Confusion. La folie est une maladie dont les autres souffrent avec vous (Meza ♥)

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Profil Académie Waverly
Confusion. La folie est une maladie dont les autres souffrent avec vous (Meza ♥) EmptyVen 7 Oct - 16:02
« ATCHOUM ! »
Un frisson lui parcouru l’échine. Il faisait frais ce matin et son manteau rapiécé n’était guère plus chaud que la robe qu’il portait. Je dis Il car la femme qui venait d’éternuer était en fait un homme mais très peu pouvait se targuer de le savoir. Il fallait dire qu’avec ses cheveux longs attachés en catogan, sa mèche cachant un de ses yeux, son visage doux, sa petite et frêle taille, il n’avait rien d’un garçon. Le soleil se levait à peine sur Paris et le brouillard nappait le Boulevard Malesherbes, il n’était pas assez épais pour que Céleste tremble de peur. Où allait cette âme errante ? Il voulait se rendre à la cathédrale mais avant, il voulait flâner un peu dans cet endroit qu’il trouvait magnifique. Ensuite, il se rendrait à son travail et reprendrait sa routine.

« ATCHOUM ! »
Il resserra son vieux manteau autour de lui et reprit sa marche. Les yeux dans le vague, il poussa un léger soupir. Depuis que son grand-frère Aristide s’était marié, la semaine d’avant, il n’avait plus personne à ce confier et le poids de la folie de sa mère recommençait à peser sur ses frêles épaules. Il se sentait épier dans ses moindres faits et gestes et il devait toujours jouer le rôle de la petite fille modèle. C’était devenu pesant. Si pesant que la nuit dernière, il n’avait pas pu dormir bien qu’il soit épuiser aussi bien physiquement que mentalement. Belladona était toujours aussi stricte avec lui et il faisait les corvées les plus durs qui soient alors que les autres pensaient que Céleste était privilégié. Il ne savait pas en quoi cependant … Ce matin-là, il avait voulu quelques instants de liberté avant que sa famille ne se lève et il s’était retrouvé ici, sur ce Boulevard où presque personne n’était présent.

« ATCHOUM ! »
Cet éternuement a eu pour effet de réveiller Céleste de sa rêverie. Le Boulevard était magnifique et il comptait en profiter. Surtout que sur le chemin il y avait le palais du Roi. Il connaissait les rumeurs sur ce Roi mais il avait tout de même envie de savoir à quoi ressemblait l’intérieur, il devait être magnifique, somptueux. Le voilà qui recommençait à rêvasser …. Un léger sourire s’était étaler sur son visage et il s’était arrêter quelques instants pour contempler l’endroit. Malheureusement, beaucoup trop vite à son goût, son esprit a touché terre avec un cri :

« HUUUUUU ! Casse-toi l’gamine, t’vas t’faire écraser bidiou ! »

Céleste s’était jeté sur le côté en voyant arrivé la calèche à toute allure. Le conducteur lui avait jeté un regard noir et avait marmonné dans sa barbe quelque chose du genre :

« Ces femmes toujours à rêvasser. Savent faire qu’ça … et des gosses. »

Ravissant n’est-ce pas ? En même temps, en ce temps-là les femmes n’étaient pas très bien considérer. Céleste avait baissé les yeux et s’était relevée. Il dépoussiéra son manteau rapiécé avant de ressentir une douleur à la cheville. Faisant fît de cela, Céleste décida de reprendre sa route malheureusement, la douleur était vive et il s’appuya contre le premier arbre venu. Doucement, il passa une main sur son visage fatigué, retenant ses larmes. Quel vie pourri, il n’avait pas de chance. Si seulement la véritable Céleste était encore en vie, il aurait pu rester Donatien …
Mezariel D. de SaintLouis
Mezariel D. de SaintLouis
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Mémoire de vie
Race: Infant
Métier/Rang: Marquis
Statut amoureux: En couple
Profil Académie Waverly
Confusion. La folie est une maladie dont les autres souffrent avec vous (Meza ♥) EmptySam 8 Oct - 15:07
« Étant donné l’étendue de ma garde-robe, j’ai jugé opportun de te faire parvenir ce manteau. Il siéra sans doute bien plus à ta silhouette de demoiselle fragile qu’à la mienne, vermine. »
L’infant soupira avant même d’avoir terminé de lire cette missive envoyée par sa cousine, Pauline. Il aurait dû se douter qu’un tel courrier ne pouvait être que signe de moquerie venant de la sang-pur. Après tout, ce n’était pas comme s’ils n’avaient jamais pu s’entendre sur le long terme, tous les deux. Même si Mezariel ne conservait plus moindre grief contre cette créature-ci, elle semblait avoir toujours une réserve de venin à sa disposition pour cracher sur le fils de Denovan. Il ne s’en formalisa guère. Ces mots, ces écrits ne le touchaient nullement. Il était habitué à ce genre de bassesses envers sa personne et tâchait de ne plus se sentir démuni face à ces derniers. Et puis, bien naïvement, l’hybride pouvait presque comprendre les motivations d’une telle haine de la part de cette louve.
Après tout, il allait devoir l’épouser dans un futur plus ou moins proche – mais qu’il ne souhaitait en rien voir se réaliser dans l’immédiat – et si la nouvelle, décidé il y a des années maintenant par son grand-père, ne le réjouissait nullement, il savait de source plus que sur que Pauline était dévastée par ce fait. Après tout, outre le fait qu’elle allait devoir épouser son cousin – c’était une coutume courante entre nobles -, c’était surtout de devoir épousé un bâtard, une moitié de fils de loup qui paraissait la dégouter. Considérant les vues de la plupart des membres de sa famille sur l’espèce humaine, pareille animosité – à moins que ce ne fut-ce du désintérêt très marqué ? – envers l’humanité n’étonnait plus Mezariel depuis bien longtemps.

Assis là, dans un carrosse qui devait le ramener jusqu’au palais royal après sa mission du jour, il regarda d’un œil lassé le manteau sombre contenu dans le fameux paquet ayant escorté la lettre par la même occasion. ‘était indéniablement une couture féminine, étudié pour mettre en valeur les courbes plus légères que celle de Mezariel. Pauline avait réellement tenue à se moquer de lui jusqu’au bout. Nouveau soupir. L’envie d’aller marcher quelque peu dans les rues avant de rentrer à ses offices se fit un chemin dans le crâne de l’infant, lequel stoppa le cocher de son véhicule afin de faire connaître ses envies de l’instant.

La porte désormais ouverte, le marquis sortit de l’intérieur du carrosse et délivra quelques piécettes précieuses – bien trop pour le travail fait mais peu lui importait – au cocher, en lui demandant s’il pouvait l’attendre dans les parages le temps qu’il s’adonne à une petite promenade. Content de sa cagnotte nouvellement gagnée, l’humain acquiesça avant d’aller se réinstaller sur son perchoir boisé. Sans doute allait-il profiter de l’absence du noble pour faire une sieste bien méritée. Mezariel eut un sourire sympathique envers son chauffeur et entreprit donc de marcher un peu le long du Boulevard Malesherbes.

Les petites heures de la journée n’étaient pas encore totalement terminées et l’infant appréciait ce moment où la ville de Paris n’était pas encore tout à fait réveillée. Son épée à sa hanche, il essayait simplement de profiter de la vue plus ou moins calme que lui offrait alors la capitale. Ce fut un hennissement de tous les diable qui attira son attention sur un homme fort peu courtois envers une jeune femme. Diantre ! Si Mezariel n’avait pas été davantage inquiété par la demoiselle, sans doute serait-il allé toucher deux mots à ce misérable que voici ! Mais il y avait bien plus important, pour le moment.

Ainsi, il pressa le pas en direction de la pauvre jeune femme qui avait dû faire les frais d’un pareil manque de civilité. Instamment, l’hybride se pencha dans sa direction et lui offrit une main gantée et secourable. « Mademoiselle ? Allez-vous b- » Puis, il remarqua qu’il connaissait déjà cette ravissante créature. « Oh, Demoiselle Céleste, bonjour ! Comment vous portez-vous ? Ce rustre vous a-t-il blessée d’une quelconque manière ? »
Mezariel, toujours à jouer les gentilhomme.