La musique adoucie les mœurs, mais fait se rencontrer les cœurs. • Anne-Lise d'Orléans
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Dim 25 Juin - 0:10
La musique adoucie les mœurs, mais fait se rencontrer les cœurs.Anne-Lise & EdwardAlors que le jour déclinait de plus en plus dans la ville du romantisme et de la gastronomie exquise, je me mouvais aux travers des rues. La nuit allait m'offrir ce cocon rassurant et sublime que j'appréciais tout particulièrement. Une onde d'obscurité dans laquelle le genre humain prenait peur et vociférait en se perdant et où moi-même, je me déplaçais avec aisance et joie. Enfin, par joie, j'aurais plutôt dû parler d'allégresse ou même de satisfaction. Dans ces moments d'incertitude pour la populace, j'étais un maître des peurs parmi tant de cobayes bien malgré eux. Un sourire tout sauf rassurant se dessinait sur mon visage alors que les iris scrutaient la nuit bien malicieuse qui se rapprochait alors que l'heure avançait, je prenais la route du théâtre. Ce n'était pas la première fois que je me rendais à une présentation dans ce genre d'architecture, mais on ne disait que du bien du théâtre français. En bon curieux de la langue et des lettres, je n'aurais pas pu manquer cette occasion sous aucun prétexte. Alors, j'avais pris le premier transport possible entre l'Angleterre et la France, afin de me rendre dans le théâtre des champs Élysée, sans doute l'un des plus réputés. En amoureux des arts autant qu'en étranger, j'entrais donc dans le bâtiment non sans un frisson d'enthousiasme et d'impatience. J'avais pris place parmi les autres curieux et curieuses et donc assisté à une pièce.
J'avais tant été pris dans cette dernière, comme envoûté et à la fois hanté par la beauté, l'élégance et le savoir de la France, que je n'avais aucunement remarqué une femme à mes côtés. Je ne savais rien d'elle, ni son âge, son nom ou encore la raison de sa venue ici, sans doute identique à la mienne. Même en ne voyant qu'une partie de son visage, il était évident qu'elle était tout ce qu'il y avait de plus charmante. Je participais donc à des applaudissements modestes, mais mérité avant de reposer ma main sur l'accoudoir de mon siège, non sans mettre par mégarde mes doigts sur ceux de cette femme. Je tournais alors la tête en la fixant avant de chercher mes mots. Il était difficile de nier qu'elle avait tout pour plaire, et même si mon regard ne fuyait point sur un quelconque décolleté bien présent, une partie de moi-même voulait oser ce regard des plus osés. Je jouais déjà si souvent avec le feu, qu'il était sans doute assez réfléchi de ne justement pas le faire cette fois-ci. Je clignais alors des yeux en offrant un sourire si rare sur mon visage, à cette femme avant d'attraper lentement sa main pour déposer un baisemain à la limite de sa peau. Il était dans les coutumes de notre époque de faire ce genre de geste, car la femme objet ou non de cette société royale, était tout de même d'une importance capitale dans la vie de chacun. Après tout, comment un roi, un prince, un duc ferait-il sans une reine, une princesse, une duchesse ? Nous avions beau nous montrer virils, imposant et dominateur, derrière chaque homme, il y avait une femme. Et même si j'évitais encore cette règle habilement, tôt ou tard, sans que je ne le remarque, j'aurais une moitié ou une concubine près de ma chair. Offrant donc un sourire des plus charmant à cette femme à la beauté de porcelaine, je me permettais de m'adresser à elle avec politesse afin de lui présenter ma personne le mieux du monde.
La musique adoucie les mœurs, mais fait se rencontrer les cœurs.
Cela faisait plusieurs jours, semaines ou mois que la guerre était finie. Les Anglais avaient voulu nous humilié et finalement, chacun des deux pays allait payer de lourdes conséquences. Mon frère avait disparu et n'avait aucune nouvelle. J'avais passé quelques jours au repos et c'est aujourd'hui que je reviens à Paris. Il a une pièce de théâtre ce soir et je pense que cela me fera le plus grand bien. L'avantage d'être à la cour est d'avoir des sièges toujours réservés. Je prépare donc, à l'aide de servantes, ma robe. S'il m'arrive parfois de mettre des robes fines et légères il faut que je mette une tenue raffinée et infiniment élégante. J'opte alors pour une sous-robe couleur écru aux fils d'or et d'argent et une sur-robe en taffetas bleu roi, bordée d'une bande bleue et doré formant de jolis arabesques. Pendant qu'une des servantes me coiffe, on m'apporte une missive. C'est mon frère. Mon cœur bat la chamade d'avoir enfin de ses nouvelles. Charles-Henri avait été blessé lors de l'offensive française à Londres et fut soigner avant d'être emprisonné. Père avait négocié sa libération et mon frère était retourné à Orléans.
C'est donc prête et le cœur enfin en paix que l'ont me conduit au théâtre des Champs-Élysées. Le public est nombreux ce soir, cela semble être de bon augure. Je m'installe donc, observant les spectateurs. Les acteurs sont très bons et captivants mais mon regard ne peut s'empêcher de se tourner vers mon voisin qui semble totalement habité par ce qu'il voit. Un peu comme un enfant devant une sucrerie qu'il veut dévorer avec entrain. Je souris discrètement. La pièce continue. Une fois les applaudissements passés, le jeune homme pose involontairement sa main contre la mienne. Je rougis malgré moi et ai un léger frisson. Il se tourne vers moi me permettant ainsi d'observer pleinement son visage. Il est tout à fait charmant, plein de candeur et semble si délicat. Il s'excuse avec un élégant baise-main avec un alluré sourire.
« Veuillez m'excuser chère damoiselle, j'ai été quelque peu habité par cette pièce, pardonnez mon geste quelque peu intime venant de l'étranger que je suis. Je me présente, Edward Salomon Drake, humble…Humble homme venu dans ce théâtre afin de connaître moi-aussi la beauté du théâtre français. Enfin même si je commence à me demander si je ne suis pas venu pour autre chose, que simplement, cela… »
Mon sourire s'efface légèrement avant de lui rétorquer :
« Il n'y a pas de mal cher Monsieur...Cet accent ? Seriez-vous anglais ? Oh, je n'ai rien contre vous mais nos deux pays ne sont pas en très bon accord. Cela est même plutôt dangereux pour vous de vous promener ici... »
Je me rend compte de mon ton assez austère et tente de me rattraper.
« Oh ! Mais je manque à mes devoirs. Je suis Anne-Lise d'Orléans, marquise de son état parait-il. Ainsi, vous avez fait le voyage exprès d'Angleterre pour voir du théâtre français ? C'est infiniment trop chou. Autre chose dites-vous ? Ma foi, si vous êtes là plusieurs jours, je pourrais être votre guide et vous faire découvrir les merveilleux jardins à la française. J'aime tellement les fleurs. »
Je pose une main sur ma joue constatant que je rougis.
« Je suis décidément trop bavarde. Je ne vous connais pourtant pas mais...je ne serais dire ? Vous me plaisez. »
Je me lève du siège et regarde ce cher Edward.
« Voulez-vous bien me tenir compagnie ? »
ft. Edward ♥
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Mar 27 Juin - 12:01
La musique adoucie les mœurs, mais fait se rencontrer les cœurs.Anne-Lise & EdwardJe remarquais bien vite que plus que sa beauté, sa vivacité d'esprit avait décelé dans ma voix un accent tout particulier. Je n'avais jamais su dissimuler d'une quelconque façon mes racines britanniques alors il était évident qu'elle avait pu le deviner facilement. Je ne faisais aucun commentaire en sachant que je n'étais sans doute pas le moins du monde souhaité en ces lieux. Je l'entends alors se rattraper comme si elle avait trouvé son propre ton quelque peu agressif ou acerbe à mon égard. J'aurais très bien pu lui en vouloir et partir comme un rustre, mais cela aurait été fort dommage. Une si jolie femme méritait bien que l'on pardonne quelque écart et puis, je comprenais fort bien sa réaction. Deux pays en guerre, deux nations qui s'entrechoquent il y a encore peu, ça ne peut pas s'apaiser aussi rapidement. Je lui offre un sourire charmeur et charmant à ses paroles n'ayant rien contre me faire guider dans les rues de Paris par un si joli minois. Je lui plais ? C'était assez surprenant, je devais le reconnaître. Je n'avais jamais vécu le fait de plaire aussi vite et de cette façon à une femme. J'ignorais si c'était toute l'émotion de la pièce qu'elle et moi avions regardé ou une certaine naïveté exquise chez elle, mais j'allais accepter. Je me levais à mon tour avant de tendre le bras poliment pour l'inviter à l'attraper afin de me guider.
« Nos pays ont été en guerre, personne, pas même une délicieuse marquise ne peut réfuter les anciennes émotions aussi facilement, alors je vous pardonne ce n'est rien. J'accepte avec plaisir de vous tenir compagnie, Chère Anne-Lise. Je suis quelque peu surpris de vous plaire déjà en ayant si peu exprimé de mes sentiments, mais soit. Guidez-moi donc dans la belle ville de Paris et montrez-moi toutes les merveilles de cette ville, haute en couleur. Et puis qui sait peut-être que, vous en ferez partie, de ces merveilles. »
Pourquoi fallait-il que moi qui n'avais jamais été un grand amateur des flatteries et du charme, je me prenne à ce jeu aussi facilement ? Avais-je envie d'oser un peu et de me rapprocher de la beauté féminine, de la chair et du délice ? Peut-être, en tout cas, je remettais aussi discrètement mon col que possible sous les yeux, on peut plus magnifique de la jeune femme en face de moi. J'avais donc en face de moi plus qu'une femme de la cours, une marquise tout ce qu'il y avait de plus exquise. Me voilà, à faire des rimes, son effet est intense, on dirait bien. Je vérifie de façon presque machinale mes boutons de manchette avant de lui sourire de nouveau en l'attirant donc avec moi hors du théâtre non sans remarquer qu'elle avait effectivement pris mon bras. Cela avait été fait avec une telle grâce que je n'avais aucunement remarqué son avancée vers moi. Pourtant, il était clair que nos corps, nos visages étaient plus proches. Je marchais d'un pas calme et mesuré afin de ne pas faire courir cette jeune femme dans sa robe qui lui seyait à merveille. J'avouais qu'en comparaison d'Anne-Lise, je ne me sentais guère mieux qu'un vulgaire roturier à ses côtés, mais j'avais l'avantage d'avoir attiré son regard. Alors que nous sortions dans l'air plus frais de cette soirée, un enchaînement de choses me fit retenir un soupir. Moi ainsi que ma douce cavalière purent subir un écrasement de pied tout ce qu'il y avait de plus clair. Avant que la nuit rafraîchie nous fasse sa danse par un vent quelque peu vicieux. N'ayant pas perdu de ma superbe, je bousculais volontairement l'homme avant de lui décocher une phrase pleine d'arrogance.
« Mon Cher Monsieur quand on ne sait point regarder où l'on met les pieds, il faut s'attendre à finir sur son fessier. Si vous n'avez pas le respect suffisant pour vous excuser auprès de cette charmante demoiselle, qui se tient à mon bras et a qui vous avez si vulgairement écrasé les divins pieds sans nul doute, alors cessez de grommeler et laisse nous donc. Anne-Lise, vos pieds ne souffrent pas trop de cette injustice maladroite d'un rustre ? »
La musique adoucie les mœurs, mais fait se rencontrer les cœurs.
Edward a un bien joli sourire et j'accepte volontiers son bras que je saisis le plus délicatement possible.
« Nos pays ont été en guerre, personne, pas même une délicieuse marquise ne peut réfuter les anciennes émotions aussi facilement, alors je vous pardonne ce n'est rien. J'accepte avec plaisir de vous tenir compagnie, Chère Anne-Lise. Je suis quelque peu surpris de vous plaire déjà en ayant si peu exprimé de mes sentiments, mais soit. Guidez-moi donc dans la belle ville de Paris et montrez-moi toutes les merveilles de cette ville, haute en couleur. Et puis qui sait peut-être que, vous en ferez partie, de ces merveilles. »
Je détourne légèrement le visage, à fois, honteuse, gênée et charmée mais je ne veux nullement qu'il le voit. Après tout, il y a des paroles, des attitudes qu'une marquise se doit d'éviter. J'ai toujours su cacher mes sentiments pour notre belle Reine mais curieusement Edward m'attire. C'est différent évidemment mais je ne saurais décrire ce sentiment. Je suis troublée. Je cherche alors de me donner une certaine contenance en observant d'un air amusé la façon dont il remet ses boutons de manchettes.
« C'est une nuit magnifique. »
J'observe la lune et les étoiles tout en marchant en marquant d'avantage mon emprise sur le bras d'Edward. Nous avançons doucement quand d'un coup, une personne nous piétine les pieds. La douleur soudaine et la surprise me fait reculer d'un pas et lâcher prise avant de fixer un court instant, l'homme auteur de ce méfait. J'allais rétorquer mais je finis par étouffer un petit cri en voyant Edward pousser volontairement le bougre.
« Mon Cher Monsieur quand on ne sait point regarder où l'on met les pieds, il faut s'attendre à finir sur son fessier. Si vous n'avez pas le respect suffisant pour vous excuser auprès de cette charmante demoiselle, qui se tient à mon bras et a qui vous avez si vulgairement écrasé les divins pieds sans nul doute, alors cessez de grommeler et laisse nous donc. Anne-Lise, vos pieds ne souffrent pas trop de cette injustice maladroite d'un rustre ? »
Je suis confuse par le comportement de l'Anglais. C'est à la fois condamnable de bousculer un homme sûrement pressé et maladroit mais aussi adorable de me défendre et se préoccuper de moi.
« Je...vais bien. Ne vous en faites pas mais c'est très gentil à vous, cher Edward. »
Je soulève légèrement ma robe afin de voir si mes chaussures n'ont pas trop souffert laissant entre voir de ravissantes chaussures blanches et bleues assorties à la robe.
« Oh...il faudra que je les fasse réparer...une boucle s'est cassée. »
Ne voulant pas rester plus longtemps, je saisie rapidement le bras de mon ami pour partir rapidement. L'homme au sol se relève et j'ai peur qu'il s'en prenne à nous.
« Allons-y...je n'ai pas envie de vous voir blesser ! Ce monsieur n'a pas l'air de mauvaise humeur.»
Nous pressons donc le pas et je serrais davantage son bras tout en jetant des coups d’œil derrière moi de peur qu'il nous poursuive.
« Vous êtes un peu impulsif, je me trompe ? Si nous allons au parc ? C'est un endroit magique la nuit et très calme. Nous pourrions y discuter tranquillement. »
ft. Edward ♥
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Ven 30 Juin - 22:29
La musique adoucie les mœurs, mais fait se rencontrer les cœurs.Anne-Lise & EdwardAlors que j'avais fait finir un homme rustre sur son postérieur, Anne-Lise me parlait en semblant partagé entre la gêne que je sois intervenu et un peu d'appréhension. Il est vrai que dans mon élan, j'avais sans doute été quelque peu présomptueux. Rien ne m'indiquait que le geste de l'homme encore sur le sol avait été volontaire. Alors qu'auparavant, je me sentais fier et imposant, un sentiment désagréable et une sensation de malaise s'installaient en moi. Pourquoi avais-je tant fait le coq arrogant alors que je n'avais aucune preuve de ce que j'avançais dans mes précédentes paroles ? Je retenais un soupir alors que ses paroles passées me revenaient comme un souvenir en tête. Avait-elle voulu sous-entendre quelque chose en parlant de la nuit ou était-ce une façon de me cacher son embarras ? Je n'aurais pas su ce qui était la bonne réponse alors je ne commentais point ses paroles. Je fixais ses pieds quand elle exposait ses chaussures et pu constater qu'elle avait aussi bien la beauté d'une femme tout à fait épanoui que l'élégance et le raffinement de son titre. Sans être un roturier de passage, je côtoyais malgré tout, une femme et non des moindres. La marquise d'Orléans, donc une proche de la reine de France. Si j'avais su qu'un jour, je serais au plus proche de ces alliés, je ne l'aurais sans doute pas cru au premier abord.
Je me mets alors à observer mes propres chaussures non sans souffler du nez en constatant la belle marque blanche et sale sur ces dernières. Moi, qui avais pris le soin de les cirer et d'en prendre soin, elles étaient maintenant tout sauf présentable. Je relevais le visage afin d'éviter que la jeune gemme ne porte également son regard sur mes souliers tout sauf propre. J'ignorais totalement les vociférations de l'homme encore et toujours sur le sol. Je n'allais tout de même pas me rabaisser à présenter de quelconques excuses à ce rustre quand bien même j'étais le fautif. Alors que j'allais m'apprêter à prendre la main d'Anne-Lise poliment afin de lui parler avec la plus grande des galanteries, voilà que je me retrouvais tiré par cette dernière plus loin. Quelque peu pris au dépourvu, je me laissais entraîner par la jeune femme non sans marquer à plusieurs reprises de chuter aussi bien sûr elle que sur le sol lui-même. De ce que j'entendais de ses paroles, elle avait peur que l'homme de tout à l'heure, que j'avais bousculé veuille en venir aux mains avec moi. Il est vrai qu'elle n'avait sans doute pas tort vu ma violence à son égard, mais je savais me défendre. Pourtant, je me laissais entraîner alors qu'elle semblait porter son regard derrière nous afin de s'assurer que nous n'étions pas suivis. Sa remarque sur mon impulsivité fut une pique dans le poitrail, mais je ne pouvais le nier. J'étais par moment si hâtif, si brusque qu'elle avait sans doute raison.
« Je…Je dois avouer qu'il m'arrive d'être quelque peu fonceur et peu réfléchi, comme il y a encore quelques minutes. J'ai préféré me montrer agressif et un peu virulent simplement parce que je ne supporte pas qu'on brusque une femme de la sorte. Alors, je suis peut-être en tort, il est vrai. Va pour le parc, si nous pouvons avoir du calme en tête-à-tête, je serais fou de refuser. »
Oui, je n'avais pas le moins du monde reconnu ma faute dans l'affaire et il en serait ainsi encore longtemps, sauf si Anne- Lise finissait par réussir à me convaincre de m'excuser, ce qui, vu les évènements passés, n'aurait pas été difficile. J'étais sans doute plaisant pour elle et je ne pouvais nier que sa beauté ne me laissait pas de marbre un seul instant. Sans être amoureux ou déjà passionné, j'étais heureux de sa jolie présence à mes côtés. Surtout actuellement, pourtant le destin allait décider de mettre un peu plus d'embarras et d'intimité entre elle et moi. Bientôt, et sans que je ne puisse vraiment éviter cela, je trébuchais non sans emporter la belle Anne dans ma chute, me retrouvant bientôt au-dessus d'elle, le visage fort près du sien. Je déglutissais en observant son divin visage un moment, sans rien faire, avant de revenir à la réalité. Je sentais bien que ça n'avait pas été une torture, mais que j'étais tout sauf léger pour elle. Je me relevais alors prestement avant de l'aider à faire de même, dépoussiérant le bas de sa robe dans un réflexe avant de reculer d'un pas, le visage un peu crispé. Mais où avait-je la tête d'agir ainsi, je venais de toucher plus ou moins à cette femme sans son accord et même si ce n'était que sa robe, c'était tout de mêle déplacé. Je soufflais en essayant de me faire pardonner par la parole, même si je finissais par baisser la tête au beau milieu de mes mots.
« Je ne sais pas ce qui m'a pris, pardonnez-moi, c'est assez déplacé et malpoli de ma part de vous toucher de la sorte. Je suis vraiment confus, c'était un fâcheux malentendu tout comme la chute d'ailleurs. Rah, je n'aime vraiment pas agir aussi étrangement, vous devez vous demander ce qui me passe par la tête, moi qui, encore dans le théâtre n'avait pas fait preuve d'une virulence ou d'une quelconque maladresse. Il semblerait que votre présence tout ce qu'il y a d'exquise soit capable de me faire faire des inepties comme jamais. Non pas que je vous en porte coupable, c'est moi le maladroit et non vous la fautive. Alors, pardonnez-moi chère Anne-Lise et acceptez de continuer la soirée avec moi, je vous prie… »
La musique adoucie les mœurs, mais fait se rencontrer les cœurs.
« Je…Je dois avouer qu'il m'arrive d'être quelque peu fonceur et peu réfléchi, comme il y a encore quelques minutes. J'ai préféré me montrer agressif et un peu virulent simplement parce que je ne supporte pas qu'on brusque une femme de la sorte. Alors, je suis peut-être en tort, il est vrai. Va pour le parc, si nous pouvons avoir du calme en tête-à-tête, je serais fou de refuser. »
Je souris légèrement. Il ne reconnaît pas ses fautes et tente de se justifier. Son action est louable de voir me protéger mais tout de même, il y a une différence entre protection et agression. Soit, je lui pardonne volontiers cet écart, après tout l'erreur est humaine et il serait dommage de se fâcher alors que la soirée commence si bien. Nous avançons donc d'un pas plus lent vers le parc. J'aime les effluves qu'il s'y dégageait, les grands arbres, le petit étang au milieu et les grandes étendues d'herbes vertes. La lumière des lanternes apporte quelque chose de féerique dans la noirceur de la nuit.
« Voila, c'est ici, derrière cette grille majestueuse se trouve le parc, un endroit que j'apprécie beaucoup. »
Nous continuons encore un instant marchant le long d'un petit chemin de terre lorsque par mégarde, ce cher compagnon trébuche et nous voici par terre, presque visage contre visage. Je sens son souffle puis ses joues qui rougit qui trahisse sa gêne quasi immédiat. Malgré, ce mouvement brusque, je ne ressens ni son poids ni la douleur du choc. Je profite donc de ce court moment d'intimité maladroite avant qu'Edward se relève précipitamment et m'aide également à me redresser, profitant alors pour dépoussiérer ma robe.
«Oh, ne vous donnez pas tant de mal, ce n'est que la terre. Rien de bien salissant. »
Je remet tout de même les plis du bas de ma robe mais je vois qu'il est terriblement embarrassé.
« Je ne sais pas ce qui m'a pris, pardonnez-moi, c'est assez déplacé et malpoli de ma part de vous toucher de la sorte. Je suis vraiment confus, c'était un fâcheux malentendu tout comme la chute d'ailleurs. Rah, je n'aime vraiment pas agir aussi étrangement, vous devez vous demander ce qui me passe par la tête, moi qui, encore dans le théâtre n'avait pas fait preuve d'une virulence ou d'une quelconque maladresse. Il semblerait que votre présence tout ce qu'il y a d'exquise soit capable de me faire faire des inepties comme jamais. Non pas que je vous en porte coupable, c'est moi le maladroit et non vous la fautive. Alors, pardonnez-moi chère Anne-Lise et acceptez de continuer la soirée avec moi, je vous prie… »
Je prends machinalement sa main et le regarde avec de grands yeux remplis de tendresse.
« Pourquoi devrais-je vous en vouloir pour une chose accidentelle ? L'étourderie est toujours pardonnable chez moi puisque je suis moi-même très maladroite. Alors, oui, je souhaite de tout cœur que vous restiez avec moi et avec tous vos défauts aussi détestables pourraient-ils être. »
Je lui souris avant t'entourer son bras avec le mien.
« Allons par là ! Le reflet des lanternes et de la Lune sur l'étang est un ravissement pour les yeux. »
Je le tire à nouveau par le bras manquant de trébucher contre une racine d'un vieux chêne.
« Tenez, qu'est-ce-que je vous disais. Je suis étourdie. Rassurez-vous donc ! »
Je lui fais un grand sourire mais pourquoi ? J'apprécie sûrement ce moment unique partagé avec le bel anglais. Nous avancions toujours d'un pas rapide. « Tenez, ces bancs seront parfaits pour admirer cette féerie. Alors ? Qu'en pensez-vous ? »
Je pose par mégarde ma main sur la sien, rougit mais ne la retire aucunement.
« Je...vous...Paris regorge de petits coins insolites et adorables mais c'est probablement un de mes endroits préférés en France avec les jardins du château et le domaine de mon père à Orléans. Avez-vous beaucoup voyagé dans votre vie ? Je suis allée dans l'Empire Ottoman dernièrement c'est tellement exotique ! »
Je me rapprochais peu à peu de lui, jusqu'à ce que nos corps se touchent presque.
« Je suis très heureuse de vous connaître, cher Edward. » « Voulez-vous bien me tenir compagnie ? »
ft. Edward ♥
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Mar 11 Juil - 1:56
La musique adoucie les mœurs, mais fait se rencontrer les cœurs.Anne-Lise & EdwardIl y avait chez cette Anne-Lise quelque chose qui, même dans les recueils de sorcellerie, d'histoire et de surnaturel dans ce monde, possédait une attraction folle. J'étais sous le charme d'une femme du monde, à la noblesse présente, mais au charme timide. J'appréciais ses paroles, ses gestes et ses sourires de plus en plus. Elle avait su en peu de temps trouver une faille que j'ignorais moi-même. J'espérais que le fait de ne reconnaître aucunement mes torts, soit passé inaperçu, mais loin d'être dénué d'intelligence, elle avait dû le remarquer, sans le relever par politesse. Il était évident qu'elle n'avait pas la candeur royale des reines de ce monde, mais elle avait tout de même de quoi leur faire une concurrence tout à fait honorable. Alors que j'avais trébuché avec une élégance totalement absente, elle ne semblait pas avoir été brusquée plus que de raison. Au contraire, quand elle s'adressait à moi avec encore un sourire à faire ployer mon ego et mes valeurs comme s'ils n'avaient été que de frêles brindilles, je comprenais qu'elle prenait ce qui s'était passé fort bien. Elle me disait même rapidement d'arrêter d'épousseter sa robe et que ce n'avait rien de grave. Je crois que je manquais cruellement, quand bien même mon passé de bibliothécaire, d'habitude en présence de femme telle qu'Anne-Lise. À me voir, où était passé l'homme sûr, agile de sa langue et adroit dans les vers ? Il était encore là, mais sous une masse imperceptible de doute et de questions.
Je posais alors mes yeux sur elle quand elle faisait de même sur moi, non sans entendre ses paroles en clignant des yeux. Savait-elle si bien faire de moi un vulgaire benêt qui la suivrait toute la nuit ou avait-elle simplement raison ? Je ne savais pas trop quand en penser alors je restais assez muet sur le coup. Je me sentais rapidement entraîné par la sublime jeune femme à mon bras et comme auparavant, je me laissais m'attirer dans un air fort ridicule de ma part. Je le sentais trébucher non sans piétiner à sa suite en évitant de justesse la racine coupable de la demi-chute de cette femme envoûtante avant de lui sourire un peu difficilement en la fixant en retour. Je la laisse donc me guider à nouveau en la voyant m'indiquer des bancs sans aucun doute un peu reclus du reste du parc, mais qui allait offrir un calme et un moment plus intime. Ce sourire, cette gaieté, autant de raisons d'en perdre mes moyens dans une situation qui avait tout de déroutante. Je n'avais pas compris au départ de cette soirée pourquoi j'avais tant de mal avec Anne-Lise et la réponse venait de me sauter comme un fauve au visage. Ce n'était pas la France, ni Anne-Lise la raison de mon comportement, mais un manque de repère, d'habitude. J'étais le cobaye et non le sorcier cette fois-ci. Je n'avais pas un seul instant la main mise et n'étais pas le moins du monde en position de force, mais après tout est-ce que cela avait vraiment une importance ? J'étais en compagnie d'une femme que je n'aurais sans doute jamais rencontré ou abordé en règle générale me trouvant tout sauf attirant. Elle semblait tout comme moi, apprécier cette soirée alors tant pis.
« Je…Vous me décontenançais ma chère Anne-Lise comme jamais personne n'a su le faire dans ma maigre existence d'homme. Oui, je pense que ces bancs sauront être de fiers sièges pour nos deux esprits embrumés et quelque peu charmé par l'autre dans cette soirée douce et pleine de surprise… »
Je sens alors sa main se poser sur la mienne, mais ne la repousse pas, au contraire, j'y invite la mienne comme pour les unir dans un silence que je prise pourtant, car je ne peux rester muet face à elle.
« J'ai… Hum pardon. J'ai voyagé assez peu depuis que j'ai quitté ma fonction de bibliothécaire de sa majesté Victoria. J'ai posé le pied en Italie, en Prusse royale où le dialogue ne fut pas de tout repos et en France maintenant. Non pas que je n'aime pas voyager, c'est surtout que seul, cela n'a pas une saveur identique. »
Je venais de faire un aveu assez intime qui aurait de quoi surprendre ou gêné la belle Anne-Lise à mes côtés. Je la sentais se rapprochait de plus en plus jusqu'à sentir que la proximité de nos corps n'avait alors plus rien de raisonnable ni de présentable. Au diable mes règles de bienséance, j'aurais été un rustre de la repousser avec une vulgarité de goujat, alors je ne l'empêchais pas de se rapprochait au contraire, je faisais de même. Je fixais donc ses yeux dignes de perle précieuse et tout bonnement féerique alors qu'un sourire se dessinait fièrement et honnêtement sur mon visage de craie. J'étais heureux, bien dans cet instant ou séduis, autant de mot pour dire que moi aussi, j'étais heureux d'avoir eu ce contact et que les choses nous aient entraînés jusqu'ici.
« Je le suis tout autant chère Anne-Lise. Je ne pourrais point quitter une femme si envoûtante de la sorte et à cet instant alors j'accepte volontiers encore une fois… Je serais votre rempart si un homme s'approche ou celui qui a su attirer votre divin regard vers moi en cette soirée. Je ne sais pas si je suis le plus chanceux, mais je sais de source sûre, c'était à dire moi-même qu'en d'autres circonstances, je n'aurais osé vous aborder. Je remercie la providence, je suis en charmante compagnie, et si nous allions nous asseoir que je puisse vous couvrir de mon manteau quand la nuit sera plus fraîche… Pourquoi pas vous offrir des détails sur les étoiles qui nous surplombent ou encore sur mon pays tout en vous… Rapprochant de moi ? »
La musique adoucie les mœurs, mais fait se rencontrer les cœurs.
« Je…Vous me décontenançais ma chère Anne-Lise comme jamais personne n'a su le faire dans ma maigre existence d'homme. Oui, je pense que ces bancs sauront être de fiers sièges pour nos deux esprits embrumés et quelque peu charmé par l'autre dans cette soirée douce et pleine de surprise… »
Je rougis encore une fois et sûrement pas pour la dernière fois de la soirée. Il y a des personnes qui réussissent parfois à extrapoler mon amour profond pour la douce Diane quelques heures, le temps d'une soirée et pourquoi pas d'une nuit. Son accent anglais lui donne un charme irrésistible tel qu'il est difficile de lutter. Il semble que c'est réciproque puisqu'il ne daigne pas retirer sa main quand je pose la mienne sur la sienne.
« J'ai… Hum pardon. J'ai voyagé assez peu depuis que j'ai quitté ma fonction de bibliothécaire de sa majesté Victoria. J'ai posé le pied en Italie, en Prusse royale où le dialogue ne fut pas de tout repos et en France maintenant. Non pas que je n'aime pas voyager, c'est surtout que seul, cela n'a pas une saveur identique. »
Je laisse parler et je l'écoute avec attention. Un ancien bibliothécaire de la cour d'Anglais...
« Oh, il faudrait que je m'y rende un jour. J'adore étudier. J'imagine qu'il doit avoir des livres anciens très intéressants à lire mais je ne parle guère que le latin et le français. Je ne sais pas chez vous mais ici nous avons une multitude de patois. Certaines expressions n'ont pas la même signification si on est à Paris ou à Orléans par exemple... »
Je me tue un instant levant le visage vers la lune puis fermant les yeux.
« Je vous comprends...Je voyage toujours avec mon serviteur. Il n'est pas très bavard mais il a le mérite de m'être dévoué et puis...il m'aide à me repérer. Toute seule, je me ferais sans peine détrousser voire pire ! »
Nous continuons de converser tranquillement.
« Je le suis tout autant chère Anne-Lise. Je ne pourrais point quitter une femme si envoûtante de la sorte et à cet instant alors j'accepte volontiers encore une fois… Je serais votre rempart si un homme s'approche ou celui qui a su attirer votre divin regard vers moi en cette soirée. Je ne sais pas si je suis le plus chanceux, mais je sais de source sûre, c'était à dire moi-même qu'en d'autres circonstances, je n'aurais osé vous aborder. Je remercie la providence, je suis en charmante compagnie, et si nous allions nous asseoir que je puisse vous couvrir de mon manteau quand la nuit sera plus fraîche… Pourquoi pas vous offrir des détails sur les étoiles qui nous surplombent ou encore sur mon pays tout en vous… Rapprochant de moi ? »
Nous sommes presque l'un contre l'autre tel deux amoureux transits. Une brise de vent légère se lève et me fais frisonner. Sa réponse me fait rire doucement, je pose une main délicate sur mes lèvres pour étouffer ce petit rire nullement moqueur.
« Je...vous...me... »
Que dire ? Que dire ? Oh, dire qu'il me plaît était déjà mal placé et maladroit mais si en plus je lui dit qu'il me fait de l'effet...Je...non, Anne-Lise, il ne faut pas. Je réfléchis trop.
« Avec grand plaisir. Contez-moi les merveilleuses histoires de ces constellations d'étoiles qui nous toisent avec sérénité. » Je suis circonspecte par mes propos. Je reste songeuse et inconsciemment je me blottis contre lui, profitant de la chaleur de son corps pour me réchauffer. Mon cœur bat la chamade.
« Permettez ? »
Je me redresse doucement et pose une main sur sa joue froide.
« Pardonnez-moi. »
Je lui pose un baiser rapide sur ses lèvres avant de rougir telle une écrevisse et je me ravise de continuer mon désir de l'embrasser davantage.
Allons, allons ma chère. Il faut assumer. Je me redresse à nouveau, gonfle le torse et fixe un point au loin pour me donner de la contenance. Je tente de désamorcer la conversation.
« Et donc ? Où se trouve la Grande Ourse ? »
ft. Edward
InvitéInvité
Jeu 3 Aoû - 19:27
La musique adoucie les mœurs, mais fait se rencontrer les cœurs.Anne-Lise & EdwardPlus qu'une femme sans doute un peu naïve, j'avais une demoiselle qui ne cessait aussi bien de me captiver dans ma surprise que de me fasciner. Elle était si belle, si douce et exquise même si je me doutais qu'avoir ses faveurs ou son attention était en partie dû à mon accent. L'un des seuls avantages que la langue de ma terre natale pouvait offrir en plus du flegme dont nous étions tous connus en Angleterre. Elle avait donc l'habitude de voyager elle aussi, mais accompagné d'un serviteur qui était aussi guide par déformation dans son rôle. Je n'avais jamais pensé prendre une personne à mon service, j'avais le droit et le pouvoir de le faire, même si cela n'aurait été que vain. Voyager avec une personne qui n'avait pour rôle qu'être un meuble, ça ne me tentait guère. Je continuais de perdre dans mes réflexes non sans avoir dans le positif la présence de la belle Anne contre moi et ce fut son geste qui brisait mes pensées. Dans un élan bien à elle, elle avait posé ses lèvres sur les miennes dans un baiser des plus… Déstabilisant, je devais l'avouer. Mon corps entier avait dû frissonner de bonheur devant une telle audace. Je ne savais pas la raison première de cette envie chez cette douce Française, mais j'avais moi aussi envie de partager un autre baiser avec elle. Pourtant, ma politesse me retenait alors quelque peu en l'entendant qui balbutiait longuement. Elle avait agi sur un coup de tête et je souhaitais qu'elle recommence autant de fois qu'elle le désirait.
Je ne pouvais pas lui en vouloir aussi bien par la tendresse et la passion de son baiser que par le fait même qu'elle ait demandé ? Elle m'avait demandé de la pardonner et c'était sans concession que mon cœur et mon être le faisaient sans retenue. Je n'aurais pu m'opposer à ce baiser, mourant moi aussi d'envie d'unir mes lèvres aux siennes, voir plus ? Je frissonnais encore, cette fois-ci en me surprenant à penser à des choses charnelles, alors que je n'étais pas un fidèle de la chose ni un expert d'ailleurs. J'osais parfois partager la nuit d'une femme avec la plus grande des intimités, mais allais-je juste que là avec cette sublime Anne. Je continuais de rester silencieux, alors qu'elle tentait de détourner la discussion sur le ciel, que je fixais alors moi, aussi, posant ma main sur sa cuisse volontairement. Je fixais les étoiles et en levant mon autre bras, je lui indiquais donc d'un geste calme avec un léger sourire la Grande Ourse. Les étoiles avaient toujours été quelque chose de fascinant pour tout un chacun assez patient pour les observer. Chaque nuit du ciel étoilé n'avait rien de comparable aux précédentes autant qu'à la suivante. Je serrais un peu ma main sur sa cuisse en la remontant un peu, étant si proche de son jupon, bien trop pour que ce soit raisonnable, mais soit, je n'étais plus à un geste intime près.
« La Grande Ourse se trouve à notre droit ma chère Anne. Beaucoup de voyageurs se repèrent à l'étoile du Berger, mais j'ai toujours préféré me référer à cette dernière. Je ne sais pas vraiment ce qui m'a toujours attiré vers les cieux. L'envie de voler, de voyager ou la beauté silencieuse, intemporelle et impalpable des étoiles peut-être. Je ne saurais dire vraiment ce qui m'a toujours donné l'envie de porter mon regard curieux vers la voie lactée pour en admirer les secrets et la beauté si visible et pourtant si complexe. Je ne vous en veux pas pour votre baiser ma chère Anne bien au contraire. Je serais assez idiot de ne pas avoir apprécié, mais hélas, ce fut si court si… Bref que j'aimerais qu'un jumeau de ce baiser soit existant. Alors que vous me pardonniez ou non, ma chère Anne, nous nous sommes enveloppé dans une romance étrange d'une soirée, d'une journée, qui sait ? Alors, excusez-moi du peu, mais moi aussi, je désire ce baiser… »
Je plaquais mes lèvres sur celle de la douce et sublime Anne, non sans me surprendre à plus d'audace que jamais alors que ma main restait sur la naissance de la cuisse de la jeune femme, sa jumelle venait épouser la courbe de son buste dans un geste si osé. Je savais que je risquais gros dans cet acte, mais je ne pouvais nier les choses. Nous étions en train de dériver dans ce qui n'avait point de sagesse et beaucoup d'intimité. Était-ce un mal, un bien ? Je crois que je ne me préoccupais point de cela pour l'instant ne pensant qu'à ce baiser que je prolongeais longuement avant de tourner un peu les joues rouges, en ayant chaud, mais sans bouger mes mains. J'ignorais comment elle allait réagir, mais j'allais sans doute le découvrir bien vite, au vu de nos réactions mutuelles.
La musique adoucie les mœurs, mais fait se rencontrer les cœurs.
Il pose une main sur ma jambe...je ne suis donc plus rouge mais cramoisie. J'aimerais disparaître. J'ai honte de mon baiser mais cela ne semble pas le déranger.
« La Grande Ourse se trouve à notre droit ma chère Anne. Beaucoup de voyageurs se repèrent à l'étoile du Berger, mais j'ai toujours préféré me référer à cette dernière. Je ne sais pas vraiment ce qui m'a toujours attiré vers les cieux. L'envie de voler, de voyager ou la beauté silencieuse, intemporelle et impalpable des étoiles peut-être. Je ne saurais dire vraiment ce qui m'a toujours donné l'envie de porter mon regard curieux vers la voie lactée pour en admirer les secrets et la beauté si visible et pourtant si complexe. Je ne vous en veux pas pour votre baiser ma chère Anne bien au contraire. Je serais assez idiot de ne pas avoir apprécié, mais hélas, ce fut si court si… Bref que j'aimerais qu'un jumeau de ce baiser soit existant. Alors que vous me pardonniez ou non, ma chère Anne, nous nous sommes enveloppé dans une romance étrange d'une soirée, d'une journée, qui sait ? Alors, excusez-moi du peu, mais moi aussi, je désire ce baiser… »
J'esquisse un mouvement de recul, surprise par ces dires. Moi qui observe les étoiles pour oublier mon embarras, voici qu'il m'embrasse avec entrain dans une position et des gestes très osés. Mais, je me laisse faire, je prolonge même ce doux baiser. Je me permet même de caresser doucement son visage.
« Oh, cher Edward...c'est tellement soudain et inconvenant...mais j'aime l'audace dont nous faisons preuve... »
Je me laisse donc emporter par sa fougue, une douce folie s'empare de moi et nous partons vers de sensations uniques pendant de longues minutes. Le temps s'arrête autour de nous et j'oublie tout jusqu'à la libération.
« Madame D'Orléans ? »
Je...connais cette voix. Je me relève machinalement, satisfaite, les cheveux décoiffés et la robe à moitié démise puis la surprise arrive et enfin l'embarras le plus total.
« je...WIlliam? Que faites-vous là ?»
Le serviteur remit machinalement ses cheveux en arrière et dévisage sans émotion aucune mon cher Edward.
« Avez-vous oublié ? Je devais vous raccompagner chez vous après le théâtre. Je vous ai entrevue dans la foule en compagnie de Monsieur. Je vous ai suivi avec la calèche puis une fois dans le parc, j'ai suivi les...cris de Madame. »
Je suis confuse. Je me rhabille rapidement tant qu'Edward est devant moi puis je me recoiffe rapidement.
« Je...euh...je suis tellement embarrassée. Mon cher Edward, je dois rentrer mais je vous en prie, venez avec moi, je serais tellement heureuse de vous avoir pour la nuit.»
Je me m'approche de lui et lui susurre à l'oreille :
« Je n'ai pas envie d'être toute seule dans mon grand lit ce soir... »
William hausse les épaules puis fait volte-face et avance. « La calèche est devant le parc, je vous y attendrais Madame. »
ft. Edward ♥
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Jeu 24 Aoû - 12:27
La musique adoucie les mœurs, mais fait se rencontrer les cœurs.Anne-Lise & EdwardÀ ma surprise, ce qui aurait pu être un bref baiser se plongeait dans un partage passionné de nos deux personnes entre romances et indécences les plus caractérisées. Tout cela n'était pas convenable pour la femme et l'homme que nous étions, mais pour l'heure seule l'envie de profiter de ces moments prônait sur le reste. Pourtant, alors que nous étions de plus en plus audacieux l'un envers l'autre, nous fûmes coupé dans notre élan par un homme. Je n'avais pu entendre ses pas vers nous, pas plus qu'Anne ne l'avait vu arriver. Alors qu'elle remettait sa coiffe et sa robe en se dissimulant derrière moi maladroitement, je toisais l'homme de mon regard inquisiteur, sans lui faire ni chaud ni froid. J'entends donc le discours calme, mais quelque peu dérangé de l'homme, le valet de madame d'Orléans, ou Anne comme je ne cesse de la nommer. J'ai brisé les codes de bienséances avec elle depuis notre arrivée dans ce parc et je ne souhaite aucunement changer cela. J'avais ôté mes mains de sa peau de soie et de délicatesse, mais la sensation de cette dernière sous mes doigts, restait encore dans mon esprit. Je me levais donc à mon tour en ajustant mon col et ma veste le mieux possible afin de ne pas passer pour le dernier des goujats devant Anne ni de le mettre en ridicule face à cet énergumène. Au fond de moi, je n'ignore pas que ce dernier ne fait que son humble travail, mais l'homme heureux d'avoir osé, est quelque peu frustré que cela s'arrête de la sorte et n'apprécie guère sa présence. Je vais alors pour répondre à Anne qui s'excuse encore de ce qu'elle-même n'aurait pu deviner ni prévoir quand bien même cet homme était son valet. Pourtant, je la laisse me parler et un sourire bien que rare, se forme alors sur mon visage quand elle m'invite sans nulle gêne à partager plus qu'une soirée en sa compagnie, mais bien son lit.
« Ne soyez pas embarrassée dites-vous simplement… Que nous pouvons déjà avoir un avant-gout de ce que votre lit sans aucun doute accueillant nous réservera. Et je n'ai nulle hésitation quant au fait qu'il le sera, car vous y serez tout autant que moi pour une nuit, des plus audacieuses…. J'en suis sûr. »
J'avais osé susurrer mes ardeurs et mes désirs sans vraiment que cela soit explicite, pourtant, il était évident qu'Anne et moi n'allions pas que nous regarder avec charme pendant des heures. Même si j'étais plus coutumier des jeunes femmes apeurés que nue dans ma couche, je n'allais aucunement rebrousser chemin ou fuir. La marquise méritait plus que quiconque actuellement d'être une femme satisfaite aussi bien de ses envies que de sa nuit et je comptais bien la rendre comblée. Aussi avais-je approché ma main de la sienne pour suivre cet homme peu agréable jusqu'à la calèche pour l'aider à y monter avant de la suivre. Je ne savais plus depuis combien de temps je n'avais pas pris la peine de me faire transporter d'un endroit à un endroit à l'aide d'une calèche. Aussi raffiné que pouvait être mes vêtements, j'avais toujours la sainte horreur des transports, préférant la marche. Ce qui me valait de devoir changer plus souvent de chausses que de vestes ou de pantalon dans une vie. Une fois, la porte de cette calèche refermée sur nous, mon regard se reportait donc sur celui de la douce Anne et sans aucune malice, je posais mes doigts sur les siens, sur sa cuisse. Un sourire vagabond persistait sur mon visage et dans les soubresauts de notre moyen de locomotion, je me retrouvais encore plus collé à elle, la surplombant presque avec audace, alors que cela n'avait pas été prévu par ma personne. Je déglutissais et lui volait un faible baiser en reculant mon visage suffisamment pour la regarder dans toutes sa candeur de femme sublime et désirable. Il m'arrivait rarement d'être épris d'une femme de la sorte, mais cette Anne, elle possédait une aura et charme qui avait su me prendre de vitesse.
« Voyez, vous ne serez pas seule ce soir dans votre grand lit et je gage sans aucune vantardise de ma part que nous allons ensemble parcourir ce lit à deux. J'ose espérer être à la hauteur de vos attentes de par mon apparence sous le tissu que je porte. Sans être un homme ingrat, ma peau de craie, presque fantomatique et les marques sur mon corps, ont plus d'une fois dissuadée des femmes. Et par marque, j'entends des jumelles de ce qui orne mon front avec audace. Anne, puis-je me permettre de vous proposer de vous expliquer leur histoire, en échange…d'avoir le droit de vous voir, moins vêtue et de pouvoir épouser vos formes de mes lèvres et de mon toucher ? Je sais que cette question n'a pas sa place dans la prestance d'un moment plein de romantisme, mais elle se marie bien avec le désir qui nous habite tous deux en cet instant. Quelle que soit l'issue de cette nuit, sachez d'avance que si vous le désirez, je vous resterais disponible le temps de mon séjour en France. Je vous dois bien cela pour m'accueillir si chaleureusement, ô belle française que vous êtes. »
La musique adoucie les mœurs, mais fait se rencontrer les cœurs.
Je ne peux en vouloir à William, il a toujours voulu me protéger et est d'un naturel méfiant. Son tempérament est à l'antipode du mien. Il est peu bavard mais tranchant et incisif. Il vit sombrement et se contente de faire son travail. Je ne lui connais aucun passe-temps hormis celui de s’entraîner à frapper toujours plus fort avec ses poings. Je ne le connais finalement pas du tout. William est un surnom d'emprunt et je ne sais pas d'où il vient réellement. Il a toujours dit être anglais mais esquive toujours mes questions. Mais je suis d'un naturel curieuse, je découvrirais ses secrets un jour.
Je prends la main d'Edward et nous marchons d'un pas pressé vers la calèche. William a ouvert la porte et est monté rejoindre le cocher. Après s'être installé, je ne peux m'empêcher de me poser une question : Comment William a pu nous retrouver aussi facilement ? Il semblait être loin de nous au théâtre et nous avons couru. Paris est une cité assez grande, nous aurions pu être n'importe où. Pourtant il a réussi à savoir que j'étais là, dans ce parc.
Edward me tire de mes pensées en posant sa main délicate et fine sur la mienne qui était posé sur ma cuisse. Je ne peux m'empêcher de frisonner et de pousser un long soupir. Il dépose un adorable baiser sur mes lèvres, je me mets à rougir tout en me rapprochant de lui, je finis blotti contre lui.
« Voyez, vous ne serez pas seule ce soir dans votre grand lit et je gage sans aucune vantardise de ma part que nous allons ensemble parcourir ce lit à deux. J'ose espérer être à la hauteur de vos attentes de par mon apparence sous le tissu que je porte. Sans être un homme ingrat, ma peau de craie, presque fantomatique et les marques sur mon corps, ont plus d'une fois dissuadée des femmes. Et par marque, j'entends des jumelles de ce qui orne mon front avec audace. Anne, puis-je me permettre de vous proposer de vous expliquer leur histoire, en échange…d'avoir le droit de vous voir, moins vêtue et de pouvoir épouser vos formes de mes lèvres et de mon toucher ? Je sais que cette question n'a pas sa place dans la prestance d'un moment plein de romantisme, mais elle se marie bien avec le désir qui nous habite tous deux en cet instant. Quelle que soit l'issue de cette nuit, sachez d'avance que si vous le désirez, je vous resterais disponible le temps de mon séjour en France. Je vous dois bien cela pour m'accueillir si chaleureusement, ô belle française que vous êtes. »
« Oh, cher Edward... Je ne suis pas femme à m’effaroucher devant un corps meurtri et marqué. J'ai moi-même une marque dans le cou qui a fait fuir grand nombre de partenaires ou simples amis. Vous le verrez par vous-même, je la masque avec des poudres. Je vous expliquerais aussi son histoire quand vous découvriez mes courbes et secrets. J'accepte volontiers que vous m'ouvrez votre cœur, vos secrets et vos histoires. Nous voici d'ailleurs arrivés !»
La calèche s’arrête et William ouvre la porte et m'invite poliment à sortir.
« Je vous laisse Madame. Monsieur. »
William n'adresse qu'un regard froid et distant vis à vis d'Edward et s'en va sans dire mot.
« Allons-y très Cher. Il me tarde de vous montrer mon petit paradis. »
Nous allons donc à mes appartements, un imposant lustre composé de plusieurs bougies allumés éclaire doucement le salon donnant une ambiance chaleureuse et intimiste. Je ne peux m'empêcher de sourire.
« Avez-vous soif cher Edward ? Oh je n'ai pas grand chose, un peu de vin et de l'eau fraîche. »
Je nous sert et me met sur ses genoux et lui dépose un timide baiser sur le coin des lèvres.
« Que nous arrive t-il ? Vous me troublez tellement que je n'ose ouvrir les hostilités alors que j'en meurs d'envie. Montrez-moi ces marques qui semblent tant vous préoccuper et j'essaierais de vous réconforter du mieux que je pourrais. »
J'appose un doux baiser dans son cou et nous partons tout doucement dans une valse enivrante dans une demi-pénombre. Je suis fébrile, cette journée avait eu son lot de questionnements et de réflexions mais cette soirée, cette nuit me permet de pouvoir me détendre en compagnie d'un charmant anglais. Je ne dormirais pas seule ce soir.
« Edward... »
Je lui mordille tendrement le lobe d'oreille.
« Je suis heureuse de vous avoir rencontrer. »
ft. Edward ♥
InvitéInvité
Mer 20 Sep - 16:52
La musique adoucie les mœurs, mais fait se rencontrer les cœurs.Anne-Lise & EdwardMême si l'audace ne cessait de prendre d'assaut ma chair et mes pensées. Plus nous nous rapprochions de chez cette sublime femme et moins cette dernière ne semblait trouver racine pour tenir le choc. Je repensais à mes paroles précédentes en ayant offert des espoirs à Anne, alors que moi-même, je me rendais compte de l'esbroufe de ma propre franchise. Moi qui n'avais jamais courtisé une femme de mon existence, ni goûté un seul instant à la chair, pourquoi avais-je dit cela ? Je ne cessais d'entendre de me tourmenter l'esprit alors qu'au terminus de notre trajet nous étions arrivés chez Anne. Je suivais cette femme toujours aussi prestement tout en ne sachant que dire puis je la fixais avec calme. J'avais remarqué le regard froid de ce majordome, mais n'ayant pas envie de le remettre à sa place en lui rappelant que de lui et moi, ce n'était point ma personne la plèbe, je préférais suivre encore une fois la marquise. Je ne peux ignorer la décoration et l'immensité des lieux qui me font penser à mon modeste logis et à sa petitesse en comparaison. Après tout, je n'étais pas un duc ou un marquis, c'était plutôt évident. Malgré tout, je me sentais écrasé et légèrement étouffé par cette demeure sans en dire quoi que ce soit à Anne.
J'allais m'adresser à elle pour tenter de dissiper les espoirs, que j'avais moitié mis en graine, mais je me retrouvais bien vite, verre à la main, avec cette jeune femme sur les genoux. Je bois un peu de ce vin des plus délicieux et la sent m'embrasser le cou. Je me laisse guider au départ avant de finalement la repousser. Je me doute de sa surprise en l'ayant fait tomber sur ce lit si brusquement, mais je ne peux me permettre cela de la sorte. Je soupire en posant le verre sur la petite table non loin de nous, remettant mon gilet correctement en soufflant. Je tirais sur le col de ma chemise pris entre la chambre de cette femme et les démons intérieurs qui se trouvaient en moi. Je me tenais la tête, ayant d'être pris d'un soubresaut et de poser un genou à terre en grimaçant. Non ! Ce n'était pas le moment, pas une de ses crises majeures dont je ne pouvais endiguer les effets et les assauts. Si cela m'arrivait devant Anne, je ne saurais expliquer clairement la chose, pourtant, je n'allais pas avoir le choix. Dans une douleur lancinante et une grimace prononcée sur mon visage, je me tenais le crâne en lâchant des sons de souffreteux sans tabou. J'aurais pu remercier le bon dieu de briser ce moment, mais vu ses méthodes et n'ayant jamais cru en lui, je préférais le maudire intérieurement pour cette douleur si intense dans mon crâne. Je finissais par poser les deux mains sur le tapis de la chambre de la marquise sous son regard avant de tenter de lui parler.
« Je… Je ne suis pas prêt pour cela marquise, vraiment pas, mais… Acceptez donc de m'aider, je vous en supplie… Ma tête est un étau qui me fait souffrir, puissiez-vous me venir en aide, je vous le demande humblement… »
Je savais le danger que pouvait me procurer et me causer ce don de malheur qui pourtant me permettrait de me rapprochait de la mort et des peurs des gens. J'y voyais une obsession malsaine, morbide et maladive, mais c'était plus fort que moi. Tout, comme je côtoyais une vampire, je voulais prendre des risques inconsidérés malgré moi. Luttant toujours pour réussir à tenir le choc contre un marasme de peur qui s'infiltrait dans mon crâne, je devais crisper ma main sur le tapis pour avoir une prise. Je voyais alors dans ma tête un fantôme, un monstre horrifique et également une pièce sombre, étroite et étouffante. Voilà d'où venait cette sensation d'écrasement depuis mon arrivée dans la bâtisse de la marquise. Ce n'était pas tant l'endroit que la peur que j'avais en moi qui parlais. Une peur qui n'était pas mienne, mais qui était resté comme une bribe de pensée de l'une de mes cobayes. Je tentais de me redresser en poser une main sur le lit ou du moins, j'essayais. Mon visage était sans doute encore plus blanc que d'ordinaire et en comptant ma grimace, mes traits tirés et mon visage luttant contre la douleur, ce ne devait pas être beau à voir.
« Anne…aidez-moi…aidez donc un sorcier…je vous le demande encore une fois…j'ai tant mal…. Je jure de vous expliquer mon état, ce que je suis et comment je peux subir ça, par la suite. Je pense qu'il n'est plus à l'ordre du jour de choses charnelles tant ma douleur et l'horreur que je dois produire ont brisé le moment. Vous m'en voyez désolé…je ne suis bien plus un beau parleur d'un homme d'acte…un homme qui a fort mal en passant…»
La musique adoucie les mœurs, mais fait se rencontrer les cœurs.
Edward semble tellement peu enclin à croquer ma pomme que je me demande presque si ce n'est pas William qui l'a refroidi. Peste soit ce domestique, toujours là à me surveiller, toujours là où il ne faut pas. Nous allons vivre un moment divin sur l'échelle de l'extase. Un délice enivrant et désiré de nous deux s'étaient emparés de nous et maintenant ce n'était plus cas. Moi chaude comme un charbon ardent, lui plus froid et paniqué que jamais.
« Je… Je ne suis pas prêt pour cela marquise, vraiment pas, mais… Acceptez donc de m'aider, je vous en supplie… Ma tête est un étau qui me fait souffrir, puissiez-vous me venir en aide, je vous le demande humblement… »
Allons bon...Monsieur a la migraine, n'est-ce-pas le propre de la femme de faire ce coup au moment de passer à l'acte ? Remarquez, je n'ai jamais eu l'occasion d'utiliser ce subterfuge n'ayant jamais, ô grand jamais, refuser la chose. Je me lève du lit et remet mes jupons en place.
« Que voulez-vous que je fasse ? Je ne suis point magicienne ou médecin...Voulez-vous que je fasse amener quelqu'un qui saura vous guérir ?»
« Anne…aidez-moi…aidez donc un sorcier…je vous le demande encore une fois…j'ai tant mal…. Je jure de vous expliquer mon état, ce que je suis et comment je peux subir ça, par la suite. Je pense qu'il n'est plus à l'ordre du jour de choses charnelles tant ma douleur et l'horreur que je dois produire ont brisé le moment. Vous m'en voyez désolé…je ne suis bien plus un beau parleur d'un homme d'acte…un homme qui a fort mal en passant…»
Je fais un pas en arrière quand je vois sa mine horrifiée et déformée par la douleur. Je fais une moue de dégoût, lui qui était si charmant le voici proche du démon. Ainsi donc il est un sorcier tout comme moi. J'en ai rencontré tellement peu dans ma vie et il faut que je tombe sur un avec un étrange mal en lui...Je lui conseille d'asseoir et de ne pas bouger en aucun cas. Je m'approche d'un buffet pour trouver une fiole qu'un incantator lui avait confectionné pour mieux dormir.
« Respirez ceci, cela devrait vous assommer le temps de vous transporter. Je vais demander à William de vous amener chez notre médecin. Adieu cher Edward, je viendrais vous voir une fois rétabli. »
ft. Edward
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