Résonnent tes pas sur le bruit du carrelage, tu regardes par la fenêtre avec curiosité. Le temps ne défile pas vraiment rapidement, chaque fois que tu te demandes l’heure, elle n’a pas beaucoup avancé hélas. Tu t’ennuies, beaucoup trop, tu ne pensais pas du tout atteindre un jour cette possible position d’ennuie aussi… ennuyante. Pourtant, ce n’est qu’un cours annulé, certes, mais cela t’occupes tout l’après midi le chant, mais aujourd’hui te voilà entrain de errer dans les couloirs du château de France en quête d’une possible occupation. Tu peux aller prendre le thé certes c’est une solution intéressante. Mais, tu n’as pas envie de partager les ragots avec les personnes là-bas. C’est souvent pendant ce moment là que les femmes partagent le venin commun sur les gens qu’elles jalousent ou bien qu’elles veulent juste mépriser pour se trouver plus forte. Diane est souvent le sujet le plus partager, elle n’a pas d’enfant, qu’elle reine stupide, qu’elle reine trop prude, jamais d’héritier ne va voir le jour avec son comportement.
Tu détestes qu’on dit du mal de ta belle-sœur comme cela, c’est comme poignarder une membre de ta famille dans le dos au fond. Bien que la pauvre ne peut rien y faire. Son époux n’est pas le meilleur partie en sentiment qu’elle peut avoir, c’est un homme si méchant et froid, comment tomber amoureuse d’un type pareil ? C’est clairement impossible, même toi Olympe, cœur sur la main, tu as énormément de mal à pouvoir apprécier un homme de cette envergure. Pourtant, tu as le pardon facile, mais son comportement, tu ne le comprends pas et il semble que tu ne veux clairement pas faire l’effort de comprendre ce frère, car tu as peur d’avoir mal ? D’aller trop loin et ne pas revenir entière ? Tu es terrifiée.
Certes, même si le sujet Diane est partagé par bien des façons, tu es aussi le sujet favoris de ces dames. Entendre leurs venins te critiquer te briser le cœur, tu dois garder le sourire, malgré les remarques bien tranchantes des bourgeoises. On ne peut pas tout contrôler, les gens disent ce qu’ils veulent, mais au fond c’est dur de lutter contre des mots. C’est ce qui tient le plus en tête hélas, combien de fois tu as fini en boule dans ton lit en repensant au mot piquant de ses femmes, de ses hommes. Ce ne sont que des jaloux t’ont souvent dit les gens avec toi. Il est vrai que parfois tu ne comprends pas cette jalousie, mais surtout que parfois tu veux donner ton titre pour qu’il tente une journée de voir ce que c’est d’être une princesse, toute cette pression sur tes épaules, tout le travail que tu dois faire, toujours surveiller ton langage, tes manières et surtout ne jamais porter préjudice à la cour de France.
C’est trop dur.
Le front collé contre la vitre qui donne sur le jardin, tu soupirs un peu. C’est bien le moment de te faire du mal en pensant si négativement. Tu regardes le paysage devant toi, le ciel bien bleu te décide à te diriger vers le jardin bien entretenu du château. Au moins, tu es sûre de pouvoir y respirer un air pur et avoir un grand calme. Soulevant ta robe toujours aussi magnifique, car on ne rigole pas sur la tenue de la princesse, tu prends donc la direction de la sortie. Allant au plus loin dans le jardin, pour être à l’aise, pour être bien, le silence est quelque chose que tu aimes vraiment en vrai, juste pour un petit moment avant d’y aller. Ta robe qui s’étend en un cercle parfait sur le sol, on dirait presque un grand soleil allongé sur le sol, les mains liées posé délicatement, tu souffles un peu.
Bien que le silence se fasse vite brisé par le bruit des serviteurs qui discutent entre eux. Deux femmes semble-t-il. Ouvrant un peu les yeux, montrant une curiosité plutôt enfantine, tu écoutes la conversation, elle ne semble pas bien privée, sinon par respect tu n’aurais plus écouté.
« Le grand marché est toujours aussi bondé ? -Oh que oui, j’ai fait longtemps la queue juste pour un peu d’épice, cela est la grande mode ces temps-ci. -Moi qui voulait acheté un peu de fruit, je vais devoir encore attendre encore un peu. »
Un marché ? Tu ne connais que de ce mot la définition et l’écriture hélas. Tu n’en as jamais vu en vrai, bien que la question ne se pose pas vraiment, une princesse comme toi dans un marché n’a pas sa place voyons. Serrant un peu plus tes mains entre-elle, tu as tellement l’impression d’être un peu enfermé dans une cage dorée. Alors tu tentes d’imaginer le grand marché au delà de ses murs.