courir vers sa destinée ••• orfeo

La peur. Elle te coupait le souffle, te donner des crampes à l'estomac. Tout se mêlait dans ton esprit, tes propres douleurs et sentiments étaient des plus confus. Tout te revenait peu à peu alors que tes jambes te portaient à toute vitesse à travers les nombreuses rues et autres passages dérobées à a la vue. Il te fallait fuir, tu en étais certaines, il te suffisait de te retourner pour en prendre conscience. De nombreuses assaillants étaient à ta poursuite. Peut-être une dizaine, ou moins. A dire vrai, il t'était impossible de vraiment savoir. Ta propre terreur t'avait peu à peu ôter tout bon sens, il y avait fort à parier que toute cette tension te rendait des plus paranoïaques.

Alors tu courais, encore et encore, bientôt le souffle commençait à te manquer. Tes espoirs semblaient s’envoler peu à peu, tu voyais déjà ta liberté disparaître et ces atroces barreaux qui allaient revenir te cacher la vue. Non. Il en était hors de question. Il te fallait à tout prix trouver une solution. Tu n'y retournerais pas et ce, même si ça devait te coûter la vie. Dans un dernier élan, tu traversas un grande rue et tu vis au loin, l'opéra. Sans réfléchir, tu te précipitas vers celui-ci. C'était une zone très fréquentée, tu allais pouvoir semer te poursuivants à travers la foute et ensuite, tu opterais pour une ruelle sombre où tu irais te tapir en attendant que l'alerte soit retombée.

Aussitôt que l'opportunité se présenta, tu mis ton idée en application et bientôt, tu semais tous tes traqueurs derrière toi et empruntais une sombre ruelle. Il n'y avait plus personne derrière, mais ce qui se profilait devant toi ne t'inspirait pas davantage. Sans être bondée, on y trouvait une population des malfaisantes et qu'il n'était probablement pas conseillé de fréquenter. Pandore, tu n'aurais su dire ce qui t’inquiétais le plus entre les les gourgandines ou leurs clients. Tous les regards qui se tournaient vers toi étaient malsains et pernicieux. Très vite, ton angoisse repris le dessus et le souffle commença à te manquait à nouveau.