Six mois. Six longs mois que la jeune femme était partie de sa mère patrie. Elle se rappelait parfaitement le choix tout à fait éclairé de cette envie, de cette mesure drastique. La demoiselle ne regrettait pas sa décision, même lorsqu’elle regardait les pleines enneigées de son nouveau pays. La Suède. Les mains emmitouflées dans des gants généreusement offerts par le roi, sa robe pourvue d’un duvet bienvenue au vue des températures, la sorcière marchait d’un bon pas sur le chemin qui menait hors du château. Ses pas crissaient sous son poids, laissant des trainées sinueuses derrière elle. Jamais la duchesse n’avait vu autant de neige en si peu de temps. Son duché n’était pas réputé pour avoir une telle météo mais cela ne la dérangeait pas tellement. Le premier geste que fit la belle brune lorsqu’elle posa pour la première fois le pied sur le sol de sa nouvelle contrée fut de saisir quelques flocons entre ses doigts bleuis par le froid pour savourer la texture de cette chose qui lui était presque inconnue.
Sa démarche avait étonné les gardes qui étaient venus la chercher pour la conduire au roi. Mais, paraître étrange aux yeux d’inconnus était le dernier de ces soucis en cet instant précis. Après ce moment enfantin passé, la demoiselle était montée dans la calèche pour se faire conduire auprès de son nouvel employeur. Avide de découvrir ce pays encore inconnu, Avalone ne cessait de fixer le paysage avec des yeux d’enfants, une lueur absolument juvénile brillant dans ses iris violets. La suite n’avait été guère mieux mais on pardonnait toutes les excentricités à une française surtout lorsqu’elle avait les attraits que possédait la dame de Morteuille.
Mais, cela faisait maintenant une demi-année qu’elle vivait dans cette région et toutes les petites surprises de son arrivée étaient passées, laissant presque un goût de trop peu dans sa bouche. Alors, depuis quelques temps, la jeune sorcière passait le plus clair de son temps libre à rendre visite à des amis qu’ils fussent français, anglais comme la douce Rena ou d’une autre contrée. Et c’était exactement ce qu’elle s’apprêtait à faire une nouvelle fois. Déterminée et sûr de son envie, la belle avançait malgré la neige qui lui barrait le chemin, tâchant de ce fait sa belle robe noire et ses bottes à talon. Arrivée devant la maison Close, la jeune femme soupira, agitant son bonnet pour y chasser la poudre blanche qui s’y était accumulé à cause de sa marche forcée. Quelle idée de prendre une calèche qui s’était embourbée dans une sorte de neige mouvant. Ce pays réservait des surprises pour le moins désagréables quand même.
Une fois relativement potable, elle gravit les marches de bois avant de pousser la porte qui couina légèrement et de soupirer de soulagement en sentant la chaleur venir fouetter ses joues rougies par le froid polaire qui sévissait dehors. Elle eut un léger soupire en saluant la jeune femme qui attendait pour prendre ses vêtements. Avalone retira sa cape de velours rouge foncé, ses gants et sa toque qu’elle tendit à la demoiselle avant de s’avancer un peu plus dans l’antre du plaisir de la tenancière qu’elle appréciait particulièrement. « Je suis venue voir dame Sheffield. Avalone de Morteuille. » Bien que son suédois soit presque parfait, il y avait toujours ce petit accent tout à fait français que le roi semblait adorer. Il ne se lassait pas de la faire parler pour savourer le piment de l’exotisme relatif dont la duchesse était pourvue.
Une fois la servante partie, la sorcière aux cheveux noirs alla se poser quelques instants au bar qui se trouvait non loin de là. Personne ne faisait attention à elle, tous étaient bien trop occupés à mater avec des yeux ébahis les courbes généreuses des demoiselles travaillant dans cette Maison. Elle commanda un verre de vin avant de se recoiffer légèrement, essayant de chasser le vent monstrueux qui sévissait dehors et qui avait fait quelques dégâts sur sa coiffure pourtant bien travaillée. Guettant l’arrivée de son amie, la conseillère balayait la salle d’un regard amusé et presque attendrit envers tous ces hommes qui ne pensaient même plus à garder un semblant de dignité dans ce lieu de dépravation absolument magnifique.
InvitéInvité
Mar 20 Sep - 11:36
Une mélodie de France
Featuring Avalone de Morteuille
La neige ne cessait de recouvrir la contrée froide de la Suède de son manteau blanc et épais. C'était beau et agréable à voir. Rena ne se lassait pas de regarder les flocons tomber en dansant et virevoltant comme bon leur semble. Elle ne craint pas le froid, elle l'apprécie, il lui semble qu'ici, mieux que jamais elle peut se balader sous sa forme réelle la nuit sans avoir à craindre les chasseurs de bête. Mais la neige reste tout de même ce qu'elle préfère en ce pays.
Tout en regardant par sa fenêtre, Dame sheffield lit la missive que lui a envoyé un de ses clients ravi d'avoir eut ses filles et garçons pur une de ses soirées. La gérante lisait la lettre avec un doux sourire. C'était toujours plaisant de recevoir de tels compliments, elle aimait envoyer ses « enfants » dévoiler leurs dons lors de ce genre de dîner mondain. Cela ne faisait pourtant pas longtemps qu'elle avait opté pour cette pratique, du moins... Pour être franche elle avait commencer cela il y a à peu près deux ans. Et dès le départ cela avait été un réel succès.
Après la lecture de la lettre, la patronne se tourna vers ses éléments et les inspecta, elle n'aimait pas qu'ils soient abîmés, cela entacherait sa réputation et elle verrait son chiffre d'affaire en nette baisse et la brune ne désirait absolument pas cela. Observant, cherchant la moindre ecchymose ou écorchure, elle les questionnait sur leur ressenti, sur la façon dont s'était passé leur arrivée et leur départ. Elle voulait vraiment que tout fusse était parfait, et s'en fut le cas. Rena continua un moment à discuter avec eux, parlant de la prochaine grosse soirée qui n'allait pas tarder. D'ici peu de temps ils allaient recevoir un grand client et il fallait que tout soit parfait, car ce dernier ne laisserait passer aucune faute, ni même l'ombre d'une petite erreur. Même si elle leur disait tout cela c'était surtout pour elle, pour bien se rappeler qu'avec celui-là il faut être au mieux de sa forme.
Suite à son petit discours elle les remercia et les félicita encore une fois avant de les laisser aller se reposer dans leurs étages. Ils seraient de service le lendemain. Une fois seule dans son bureau la jeune louve laissa échapper un long soupir et se regarda de la tête aux pieds, décidément aujourd'hui elle ne ressemblait à rien. Du moins, elle n'avait pas mis de lourde robe à crinoline. Elle portait tout de même un maquillage sophistiqué et une robe légère en fin tissu bleu nuit, et par dessus une robe de chambre en soie avec des broderies. Même si elle était gérante de la Maison Close, elle restait une bourgeoise et n'avait pas les sous pour se payer une telle chose, alors elle appréciait les cadeaux que lui faisaient ses clients particuliers.
Tout en allant fermer la fenêtre, une de ses filles toqua à sa porte et annonça l'arrivée de Demoiselle de Morteuille. Un sourire égaya le visage las de la louve, elle se tourna vers la jeune fille de joie et la remercia, mentionnant qu'elle arrivait bientôt. Avalone de Morteuille, une femme au fort caractère et pourtant si gentille et douce avec elle. Une de ses rares amies, mais une amie des plus précieuse. Elle a tout suite adoré faire affaire avec cette dernière et immédiatement elles sont devenues proches pour devenir ensuite amies. Rena Sheffield, ferma sa robe de chambre et alla coiffer sa chevelure sombre avant de tenter d'enfiler une autre tenue un peu plus décente que celle q'elle portait actuellement.
Une fois vêtit d'une robe aux couleurs pastel, montrant sa fraîcheur et sa jeunesse, l'infante loup sortit de ses appartements et vint rejoindre sa tendre Avalone. Elle la remarqua sans mal, installée au bar, patientant en observant avec esprit d'analyse la débauche et le fantasque de ces hommes et femmes en mal d'un peu d'attention et d'amour. Elle sourit et avança jusqu'à venir dans son dos, où elle souffla derrière son oreille.
« Bonjour Dame de Morteuille, veuillez me suivre... »
Non pas que Rena n'aimait pas se montrer en publique, mais elle aimait rester discrète, elle préférait faire perdurer les rumeurs à son sujet ce qui l'amusait énormément. D'ailleurs elle avait eut ouïe dire de nouvelle chose à son sujet et elle comptait bien le raconter à Miss Avalone. Rena se recula donc et attendit de croiser le regard bleu de sa « compagne » avant de lui tendre sa main, l'invitant à la suivre dans un couloir éclairé par des chandelles aux murs. Miss Sheffield allait mener son amie vers ses appartements afin d'y être plus tranquille, et surtout afin que la gérante ne soit pas ennuyée par des regards inquisiteurs des nouveaux clients.
Elle conduisit avec une démarche légère, pleine d'assurance la conseillère royale chez elle. Elle poussa la porte de son salon privé et l'invita à y entrer. La pièce était chaude, le feu crépitait dans la cheminée et les bougies éclairaient la pièce décorée avec soin, sans trop en faire. Sheffield Rena, restait simple dans la décoration de ses propres appartements, elle n'avait pas besoin de tous ces chichis qu'aiment voir les clients, et pourtant sa maison n'était pas décorée comme un bordel de bas étage, elle restait luxueuse et élégante.
La brune observa son amie, les yeux brillant et le sourire aux lèvres un court instant avant de reprendre la parole.
« Installez vous, vous désirez vous restaurez un peu ? »
Même si Avalone était son amie, la demie-louve gardait un immense respect envers elle, et sa caste de noble, ce qu'ele n' était pas. Mais cela ne lui posait aucun problème, du moins pour le moment. Rena n'attendant pratiquement la réponse de son invitée apporta de quoi préparer du thé et des biscuits.
« Comment allez vous ma chère, cela fait un moment que je ne vous aviez pas vu fouler le pieds de ma Demeure. »
Code par xLittleRainbow
InvitéInvité
Mar 20 Sep - 23:34
Tous ces corps ondulant les uns contre les autres, les regards langoureux des spectateurs sur les courbes délicieuses, tout cela était d’un étonnant intérêt. Elle aurait sans doute pu écrire un rapport détaillé sur le fait que certains êtres étaient d’avantage attirés par les uns ou les autres mais elle n’était pas là pour ça, la dame en noir. Son cerveau refusait de déconnecter, d’arrêter quelques temps d’analyser le monde autour d’elle, pris dans une danse lascive à laquelle elle n’était que très peu conviée. Même lors de son séjour à la cours du Roi de France, elle se sentait à part. Comme si son cœur et son âme avait volontairement érigé une barrière totalement hermétique entre elle et le reste du monde. Plongée dans les méandres de l’étonnante vie humaine, elle n’entendit pas les pas discrets de la maîtresse des lieux. Ne sentit pas son souffle sur sa nuque tout de suite et ne se rendit pas compte de la chaleur drastique dont elle auréolait la conseillère.
Le léger murmure qui émergea au creux de son oreille lui arracha un frisson non pas de peur mais de surprise et de plaisir mêlé. La voix divine de la belle Rena était un délice pour son oreille interne et son cerveau. Fermant les yeux un court instant, juste le temps d’un battement de cil, Avalone imaginait derrière elle la silhouette divine et gracieuse de son amie anglaise. Cet instant de transe étrange ne dura que quelques secondes tout au plus mais au vue de la nature féline de la gérante, elle l’avait forcément remarqué. Amusée de se laisser si facilement charmée, la conseillère se retourna finalement pour enfin poser les yeux violets sur le corps parfait de Rena. Ne disant rien, elle saisit la main présentée sans la moindre hésitation, comme si elle pouvait sentir que la confiance était née d’elle-même entre les deux femmes.
Suivant la maîtresse des lieux d’un pas presque aussi léger que le sien, elle finit par se glisser dans le salon privé de la demoiselle, jetant un œil conquis sur ce lieu qu’elle connaissait déjà bien vu le nombre de ses visites informelles dans cette maison de débauche. Avançant vers la cheminée, elle laissa ses doigts longilignes et blancs se réchauffer quelques peu à l’aide des flammes qui crépitaient inlassablement dans l’âtre. Elle aimait beaucoup la simplicité des lieux, le côté chaleureux et sobre, c’était ce qui plaisait le plus à la demoiselle. Cela lui rappelait la maison une fois qu’elle eut tout rénové après le décès de son père. Admirative du foyer, elle n’arrivait pas à détourner les yeux de ce spectacle reposant, distrayant. Même lorsque la belle gérante s’adressa à elle avec cette voix envoutante. « Ce serait avec plaisir, dame Sheffield. »
Quittant finalement la chaleur de la cheminée, elle s’installa sur un fauteuil non loin, ajustant sa robe pour éviter de trop la froisser bien qu’elle était déjà très tâchée par la neige fondue qui avait décidé de ne pas lui laisser de répit depuis son arrivée en Suède. Laissant ses yeux se poser sur son hôte, la demoiselle la regardait s’affairer, croisant les jambes pour se sentir un peu plus à son aise dans un endroit qu’elle aimait déjà beaucoup. « Ma fois, je me porte bien malgré la neige qui ne cesse de tomber ces derniers jours. Ma robe en est témoin. C’est malheureux, une tunique qui m’a été offerte par le Roi. Et vous, ma belle Rena ? Vous semblez être en bonne forme. Ca me fait plaisir. »
La jeune femme aux cheveux d’ébènes eut un léger sourire sincère avant de prendre la tasse de thé fumante. Elle posa ses lèvres sur le breuvage avant de reprendre la parole, un sourire perpétuelle aux lèvres lorsqu’elle s’adressait à son amie. « Le Roi est quelqu’un d’exigeant et de très occupé malheureusement. Je suppose que vous voyez ce dont je veux parler. Et vous ? J’ai entendu parler de votre soirée de la veille, on en dit que du bien à la Cours. Je me suis arrangée pour que notre souverain entende les éloges également. » Après tout, il fallait souligner le travail bien fait, et Avalone savait le reconnaitre lorsque c’était le cas. Goûtant au thé encore bien chaud dans sa tasse, elle poussa un léger soupire de bien-être. Quoi de mieux ? Une excellente compagnie, un endroit chaleureux et une bonne tasse de thé. « Heureusement, le Roi m’a laissé enfin prendre ma journée pour que je puisse vous rendre visite. Je vais finir par me tuer à la tâche. » Elle rit un peu, se disant que son travail était loin d’être si désagréable comparé à un maçon ou un homme manuel. Même si les jeux de la Cours restaient parfois extrêmement dangereux.
InvitéInvité
Mer 21 Sep - 1:26
Une mélodie de France
Featuring Avalone de Morteuille
Une fois sa table joliment garnie de petites choses à déguster, Rena se permit d'ôter la barrette maintenant ses cheveux ébènes. Ces derniers tombant en cascade le long de son dos et sur ses épaules mince. Elle regardait avec une infini douceur Avalone de Morteuille. Une bien belle femme aux traits si charismatiques... Elle est étrange, mais qui ne l'est pas en ce bas monde ? Par ailleurs, ce n'est pas à Rena d'en juger, elle-même est une femme bien étrange qui ose fermer son établissement chaque nuit de pleine de Lune. Tout en observant avec délicatesse son amie, Demoiselle Sheffield repense à leur première entrevue. Cela l'en fit sourire. Elle repensa aussi à leurs sortie à l'Opéra, et à leurs nuits passées à discuter ou bien à se chercher, à se déshabiller du regard... Tant de doux souvenirs. Et elle espérait que la française en garde elle aussi de bons souvenirs.
Rena un tantinet encore rêveuse prit place dans le large fauteuil confortable et moelleux près de l'âtre brûlant. Le spectacle ou du moins la danse lascive qu'offrait les flammes était captivante, reposante. Doucement elle sortie de ses souvenirs en entendant le son mélodieux et le fin accent de la brune parvenir à ses oreilles. La presque louve leva son regard clair vers elle et, la voyant sourire, illumina son visage elle aussi en étirant ses lèvres de chaque côtés de ses joues formant un surire à son tour. Puis elle porta son regard sur la robe tâchée et humide de son amie. Rena n'aimait pas voir ses ôtes aussi embêtée et navrée, et cela se voyait au regard qu'affichait la conseillère royale et s'entendait aux vibration de sa voix. Ennuyée pour elle, Rena réfléchit un cours instant et prit sa tasse de thé tout en scrutant de son regard couleur océan le corps sublime de sa compagne de discussion.
« Oh... Si vous le permettez je peux demander à ce que votre robe soit nettoyée demoiselle Avalone. Je n'aimerais pas que le Roi ne vous fasse la remarque sur votre robe entachée... »
Rena la regarda réellement désolée et posa sa tasse sur la table pour se lever et lui faire signe de la main de ne pas bouger. L'infante se leva et se déplaça dans la pièce presque comme si elle dansait une valse, elle alla derrière un grand paravent et se permit d'ôter sa robe, afin de remettre sa robe de chambre et de nouer la ceinture de soie autour de sa taille. Une fois plus à l'aise elle sortie de là et porta sa robe vers Miss de Morteuille.
« Voilà pour vous, je vous prête ma robe, je l'avais enfilé pour venir vous chercher, je vous la prête en attendant que la votre soit nettoyée. »
Elle lui tendit son tissu tout en souriant. La gérante aimait traiter avec respect ses amis. C'était une des notions les plus importantes : le respect d'autrui. Rena posa la robe sur le dossier d'un autre petit fauteuil et reprit place face à la jeune femme. Puis elle reprit la parole après avoir écouté les « on dit » qui se propageaient déjà à la cours suite à la réussite de sa soirée de la veille. Rena, fière de cela sentit ses joues rougirent et elle n'osa pas regarder son amie un court instant tellement elle se sentait flattée.
« Et bien, avec tout ce que vous me dites, je ne peux qu'aller fort bien. Mais je garde tujours espoir que le Roi ose un jour demander mes services pour une soirée privée, du moins que je lui fournisse mes « enfants » pour une nuit. »
Elle rit un peu et reposa sa tasse brûlante sur la table, puis elle se pencha vers son invitée et avec une certaine douceur déposa une main sur le genoux de la femme d'affaires.
« En tout cas je suis ravie que vous soyez venue me voir, nos discutions et nos sorties me manquent, mais j'ai hélas un emploi du temps assez chargé pour ma part aussi. Bientôt je vais devoir ouvrir une pièce d'une toute autre ambiance afin d'accueillir un client fort généreux. Il m'a demandé un harem luxuriant et par chance il me restait une pièce encore non décorée ! »
Lorsque la tenancière parlait de ses travaux, des nouvelles pièces à thèmes qu'elle ouvraient, son regard bleu cyan brillait de milles feux. Son cœur battait fort, c'était toujours une réelle excitation qui venait l'habiter lors de ses moments et elle adorait en faire part à ses rares amies. L'anglaise d'origine regardait avec intensité la femme un peu plus âgée qu'elle et lui demanda, d'un ton enjoué.
« Viendrez-vous un soir avec moi dans ce nouveau lieu si exotique ? J'aimerais tant vous le faire découvrir ! Et si vous le souhaitez vous serez même la première à y fouler le sol ! »
Véritablement excitée, telle une enfant à la période de noël, Rena émit un léger rire cristallin et remarqua bien vite le fait qu'elle s'était laissée un peu trop allée dans ses émotions. Soudainement mal à l'aise, elle se redressa sur son fauteuil et regarda le feux crépiter.
« Veuillez pardonner mon laissé aller chère Avalone, mais ce genre de nouveauté me rend toujours nerveuse et surexcitée à la fois... »
Elle se pinça doucement les lèvres et se risqua à croiser le regard violet de son aînée, espérant qu'elle ne lui fasse aucune remontrance vis-à-vis de son tut récent comportement envers elle. Elle une noble. Rena, en tant que bourgeoise ne pouvait trop se permettre se genre de débordement face aux personnes d'une caste bien plus haute que la sienne...
Code par xLittleRainbow
InvitéInvité
Ven 23 Sep - 23:42
Attrapant entre ses doigts fins et manucurés un petit gâteau, la jeune femme le goûta avec attention, appréciant les saveurs délicates et délicieuses de la cuisine faite dans la maison close. Les mets proposés par son hôte étaient toujours un véritable plaisir pour les papilles de la demoiselle venue de France. Admirant encore un instant les traits délicats de la gérante, Avalone eut un léger sourire attendrit en la sentant perdue dans ses pensées. C’était plutôt rare de voir cette demoiselle aussi pensive. Les traits de son visage étaient plus détendus, elle semblait même encore plus belle que d’ordinaire. Attentive, la brune ne cessait de fixer cette femme qu’elle trouvait d’une beauté surnaturelle. Et, la conseillère était bien placée pour savoir que le surnaturel existait bien. Rien qu’en pensant à son fidèle compagnon, Cerbère, la belle laissa passer un soupire de ses lèvres fines et maquillées.
Cependant, en voyant l’air absolument contrit de son amie, la jeune femme eut un pincement au cœur. Ce n’était certainement pas le but de sa remarque et elle devait bien avouer que cela la gênait de sentir le trouble flagrant de Rena pour cette simple observation. « Voyons, mon amie, vous savez bien que je ne faisais pas cette réflexion dans l’intention de vous faire nettoyer ma robe ! » Craignant d’avoir blessé son hôte, Avalone se mordit la lèvre en observant la belle se lever pour se glisser derrière le paravent non loin de là. Observant le léger jeu d’ombre derrière le fin tissu qui couvrait les pants de l’objet, la presque trentenaire fronça les sourcils, gênée que Rena se déshabille pour elle. Mais, elle ne dit mot, se contentant d’attendre que son amie quitte la petite intimité derrière l’objet pour se lever et saisir le tissu fin, délicat sur ses doigts.
« Je suis sincèrement désolée si je vous ai vexée, demoiselle Rena. Ce n’était pas mon intention. Je suis gênée de vous voir vous changer pour me prêter votre vêtement… » Cependant, se doutant que parlementer ne servirait à rien, elle effleura les doigts fins de la maîtresse de maison avant de prendre la place vacante derrière le paravent. Avalone entreprit de retirer sa robe noire, la plaçant sur le morceau de bois qui occultait presque la vue avant d’enfiler la tenue de son amie. Bien qu’un peu à l’étroit au niveau des hanches et de la poitrine, le vêtement semblait lui aller comme un gant. Après s’être assuré qu’elle était propre sur elle, la jeune femme sortit de sa cachette pour se montrer à son amie, tournant un peu sur elle-même, faisant onduler ses cheveux noirs autours de ses épaules dénudées.
« Je crois que vous avez un corps nettement mieux proportionné que le miens. » La sorcière rit un peu, ne remarquant pas la légère cicatrice visible dans son dos, barrant d’un rose plus foncé son omoplate droite d’albâtre. Vestige d’une enfance difficile, de celle dont on ne parle pas, qu’on rêve d’oublier. Avalone se réinstalla sur son fauteuil avant de croiser les jambes et de reprendre sa tasse de thé, buvant une gorgée en l’écoutant, le regard teinté de respect et d’affection pour cette femme si étonnante. « Ne vous en faites pas, je me charge d’aiguiller les oreilles du Roi vers vos propositions charmantes. » Pour accentuer le tout, elle glissa un léger clin d’œil à la gérante.
Posant sa main sur celle présente sur son genou, Avalone pressa légèrement les doigts de la demoiselle dans les siens avant de lui répondre presque aussi excitée que Rena par la nouvelle. « J’aime énormément passer du temps en votre compagnie, j’essaye de venir autant que je le peux, j’admets volontiers. Un client qui souhaiterait loger ici ou qui ne resterait que ponctuellement ? » La conseillère était réellement intéressée par les avances de la maison close tenue par Rena. Elle prenait presque à cœur que cette femme réussisse dans ce dont elle avait envie. Elle essayait même de pousser son amie car c’était un plaisir de la voir radieuse et investie de la sorte.
« Ce serait un grand plaisir de pouvoir avoir cette visite en avant-première, Rena. Je suis touchée que vous pensiez à moi pour cela. » Le sourire d’Avalone était sincère, de plus, elle n’appelait que très rarement son amie par son prénom, bien trop respectueuse de cette femme pour se permettre cette familiarité régulièrement. Avec elle, la barrière du rang n’existait plus. La sorcière se sentait d’égale à égale lorsqu’elle faisait face à Dame Sheffield. « Vous voir aussi impatiente et excitée qu’un enfant la veille de son anniversaire me donne une forme incroyable. Ne vous excusez pas, je vous en prie. » Les yeux violets de la conseillère ne reflétaient qu’admiration et affection. Chose très rare venant de cette femme aux abords pourtant si froid et austère parfois. « Vous avez déjà commencé les travaux ? J’avoue que vous avez piqué ma curiosité, dame Sheffield… M’autoriseriez-vous à voir l’endroit dont vous venez de me parler avec autant de ferveur ? »
InvitéInvité
Sam 24 Sep - 16:54
Une mélodie de France
Featuring Avalone de Morteuille
En aucun cas Rena n'avait été vexé par les propos de son amie, mais elle ne dit rien, préférant ne pas relever cela. Elle n'aimait pas vraiment les conflits, elle savait les gérer mais si elle le pouvait elle s'en extirpait ou les évitait le plus possible. Elle resta silencieuse le temps que la française se change. Elle l'observait du coin de l'oeil un brin déçue que la jeune femme mette sa robe sur le haut du paravent. Mais lorsqu'elle la vit sortir avec sa robe, la jeune tenancière ne put s'empêcher de sourire et de la trouver fort jolie dedans. Elle était aussi ravie que cette robe ne fasse pas trop bourgeoise et aille comme un gant à demoiselle de Morteuille. Tout en la regardant revenir, elle se fit la réflexion qu'elle offrirait bien une tenue à son amie qui était si présente et soutenante à son égard.
« Elle vous va à ravir je trouve ! »
Par ailleurs, Miss Sheffield était admirative de cette femme si forte, elle aimait voir sa prestance, la ressentir. Elle était si digne, fière et sûre d'elle. Rena vouait une réelle fascination pour Avalone de Morteuille. Et elle se donnait bien du mal pour être à sa hauteur, même si parfois elle se laissait aller avec elle. Oubliant qu'elles étaient de classes sociales différentes. Mais c'était tout aussi plaisant. Jamais Rena n'aurait pensé qu'elle puisse devenir aussi proche de la noble et conseillère de son Roi. De plus, depuis ses années en Suède elle ne l'avait encore jamais vu que sur les pièces d'or que ses clients lui donnaient en paiement des services de ses « petits ».
Lorsqu'elle sentit le main de Dame de Morteuille serrer ses doigts fins, elle sourit encore plus appréciant ce contact. Et la voir aussi enjouée qu'elle, la rend de nouveau en état de surexcitation. Les yeux de nouveau brillant de milles feux, elle s'empresse de se lever, oubliant un peu ses bonnes manières et lui tend ses deux mains fines, comme une invitation à la danse, mais là il en va différemment. Rena ne tient plus en place à l'idée de lui dévoiler l'avancée de ses travaux pour la venue de ce client si particulier.
« Oh non il vient de façon occasionnelle ! Mais cette fois-ci je voulais lui faire une surprise, lui créer un peu de sn pays natal dans ce pays si froid ! »
Elle émit un léger rire d'excitation, et c'était presque comme si elle sautillait d'impatience. Demoiselle Sheffield prit les mains de Miss de Morteuille et l'entraîna à sa suite dans le couloir menant au vaste hall d'entrée de son établissement.
« Vous allez voir ! C'est vraiment différent des autres pièces que je vous avais faite visiter auparavant ! C'est très coloré, les travaux ont commencé il y a un mois environ, mais ils ont prit du retard... »
Elle grimaça légèrement à ce souvenir, et surtout le jour où elle avait dû incendier l'architecte car ça ne lui allait absolument pas. Qu'à ses yeux il avait fait un travail de moins que rien. Elle avait été dans l'obligation de le menacer de ne pas lui donner un seul sous pour qu'il accepte de reprendre certaines pièces du lieu en construction. Mais là, elle était plutôt satisfaite de la tournure que les choses prenaient.
Tout en la guidant vers l'étage elle lui tourna le dos, lâchant une de ses mains pour pouvoir prendre un peu le pan de sa robe de nuit et se sa chemise de chambre afin de ne pas s'emmêler les pieds dans les tissus et risquer de tomber et provoquer la chute de son amie par la même occasion. Parvenant sur le pallier Rena se tourna vers la superbe brune et afficha un large sourire.
« J'ai vraiment hâte de connaître votre avis, même si ce n'est pas encore terminé ! »
Machinalement, comme pour exprimer cette joie qui la transcendait elle serra la main d'Avalone dans la sienne. S'en rendant compte et craignant de la blesser elle desserra sa poigne et la lâcha complètement avant de sautiller un peu vers un nouveau couloir. Là on pouvait entendre quelques sons provenant des pièces aux portes closes. Cela ne gênait en aucun cs la gérante qui trouvait cette mélodie rassurante. Cela prouvait que ses clients prenaient plaisirs et que ses « enfants » aussi. Elle écouta tous ces bruits avec fierté, puis arriva devant une porte fermée à double tour. Elle sortit d'entre ses seins la chaînette au bout de laquelle était la clé ouvrant ce lieux encore inconnue. Elle l'ouvrit, faisant glisser et tourner la clés dans la serrure, puis tourna son visage vers la française.
« Si Mademoiselle la conseillère du Roi veut bien me suivre... »
Elle ouvrit en grand la porte et entra tout en lui laissant suffisamment d'espace pour entrer à son tour. Les murs étaient recouvert de tentures couleur sable aux reflets d'or. Les hautes fenêtres étaient entourées de voilage dans les tons bordeaux, et leur transparence laissait entrer un jeu de lumière intéressant. Au sol, le parquet de chêne avait été recouvert par d'immense tapis.
« J'ai commandé ces tapis au tisserand du Roi ! Et je dois bien avouer que son travail est remarquable ! Et par chance cette idée de pièce exotique me trotte en tête depuis plusieurs mois, alors dès qu'elle m'est venu je lui ai passé ma commande ! »
C'était d'une voix excitée, mêlée à l'impatience et à l'émerveillement que la tenancière lui parlait des travaux qu'elle avait exécuté pour que cela puisse parfaitement convenir aux désir de ce Roi venant des pays chaud.
« Plus loin il y aura un large lit confortable, avec de nombreux coussins aux couleurs toutes différentes ! Je pense aussi faire mettre des divans moelleux. Qu'en pensez-vous Ma Dame ? »
L'anglaise posa alors son regard bleu sur la belle personne qu'était son aînée. Elle tenait énormément à avoir l'avis et le consentement de son amie afin de ne pas faire de faux pas. Après tout, Avalone de Morteuille était une noble et connaissait bien mieux les choix et les envies des Rois et Reines. C'était avec un douce impatience que la demoiselle attendait sa réponse.
Code par xLittleRainbow
InvitéInvité
Lun 10 Oct - 19:08
Une mélodie de France.
Rena & Avalone
Les vrais amis sont compliquées à trouver, difficiles à quitter et impossible à oublier…
Malgré le compliment, Avalone avait toujours l’impression de se sentir assez à l’étroit dans cette robe qui était faite pour une femme nettement plus fine qu’elle mais, la demoiselle se garda de répondre à son hôte, déjà touchée de son précédent geste. La jeune femme aux cheveux d’ébène eut un doux sourire pour toute réponse à Rena qui semblait l’admirer un peu plus. Cette femme était une intrigue parfois délicieuse pour la sorcière qui ne se doutait pas des secrets que pouvaient cachés la gérante de la maison close la plus célèbre de Suède. Elle se réinstalla à sa place, sur ce fauteuil moelleux avant de serrer la main de son amie, aimant la sentir si joyeuse et pressée de réussir quelque chose de nouveau. Cela lui faisait penser à son duché, sa terre natale lui manquait depuis quelques jours. Elle avait envie de marcher dans les vignes de son terrain, de cueillir quelques grappes de raisins pour les déguster, assise sur un banc de pierre juste en bas de l’arrière-cour où les chevaux étaient logés et entretenus.
Cela ne servait à rien de repenser à son berceau, à son pied-à-terre en cet instant, elle le savait mais, pour la première fois depuis des mois, Avalone ressentait le besoin de se sentir chez elle au moins quelques temps, de pouvoir se reposer sur ses deux oreilles sans craindre que quelque chose de funeste ne se produise. L’excitation de la jeune femme assise en face d’elle la tira de ses rêveries et la fit à nouveau sourire. C’était communicatif et tellement plus simple lorsque Rena était elle-même, qu’elle ne se cachait pas malgré le rang supérieur de la conseillère qui persistait à voir la demoiselle comme son égale. « Je vois. C’est adorable de votre part. Est-il un client important ? En tout cas, il a bien de la chance. » Un léger rire, un petit clin d’œil puis, la sorcière reprit son sérieux rapidement, ne se séparant pas de son sourire sincère depuis qu’elle était arrivée dans la demeure de son amie anglaise. La jeune duchesse fut surprise de se faire tirer par Rena mais elle se leva docilement, veillant à ne pas marcher sur la robe magnifique que lui avait prêtée son hôte. Elle manqua de trébucher et remarqua le grand bruit que ses talons faisaient sur le sol de l’étage.
« Je crains que pour des travaux, nous soyons de plus en plus obligés de prendre un éventuel retard en compte. Le Roi a refait sa salle de bal récemment et les ouvriers ont terminés près d’un mois après la date prévue. Autant dire que Sa Majesté était furieux. » Ce souvenir fit légèrement rire Avalone, elle se rappelait qu’elle avait mis près de deux heures à calmer le roi tellement il était énervé de ne pas pouvoir inaugurer la salle le jour prévu. Suivant Rena d’un pas vit, sa main maintenant le tissu visiblement hors de prix de la robe, elle arriva devant une porte. Fronçant les sourcils, la sorcière fixa l’infante avant de reprendre son habituel sourire devant tant d’intérêt pour son avis. « Telle que je vous connais, ce doit être splendide. » Serrant la main en réponse à la pression de la belle, Avalone ne remarqua même pas la légère douleur due à la force accrue de Rena. Elle était bien trop impatiente de découvrir ce que cachait la jeune femme. Malgré les bruits provenant des diverses pièces, la conseillère ne cessait de garder son attention sur son hôte, l’observant avec un léger sourire en coin en voyant la clé sortir du magnifique décolleté de son amie. Intéressant.
Puis, une fois la porte ouverte, elle passa le pallier avant d’examiner les lieux avec intérêt. Tendant la main vers le mur à sa droite, elle stoppa la course de son bras à quelques centimètres des tentures. Puis, bougeant ses talons, la jeune femme admira un instant le tapis avant de reposer les yeux sur Rena, franchement admirative. « Oui, il fait de l’excellent travail. Cette décoration est surprenante, j’en oublierais presque la neige et le froid polaire qui sévit dehors. Ce qui, en soit, n’est pas un petit exploit, croyez-moi. » Elle rit un peu avant de s’approcher du fond de la pièce pour en admirer l’espace restant. « Un divan ou bien une causeuse ? Je pense que les deux pourraient se marier ici en effet. Ca donnerait presque envie de se rouler dans les coussins pour tester la literie que vous avez installée. Je dois avouer que je suis sous le charme. D’où vient votre client ? Si ce n’est pas indiscret. » Avalone eut un nouveau sourire avant de rejoindre Rena et de lui prendre la main pour la serrer entre ses doigts fins et froids. « Je serais presque jalouse, je pourrais vous demander ma pièce personnelle également ? Ou me laisseriez-vous utiliser votre chambre ? » Taquine, la duchesse eut un léger rire avant d’à nouveau embrasser la pièce du regard.
Rena restait en recule afin de laisser son amie et invitée à se déplacer comme bon lui semble dans la pièce encore en travaux. De ses yeux bleu elle regardait Avalone avec intérêt, pour elle c'était une chose important que de recueillir son avis. Il comptait énormément pour la jeune femme, Rena aimait avoir l'approbation de ses amis concernant ses nouvelles idées et ses projets. Plus jeune elle avait vu sa mère perde de l'argent à cause d'une nouvelle chambre dans des tons vert et jeune, elle avait tenté de reproduire un coin de forêt. En vain. Voir sa mère dans un état de stress et de tristesse avait profondément marqué la brune. Depuis il était devenu essentiel pour elle de demander des avis quand à ses idées .
Lorsque la demoiselle de Morteuille la questionna, Rena observa la pièce et soupira tout en fronçant peu les sourcils pour bien visualiser ce qu'elle désirait.
« Les deux en effet. Je n'aime pas vraiment me restreindre a un seul type de meuble. Tant que ces derniers sont assortis dans les coloris ou l'ambiance, cela me convient. »
Elle adressa alors un doux sourire avant de reprendre parole et de remettre une de ses mèche de cheveux en place derrière son oreille.
« C'est en effet une personne de haut rang. Il vient d'un pays hors d'Europe, mais tout ce que je sais, c'est qu'il réside depuis un moment en France et que lors de ses passages en Suède il apprécie venir ici se réchauffer. »
Rena se devait de garder le nom de sa clientèle anonyme, alors ne faisait que de simple description, sans mentionner vraiment de quel pays ce client est originaire. Elle garda un mince sourire face à Avalone, tout en appréciant sa curiosité, qui ressemblait à la sienne. La tenancière se recula un peu laissant la jolie brune embrasser la pièce du regard autant qu'elle le désirait. Mais lorsque cette dernière lui saisit la main, le regard de la gérante s'illumina un peu plus. Elle appréciait les contacts avec cette douce et agréable française. A sa réplique, elle rit doucement et serre sa main dans la sienne puis approche son visage près de son oreille et souffle.
« Mon lit vous serait plus agréable je pense, Ma Douce... »
Pour ponctuer un peu plus sa phrase, la demie louve déposa un baiser sous l'oreille de son amie puis se recula lentement tout en dirigeant son regard sur le visage de Miss de Morteuille pour observer sa réaction. Rena, quand à elle ne perdait pas son air malicieux qui illuminait son visage si doux. Son visage si doux... C'était grâce à lui, grâce aussi à sa faon d'être que rena paraissait si fragile, parfois si pleine de vie, si mystérieuse. Il est vrai que la jeune femme se donnait parfois du mal à cacher sa deuxième apparence, surtout quand elle était vraiment très en colère. Mais avec le temps elle avait appris à rester digne, droite, élégante. Presque noble.
D'ailleurs c'est peut-être ce qui la différenciait des autres bourgeoises, sa façon d'être noble au statut de bourgeoise et au métier de gérante de Maison Close. Des univers différents, et pourtant, nus et avec nos désirs nous sommes tous les mêmes. Dans une Maison Close, seule la contenance de la bourse nous différencie, mais sinon, nous sommes tous là pour une seule et même chose : Le plaisir de la chair.
Rena sortit doucement de ses pensées et retourna dans le couloir en proposant sa main à son amie. Elle lui sourit avec une infinie tendresse .
« Cela vous tente de s'allonger près du feu afin de vous réchauffer un peu ? Ou bien désirez vous autre chose ? »
Elle lui sourit, le regard brillant, la tête légèrement penchée, puis elle ressortie la clé de son décolleté, ayant précédemment remarqué le regard qu'avait eu la noble à ce geste. Cela amusa la fille de joie et elle se fit un petit plaisir en refaisant se geste de façon un peu plus lente, tout en effleurant du bout de ses doigts le dessin de sa poitrine.
Code par xLittleRainbow
Contenu sponsorisé
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum