arrivait d'être comme la présente, payé pour faire preuve de son art et la famille qui venait de lui demander cette faveur n'était pas la seule qui l'attendait sur les terres du Nord. Les deux familles étaient d'ailleurs surement lié, sinon il ne voyait pas trop comment on aurait pu avoir nouvelle de sa présence là-bas.
Mais passons. Outre le froid, il y voyait l'appât du gain. Même si son Prince faisait en sorte qu'il ne manquait de rien, il fallait toujours couvrir ses arrières et nul doute qu'Isaac avait bien appris de son père pour ce genre de chose. C'est donc une fois sur cette nouvelle terre qu'il ressorti sa lettre et qu'il la présenta à un cocher afin qu'on l'emmène droit à sa destination. Valises remplies de tissu en tout genre, il avait à la fois hâte de coudre des choses exotiques pour cette famille, comme excité de découvrir ce qu'ils pouvaient déjà bien avoir dans leurs armoires.
Le trajet se fit alors sans encombre, emmitouflé dans des peaux de bêtes qu'Isaac adulait, lorsqu'on l'arrêta devant cette demeure, il prit ses valises et se permit de trouver le responsable des lieux. Ce n'est qu'après quelques minutes qu'on lui indiqua vers qui s'adresser exactement et le nom de famille le fit tiquer. Rozanovski. Pourquoi cela lui disait-il quelque chose. Jamais il n'avait mis un pied en Suède, alors où ? Bon sang, il aurait du s'amuser à décrypter la signature sur cette missive avant de se lancer dans cette aventure...
« Monsieur Aegirsson ! Vous avez fait plus vite que je ne le pensais ! »
Juste quelques mois en sommes. Ses valises déposées, il s'inclina alors devant la noble qui lui faisait face. Si lui était du même titre, jamais il n'en avait voulu et il ferait tout ce qu'un simple roturier se devait d'être.
« Je pense que vous n'êtes pas dupe, la raison de votre présence ici est claire comme de l'eau de roche. Bien que la raison de ma lettre est également à prendre en considération. »
Évidemment. Il mettait les deux pieds dans le plat. Il se doutait tout autant qu'elle n'aurait pas autant payé juste pour qu'il rencontre son demi-frère. Mais que pouvait-il en dire ? Rien. La jeune femme ; si jamais elle était réellement jeune ; lui avait alors présenté ses appartements et lui avait donné les directives. Il avait à coudre pour elle et deux autres membres de la famille, comprenant ce fameux Aldrich dans le lot. Ce qui lui fit grincer clairement des dents lorsqu'elle le laissa seul. Aurait-il du plaisir à coudre dans ce genre de situation ?!
Déposant ses valises, ne prenant pas même la peine de se reposer un instant, il avait bien vite quitté sa pièce à vivre pour visiter l'endroit. Et qui sait, poser un regard sur ce fameux demi-frère, pour la couture, évidemment, mais aussi pour attiser ou éteindre cette jalousie qui le prenait.
« Comprenez que je désire qu'Aldrich vous rencontre, c'est important à mes yeux, j'aimerais qu'il en soit de même pour lui. » avait-elle dit avant qu'elle ne le laisse. Il en avait froncé du nez rien qu'en y repensant. Serait-il une pâle copie de leur père ? « Il ignore tout de vous, apprenez lui cela avec douceur. » Ou pas.
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InvitéInvité
Mer 30 Aoû - 19:42
Deux frères dans l'hiver Sudéois ••• Tu n'avais pas envie d'y aller. C'était pourtant la base en tant que noble, faut l'avouer, on ne te force pas à te lever tôt pour aller travailler dans les champs ou les bois, ou à être plié en deux sur une tâches diverses et variées. D'autres sont rémunérés pour ce genre de service, parce que tu es né du côté riche on va dire. Tu as eu une chance dans un sens. Mais cette facilité devait bien alors être légèrement contre-balancé avec quelque chose qui ne te plaît guère. En l’occurrence aller à des réceptions n'était pas ce que tu préférais. Tu avais tendance à repousser les préparatifs le plus possible, parce qu'il y avait certainement bien plus amusant que de devoir s'habiller pendant des heures pour faire bonne figure. Mais tu ne pouvais contredire la demandes de tes parents, alors tu finissais par t'y plier. Il ne manquerait plus que tu fasses mauvaises impression en leur nom. Alors tu avais finit par accepter non sans faire la moue lorsqu'on t'avais dis d'aller le voir tout à l'heure. Qu'il t'attendrait certainement dans les appartement où les invités étaient logé, lui laissant alors le temps de s'installer et reposer au besoin. Au moins, tu avait encore du temps devant toi, du moins c'est ce que tu pensais. C'est certainement pour cette raison que tu étais en compagnie des jeunes enfants appartenant à la meute de tes parents. Des loups domestiques, des amis, de la famille, elle était plutôt grande et variée faut dire, et toi, tu étais le seul vampire au milieu de tous ce beau monde. C'est d'ailleurs des loups de taille tout à faire raisonnable qui te tournait autours, ne cessant de courir dans tous les sens ou de tirer sur tes vêtements pour t'inviter à les suivre. Tu es quelqu'un de bon, et gentil, c'est certainement pour cela que les enfants t'apprécient. Alors tu daignais passer un peu de temps avec eux, parce qu'ils aiment jouer avec le grand vampire que tu étais. C'est juste un bon retour des choses, tu étais bien heureux lorsque tu étais enfant que les jeunes loups de la meute t'acceptent parmi leurs aventures et jeux en tous genre. De loin, cela pouvait donner l'impression de voir un jeune adolescent jouant alors avec ses chiens. De très gros chiens certes, mais voilà. Eux ils avaient leur fourrure toi tu avait un manteau en peau de fourrure pour compenser. Tu étais né en ce pays et ne craignait pas le froid et donc de passer du temps dedans. Tu aurais pu y rester encore un moment si tu n'avais pas sentit cette odeur tranchant totalement avec ce dont tu avais l'habitude de sentir dans le coin.
Tu as tourné la tête. Un vampire. Était-ce le couturier qu'on avait fait venir pour ses services ? Un des enfants t'as alors demandé.
« Ça ne va pas Aldrich ? Tu joues plus ? « … Je vais aller saluer notre invité. Je reviendrais peut-être tout à l'heure d'accord les garçons ?
Tu as alors ébouriffé leur tête en signe d'excuse. Ils l'avaient certainement remarqué, il y avait une autre odeur de Vampire que la tienne, celle que tu portes doit certainement être couverte depuis longtemps par celle des loups de toute façon.
La neige encore déposé dans tes cheveux sombres et sur ton manteau, tu as alors ouvert la porte. Te permettant alors de croiser la route du vampire qui devait certainement déambuler au hasard sans cette demeure non moins immense qui était la tienne depuis maintenant deux cents ans. Tu ignorais qui il était, d'où il venait, et même s'il parlait ta langue en réalité (même si tu supposes que oui). Mais tu as pris ton courage pour le saluer de toi-même. Après tout, il devait travailler sur toi tout à l'heure, autant que cela se passe bien. Tu supposes.. ?
« Bonjour. Aldrich, je suis l'enfant du Marquis qui vous a engagé, je devais passer vous voir tout à l'heure, tous se passe bien, vous êtes bien installé ?
Tu étais polie, courtois et on ne peut plus distant. À dire vrai, tu ne savait pas trop comment te positionner vis à vis de lui, et dès qu'il était question de Vampire tu avais tendance à perdre un peu de tes moyens et ne plus trop savoir comment t'adresser à eux. Pourtant, tu étais chez toi, en terrain connu, entouré de personnes que tu connaissais. Quel était alors le soucis ? Tu ne sais pas. Tu avais comme souvent la vague impression de malaise, toujours indéfinissable. Alors tu te disais que ça passerait certainement comme toujours. Tu crois. Ton manteau s'ouvrit alors pour quitter tes épaules, te donnant une allure bien plus fine que celle que tu avais avec ce dernier, et t'évitant de mourir de chaud sous cette épaisseur de poils qui t'entourait les épaules et le cou.