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L'homme au masque de fer • Diane

Charles De France
Charles De France
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L'homme au masque de fer • Diane EmptyVen 7 Oct - 18:48

Le mariage est un duo ou un duel.
Emile Augier

ft. Diane

C’est en sursaut que sa Majesté le Roi de France rouvrit ses yeux cette nuit-là, alors que les ténèbres n’étaient maîtres des cieux que depuis une poignée d’heures seulement. Sa respiration saccadée et ses pupilles contractées trahissent sans mal le simple fait qu’un bien désagréable cauchemar avait envahi son esprit sans remord aucun. Par réflexe, sa tête s’était légèrement surélevée au-dessus de son oreiller. Mais, à présent rassuré et uniquement après avoir balayé la salle sombre de son regard verdoyant, le suzerain laissa l’arrière de son crâne se renfoncer dans les entrailles du tissu mou, comme pour tenter d’y trouver de nouveau le repos.

Toutefois, rien n’y fit. L’homme eu beau fermer ses paupières fermement, le sommeil semblait avoir déserté le front de son âme. L’insomnie menaçait de le guetter encore une fois, donc. Ou plutôt, cette entité presque aussi détestable que lui n’avait guère perdu de temps pour reposer vicieusement ses mains impalpables sur son auguste personne.

Jetant un œil curieux a côté de lui, il put voir son épouse encore endormie. A moins qu’elle faisait semblant afin de mieux le leurrer, lui, l’homme cruel qu’on l’a forcé à prendre pour mari ? Pour une fois qu’il partageait la couche royale, le voilà prit dans des pensées toutes plus farfelues les unes que les autres. Il se torturait l’esprit pour rien, à défaut de ne savoir quoi faire d’autres pour leurrer la peine à l’intérieur de son cœur.

Finalement, comprenant que ces élucubrations ne le mèneraient nulle part, Charles se décida à s’extirper de ses draps chauds et blancs pour trouver meilleures occupations à son être à cette heure avancée de la nuit. Prenant soin d’enfiler un grand peignoir de couleur or et bleu roy, il laissa la douceur du vêtement courir sur son derme contrarié d’avoir quitté la douce – bien que factice – chaleur du lit conjugale. Laissant un ultime œil curieux voguer par-dessus son épaule pour observer sa « femme », il laissa un soupir lourd de sens s’évader de sa gorge encore enrouée par le sommeil écorché et parti en quête d’un peu de fraicheur nocturne, sur son balcon personnel.

Levant la tête surmontée d’une toison dorée vers l’astre blafard qui occupait presque à lui seul l’entièreté du manteau obscur, les yeux du despote laissèrent scintiller en leurs fonds une bien étrange lueur. Reflet de lune ? Mirage provoqué par Dieu sait quoi ? Il ne s’agissait en réalité ni de l’un ni de l’autre. Bien au contraire, Charles savait pertinemment ce qui lui arrivait, pour une fois. Le doute pouvant toujours planer sur ses spéculations mais pour sa raison, il ne faisait aucun pli à ce propos. Son bataillon de réflexion, inhibé d’adrénaline, cet élixir qui avait gagné ses chairs juste après son retour parmi les conscients, l’emmena à se pencher sur les images qu’il avait perçu lors du peu de sommeil dont il avait pu jouir.

Ses lèvres tremblantes escortèrent une ligne blanche de vapeur jusqu’à leur seuil. Soudain, à mi- mots, un patronyme se dessina dans le silence, tandis que le Roi baissait la tête en direction vers la rambarde de sa balustrade. Fermant les yeux, sanglotant presque, le roi souffrait. Le roi souffrait d’un passé trop lourd et de plaies mal soignées sur son âme.

Rouvrir les paupières parut être un véritable supplice. Inspirant une grand bouffée d’air de plus en plus frais, il se redressa convenablement, bien que prenant appui sur le garde-corps. Et, bien amèrement, mais désireux de se plonger un peu dans un écrin de nostalgie, le puissant homme se laissa aller à parcourir encore ses souvenirs d’adolescents et tout ce qu’ils pouvaient contenir qui n’appartenait qu’a lui.


Soudain, ses iris éteints reprirent un voile un tantinet chatoyant alors qu’elles se posèrent à l’unisson sur une fleur de lys parfaitement ouverte. Solitaire, par sa simple présence ici, enroulée sur le granit de cette rampe, elle rappelait bien des choses à l’homme. Des promesses, notamment. C’est d’ailleurs avec un doux sourire qu’il approcha délicatement une main presque apeurée des pétales immaculés du bourgeon épanouit et laissa glisser une phalange tendre sur l’un d’entre eux, avec une délicatesse qui n’avait encore jamais été observé chez lui. Ou du moins, pas depuis bien longtemps.

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L'homme au masque de fer • Diane EmptyLun 10 Oct - 20:35
charles de france Le mari de Diane. Laissant toujours un gout amer dans les pensées de la jeune vierge. Cet être masculin sans délicatesse voue une profonde et cruelle neutralité pour la belle.

Tu es vite devenue un fantôme, une ombre peinturée sans réelle couleur. Sans goût délicat. Une face de diamant inexistante. Quelle paradoxe. Toi qui semble si importante dans la hiérarchie, auprès du "peuple". Tu ne te sens pas si vivante que ça, tu ne te sens plus ainsi depuis fort longtemps. Et pour cause ? Ce n'est pas la plus douce des malédictions, c'est certain. Vous êtes pour l’éternité, cela semble si long. Tu te sens comme prisonnière alors que ton geôlier ne semble même pas garder un œil sur toi. Tandis qu'a ton plus jeune age, tes lèvres tremblaient devant la grandeur indéchiffrable du jeune roi, tu ne voyais ne lui qu'un obscure reflet, une coquille, un masque. Mérites-tu ça ? La douleur que te procure cette ignorance te transperce le cœur de tout part. Tu n'es rien, néant. Tu es Neir pour lui. Tu n'est pas belle, tu es grise, dépourvue de chaleur qui pourrait l'atteindre. Et si tout ce travail acharnée sur lui pouvait porter ses fruits ? D'instinct, tu le pousse toujours à s'offrir à toi sans succès. Tu semblais si lasse.
Si seulement tu pouvais lui être sa panacée.

Tes yeux s'ouvrent, un frisson te parcours l'échine.
Stupide insomnie. Tu tournes la tête sur le côté comme tu avais l’habitude de faire quand tu te réveilles. Tu constates le lit vide, où Charles avait-il pu aller ? Tu te redresses péniblement, guettant chaque recoin de la chambre. Tes pieds chauds prennent contact avec le sol froid, une moue parcours ta petite mine à peine réveillée. Tu t'emmitoufles dans une sorte de châle, la première chose qui te tombe sous la main. Prenant de petites pantoufles te sciant à merveille. Et te voilà prête à la recherche de ton époux. Tss, quel grand mot. Tu joues la gardienne. Quelques centimètres et tu le vois, tu l'aperçois. Tu viens à sa rencontre, il était de dos.

-"Mon roi...? Que faites-vous à une heure si tardive ? Vous allez attraper froid..."

Tu savais déjà qu'il pouvait te renvoyer balader, mais tu es comme ça, tu fonces. Alors tu sers le tissu renfermant la chaleur tout contre toi. Et... tu devines sans mal cet instant étrange entre cette fleur et ton roi. Jamais, ô grand jamais il ne fut si délicat avec quoi que ce soit... presque jalouse, tu regardes la fleur... il est vrai qu'elle était jolie. C'est sur, tu avais signé ton arrêt de mot à présent. Charles, qui est si secret.

-"Charles... ?"




Charles De France
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L'homme au masque de fer • Diane EmptyMar 11 Oct - 13:07

Le mariage est un duo ou un duel.
Emile Augier

ft. Diane

Elle se tenait là, à ses côtés, comme toujours. Similaire à un ange jusque dans ses courbes, Diane montrait en cet instant précurseur d’une bien sourde tempête, une détermination parfaitement saillante aux épaules d’une Reine digne de ce nom. Jamais ô grand jamais son époux n’aurait pu imaginer qu’elle soit venue de son plein gré s’enquérir de son état ; D’autant plus qu’il s’agissait là d’une défaillance mentale et non physique. A sa place, nombre d’autres femmes auraient abandonné cette lutte incessante depuis bien longtemps et aurait été comblé leurs désirs les plus inavouables dans les bras d’un autre. Mais pas Diane. Et en soit, c’était une chose que le Suzerain appréciait, même s’il aurait préféré de loin qu’on l’ampute d’un bras ou d’une jambe plutôt que de l’avouer, cela allait de soi. Lui-même ne savait pas quoi penser de tout cela. Ses pensées s’entremêlaient sans aucune cohérence les unes aux autres.

Un mal de crâne acheva de mélanger encore plus les réflexions de son auguste personne. Et d’un seul coup, tel un éclair imprévisible, cela suffit à le contrarier de nouveau. L’élixir de la rage se diffusait peu à peu de nouveau entre ses chairs, tel un poison.

Frustré de n’avoir pu terminer ce qu’il était en train de faire avant l’arrivée de la jeune femme, il entreprit alors d’avancer sur un chemin qu’il connaissait à la perfection, pour l’avoir emprunter des centaines de milliers de fois et continuer à le faire encore en cette seconde décisive. Fronçant ses épais sourcils, il arbora alors un regard noir. Comment osait-elle ?

Il s’était retrouvé déposséder de cette tranquillité imaginaire sitôt que la jeune femme s’était invitée d’elle-même auprès de ses flancs, tentant de le rassurer de sa voix douce ; Beaucoup trop pour un tel contexte. Le sirupeux de ces phrases ne faisait que rendre Charles plus abrasif qu’il ne l’était déjà. Et bien entendu, il fallut qu’il laisse s’exprimer son mécontentement à l’aide de mots qui se voulaient déstabilisants, imbibés par l’arôme du mépris. Elle l’avait spoiler sur son envie de l’instant et allait le payer extrêmement cher, parole de Monarque Cruel, ce qu’il était devenu par la force des choses. Se redressant de toute sa hauteur, la dominant donc aisément, il déclara avec un ton guttural ; « Et qu’est-ce qui a bien pu vous passer par la tête pour que vous puissiez vous imaginer un seul instant capable de me comprendre, Diane ? »

Le regard empli de douceur qu’il avait posé sur elle lorsque sa venue était encore toute fraîche avait été consumé par son frère colérique, laissant donc ses orbes vertes s’animer de flammes invisibles mais pourtant très perceptibles. Il avait besoin de laissé sortir cette rancœur, et la nymphe pâle paraissait toute désignée pour recevoir le fruit de son intense courroux. Levant une main vers les cieux, s’apprêtant à l’abattre avec force sur le visage de porcelaine de la poupée de sang, il continua alors ses vaines paroles blessantes ; « Vous n’êtes rien de plus qu’un parasite, une fourmi ! Ne croyez pas être en mesure de pouvoir atteindre le Soleil que je suis, et encore moins de le comprendre, est-ce bien clair, Diane ?! »

Il aurait volontiers offert une descente vers le derme laiteux de son épouse la seconde suivante, mais étrangement, il ne le put. Stoppé soudainement dans son élan de méchanceté pur et parfait, il se figea. Présentement, la jeune femme lui rappelait tout à fait a propre mère. Éléonore de France ; Reine femme d’Henri de France, son prédécesseur en tant que Roi. Le seul et unique portrait qu’il possédait de la femme l’ayant porté avec amour puis mis au monde lui revint alors en mémoire. La fragilité qui émanait de cette œuvre et le voile qui en irradiait sur la silhouette de Diane parurent se confondre un instant, gommant alors tous les mauvais sentiments de sa Souveraineté, sans que rien ni personne ne puisse alors l’expliquer de façon logique.

Sa main et l’entièreté de son avant-bras retombèrent lourdement – mais paradoxalement sans aucun son autre que le tissu froissé – le long de son corps. Se replaçant face à l’obscurité dont il dominait une partie depuis sa balustrade, le regard de Charles s’assombrit encore un peu. Jamais ô grand jamais il ne pourrait lever la main sur Diane. Du moins, pas tant qu’elle lui rappellerait autant l’être aussi magnifique que le cygne blanc qu’avait été sa madone.

Sa propre naissance était un péché à ses yeux, et son père le lui avait parfaitement fait comprendre tout au long de son existence pour qu’il puisse voir les choses différemment à présent. Rien que de penser à ce scélérat que tous continuait à aduler, des frissons parcoururent hostilement l’échine de l’homme possédant la puissance de la France au creux de sa main, rendue moite par le surplus d’émotions de cette soirée ; Chose qu’il n’était guère habitué à gérer, lui l’individu au cœur de pierre.

C’était également pour ne pas ressembler ne serait-ce qu’un peu à cette homme au regard azure et à la ombre chevelure que Charles n’avait pas pris la peine de mener à bien l’objectif qu’il s’était fixé quelques secondes à peine auparavant. Meurtrir le visage de la Duchesse qu’il s’était vu contraint d’épouser lui aurait bien trop rappelé la période durant laquelle il avait été un véritable martyr, à cause, encore et toujours, de la même personne : Son « adulé » géniteur. Ce que tout ce mémoriel sans queue ni tête pouvait l’écœurer. Il se tut alors, et n’ajouta rien de plus, laissant le silence prendre place en maître incontesté autour d’eux.

Une fois encore, ses pensées s’affolèrent. Comme si elles ne l’avaient pas suffisamment épuisé, elles revenaient, plus audacieuses que jamais depuis le coucher du disque solaire. Comme toujours lorsque le doute s’installait bien trop en sa carcasse, l’homme se rappelait. Coup de ceinture, de tison ou maltraitances toujours plus ingénieuses… Henri de France avait su faire preuve d’une folle imagination concernant les châtiments infligés à son garçon.

Charles exécrait de se souvenir de choses pareilles, si inutiles mais qui pourtant faisaient parties intégrantes de lui, de son être, qu’il le veuille ou non. Dans un sens, il appréciait avoir dû endurer de telles bassesses, car elles avaient contribué, petit à petit, à faire de lui ce qu’il était aujourd’hui. Un Roi digne de ce nom. Mais si la folle espérance de voir ces mémoires ci disparaitre un jour entièrement se présentait à lui, il ne cracherait point dessus, et ne se gênerait pas pour en user.

Une bien étrange sensation sur sa peau nue en dessous du luxueux peignoir vient troubler puis briser le songe éveillé auquel il se livrait alors, plus ou moins contre son gré. Pensant avoir affaire à une bête quelconque, le Roi ne tarda point pour retirer l’étoffe de ses épaules afin de la laisser reposer sur la balustrade lui faisant face. Mais le peignoir tomba finalement tout entier dans la gueule sombre de ses jardins maquillés par la nuit, l’abandonnant à son exposition imprévue.

En soit, ce n’était guère le problème le plus important auquel s’était alors exposé le Souverain, instamment. En effet, à s’ôter ainsi tout vêtement capable de dissimuler son dos, il laissait alors la Lune faire glisser ses rayons blafards sur toute l’étendue de ce dernier. Les filaments lumineux paraissaient presque s’amuser à créer des jeux de lumières de cette surface rendue chaude par la vie qui l’habitant. Mais sans doute n’avaient-ils point idée de l’importance du secret qu’ils étaient en train de dévoiler par leur simple présence. Le Roi avait mis tant d’énergie à masquer cette part de lui à tous qu’il en avait oublié l’essentiel en ce soir des plus perturbants ; Maintenir cette cachoterie même la nuit.

Les occultes traces de son passé d’enfant battu ressortait alors à merveille. Il avait perdu sa précieuse énigme.



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L'homme au masque de fer • Diane EmptyMar 11 Oct - 15:48
charles de france Le mari de Diane. Laissant toujours un gout amer dans les pensées de la jeune vierge. Cet être masculin sans délicatesse voue une profonde et cruelle neutralité pour la belle.

Il est une pierre incassable, un joyau qui se démarque parmi tant d'autre. Un terrible rock qui se dresse de toute sa grandeur du haut de son trône. On ne cherche pas à faire affaire avec le roi, c'est lui qui choisi si la personne est digne de lui. Ici c'est pareil, tu n'es pas son égal, et il te le fait bien ressentir. D'habitude, une femme dirait "quel vil félin celui-là, si grotesque et si hautain". Alors toi Diane, toi qui est ou qui semble si peur, pourquoi n'arrives-tu donc pas à pénétrer ce cœur si solide. Pourquoi ta tendre chaleur se prosterne face à son air glacial ? Es-tu si faible que ça ? Tu échoues encore et encore. Tel un venin virulent et omniprésent, ton âme en pâtit. Tu étais bien plus souriante avant, maintenant c'est comme un jeu. Tu ne pourras pas être heureuse, tu ne pourras plus rayonner comme avant tant que le roi.. tant que le roi te méprisera. Mais quel tare d'être marié à cette femme, doit-il se dire.

-" Et qu’est-ce qui a bien pu vous passer par la tête pour que vous puissiez vous imaginer un seul instant capable de me comprendre, Diane ?"

Tu gardes ton calme, comme toujours.
Tu avais trop pleuré face à ses menaces, à son poison qui pendait à ses lèvres. Tu n'en ressortais que plus forte. Le roi semblait souffrir, être incompris, mais il ne donne de chance à personne. Car aucun n'est digne. Face à toi, se dressait un terrible tableau. Tu écarquilles les yeux en le voyant lever la main. Allait-il... te frapper ? Charles ne t'a jamais montré un signe de violence, il l'était à travers des paroles. Mais pas en geste. Le temps ralentit, tu déglutis. Tu aurais préféré mille fois qu'il te hurle dessus pour te traiter encore et encore.. allait-il vraiment ...?

-" Vous n’êtes rien de plus qu’un parasite, une fourmi ! Ne croyez pas être en mesure de pouvoir atteindre le Soleil que je suis, et encore moins de le comprendre, est-ce bien clair, Diane ?!"

D'instinct tu recules un peu, pourtant prête à encaisser.. s'il le fait... tu allais pleurer, criser, sortir de tes gonds... mais ce sera que vain. Après quoi, il te laissera seule, fier d'avoir passé une pressente envie meurtrière sur toi. Charles... Charles, non. Pourquoi crois-tu encore à un espoir ? Tu restes bouche-bée, clignant plusieurs fois des yeux. Non, ce n'était pas un mirage. Avais-tu été impolie ? Indélicate ? On pouvait clairement lire de la terreur dans tes yeux, sur ce visage pale qui ne laisse jamais passer ce genre d'émotions d'habitude. Comme si tu l'implorais avec tes pupilles claires... tes genoux heurtent le sol avec violence quand s'abaisse sa main. Ton cœur rate un battement, le châle toujours autour de toi. Tu avais paniqué, tu avais été désorientée alors que tu n'avais subi aucun choc. Abandonne, il te fera du mal, fuis.

A la lumière presque divine du crépuscule, de cette lune douce, apparaissait une vérité auquel tu n'aurais jamais pensé. Sur ce corps parfaitement masculin et superbe était établi d'étranges signes. Communément apparenté à des cicatrices, des coups du passé, des poussières à oublier. Non, tu ne pouvais pas bouger, tu ne pouvais rien faire. Tu te mords la lèvres pour ne pas pleurer, devant toi c'était un homme meurtri... et soudain tout prend son sens... Tout. Ta langue était bien trop gonflé par l’émotion pour laisser à tes lèvres piper mot.




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L'homme au masque de fer • Diane EmptyMar 11 Oct - 16:57

Le mariage est un duo ou un duel.
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Il y avait comme un arrière-gout d’irréalisme dans ce qui venait de se passer. Comme si tout ceci demeurait être hors du temps et de ses lois pesantes sur les épaules de tous individus vivants ou mourants en ce bas monde. Pour la première fois depuis fort longtemps, Charles ne se sentait plus vraiment responsable de son sang, de ses apparats et surtout, de son statut de Roi. Un peu comme si tout cela n’avait jamais eu lieu ou n’avait pas de sens, jamais. C’était là une bien belle illusion brossée à l’ironie et à l’amertume du mensonge, il le savait et le sentait ; un gout métallique sur sa langue trahissait cette mascarade. Mais malgré tout, il avait envie de s’y laisser prendre, rien que pour quelques instants avant de revenir à celui qu’il était d’ordinaire, celui dont on ne voyait jamais qu’une facette, tel un diamant vicié. Son peuple et la plupart de ses serviteurs – et même certains nobles de Cour !- ne voyait en lui qu’un tyran faisant trembler d’effroi les âmes de son pays, sans jamais en éprouver autre chose qu’une certaine satisfaction malsaine.

Oh Dieu, s’ils savaient tous à quel point ils se fourvoyaient ; à quel point Charles savait bien ce qu’il faisait et en avait conscience chaque jour que le soleil se levait pour lui rappeler son infinie pénitence. Mais il était fort peu probable qu’un seul d’entre eux ne puisse se rendre compte de ça un jour. C’aurait été bien trop leur demander, que de regarder au-delà de leurs maudits préjugés. Sans doute pensaient-ils que le Monarque avait eu une enfance glorifiante, baignée dans l’or, la luxure et le faste, comme tout Prince de cette époque.

Là encore, c’était simplement un mensonge sur tout le monde était d’accord, une vérité plus qu’arrangée pour conforter l’entièreté des adversaires du Souverain dans leurs pensées réductives envers lui.

Le porteur de la Couronne n’aspirait qu’à peu de choses, finalement. Après tout, ce n’était pas comme s’il lui restait quelque chose à espérer en ce bas monde, à présent. C’était pour ne pas souffrir que le Roi agissait ainsi ; pour lui ces agissements étaient justifiés et il était fort inutile de s’empourprer de honte ou de dégout pour ses décisions. Il ne le faisait que dans l’intérêt du peuple et du Royaume tout entier. C'était l’unique tâche qui le retenait encore à la surface de cette vie si cruelle, si injuste. Honorer ce pourquoi il était né ; ce pourquoi il avait tué sa mère lors de sa venue au monde ; ce pourquoi son géniteur l’avait toujours haït mais qu’il se devait, pour l’honneur et la croix de ne pas fuir. Et cela incluait, qu’il le veuille ou non, de porter Diane en estime de son rang, en respect fait de soie royale.

Le peuple l’aimait et l’idolâtrait, c’était une chose que l’homme à la chevelure de blé avait pu assimiler rapidement une fois son mariage annoncé au peuple. La petite Reine avait très rapidement attiré sur elle des regards compatissants, lorsqu’il ne s’agissait pas de coup d’œil pervers de la part des moins saints logeant dans les appartements du Château. Il prit une profonde inspiration, soupira lourdement, comme s’il espérait que le souffle chaud extrait de ses poumons pourrait le libérer des chaines invisibles dans lesquelles il était empêtré depuis bien trop longtemps. Mais rien n’y fit, il ressentait encore cette désagréable pression, cet étau tout autour de lui.  Pour autant, se montrer acerbe n’était plus le propos.

Il sentait sa hargne et sa fougue être soudainement muselé par des liens plus forts qu’il ne l’aurait imaginé un jour. Peu de choses avaient la capacité de faire taire ainsi cette partie de lui-même ; preuve en est, c’était bien la première fois que cela arrivait en présence de sa « moitié ». Sans doute, d’ailleurs, cela ne se reproduirait plus de nouveau avant bien longtemps, d’ailleurs. Et c’est avec un certain étonnement avide de curiosité qu’il avait envie de se laisser aller à cet état de détente rare et artificiel. Il voulait profiter de chaque instant de ce faux calme, de ce mensonge qu’il se racontait juste pour s’ôter une vieille culpabilité de la tête. Charles avait ce besoin récurent de s’exorciser le cœur, rien que pour ces quelques heures passées dans les étreintes de la nuit. La brise courrait sur son buste vulnérable, faisant poindre quelques frissons çà et là provoqués par les différences de températures. Une nouvelle inspiration profonde, faisant se gonfler sa cage thoracique, il laissa sa voix s’exprimer, passant la barrière de sa gorge encore enrouée par son précédent cri injustifié : « C’est mon père, le « bien-aimé » Henri de France, qui m’as fait cela, Diane. »

Sa phrase se suspend un peu dans l’air, attendant une convive d’infortune qui ne tarde pas le moins du monde à venir la rejoindre dans ce monde hostile et étrange. « De la même manière qu’il a choisi de vous unir à moi. Nous avons tous deux été brisés par les caprices de cet homme. »

Il aurait presque eut l’impression de se confesser devant la croix de l’église du palais, comme il le fait souvent à l’abri des regards et des oreilles indiscrètes. Et comme une confession ne vient jamais seul, d’un seul coup, son cœur refroidit par l’amertume lui fit songer à une éventualité qui pourrait sans doute ravir tout le monde. « Vous savez Diane, vous pourriez très bien me pousser depuis le balcon, si l’envie vous en prenait. »

Le pire étant qu’il ne chercherait même pas à se débattre même en ayant largement l’avantage. Sachant que son trépas réduirait à néant la vindicative colère de son peuple envers la Couronne, alors tout ceci serait la meilleure solution à adopter. Sa vue se fit trouble, alors.




inlov inlov inlov inlov inlov
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L'homme au masque de fer • Diane EmptyMar 11 Oct - 19:35
charles de france Le mari de Diane. Laissant toujours un gout amer dans les pensées de la jeune vierge. Cet être masculin sans délicatesse voue une profonde et cruelle neutralité pour la belle.

Ce diamant brute est un problème à lui tout seul. Impossible à déchiffrer, deviner. Certainement doté d'un algorithme complexe, ça t'as toujours intrigué ce qu'il pensait. Il était pourtant indéniable qu'il n'était pas heureux. Ce même regard que tu avais cru entre apercevoir il y a des années... toute ta vie à présent, tu te disait que tu allais devoir créer des souvenirs factices pour "sauver" la couronne. Les gens aiment les potins, ils traquent sans relâche tout ce qui pourrait entacher la figure royale. Bien que tu n'éprouve aucun amour pour ton époux, tu continues d’espérer le voir sourire un jour. Une vraie émotion, parce que tu le respecte. Et c'est une chose naturelle qui ne pourrait fuir au loin. C'était ancré.

-"C’est mon père, le « bien-aimé » Henri de France, qui m’as fait cela, Diane."

Tu ouvre la bouche pour dire quelque chose mais... tu la referme aussitôt, docilement. Tu peux admirer un petit calme dans les yeux du roi. Est-ce réel ? Va t-il changer brusquement de visage ? Henri de France... il est vrai que l'on en fait que d'éloges à ce propos. On le couvre de fleur et on lui donnerai le bon St Maritain en fermant les yeux. Un grand homme, c'est ce qu'on t'as enseigné depuis toute petite. Tu as été formatée... mais devant toi, le fruit du dit "incorruptible". Tu étais forcée e croire ton époux, tu e avais la preuve et puis... c'était comme ça, tu le croyais, tu savais que tu le pouvais. Tu te redresses alors, de nouveau debout devant lui.

-" De la même manière qu’il a choisi de vous unir à moi. Nous avons tous deux été brisés par les caprices de cet homme."

Soudain, sa tirade paraissait bien plus douce, sans l'envie de faire mal. C'était même presque agréable, parce que c'était vrai. Un mariage forcé n'est pas souvent le bienvenue, surtout dans ce monde de riche. Bien que ça ne te dérangeait pas à l'époque. Enfin tu étais bien plus réticente. Son regard... il va me faire du mal. C'est ce que tu avais pensé en le voyant te foudroyer du regard, la première fois. Mais la réalité n'était-elle pas tout autre ?

-" Vous savez Diane, vous pourriez très bien me pousser depuis le balcon, si l’envie vous en prenait."

D'abord tu secoue la tete en guise de reponse, un non. le roi serait-il en plein délire ? C'était inconcevable.. jamais tu n'oserais faire une telle chose. Tu es... Diane ! Il te connait assez aussi pour ca. Cette idée noue ta gorge en un noeud bien solide. Alors tu tente une première apoorche et pose le chale sur les epaules de ton roi que tu considère bon, malgré tout. Il cache de nombreuses choses, dont ce souvenir si douleureux.

-"Certains choses ne changent pas, c'est ainsi, mais surtout n'y croyez pas."

Tu lui souris de la même manière, comme à chaque fois où tu veux atteindre son cœur, son âme. Tu étais prête à endurer le froid si ca pouvait le soulagé.

-"Une telle idée me révulse, je ne pourrais accomplir une telle chose. S'il vous plait Charles, rentrez. Je vous promet que rien ne sortira de ma bouche sur le sujet précédent. Je vous met ma tete en jeu si vous le désirez".

Tu le regardes avec des yeux si délicats, qui se veut réconfortant. Ô Diane, tu as si bien subit à ses côtés.




dhug dhug
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L'homme au masque de fer • Diane EmptyMar 11 Oct - 19:52

Le mariage est un duo ou un duel.
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Le rêve paraissait se prolonger au-delà même des frontières du réel. Comment parvenir à reprendre pied avec une réalité si haït alors que les sens engourdis ne perçoivent plus la douleur lancinante trainée derrière le cœur tel un boulet de bagnard ? C’était là un bien cruel dilemme, si bien que Charles n’eut su quoi répondre ni comment réagir. Cette douceur qui l’enveloppait du fait du châle de Diane sur ses épaules - sorte de sensation fantôme qu’il n’avait que trop longtemps recherché inconsciemment sans parvenir toutefois à la consolider dans tout son diamètre - lui fait l’effet d’une drogue. De la même manière que certains groupes de courtisans de sa Cour prenaient plaisir à s’enivrer d’effluves d’opium pour demeurer sereins par après, le Souverain n’avait, en cet instant hors du temps, plus aucune motivation pour s’extirper de ce marécage où ses pieds s’enlisaient bien volontiers. Pareil à l’un des Titans de l’antiquité grecque, il se retrouvait prisonnier dans un lieu dont il ne pouvait pour l’heure s’évader. La différence était que pour ce moment-là, le fait de ne pouvoir partir lui était entièrement dû. Il ne souhaitait pas voir cette bulle de tendresse s’étioler alors qu’il souhaitait la bâtir depuis tant d’années sans y parvenir.

La barrière de ses yeux menaçait de céder et sa gorge se nouait de plus en plus, tant et si bien qu’il crut un instant que son propre corps avait pour dessein de l’étrangler sous cette mascarade tendre. Déglutissant difficilement, les orbes éteints du Monarque allèrent se ficher de nouveaux sous les formes de l’astre lunaire, lequel s’était comme vêtu d’une aura nouvelle, plus lumineuse et rassurante qu’auparavant. A moins que là encore il ne s’agisse que des frasques imprécises de l’esprit capricieux du Roi ? Sa soudaine clairvoyance n’était donc le fruit que de cette cessation de levée des armes ? Sa vulnérabilité soudaine lui ouvrait-elle les yeux sur une dimension toute autre de son propre monde, dont il ne soupçonnait guère l’existence jusqu’à présent ? Il ne savait plus que penser. Le moindre songe cohérent qui pouvait encore voguer dans les brumes de son esprit se retrouvait bien vite envoyé par le fond sous les soins d’une lourdeur sans nom, qui exaltait dans le même temps un affreux mal de crâne plus puissant que le précédent, à sa Majesté.

Mais Charles ne voulut faiblir, pas encore. Il se refusait à baisser le regard en face de cette lune moqueuse, qui n’avait de cesse de le tourmenter depuis le début de son calvaire ; depuis sa venue au monde. Combien de fois les rayons d’argent de cette chose, qui pouvait se targuer de sa liberté totale, s’était reflétés avec dédain sur les plaies du petit Prince de l’époque, alors que son dos avait encore été l’exutoire des colères de son paternel, le forçant à perdre conscience d’épuisement, sur son lit souillé par le sang ? L’homme ne comptait plus ce genre d’actes de dépit et cela lui écorchait l’égo que d’admettre la supériorité de ce cercle brillant contre sa propre personne. Sa rage aurait volontiers explosé pour le libéré de sa souffrance éphémère, mais voilà, muselée comme elle se trouvait être, il était compromis qu’elle puisse faire quoi que ce soit pour le moment. La respiration du couronné se saccada alors qu’il vint resserrer le vêtement précieux de sa petite reine avec une main presque maladroite. Ce genre d’attention qui avait tellement manqué.

Un regard auréolé d’une singulière teinte joignit celui de la souveraine. Presque perdu dans ses pensées, Charles laissa son unité parler pour lui. Sa main vint lentement replacer une mèche de cheveux de son épouse par-delà sa frêle épaule. « Vous lui ressemblez tant. » Un silence. Le concerto des confessions reprend alors que le monarque laisse un lourd soupire passer la barrière de ses lèvres pour mieux mourir dans l’obscurité du balcon. « J’aurai voulu, je pense, être capable de continuer à vous aimer malgré… ‘Cela’ ».

Lui, qui n’avait jamais connu l’amour d’une mère – faute de lui avoir permis de conserver sa vie en lui donnant naissance – et qui avait longtemps souffert de cette absence, avait retrouvé un court instant sur les doigts de Chronos, la sensation soyeuse d’être sincèrement aimé.

Les larmes de Charles ne purent être retenues plus longtemps. La détermination de Diane, en plus de sa brève ressemblance avec le portrait de sa défunte mère n’aurait su attendre un autre moment pour s’exalter. D’un geste vif, il entoura la petite Reine de ses bras, déversant ses cristaux salés dans son giron. Sans doute ne s’attendait-elle pas à une telle réaction.



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L'homme au masque de fer • Diane EmptyVen 14 Oct - 20:42
charles de france Le mari de Diane. Laissant toujours un gout amer dans les pensées de la jeune vierge. Cet être masculin sans délicatesse voue une profonde et cruelle neutralité pour la belle.

Le grand saut, depuis votre mariage, depuis votre rencontre il n'y avait rien eu de ça. Comme si contre ton corps se tenait une petite chose privée de sa liberté. Privée de ses envies de faire, qui ne pouvait être elle, souffrant d'un mal, rongé par la peine. Le roi était une âme en déficit qui trainait son ombre enclouée au sol. Il était calme, pourtant avec ce geste infime et si délicat que tu montres une nouvelle fois pour lui, il t'aurais envoyé dans les roses. N'aurait même pas prit la peine d'osciller un battement de cil et aurait ignoré la petite brebis que tu es. Après tant d'années à tendre tes petites mains salvatrices vers ton bon roi, il y a enfin une petite lumière. mais il est encore loin, tu dois creuser son cœur, le tirer vers le haut pour ne pas que son esprit parte. Restez avec moi. Des mots que tu penses mais que tu ne pourras jamais dire.

Parles-tu trop vite ?
La grande main masculine du souverain entre en contact avec ta peau. Il replace une mèche clair qui cachait peut-être ton visage.

-"Vous lui ressemblez tant."

Tu n'aurais jamais su quel sentiment déposé sur cette phrase et ce soupir. Ton mari te parles, te regarde. Tu en est presque intimidée.

-"J’aurai voulu, je pense, être capable de continuer à vous aimer malgré… ‘Cela’."

Te voilà en train de arquer tes sourcils, la petite mine effarouchée par le passé demeure maintenant plus courageuse. Mais Charles était si beau, si grand. Et tu as trop longtemps passé des jours sombres à ses côtés. Il aurait pu te frapper tout à l'heure. Tes os sont las, fatigués de vouloir rester aux aguets de sa seigneurie. Vous allez certainement continuer à vous regardez dans le blanc des yeux, mais c'est une victoire pour toi.

-"Mon roi, je ne demande que ça. Je veux que vous plongiez dans un sentiment de bien être... je veux que vous vous reposiez enfin sur quelqu'un, soulagez-vous de ombre qui pèse sur vs épaules... "

C'était bien vrai.
C'est un roi de France bien triste que tu as devant toi. Renfermant de terribles secrets que tu comprends. Tout prenait son sens. ces sautes d'humeur, son air détaché, cette haine.



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L'homme au masque de fer • Diane EmptySam 15 Oct - 12:02

Le mariage est un duo ou un duel.
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ft. Diane

Et tout d’un coup, il paraissait au Roi qu’il était devant une évidence rarement atteinte durant ses longues années d’existence. Diane était… une lumière. Sa lumière. Accordée à ses côtés par la volonté de Dieu et non pas de son père, sans doute. Ce tyran ne lui aurait jamais offert pareille sylphide pour compagne, c’était impossible à imaginer dans l’esprit du Monarque. Il réalisait à quel point il s’était jusque-là fourvoyé, à quel point il avait été injuste. La fatigue récurrente pesait sans doute de tout son poids dans cette balance défaillante mais pour l’heure, peu importait à Charles de France. L’homme avait cessé de se poser des questions. L’homme avait cessé de se torturer.

Finalement, poussé sans doute par la candeur de son épuisement, le grand homme plongea vers son épouse royale, pliant ses épaules afin de réduire au maximum la distance qui le séparait d’elle alors. Elle lui paraissait si petite, si fragile… Et pour la première fois depuis leur mariage officiel, il n’y voyait aucune forme d’inutilité. Au contraire. Il se surprit a apprécié ce qu’il voyait.

Ses lèvres vinrent presque effleurer celles de Diane alors qu’il se stoppait son mouvement, détournant finalement la tête, comme honteux de cet incertain comportement. « Je… Je ne suis nullement certain d’avoir le droit de vous imposer cela, pour être honnête. » Une nuit pouvait changer un homme, telle était la preuve peinte avec l’encre de l’unité royale en personne.

Sa tête lui tournait toujours, et les sensations de tambours au sein de son crâne ne s’étaient en rien dissipées ; pour autant, il parvenait à faire face, à mettre son mal de côté. Il ne souhaitait plus continuer à réagir de la sorte, à apparaître comme l’animal blessé qu’il était malgré tout. Son altesse ne voulait pas être perçue comme faible face à ses démons ; ceux-là même qu’il avait tant de mal à combattre. Tout ce temps, depuis les quatorze ans de Diane, âge auquel elle avait officiellement accédée au trône à ses côtés, il n’avait fait que se dépeindre avec les membres couleurs que celles qu’il fuyait comme la peste. Il était devenu une ombre avide des cauchemars de l’enfant auprès de lui et aujourd’hui, en cette fraîche soirée, il commençait à regretter quelque peu ses actes passés.


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L'homme au masque de fer • Diane EmptySam 15 Oct - 20:21
charles de france Le mari de Diane. Laissant toujours un gout amer dans les pensées de la jeune vierge. Cet être masculin sans délicatesse voue une profonde et cruelle neutralité pour la belle.

On aurait pu penser que plus rien ne pouvais plu t'étonner Diane. Passer du froid au chaud était la cerise du gâteau pour ce soir. Tout ce gris, ce noir avait à présent une autre teinte, des couleurs bien plus enivrantes dans lesquelles tu aurais pu te prélasser et ne jamais quitter. Du vif et l'exaltant. A qui sont ces prunelles face à toi, jamais tu n'a pu es contempler aussi longtemps. cette chose brillait en sa sombreur. Les yeux du roi, un parfait mélange de paradis et de mystère. Jamais il ne t'avais caresser du regard ainsi, jamais il n'avait prit le temps de le faire ou d'y rester plus de deux secondes.
C'était fait, mais pas un mal.

L'homme d'allure pourtant si solide se penche vers toi... alors oui, tu pensais ne plus jamais être surprise, et pourtant... tu crus à un baiser. Ses lèvres frôlent les tiennes mais se reculent presque immédiatement. Un vif frisson parcours ton épiderme, tu devais être rouge pivoine à l'heure actuelle.

-" Je… Je ne suis nullement certain d’avoir le droit de vous imposer cela, pour être honnête."

Il détourne sa tête... ce n'est pas plus mal peut-être, tu ne te sentais vraiment pas prête pour ça. Tu n'en avais certainement pas le cœur, pas pour ce soir. Tu as eu trop mal, trop de déchirance de sa part. Tu es heureuse qu'il aille mieux mais... ce serait trop rapide, ton cerveau ne comprendrait pas. Tu te contente de passer une main sur la nuque penché du jeune homme. Pour une fois que tu pouvais l'approcher et que tu avais un contact physique lui. Ton geste était timide mais tu le voulais vraiment... lui montrer que tu étais là et puis...

-"... ATCHA ! Toutes mes excuses... oh la la, rentrons au moins à l'interieur mon roi si vous le voulez bien."





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L'homme au masque de fer • Diane EmptyLun 17 Oct - 14:07

Le mariage est un duo ou un duel.
Emile Augier

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Il était épuisé, un peu. En se redressant, Charles De France remarqua du même coup que la brise du soir s’était faite plus fraîche, soudainement. A moins que ce ne fut-ce que lui qui n’était guère sensible à ladite fraîcheur jusque-là. Aussi, en voyant que son épouse souffrait de ce temps nocturne, il laissa échapper un rire de fond avant de remettre le châle de cette dernière – lequel couvait jusque-là ses larges épaules d’une manière presque utopique – sur le dos de sa légitime propriétaire. Les cernes sous ses grands yeux verts étaient on ne pouvait plus parlantes, il avait soudainement envie de retourner se coucher. « Bien, Diane. Rentrons, vous avez raison. »

Elle avait toujours été plus éclairée que lui. Lorsqu’il partait en guerre, il se doutait bien qu’elle n’approuvait point ce genre de comportement. Qui le pourrait ? Mais le Roi jusque-là n’avait jamais écouté sa Reine. Jamais. Il n’en voyait pas l’intérêt, l’utilité. Il avait été négligeant et se faisant, s’était plus que jamais rapproché du souvenir d’Henri de France, créature désormais chimérique de son esprit qu’il cherchait à fuir plus que tout. Paradoxal monarque.

De retour entre les murs de la chambre royale, Charles prit l’initiative de fermer correctement l’immense baie vitrée menant jusqu’au balcon afin de ne point faire perdurer la perte de chaleur déjà bien opérée sur sa propre unité ainsi que celle de son épouse. Il resta cependant un instant debout devant l’immense vitre. Plus rien n’était désormais visible à son regard, la lune était dissimulée derrière un nuage épais. Ses yeux se faisaient lourds, mais il n’avait guère envie de céder à cette soudaine revanche de son repos contre l’insomnie. Non, il voulait lutter, encore un peu. Qui sait combien de temps durerait cet état d’apaisement ? Il fallait être prudent.




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L'homme au masque de fer • Diane EmptyLun 17 Oct - 20:00
charles de france Le mari de Diane. Laissant toujours un gout amer dans les pensées de la jeune vierge. Cet être masculin sans délicatesse voue une profonde et cruelle neutralité pour la belle.

Ah moin que le roi souffre de bipolarité aiguë, tu priais pour que cela reste ainsi. Outrepassant l'excuse d'alcool, qu'il se souvienne de cette nuit qui marquait un tournant dans ta vie, ou presque. Tu le vis, par un geste tendre, te remettre le châle bien chaud sur tes épaules. Un peu de sa chaleur et de la tienne s'était précédemment mélanger. Tu te surprend à rougir un peu et sourire comme une idiote, seule.

Vous regagnez enfin la dite chambre, laissant le soin à Charles de refermer la baie. Ah, c'était bien plus chaud ici. La pénombre vous gagne... pourvu qu'elle n’emplisse pas le cœur du monarque une nouvelle fois. cette couleur devait rester purement physique, et pas psychologique. Tu serres le châle dans tes longs doigts fins, cela faisait du bien, de ce sentir aimé, ou presque. "Vous avez raison" suffisait à te transporter loin. Pour une fois, il avai été en accord. Tu montes sur le lit royale et re loge sous la couette. Les secondes passent et tu appeles doucement ton souverain.

-"Mon Roi....?"

Soudain tu penses à quelque chose qui, jusque là, ne t'avais jamais vraiment hanté. Et si... et si le roi décidait de rattraper les années perdue pour venir dérober ta virginité ? Honnêtement.. ce serait trop rapide... tu ne pourrais pas... tu en aurais peur. Petit vierge des hauts milieux, tu restes humaine avec des sentiments. Tu es une femme, une fille, qui a besoin de temps. Du jour au lendemain il te distribue de la bonté, tu doit avoir le temps de digérer la nouvelle. Le roi a voulu t'embrasser... tes lèvres tremblent. Au fond de toi, tu aurais aimé que ses lèvres atteignent son but. Curiosité, attache.
Oh Diane, tu es si rêveuse. Toi qui rêve d'amour et d'eau fraiche.




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L'homme au masque de fer • Diane EmptyMar 18 Oct - 20:23

Le mariage est un duo ou un duel.
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ft. Diane

Il avait l’impression de porter le poids du monde sur ses épaules ; seul. Semblable à Atlas, Charles se sentait oppressé, écrasé par cette fatigue qui revenait le poignarder de part en part, maintenant que son instant de faiblesse avait été pris pour cible et observé par Diane. Désormais que les secrets portés par son dos n’en étaient plus réellement, le roi se sentait… Étrange. Ni bien, ni mal. Peut-être que l’exorcisme de son mutisme autour de son passé avait été bénéfique, peut-être pas. Sans doute n’en verrait-il point les effets avant un certain temps. Mais pour l’heure, il n’espérait rien de plus que la protection de ses draps. Aussi, lorsqu’il entendit la voix de la reine, sa compagne, s’atteler à l’interpeller, il fit volte-face, délaissant de son regard vert l’étendue noirâtre qui paraissait le défier avec véhémence. Il remettrait toutes ces interrogations intérieures à plus tard. « Je viens, Diane. »

Ses longues jambes guerrières le portèrent jusqu’à sa couche royale où il ne mit guère longtemps à s’étendre, profitant d’un repos  ‘bien mérité’. Son souffle, rauque, aurait pu évoquer un dragon tout juste repu d’un énième massacre mais il n’en était en réalité rien de semblable. Ses muscles profitaient sans réserve d’un confort dont il avait eu l’impression d’être éloigné durant des semaines. En tout et pour tout, il avait quitté sa chambre moins d’une heure, pourtant.

Les points de vue peuvent diverger énormément lorsqu’il est question de ce genre de sujets. Et, enfin, dans un dernier soupir avant de trouver enfin le sommeil, le Monarque osa parler une ultime fois à sa femme. « Diane, puis-je compter sur votre silence, au sujet de ce dont vous avez été témoin en cette soirée ? »

Seul Cinder était au courant jusque-là. Le chevalier et… elle, bien entendu. Mais les fantômes n’étant plus en mesure de parler de quoi que ce soit, il n’y eut bien que la silhouette en armure de son plus proche ami qui vint en tête à Charles juste avant que ses paupières ne se ferment, lourdes comme du métal. Ainsi, il avait presque l’air… apaisé.



• FIN •
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