La semaine fut chargée pour la conseillère, le roi ne cessait de lui demander de venir l’aider à tel ou tel conseil. Si bien qu’elle n’avait pas eu une minute à elle depuis le dimanche dernier. Heureusement qu’enfin vendredi soir était là. Aucun bal n’était prévu, juste elle, la solitude et un bain chaud pour délier ses muscles mis à rude épreuve par les facéties de son patron. Allez expliquer à un homme que devoir courir en talon haut pour arriver à l’heure à une réunion était une très mauvaise idée… En repensant à cette situation, Avalone eut un léger sourire sur les lèvres, dire que le roi était arrivé après elle et encore plus essoufflé. Assise devant la fenêtre de sa chambre, elle observait la neige tomber lentement, traçant des sillons imaginaires dans l’air, guidée par le vent qu’elle devinait aisément violent et glacé.
Se félicitant de ne pas être sortie par ce temps polaire, la demoiselle laissa un soupire passer ses lèvres rouges alors qu’elle étirait ses jambes cachées par une robe de velours bordeaux, se terminant par des bottes de cuir capable de supporter la poudreuse qui s’évertuait à ne cesser de tomber depuis quelques temps. Elle s’apprêtait à retirer ses vêtements lorsqu’on vint frapper à sa porte. Retenant un léger son agacé, la jeune femme se leva d’un bond avant de se diriger vers l’entrée de ses appartements pour ouvrir le bois d’un geste brusque, ne cachant même pas son énervement. Un messager se tenait devant l’entrée, se tortillant d’une jambe sur l’autre comme s’il avait envie de soulager sa vessie.
« Hé bien, parlez au lieu de vous dandiner comme un pigeon en mal d’amour. » Lâcha-t-elle sans même prendre la peine de se présenter ou de demander le nom de son interlocuteur. L’homme eut un hoquet de surprise devant le ton dur et froid de la jeune femme qui semblait à peine plus âgée que lui mais d’une beauté renversante. L’inconnu lui tendit une petite lettre, bafouillant quelques mots qu’elle ne comprit pas. La belle haussa les épaules, saisit le morceau de vélin avant de claquer la porte au nez de l’importun qui avait osé la déranger alors que sa soirée lui avait enfin été accordée. Dépliant ensuite le mot qu’on venait de lui donner, la sorcière fronça les sourcils avant de soupirer et de froisser le papier. Elle jeta le détritus dans un coin avant de se retourner et d’ouvrir la porte à la volée, sortant sans prendre le temps de fermer ses appartements.
Arrivée dans le hall d’entrée, elle alla demander des explications auprès du chef des gardes qui se tenait là, attendant visiblement les foudres de la française qui ne se démontait pas malgré le mètre quatre-vingt-dix de l’homme en face d’elle. Les mains sur les hanches, elle ne cessait de l’invectiver jusqu’à ne plus rien avoir à lui dire d’autres. La demoiselle soupira devant la neutralité apparente du garde puis elle agita la main, résignée. Elle allait être en pénurie de vin. Décidément, la Suède n’était peut-être pas une terre si accueillante que cela. La brune soupira avant d’aller s’asseoir sur un banc en bois surmonté de velours pour essayer de trouver une solution pour le moins rapide et simple afin de se faire apporter le seul petit plaisir français dont elle avait du mal à se passer.
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Mar 20 Sep - 21:59
RENCONTRE PRÉVUE
Depuis son couronnement officiel sur le trône d'Egypte, il serait exact de dire que la vie du lycan millénaire était un long fleuve tranquille. Son titre lui permettait tous les actes fantasques, tant il était auréolé de sa souveraineté incontestable sur un des pays les plus puissants de tout l'Orient, tout particulièrement depuis son intégration à l'Empire Ottoman. Mais il avait toujours pris soin d'utiliser son temps à bon escient, afin de rencontrer la noblesse d'Europe, même s'il restait principalement centré sur la France. Il est important de connaitre son ennemi, n'est-ce pas ? Et même si cela prendrait du temps, il était bien plus intéressant de faire s'écrouler un continent de l'intérieur plutôt que s'y opposer dans un conflit direct. Loin de lui l'idée de fuir un affrontement mais, cette méthode vieille de plus de ses 2200 ans avait été usée jusqu'à la moelle. Le peuple d'aujourd'hui, afin de justifier l'intervention d'une armée dans un conflit, devait être révolté. Et quel plus beau moyen de provoquer la chute d'un pays que par son propre sang, celui du peuple ?
Cependant, ce genre de plan d'action nécessitait de nombreuses connaissances, tout particulièrement sur la situation politique des différents pays et la gestion des finances, deux sujets épineux. Toutefois, à la différence du roi Égyptien, la politique ne pouvait jamais vivre bien vieille et le temps de récolter lui-même suffisamment d'informations, elles seraient rapidement obsolètes avant même de pouvoir commencer à agir. C'est pour quoi, à son grand désarroi, il se devait d'obtenir l'aide d'un expert dans le domaine, quelqu'un qui aurait fait ce travail informatif qu'il n'avait lui-même jamais pris le temps d'effectuer. En très peu de temps, il porta toute son attention sur l'actuelle conseillère du roi de Suède, une personne qui avait conseillé de nombreux rois et effectuée de nombreux échanges politique. La personne parfaite, en somme, pour en apprendre lui sur les pays Européens et leurs cultures. Homme de pouvoir, il parvint à organiser en très peu de temps une rencontre avec cette dernière lors de son nouveau voyage en Suède, laissant en France ses nombreux serviteurs afin de se faire le moins visible possible. Restant tout de même le grand Pharaon d'Egypte, il parvint à obtenir un logement de quelques jours dans le grand palais royal de Stockholm, une occasion parfaite. Après avoir ordonné à un serviteur de convier Madame de Morteuille à se présenter au hall d'entrée du grand palais, il prit place sur l'un des sièges les plus confortable du hall, dans l'attente de recevoir sa compagnie tant désirée. Une fois cette dernière présente dans le hall d'entrée et visiblement agacée par cette convocation impromptue, il ne patienta pas plus longtemps avant de la rejoindre en direction de son banc en bois surmonté de velours et d'effectuer les présentations.
Il se présenta à elle vêtu d'une tenue légère, traditionnelle de son pays, pouvant vraisemblablement évoquer un kimono asiatique ou un simple peignoir pour les Européens. Sa crinière imposante ainsi que sa carrure massive, il contrastait tout à fait avec les personnes habituellement présentent dans la noblesse. Visiblement très peu affecté par sa tenue légère par un temps aussi froid que celui de la Suède, comme s'il ne ressentait pas ce même froid ou possédait une résistance particulière à ce dernier, il entama les présentations avec dame de Morteuille, le tout dans une décontraction très loin du protocole habituel que pouvaient affectionner deux nobles. « Veuillez m'excuser de cette convocation très certainement inopportune mais, je mourrais d'envie de vous rencontrer. Je me présente : Ahmès, actuel grand Pharaon de l'Egypte. J'imagine que dans votre coutume, je devrais vous embrasser la main mais, je suis très peu enclin à me plier à ces dernières dans le cas présent. Toutefois, ayant fait un si long chemin dans le seul but de vous rencontrer, j'imagine que c'est sans grand mal que vous conviendrez de m'accorder une audience, n'est-ce pas ? » ces paroles pleines de politesse étaient bien entendu teinté d'une insolence facilement perceptible pour qui voulait bien y prêter attention. Un large sourire se dessinait sur son visage, alors qu'il l'invitait d'un rapide geste de la main à s'installer dans un des salons de discussion prévu à cet effet.
claude gueuse
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Mer 21 Sep - 22:51
Désespérée par ce qu’elle venait d’apprendre, Avalone était d’une humeur massacrante. Autant elle n’avait pas le mal du pays, autant le fait de manquer de vin était un sacrilège surtout lorsque son duché produisait de l’alcool très goûteux. Parfois, la jeune duchesse avait l’impression d’avoir été élevée à la vinasse tellement elle adorait boire de ce breuvage presque autant que l’eau. Heureusement pour elle, la demoiselle tenait extrêmement bien l’alcool même si elle ne buvait que très peu de produits forts. La conseillère préférait avoir les idées claires en toutes circonstances. Surtout lorsque de hauts dignitaires étaient présents à la table qu’elle partageait souvent avec le roi de Suède.
Laissant son désespoir à peine passer sur son visage d’albâtre si parfait, elle s’efforçait à trouver une solution digne de ce nom. Hermétique au monde extérieur, on voyait ses yeux d’un violet parfait aller et venir entre divers invités ainsi que les travailleurs du château. Parfois, lorsqu’elle se murait dans un silence comme celui qu’elle arborait jusqu’à maintenant, on pouvait la confondre avec une statue. Cet état étrange semblait fasciner le roi de Suède qui ne cessait de l’épier lorsqu’elle était perdue dans ses pensées. Ce fut sans doute pour cela qu’elle ne remarqua pas l’arrivée d’un homme vêtu fort étrangement surtout avec le temps polaire qui s’évertuait à glacer le sang de ceux cherchant à aller dehors.
Ce fut lorsqu’elle entendit une voix inconnue s’adresser à elle que la française tourna lentement la tête vers l’inconnu qui avait osé l’aborder sans tellement de cérémonie. Fronçant le nez au mot convocation, elle croisa les bras pour continuer d’écouter cet homme à la coiffure aussi étrange que les coutumes ou l’absence de savoir-vivre. Ahmès. Ce prénom lui disait quelque chose, elle était certaine d’avoir entendu parler de cet énergumène qui tentait visiblement de se civiliser au mieux. Faisant fit de son titre, la demoiselle eut un léger soupire avant de se lever sans mot dire, rejoignant l’inconnu jusqu’à un salon privé, fermant la porte derrière eux après avoir fait un signe de tête à un garde inquiet ou un peu trop zélé.
« Le moins que l’on puisse dire, c’est que vos méthodes sont fort cavalières et inhabituelles. Cependant, vous comprendrez que je ne peux aisément vous laisser vous montrer de manière si peu conventionnelle en publique fussiez-vous pharaon ou un autre roi quelconque. » A force de côtoyer autant de hauts dignitaires, Avalone avait appris à se faire respecter malgré son grade inférieur. De plus, c’était une femme entourée d’hommes avec un égo surdimensionné. Soupirant un peu, la jeune femme eut un léger sourire alors qu’elle détaillait longuement la tenue pour le moins exotique de son interlocuteur.
« J’imagine que mon vin va finalement arriver à temps pour le repas prévu avec le roi demain midi ? Bien, une bonne chose de faite. Puis-je savoir ce que vous désirez de moi ? Je n’ai pas toute la soirée, vous le comprendrez je pense. Cela dit, n’allez pas croire que je suis impolie, il suffisait de me demander audience et je vous aurais reçu avec un peu plus de… Préparation dirons-nous. » Une fois ses paroles prononcées, la belle demoiselle s’installa finalement sur un fauteuil, ajustant sa robe rapidement avant de croiser les jambes pour se mettre à son aise. On frappa à la porte alors qu’elle venait à peine de se poser. La conseillère ne répondit pas, se disant que la personne risquerait de se lasser avant elle.
Cependant, ce n’était pas le cas, on frappa encore et Avalone grogna un « entrée » assez sec et une petite jeune femme passa le bout de son nez pour demander si les deux individus souhaitaient boire quelque chose. Soupirant longuement, la jeune femme se contenta de chasser l’importune d’un geste de la main, laissant Ahmès choisir s’il souhaitait ou non quelque chose. La sorcière attendit patiemment que la servante ferme la porte avant de reprendre, dardant ses yeux violets sur l’inconnu en peignoir exotique. « J’espère que vous n’avez rien de prévus les prochains jours, une tempête a été annoncée, nous risquons d’être bloqués quelques temps. » Avait-il réellement fait tout ce chemin juste pour la voir ? Avalone ne pouvait s’empêcher de se dire qu’il devait y avoir anguille sous roche.
InvitéInvité
Dim 25 Sep - 17:03
RENCONTRE PRÉVUE
Une attitude provocatrice et des réponses parfaitement dosé entre la répartie et le simple manque de respect, il avait cette fois-ci affaire à une personne qui avait côtoyé de nombreux roi, quelque chose d'évident. C'est pourquoi elle ne se laissait pas démonter face au rang prestigieux du Pharaon, bien décidé à se faire respecter par ce dernier. D'un sourire narquois, il lui venait à l'esprit de lui révéler sa véritable nature, tout simplement pour voir sa réaction face à ce type de révélations mais, il n'en fit rien. Se laissant guider jusqu'au salon après les remarques désobligeantes de la jeune femme fausse pressée, il s'installa à son tour dans un fauteuil qu'il jugeait bien inconfortable en comparaison de ses habituels coussins de velours et ses tapisserais, ne sachant trop comment conserve sa stature avec ce mobilier bien peu intuitif pour sa personne. Sans véritablement prêter attention à la servante qui avait fait irruption dans la salle afin de leur proposer un rafraîchissement, le Pharaon fit mine d'être un peu embêté par sa manière d'avoir abordé la jeune femme. « Vous imaginez bien que ma manière de vous avoir abordé n'était nullement afin de vous offenser. Disons que nos cultures sont suffisamment différentes pour s'autoriser quelques écarts. Aussi, je mettrais votre apparente insolence sur cette différence culturelle en vous invitant tout de même à ne pas négliger le rang qui m'est dû. Je ne suis pas un servant qu'on chasse d'un geste de la main, soyez en sûr. Et il n'existe pas encore de tempête capable de m'empêcher d'aller où je le désire, Dame Morteuille. »
Devant l'apparente méfiance de son interlocutrice, le Pharaon agita sa main de bas en haut afin de chasser la virulence de ses propos et détendre légèrement l'atmosphère. Après tout, des négociations qui commencent dans le mauvais état d'esprit était des négociations vouée à l'échec le plus cuisant. Aussi, il fit en sorte d'afficher un sourire sur son visage normalement fermé. Même factice, ce sourire témoignait de son envie de faire connaissance sur de bonnes bases, c'était ensuite à elle de faire preuve de bonne volonté. Ils avaient tous les deux à y gagner. Et Ahmès Heqatyfy n'est pas Homme à qui on refuse une proposition. De son imposante stature, le Pharaon se leva de son siège bien inconfortable pour commencer à marcher à l’intérieur du salon privé, faisant mine de s'intéresser aux différents ouvrages présent dans la pièce, sans prêter véritable attention au contenu de ces derniers. Son attention était, en réalité, complètement braqué sur la brune ténébreuse en sa compagnie. Un regard autoritaire se posa finalement sur elle, le mouvement de sa tête ayant agité sur le côté la crinière fournie du Pharaon. Ahmès s'exprima cette fois-ci dans un Suédois absolument irréprochable, témoignant de ses nombreux voyages dans ce pays lors de ces derniers millénaires. « Vous m'avez l'air d'une femme intelligente, Dame Morteuille. Aussi, je ne ferais pas en sorte de restreindre mon discours à des métaphores que le dernier des sot serait apte à comprendre et interpréter. Avez-vous déjà lu le livre des morts ? J'imagine bien que non, ce langage doit après tout vous être inconnu. On y retrouve dans le chapitre 125 ce que l'on nomme "les 42 lois de Maât", du nom de la déesse même de l'équilibre. Chacune de nos actions font pencher la plume d'un côté ou de l'autre mais, oubliez le bien et le mal, il faut un équilibre parfait de ces deux éléments pour obtenir le salut et une place de choix dans le royaume des morts. Avez-vous un avis établit concernant le bien et le mal, Dame de Morteuille ? » fit-il alors qu'il déposait un des livres qu'il avait déplacé sans grand intérêt.
Son imposante stature et l'aura dont il était imprégné continuait de se déplacer dans le salon privé, s'accaparent tout l'espace, alors que sa voix continuait de retentir dans la pièce et de se cogner contre les murs. « Entre une conseillère et un roi, qui pensez-vous être la personne la plus proche de la plume de Maât ? Et la plume est-elle réellement importante ? »
claude gueuse
InvitéInvité
Sam 15 Oct - 10:02
Ne se doutant pas de ce que pouvait cacher le pharaon millénaire, la jeune femme d’à peine trente ans ne se laissait pas démonter. Cependant, se laisserait-elle d’avantage faire si elle avait connaissance de ce point ? Connaissant le caractère bien trempé de la conseillère, il était évident que ce ne serait pas le cas. Esquissant un sourire en coin en observant celui malicieux de son interlocuteur, la belle croisant les jambes sans cesser de laisser ses yeux examiner l’étranger avec curiosité. Sa tenue était pour le moins étrange de par la fraîcheur qui régnait dans le beau pays qu’était la Suède. N’avait-il pas froid ? Elle qui ne pouvait s’empêcher de trembler dès qu’elle mettait le nez dehors malgré toutes ses couches de vêtements, elle avait du mal à concevoir qu’on puisse se trimbaler avec aussi peu d’habits sur soi.
Ecoutant attentivement les paroles du roi d’Egypte, elle eut un sourire plus franc. Malgré le nombre de rois qu’elle avait rencontrés, peu ne se laissaient pas désarçonner par l’aplomb don faisait preuve la duchesse. « Je n’en doute pas, messire Héqatyfy. Vous semblez être une personne qui sait ce dont il a besoin et qui fera tout pour l’obtenir. N’allez pas prendre mon attitude pour de l’insolence, je mesure mes propos lorsque je parle à un inconnu qui semble être le Pharaon d’un pays puissant. » Elle fronça les sourcils avant de se détendre légèrement. Avalone n’était pas femme à rester tendue comme une corde d’un arc trop longtemps, elle avait appris à rester méfiante malgré son air détendu et son corps savamment positionné dans un fauteuil confortable face à une personne dont elle ne connaissait que le titre et dont l’envie de domination suintait par tous les pores de sa peau visiblement parfaite.
Suivant de son regard violet l’homme se lever, elle entrelaça les doigts de ses mains tout en écoutant les paroles prononcées. Avalone se fichait bien de ce regard inquisiteur, elle n’avait plus cinq ans et avait pris l’habitude de ne pas s’arrêter sur ce genre de détail pour garder contenance, pour ne rien dévoiler de sa peur. Notant le manque total d’accent alors que quelques minutes plus tôt son exotisme se fit entendre, la conseillère ne put s’empêcher de soupirer légèrement, pourquoi fallait-il que tous ces dirigeants ne cherchent à paraître pour ce qu’ils n’étaient pas ? « N’ayant pas eu la chance de lire le livre des Morts et celui des Vivants, je ne peux que vous dire ce que j’ai appris en me documentant sur votre pays et vos coutumes, Pharaon. Concernant le bien et le mal, j’aime croire que nous avons les deux en nous et que nous décidons de choisir lequel doit ressortir dans nos actes ainsi que nos paroles. »
Et que certains préféraient largement rester dans la noirceur pour ne pas avoir à affronter la réalité. Ayant une soudaine pensée pour son père, Avalone passa sa main dans ses cheveux d’ébène pour ne plus avoir à se rappeler de cet homme hideux qu’elle détestait plus que tout au monde. Il fallait bien avouer que son interlocuteur était intriguant et étrangement charismatique. Comme s’il possédait quelque chose de surnaturel qui accentuait son impression de domination. La conseillère ne bougeait cependant pas, le laissant déambuler à sa guise dans la petite pièce richement décorée. Ses doigts jouaient avec la bague familiale par habitude, alors qu’à nouveau, la voix pleine de nuances raisonnait, accentuant l’exiguïté de l’endroit.
La sorcière sentit son animal s’agiter un instant, au plus profond de son être, comme si la bête savait ce que voulait dire le Pharaon. Cerbère était un animal intelligent, il était la protection contre le monde et sa cruauté. « Tout dépend de nos actions respectives, Pharaon. La plume n’est-elle pas là uniquement pour mener le jugement de l’âme ? Le poids du cœur qui est posé sur la balance menant à la porte du repos ou du tourment éternel ? Venez en au fait, s’il vous plait. Que souhaitez-vous de moi, petite conseillère et duchesse d’une terre du royaume de France ? » Cette fois-ci, elle se leva pour se diriger vers la fenêtre et regarder le manteau neigeux couvrant la terre qui l’avait accueillis temporairement. « J’avoue être curieuse de la raison qui vous amène dans cette contrée pour le moins éloignée de votre magnifique et chaud pays. »
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