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What the freaks say? • LIBRE

Flora de Gévaudan
Flora de Gévaudan
♕ • Hybride Vampire • ♕
Messages : 47
Profil Académie Waverly
What the freaks say? • LIBRE EmptyDim 27 Nov - 21:57
Ennui.

Ce mot n’était que trop peu familier à la rousse renommée Flora de Gévaudan pour que cette dernière accepte sans broncher son installation sur les méandres de son cœur, de son être. Ce mal ne devait pas risquer de creuser son nid au creux de sa chaire, sait-on jamais s’il venait à refuser d’en être déloger par la suite ! Hors de question pour l’hybride de devenir paresseuse, la mort se présentait en comparaison comme un cadeau dés plus appréciable en comparaison. Jamais, Ô grand jamais l’adolescente n’aurait pu s’imaginer tirer au flanc ou traîner des pieds lorsqu’elle servait sa Maîtresse avec une application non feinte. Toutefois, ayant écopé en ce jour d’un temps de congé, la voila bien embêtée tout à coup.

D’aussi loin que la portait ses souvenirs, elle n’avait jamais eut de journée similaire a celle-ci, de moments qui n’appartenaient qu’a elle et dont elle pouvait faire ce que bon lui semblait. Enfin, cette définition, elle ne l’a devait qu’a l’illustre ange de nuit qu’était Lizbeth Catherine Valentyne ; Car seule, jamais elle n’aurait songé a une chose pareille. C’était donc envahi par un sentiment a mi-chemin entre l’agacement et la curiosité que sa silhouette presque malingre parcourrait les couloirs du Château Royal, a la recherche que quelque chose à faire ; Idéalement une activité qui répondrait dans le même temps a toutes ces questions qu’elle se posait encore et encore.

Le Marquis de SaintLouis était absent en ce jour, d’après l’âme a qui elle appartenait jusqu’aux bouts des ongles, elle ne pouvait donc pas essayer d’aller quémander son aide pour trouver la voie de l’illumination. Quant aux deux chiens galeux qui servaient également la seule personne dont elle craignait la colère, ils demeuraient introuvables pour ses sens, tant par l’odeur que par la présence. Tant mieux, ce n’était de toute manière pas avec ces derniers qu’elle désirait le plus converser au monde.

Le bruit de ses talons résonnaient fortement sur le sol de l’endroit ou elle se trouvait, ne faisant qu’accentuer la solitude qui l’entourait et l’engonçait dans un carcan sans aucune possibilité d’être délivrer par les quelques paroles salvatrices d’un érudit connaisseur des actes à accomplir en solitaire durant une journée « de congé ». C’en était frustrant, encore plus que d’avoir encore entendu cette superbe mélodie la veille au soir, sans pour autant avoir été droguée par une dose de courage suffisante qui lui aurait peut-être permit d’aller adresser la parole au détenteur de ce talent si rare pour la musique. A croire que le Destin riait bien d’elle, et ouvertement en plus de ça. Heureusement pour une pareille entité qu’aucune forme mortelle ne lui ai été offerte par l’union synthétique de Chronos et de Dame Nature. Dans le cas contraire, la De Gévaudan ce serait fait une joie immense d’aller la vider de son sang afin que la pourriture la prenne en otage le plus rapidement possible.

Mais espérer une chose vaine n’à jamais apporter une quelconque solution a aucun problème. Du moins c’est dans cet état d’esprit que s’évertuait à penser la rouquine. Aussi, elle se mit en quête d’un autre hypothétique phare qui pourrait la tirer de ces ombres profondes ou elle s’était enlisé malgré la forte lumière du disque solaire présente au dehors.

Il vint l’envie a la servante de s’assoir un peu sur l’un des tabourets de la pièce ou elle pénétrait dés lors et de ne plus bouger pendant un moment, voir si une solution lui tomberait par miracle juste devant les yeux. Doux songe que voici, mais bien vite balayé par sa raison. Si elle cédait à ce caprice qui n’avait guère lieu d’être, elle avait trop peur de ne pas parvenir à se redresser par la suite, trop engluer dans les fils d’une fatigue montée de toute pièce. Elle continuât donc son chemin sans plus attendre.

Au détour d’une jointure de couloir, la Bourgeoise entendit deux Duchesses converser. Semblables a des pintades décorées d’un bout a l’autre de leurs ailes, le sujet de leur conversation malsaine n’intéressait guère la contrariée qui s’empressa donc de laisser ces nuisibles a leurs fourbes jacassements. Malgré tout, elle ne put faire autrement que d’emporter aux coins de ses oreilles quelques brides de ragots. Les Notables de sa Majesté avaient fait mijoter leur acerbe venin colporteur sur le compte de la jeune Reine de France, Diane. D’après le peu que Flora avait daigné absorber, les vipères reprochaient à la jeune femme dont il était question de n’avoir toujours pas produit d’héritiers pour la Couronne de France, alors qu’elle se trouvait mariée au Suzerain depuis maintenant cinq années.

Pour être honnête, si la vie ou même la simple présence de la porteuse du Diadème importait un tant soit peu a cet être, fruit de l’amour d’une nuit entre un humain et un vampire, elle aurait fait demi tour pour exécuter suavement et discrètement le couple de vautours qu’elle venait de quitter. Mais voila, le fait établi était que la Reine pouvait bien disparaitre du jour au lendemain, son monde a elle n’en sera guère déstabilisé pour autant.

Bien au contraire. Étrange de se laisser aller à la dérive de telles pensées alors que sa propre destinée de nous intéresse guère. Seule la Marquise qui avait fait d’elle ce qu’elle était aujourd’hui était importante aux yeux de Flora. Elle, et personne d’autre, pas même le Roi.

Son chemin improvisé la mena jusqu'à l’immense porte décorée avec goût et soin, donnant sur les Jardins Royaux. Le Soleil était haut dans le ciel topaze et les oiseaux comblaient par leurs chants entremêlés les uns aux autres, le manque d’âmes en promenade au sein de cet endroit. Les rayons chauds de l’astre chauffèrent rapidement la peau du visage pâle de la servante, bien qu’elle ne trouvât rien à redire à ce propos. Ses pupilles se rétractèrent instinctivement dés lors que la luminosité avait brusquement changée entre l’intérieur et l’extérieur de l’édifice luxueux. Guère réticente a l’idée d’aligner quelques pas entre les haies en fleurs, la rousse s’extradât définitivement des bras solides du lieu ou elle résidait et débuta sa promenade, les idées floues et le cœur encore ballant.

Bien contre son gré, quelques souvenirs lui revinrent en mémoire. Du temps ou elle était enfant de pirate et vivait au jour le jour en suivant le flux des conseils délivrés par son paternel. Dire que cette époque ne lui manque pas serait mentir, bien évidemment. Mais désormais, sa vie comme sa mort appartenait aux doigts graciles de la Noble Valentyne. Et pour rien au monde elle ne reviendrait sur sa parole, sa promesse unique de servir avec honneur et droiture – bien qu’elle possède une définition toute personnelle de ce mot ci – le Paradis personnifié.

Elle se souvenait des jeux de lumières solaires avec lesquels elle avait parfois jouée, seule, sur le pont du navire d’hors la loi ou elle avait passée le plus clair de sa vie. De temps a autre, en observant bien les ténèbres dissimulées sous les combinaisons florales, l’Infant aurait pu jurer pouvoir les voir adopter les mêmes formes que celles de ses mémoires. Mais il n’en était rien et elle en demeurait parfaitement consciente. Aussi, secouant la tête, elle continuât ses méandres pensifs un peu plus loin, poussant jusqu'à la pergola construite ici par le précédent Monarque en hommage a sa Reine aujourd’hui disparue. Enfin, ceci était encore le fruit des échos qu’elle avait grappillé involontairement ça et là dans un couloir observant de grandes quantités de passant, plus ou moins nobles. Après, de là à savoir si l’information était avérée, c’était encore une toute autre chose.