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Victoria ••• Beauté chimérique

Victoria England Nightray
Victoria England Nightray
♕ • Proie designée • ♕
Messages : 47
Âge du personnage : 23 ans

Mémoire de vie
Race: Humain
Métier/Rang: Reine d'Angleterre
Statut amoureux: Marié(e)
Profil Académie Waverly
Victoria ••• Beauté chimérique EmptyLun 26 Sep - 19:44



Victoria England Nightray

ÂGE ─ 23 ans
ANNIVERSAIRE ─ 29 décembre
OCCUPATION ─ Reine
ORIENTATION SEXUELLE ─ Hétérosexuelle
CLASSE SOCIALE ─ Duchesse
PAYS ─ Angleterre
RACE ─ Humaine
AVATAR ─ Tina Branford de FF VI

Description Physique

Douce et belle, tu seras l’ange de mes nuits.
Il est de ces femmes qui, bien ne possède pas une extraordinaire beauté, attirent les regards. Des nymphes aux regards aussi purs et éternels que les cieux eux-mêmes. Loin d’atteindre la perfection, elles sont pourtant faites d’une harmonie rare et délicate. Comme le papillon qui, à la lueur de l’astre solaire, sort de sa chrysalide pour découvrir l’air frais et la rosée du matin, elles n’attendent qu’une chose…Des ailes pour s’épanouir et grandir, pour pouvoir briller comme elles l’entendent, d’un charme majestueux.

Victoria est des sylphides, dont la grâce est aussi naturelle que pure. Elle est l’innocence qui s’illumine d’un sourire tendre est franc. Le sortilège qui vous attrait, le sourire qui vous ravie. Son corps semble figeait entre deux âge, plus femme que jeune fille, ses formes bien que discrètes donnent une volupté à sa silhouette ensorcelante. Cette prison charnelle fine et élancée, semble renfermer la candeur d’une enfant et le raffinement d’une femme. Peut-être est-ce cela qui nous trouble tant ?

Ce qui nous interpelle alors, c’est ce corps si filiforme. Si frêle. Elle semble si fragile, qui pourrait la haïr ? Il nous suffit d’un regard pour être séduit et pour se vouer corps et âme à sa protection. On aimerait tant faire barrage entre elle et ce monde si cruel. Il faudrait être fou pour penser que pareil oisillon, pourra prendre son envol sans être blessé par les horreurs d’un monde meurtri et, qui s’éteint peu à peu.

On vendrait notre âme pour un de ses sourires. Nul ne saurait les oublier, ces risettes, toujours accompagnées d’un regard tendre et brillant. Des améthystes étincelantes qui ne peuvent tromper sur l’essence et le feu, qui animent cette nymphe pleine de vie. Son rire est une douce mélodie, qui s’élève peu à peu dans les airs en parfait accord avec le chant des oiseaux. Qu’il est apaisant de l’entendre fredonner quelques notes. On s’égare alors avec elle, dans un monde qui nous est étranger mais qui on le croit, ne semble appartenir qu’à elle seule. C’est alors un privilège que de pouvoir l’y rejoindre.

Une légère maladresse dans sa façon mouvoir, se fait parfois sentir, mais elle n’entache en rien cette danse ensorcelante. Elle voudrait une liberté qui demeure inaccessible, alors elle profiter. Elle court, danse et saute. Elle vit. Elle rêve. Ses mirettes s‘émerveillent devant le ciel d’un bleu olympien, tandis que peu à peu, de légères petites boucles viennent glisser le long de ses pommettes rosées et, finissent par retomber sur ses fines épaules. D’un blond presque doré, sa chevelure s’agitent et valsent au rythme de ses pas et pensées. Soyeuses et brillantes, ses mèches reflètent mille et une lumières, nous éblouissant parfois de couleurs nouvelles.

Bleu, rouge ou vert, chaque couleur sied à se corps dont la bonté de l’âme qu’il renferme, ne peut être ignorée. Elle se fait tantôt joyeuse, tantôt rêveuse. Elle l’écume des eaux salés, le vent qui caresse les feuillages. Insaisissable. Pourtant, son visage laisse toujours transparaitre une sérénité rassurante. Elle est l’étoile qui saura faire briller âme, l’ange qui saura apaiser votre corps.

Il n’est pas rare de la voir se perdre dans ses pensées, flâner ici et là, ne se laissant guider que par ses pas. C’est alors la curiosité maladive dont est constituée la nature humaine, qui se voit piquée d’une nouvelle étincelle. On se prête au jeu. On la suit. On l’observe. On s’attendrit et s’émerveille, devant ce naturel si compatissant et si doux. On aimerait tant, l’espace d’un instant, pouvoir connaitre ses pensées et s’installer derrière ses yeux, afin de découvrir le monde comme le voit, d’une beauté à la fois magique et naturelle, comme ce charme qu’elle possède et qu’on ne saurait lui voler.

Oublions tous nos clichés de reines démoniaques et provocantes, car ce n’est pas elle que nous les trouverons. Petite fée aux yeux si poignant, elle nous déstabilise d’un seul regard. On ne souhaiterait lui déplaire, car devant ses yeux, nous sommes jugés. Mais, si les erreurs pavent notre chemin, elle saura tout de même vous aimer. D’une main elle saisira la vôtre et de l’autre chassera toute les ombres.

Ange aux cheveux dort et au cœur pur, elle incarne l’espoir. C’est en sa douceur que l’on veut croire et qui, oserait détruire pareille merveille ? On se vouerait corps et âme pour elle, tant on sent que gagner sa confiance serait le trophée qui pourrait accomplir bien des souhaits.
Celle qui transforme nos cauchemars en rêves.
Profil Psychologique

Toi qui n'a d'égal que la douceur du soleil.
L'avez-vous cette reine ? L'avez-vous observée ? Ne serait-ce qu'un peu ? Oh, bien des pensées saisissent à sa vue, mais comment être certain que nous ne sommes pas dans l'erreur...En réalité, c'est presque impossible. Etre surnaturel et enchanteur. Créature lunaire à l’œil vif, que dis-je pensif. Mille et une idées, milles et unes questions, toutes demeurent encore sans réponses. C'est si troublant. Finalement, on en vient à penser que sa place n'est pas parmi nous.

Pourquoi ? Comment ? Elle est-ce majestueux oiseau aux plumages irisé, tantôt comme un magnifique ara à la fois coloré et joyeux,  tantôt plus divine à l'image d'un phénix à la carrure imposante et incandescente. Elle est à la fois le faucon et le doux rossignol qui chante au petit matin. Oh oui qu'elle est tendre notre reine, animée d'une générosité exceptionnelle. On est toujours perdants, jamais vainqueurs face à elle. Intelligente, elle sait obtenir ce qui doit l'être et ne sera pourtant jamais injuste.

Peu de reines réunissent tout ce qui doit l'être afin d'être à la tête d'un pays et plus encore, d'un peuple. Cependant Victoria, qui n'est certes pas un symbole de perfection, sait ce qui doit être fait. Elle se bat et tient tête pour que justice soit rendue, pour que la paix soit annoncée. Elle qui plutôt est née dans une famille dont le maître mot n'était rien d'autre que « décadence », elle a su grimper les monts et franchir les forêts de devenir une personne digne de confiance. Il n'est pas rare qu'elle vise juste et quoi qu'il arrive, elle fait toujours en sorte de pouvoir réparer ce qui doit l'être, même lorsqu'il s'agit de ses propres erreurs. Victoria a des convictions et c'est pour elles, qu'elle se bat.

Si toutefois elle semble forte et déterminée, il ne faudrait pas grand-chose pour couper les sublimes ailes de son plumage et ainsi l'empêcher de prendre son envol. Sûrement a-t-elle dû être blessée de trop nombreuses fois. Peut-être que son espoir ne se rattache qu'à un simple filament. Petit et fragile. Cassable. Il serait si facile de le rompre. Un véritable jeu d'enfants et pourtant, on n'ose s'en approcher. On se méfie car on le sait, elle est bien entourée. Si un jour la reine venait à chuter, bien des bras seraient là pour la rattraper. Elle est aimée, elle chérit, mais plus encore, elle aime et elle adore.

C'est à se demander ce qui se cache derrière ce regard améthyste. Quels sont donc les souhaits que formulent son cœur, les histoires qu'elle imagine...Car enfin, elle est capable de tant de choses. Non, vraiment rien ne nous surprend à son égard. Elle est naturelle, elle est vraie. Les artifices ne sont pas faits pour elle, pas plus d'ailleurs que l'on aurait pu l'imaginer assise sur un trône. Et pourtant...Pourtant ! Impeccablement installée, elle reste dans sa position alors que son esprit s'évade. Non ! Que ceux qui tentent de faire passer quelques médisances à son sujet, gardent pour eux leurs viles paroles et leur venin. Il n'y aucun doute possible concernant son envie de faire tout son possible pour que le royaume d'Angleterre soit bien dirigé, cela ne l'empêche pas toutefois, d'avoir envie de partir et de quitter ce fardeau. On ne vit jamais vraiment en étant dans cette position.

Victoria ne s'en tient pas qu'à cela. Bien sûr que non. Son esprit bien qu'adroit et perspicace, n'en demeure pas moins songeur. Si ce n'est une utopie qui s'évade de ses pensées, ce sont des rêves et des espérances. La reine est une rêveuse, elle voit et mieux encore, elle imagine. Elle se passionne et s'émerveille. C'est une candeur qui saisit parfois son cœur, au point  où elle s'égare dans de lointaines contrées. Il lui arrive parfois d'avoir des regrets,  de vouloir retourner en arrière, comme dans une vie passée. Toutefois, ce n'était seulement que le temps de l’innocence. De l'enfance. Aujourd'hui il est trop tard. Bien trop tard. Elle ne profite plus comme avant, elle ne qu'attendre et patienter, sans toutefois se voiler la face. Réaliste sans toutefois pouvoir s'empêcher de rêver.

Elle est pareille au vent à la fois si forte et si insaisissable, qu'elle en devient troublante. Il n'est pas utile de la chercher, elle seule viendra vous trouvez. Esprit fugace, elle apparaît et disparaît comme un fantôme. Il n'est la plupart du temps question que de quelques que de heures, juste pour se retrouver, pour pouvoir penser en toute liberté. Parfois pourtant, on ne sait où ses songes l'emportent...Il finit toutefois par réapparaître, plus enjouée que jamais. Finalement, elle n'est pas compliquée, le plus simple reste encore de savoir ouvrir ses pensées. Elle est le papillon qui doit être capturé dans le filet. Rien de plus. Rien de moins.

Victoria est un tourbillon de bonheur. Elle chante, elle rit et s'amuse, s'intéresse à tout. A n'importe quoi. L'esprit vif. L'esprit évasif. Elle aime avec passion et hait avec ardeur. Elle vit avec le cœur. Pure et spontanée, on ne pourrait douter d'elle. On comprend son attachement à chaque chose. On l'envie un peu pour ce dévouement, pour cette affection qu'on lui porte presque trop naturellement alors qu'elle-même ne le voit pas. Elle ne saurait trouver en elle, ce qu'elle aime tant chez les autres. Petit oisillon sans défense, elle cache en elle la grandeur d'un aigle.

Elle a cette façon de bouger. Un peu. Beaucoup. Elle a cette façon de vivre de passion et d'un peu d'excès, toutefois sans jamais s'affoler. Elle est attendrissante et susceptible. Elle a cette sagesse et cette étourderie. Elle est vertueuse et cependant, imprudente. Elle manque de quelque chose. Elle cherche encore et toujours, désespérément, mais sans jamais obtenir de réponses à ses questions.
Je serais seul être capable de t'apporter l'ombre.
Questionnaire

ÊTES-VOUS AU COURANT DE L'EXISTENCE DES VAMPIRES ET LYCANS? ─ Non.
ÊTES VOUS SATISFAIT(E) DE VOTRE VIE ACTUELLE? ─ Il demeure un vide en son coeur, comme si quelque chose manquait.
SI NON, QUE VOUDRIEZ-VOUS CHANGER? ─ Fuir les réalités, être capable d'être autre chose que la Reine. Vivre simplement, mais passionnément.
VOTRE POINT DE VUE SUR LE MONDE CONNU? ─ Ce monde est cruel. Des guerres vont éclater, cela ne saurait tarder.

Joueur

PSEUDO ─ Trinity/Melissande
ÂGE ─ 23 ans
SEXE ─ BOOBS
LA COULEUR DE TON PYJAMA ─ Y en a pas <3
Victoria England Nightray
Victoria England Nightray
♕ • Proie designée • ♕
Messages : 47
Âge du personnage : 23 ans

Mémoire de vie
Race: Humain
Métier/Rang: Reine d'Angleterre
Statut amoureux: Marié(e)
Profil Académie Waverly
Victoria ••• Beauté chimérique EmptyLun 26 Sep - 19:55
Histoire

CHAPTER ONE

C'était par une nuit chaude. La saison qui s'était arrêtée pour quelques mois, n'était encore que le printemps et pourtant l'air se faisait déjà chaud. Son humidité n'était que trop pesante et malgré les palettes de couleurs qu'offrait pareil cycle, il ne faisait pas bon vivre. Sûrement est-ce cela qui aurait pu justifier ce qu'il se déroulait, ou peut-être que non. Peu importait l'heure ou le jour en réalité, le temps n'était après tout qu'une simple succession de chiffres tous plus insignifiants les uns que les autres. Non, l'influence du futur, aussi proche était-il, n'était pas une conséquence du sablier...Seulement celui de l'orgueil.

Nous étions en France et pour des raisons qui demeurent insoupçonnables aujourd'hui, le couple des Roseburry hautement renommée par-delà la mer, se trouvait à la cour du Roi. Sans savoir le pourquoi ni le comment, cette famille était apprécié à la cour française et ce malgré les différents qui existaient entre les deux pays. Quel qu’en soit la raison, les nobles se gardaient bien de toucher mot au souverain à ce sujet. Frederick, puisque tel était le nom du mari, passa sa soirée avec le roi profitant parfois de quelques moments d'absences de celui-ci, pour se fondre dans la masse et plus précisément, pour se faire admirer. Oh  oui, son orgueil était bien grand et il savait qu'il n'avait besoin de rien pour que l'on tombe à ses pieds. Il était riche et beau. Il était puissant. Rien, non rien ne lui résistait. Pour lui, tout n'était qu'évidence, nul besoin de soucier de ce qui n'avait pas besoin de l'être.

Toutefois, l'être qui partageait sa vie était d'une beauté bien plus impressionnante encore. Emmy était connue de tous à travers tous les pays occidentaux, et Frederick n'aurait pu trouver plus parfaite épouse pour vivre à ses côtés. Nul ne pouvait les oublier lorsqu'ils entraient dans une salle, car enfin ils étaient si majestueux. A l'observer avec attention, à l'écouter, on aurait pris Emmy pour une véritable sainte. Cependant le venin qui coulait dans ses veines était pire encore que celui de son époux. Sa vanité était sans limites et elle était prête à tout pour goûter aux plaisirs de la chair. Son goût pour le péché était d'une grandeur démesurée, elle a qui tout réussissait, ne se privait de rien.

Emmy bien que si pure à l’œil, se révélait une terrible tentatrice qui n'avait peur de rien. Si son apparence était celle d'un ange, elle cachait en son cœur un démon malveillant et perfide. Elle n'était pas du genre à se salir les mains et pourtant, si elle avait dû le faire, c'est sans hésitation qu'elle aurait tranché la gorge des gêneurs. Cette nuit, c'est sur le roi en personne qu'elle jeta son dévolu.
Lui-même ne sut comment elle arriva dans chambre, il la soupçonna d'avoir soudoyé ou charmé quelques employés du palais, mais peu importait...Car elle était bien là. Femme démoniaque aux courbes dignes d'une succube, c'était également une furie aux griffes acérées. Le secret était bien caché, mais elle n'eut besoin que de peu de paroles pour que le Roi de France l'accueille dans ses draps. Cela faisait bien longtemps déjà qu'il lui avait cédé, et l'inverse était également vrai. Cette nuit ne serait qu'une de plus parmi celles qu'ils avaient passés ensemble. Dire qu'ils s'aimaient aurait été idiot, ils n'avaient rien de plus à partager que la chaleur de leur corps. Ce fut une nuit merveilleuse pour eux, et le duc n'éveilla aucun soupçon sur l'absence de sa femme. Le lendemain déjà, ils prenaient la route pour l'Angleterre.

Ce que nul ne peut ignorer, c'est que les plaisirs de la chair ont parfois de grandes conséquences. Toutefois, qui aurait pu se douter que cette seule nuit, aurait le pouvoir de tout faire basculer. On apprit bientôt que la Duchesse attendait un enfant. Aussi étonnant que cela puisse paraître, son époux fut ravi. Bien que peu de choses semblait animait son être, il avait cependant toujours souhait un héritier qui prendrait ainsi sa succession. Malgré tout, le sort en décida autrement. Lorsque la gestation fut achevée et que vint l'heure de l'accouchement ce ne fut pas un garçon, mais une petit fille qui vint au monde.

    « Ma chère épouse, quel est le nom que vous souhaiteriez lui donner ?
    ▬ J'aimerais quelque chose de grandiose..
    ▬ Que pensez-vous de...Victoria ?
    ▬ Et tu le seras victorieuse, comme ta mère. Soit digne de ce nom mon enfant. »

Il était assez difficile de penser que cette femme aurait pu être mère un jour, et pourtant, l'instinct maternel se réveilla en elle. Ce fut court, juste assez pour donner de quoi grandir à son enfant, puis elle cessa de son occuper préférant être libertine, plutôt que de subir ce qu'on attendait d'elle en tant que mère. Elle n'avait jamais réellement voulu fonder une famille, tout à l'inverse de son mari. Toutefois lui aussi n'apporta aucune réelle affection à sa fille, il aurait temps voulu un fils. Maintes fois, il tente de procréer avec sa femme, mais étrangement, ils n'eurent jamais de second enfant.

CHAPTER TWO

Victoria de son côté grandit comme une enfant ordinaire à un détail près, qui concernait bien évidemment le comportement de ses parents à son égard. On n'aurait su dire si cette absence la blessait ou si bien au contraire, si elle savait s'en contenter. A dire vrai, on ne se posait pas vraiment la question ce n'était que secondaire, tout comme le fait que ses cheveux aient la couleur des blés, mais que ni sa mère ni son père ne possédaient pareille chevelure. Ses yeux étaient d'un rare améthyste tout comme sa génitrice, mais les ressemblances s'arrêtaient là. La duchesse avait bien remarqué ce détail qui aurait pu être dangereux pour elle, mais elle savait que dans sa position…on ne lui ferait rien. Le pouvoir est un cadeau bien merveilleux.

Il était temps à présent de commencer l'éducation de la jeune demoiselle, bien qu’elle ne l'entendait pas de cette oreille. Bien sûr, Victoria était animée par la curiosité et le désir d'apprendre, mais dans l’enseignement des manières de la cour ou encore  dans l'assimilation des noms qu'il fallait retenir, elle était mauvaise. Oui, mauvaise. Elle ne portait aucun intérêt pour ces choses. Savoir se tenir droite, parler avec distinction, tout cela n'était que foutaise à ses yeux, comme aux yeux de n'importe quel enfant. Très tôt déjà, elle montra au monde qu'il était impossible de l'enfermer, il était déjà bien loin l'oiseau que de simples barreaux de cage pourraient retenir.

Le souhait de la petite fille n'était pas d'embêter les employés de manoir familial, ni de leur rendre la vie impossible, mais il fallait bien reconnaître que c'était un jeu fort amusant. Elle profitait d'ailleurs de l'absence de ses parents pour s'échapper autant qu'elle le pouvait. Si ils avaient été là, elle aurait été corrigée sévèrement cela ne faisait aucun doute, seulement voilà : ils n'étaient pas là. Les jours où ils étaient présent se ressemblaient tous, Victoria était enfermée à longueur temps. Dirigée à la baguette comme le ferait un maestro avec son orchestre. Pas de jeux, pas de sourires, juste un froid glacial. Cette distance la blessait parce que les rares fois où elle était sortie en ville, elle avait vu des enfants sourires et s'amuser avec leurs parents, mais elle n'y avait pas droit. Pas elle. Elle, elle se devait d’être sage. Elle se devait d'être correcte et distinguée, mais elle aurait bien voulait crier au monde combien elle détestait toutes ces manières. Combien elle les détestait. Ah ça, elle ne pleurait pas, mais en elle bouillonnait une rancœur maladive qu'elle cachait au mieux.

Ce jour-là n'était pas bien différent des autres. Le manoir était vide et la petite héritière de la famille Roseburry courait à travers les couloirs, encore vêtue de sa chemise de nuit, une peluche dans les bras. A en voir son visage, il n'y avait pas de doute possible : elle s'amusait. Elle jouait comme un enfant de son âge devait le faire. Ah ce qu'elle pouvait aimer la sensation de transgresser les règles, c'était sa dose d'adrénaline dont elle avait déjà besoin et pourtant, elle était encore si jeune. Cela en était si troublant. 

Au détour d'un couloir elle glissa et tomba. Elle prit juste un instant pour regarder son genou brûlé par le sol, puis elle reprit sa course dans les corridors. A ses trousses, plusieurs majordomes et servants haletants qui la poursuivaient. On aurait très bien pu penser que ce n'était que le caprice d'une enfant gâtée, mais c'était faux. En réalité, Victoria était loin d'être chérie et couverte de cadeaux,  le fait que ses parents possédaient une fortune incommensurable ne contribuait pas à son bonheur. Elle avait bien droit à quelques peluches de temps à autres, ou à quelques gâteaux, mais c'était tout. Rien de plus. Rien de moins. Les seuls présents qu'elle obtenait de ses parents se rattachaient d'avantage à son éducation ou à sa tenue qui devait être parfaite.

    « Miss Victoria, je vous en prie ! Le majordome principal de la famille avait beau s’égosiller, rien n'y faisait. Il vous faut prendre votre bain !
    ▬ Et vous avez vos leçons ! Le précepteur et le professeur de violon sont là. »

Il n'y avait pas de doute, la fillette l'avait reconnue…c'était la cuisinière. Il était vrai qu'elle n'avait pas pris son petit déjeuner ce matin. « Tant pis » se dit-elle alors. Pour toute réponse, elle eut un joli rire et elle leur adressa un sourire angélique. Elle les aimait beaucoup en réalité, après tout elle passait le plus clair de son temps en leur compagnie. Ils étaient un peu comme des tantes et des oncles, elle projetait sur eux des idéaux familiaux qu’elle n’attendrait probablement jamais. C'était le cas de Suzy la cuisinière. Si quelque chose n'allait pas, c'était dans ses bras qu'elle pleurait. C'était à elle qu'elle se confiait, tout simplement.

Elle savait que la course serait encore longue, alors elle ne décéléra pas. Victoria avait pour habitude de se cacher dans les endroits les plus improbables qu'elle pouvait trouver, ils avaient ainsi tous compris qu'il fallait être minutieux. Dans cette aile du manoir, rien n'était à sa disposition. Elle aurait très bien pu choisir un coffre, ou un banal placard, mais ce n'était pas assez. Une seule option s'offre à elle : la fenêtre. Elle rentra dans un bureau et en ouvrit une en grand. Bien qu'elle se trouvait au rez de chaussé, l'espace entre le rebord et les buissons était grand. Plus encore pour une fille de son petit âge. Ce n'était toutefois pas assez pour qu'elle rebrousse chemin, alors elle sauta.

Ce fut rapide, mais la chute fut douloureuse. Son vêtement était coincé dans les branches qui la griffaient, alors qu'elle se débattait pour sortir de ses serres. Soudain, elle entendit des pas plus haut et elle releva la tête. C'était Suzy qui étrangement ne jeta pas un seul coup d’œil en bas. Peut-être l'avait-elle vue, peut-être pas.  Elle la savait assez gentille pour feindre et mentir, mais elle savait également qu'elle se montrait parfois un peu sotte. Rien de bien méchant, mais cela faisait rire la petite Roseburry. Maintenant qu'elle se savait seule, elle entreprit de sortir du buisson. Avec lenteur, elle se laissa glisser jusqu'à ce que ses pieds touchent le sol. Sa robe était trouée et elle avait quelques égratignures, mais cela ne l'arrêterait pas. Elle savait exactement où elle allait se rendre, et quiconque la connaissait un temps soit, aurait pu le devinait aisément. Toutefois, elle savait qu'on ne viendrait pas la chercher. Il devait bientôt être midi, et ils étaient certainement être tous très fatigués. De plus, cela équivaudrait à une nouvelle course poursuite, elle n'avait donc pas de crainte à avoir.

Victoria fit rapidement le tour du manoir, en passa sous la fenêtre des cuisines, elle saisit un biscuit encore tout chaud et le grignota. Les terres de la famille étaient grandes, mais elle les connaissait sur le bout de ses doigts pour les avoir parcourues maintes fois. Cependant, le lieu qu'elle voulait rejoindre n'était pas si éloigné.
Il y avait une chose qu'elle adorait par dessous tout, c'était passé du temps en compagnie des animaux. Les bêtes qu'elles soient à poil ou à plumes avaient toujours attirés la fillette et la réciproque semblait vraie. Elle aurait pu passer des journées entières à monter ou à nourrir les poules. Elle s'occupait des petits comme une véritable mère et c'était sûrement à l'époque, un signe de l'honorable femme qu'elle deviendrait.

Les heures et les minutes passèrent à une vitesse impressionnante. Cela allait si vite qu'elle en était presque déçue. Elle se demandait pourquoi personne ne voulait comprendre ce qu'elle ressentait. Elle trouva cela tellement injuste. Oui, elle voulait apprendre des choses, elle avait tant envie. Pourtant, savoir comment faire une révérence n'était rien comparait à l'astronomie ou à la philosophie. Elle était attirée par des choses hors de sa portée. Finalement, on la traitait d'incapable sans l'avoir laisser faire ses preuves. Elle s'allongea au pied de l'arbre sous lequel elle se trouvait, et sombra dans les bras de Morphée tandis que des larmes coulées aux coins de ses mirettes.

Quels étaient donc ses bruits qui venaient la déranger ? Elle crut reconnaître des pas puis des voix. On criait. Oui, c'était bien cela. Peu à peu, elle ouvrit les yeux. Face à elle, ses parents et quelques servants, sans doute là en quelconque décoration. Elle n'eut pas le temps de relever que son père l'avait déjà saisi par les bras. Sa poigne était de fer, la douleur dans ses bras était si vive qu'elle lui tira une grimace.

    « Es-tu donc inconsciente ? Combien de fois faudra-t-il te le répéter ? COMBIEN ? ET BIEN REPONDS !
    ▬ Mais Père... La gifle fut si violente qu'elle lui coupa le souffle. Des larmes roulèrent peu à peu sur ses joues.
    ▬ Il n'y a pas de mais qui tienne. Contentes-toi d'obéir à l'avenir, ou bien je serais obligé sortir ma ceinture. Attends donc que ta mère te vois...»

La reposant sur le sol, il la tira par le bras jusqu'au manoir. Victoria évita chaque regard qu'elle aurait pu croiser. Il ne fallut que quelques minutes pour rentrer et déjà, elle attendait la réaction de sa mère. Dans le fond, elle ne savait pas lequel était le plus à plaindre, son père ou sa mère.

    « Seigneur ! Victoria, serais-tu folle ? »

Oh non, Victoria ne prit aucunement la mouche. C'était habituel. Partagée entre rancœur et honte, elle préférait se taire et ainsi, les discussions ne s'éternisaient pas. Elle eut évidemment droit à un sermon et reçu une autre correction. Comme d'habitude. Parce que dans cette famille tout se ressemblait, ce n'était rien de plus qu'une routine lassante. Un éternel recommencement. Le lendemain, tout se reproduirait à nouveau, parce que c'était sans doute...ce qui devait être. C’était ce dont elle essayait de se convaincre tant bien que mal. Les larmes n'auraient servies à rien, pas plus que les mots. Elle se savait incomprise et c'était bien là, tout le poids qui pesait sur ses épaules. Elle était néanmoins loin de savoir tout ce qui l'attendait...

CHAPTER THREE


    « Non.
    ▬ Mademoiselle, je vous en prie ! Votre père vous demande, il semblerait que cela soit important.
    ▬ Non, je n'irais pas. Je sais ce qu'il attendant de moi et je refuse.
    ▬ Victoria ! Cesses donc de faire l'enfant !
    ▬ Mère...Je. Je...balbutia-elle.
    ▬ Ce n'est une partie de plaisir pour personne, plus vite nous y serons allées, plus vite tout cela sera terminé. Vas donc mettre ton corsage. Nous partirons dans une heure. ET VOUS ! Allez donc l'aider. Empotée.
    ▬ Bien mère.»

A contre cœur Victoria se dirigea vers le paravent. Elle enfila d'abord ses jupons en ne cessant de prodiguer quelques injures. Elle n'était pas seule dans la pièce, mais la servante avait bien trop peur de ce qui pourrait lui arriver pour en toucher mot à sa mère. Une fois qu'elle eut enfilé ses dessous, Sophia passa le paravent pour venir à ses côtés, afin de lui serrer son corsage. Avez-vous déjà tenté pareille chose ? La sensation est bien désagréable. C'est un peu comme si un poids était mis sur votre ventre, vous empêche de bouger à votre guise et coupant légèrement votre respiration. Malgré son corps filiforme, Victoria n'échappait pas à cette torture.
Toutefois, cela n'eut pas l'impact habituel. Non, ses pensées étaient perdues ailleurs. La jeune fille était préoccupée. Combien de fois avait-elle eu une discussion à ce sujet avec sa mère ? Bien trop.  Elle se souvenait encore du soir où elle était rentrée dans sa chambre sans crier gare, surprenant sa fille à une heure tardive. Jamais encore, aussi loin que la mémoire de l'héritière remontait, elle n'avait vu sa génitrice agir ainsi.

Évidemment, cela ne l'empêcha pas de prendre ses aises. Elle ne s'était nullement demandé si elle avait pu déranger sa fille, pour une quelconque raison. Non. Elle s'était simplement assise à côté d'elle sur son mit, affichant sur son visage de succube, un large sourire qui eut le don d'inquiéter sa descendance.

    « Ma chérie, j'ai une grande nouvelle à t'annoncer.
    ▬ Elle doit être grande en effet, pour que vous déplaciez jusqu'à moi.
    ▬ Ne dis pas de bêtises voyons ! Elle marqua un silence, son sourire toujours figé. Bien voilà, nous t'avons enfin trouvé un mari.
    ▬ Toutes mes excuses, mais...
    ▬ Ne m'interromps pas! Tu n'es pas sans savoir que tu auras bientôt l'âge de te marier. Toutefois, il te faudra d'abord rencontrer pour voir si tu conviens. L'accord est passé depuis bien longtemps, mais ils préfèrent savoir si tu seras à la hauteur. Nous nous y rendrons donc à la fin du mois. Tâche d'adopter un digne comportement d'ici là.
    ▬ Je ferais de mon mieux. »

Le grand jour était malheureusement arrivé bien trop vite aux yeux de la jeune Duchesse. Elle était très inquiète, parce que même si elle ne souhaitait pas, beaucoup de choses reposaient désormais sur ses épaules. C'était très déroutant pour elle, elle aurait tant aimé pouvoir échapper aux traditions. Elle n'avait encore jamais songé au mariage évidemment, elle était bien jeune encore. Elle était un peu comme une princesse, elle avait rêvé à l'amour. Amour qu'elle n'obtiendrait sans doute jamais. Elle avait voulu se confié à sa mère....Quelle grossière erreur. Celle-ci s'était contentée de lui rire au nez, lui expliquant que le fait qu'il n'y ait pas d'amour dans un couple, n'était en rien handicap.

    « Ce que tu peux être sotte ma fille. Tu découvriras bien d’autres façons de te divertir, crois-moi sur parole.
    ▬ Je vous crois mère, je vous crois. »

Elle était donc là, à se vêtir pour plaire. A se vêtir pour faire bonne impression. Ridicule selon elle, nécessaire selon sa mère. Qu'aurait-elle du faire ? Désobéir ? Fuir ? Mais pour aller où. Non, elle devait faire face à son destin voilà tout. Elle n'avait plus le choix, parce que dès qu'elle fut mise au monde, c'était déjà écrit. Parce que les relations de ses parents avaient voulu qu'elle devienne un jour une femme importante.

Le temps de partir arriva très vite. On les laissa en ville, juste en face du palais. En descendant de la voiture, c'était comme si son destin avait scellé. Elle le savait et pourtant, elle n'avait pas idée de l'ampleur que cela prendrait. Accompagnée de ses parents, elle ne marcha pas longtemps. Ils furent en un rien de temps devant les grilles du château. Ils n'avaient qu'une simple rue à traverser, c'était court et pourtant, ce fut suffisant pour qu'un incident se produise. Alors qu'ils s'avançaient en toute tranquillité, un mendiant vint se placer devant.

    « Une 'tite pièce my lord ?
    ▬ Hors de ma vue insecte. »

Le duc de Roseburry repoussa violemment l'homme, dont la tête vint heurter le sol. Victoria resta interdite devant cette scène. Elle savait son père cruel, mais pas à ce point. Que représentai pour lui une simple pièce ? Pas grand-chose de toute évidence, alors pourquoi ? Et il ne s'arrêta pas là. Il adressa un signe aux gardes royaux qui vinrent récupérait l'homme. Il serait sans aucun doute puni pour avoir importuner un noble. C'est face à cet acte, que la jeune fille se jura que s'il lui arrivait d'avoir le pouvoir de combattre ce genre de geste, elle le ferait. Elle le condamnerait.

Il ne restait plus que quelques pas à présent, avant d'atteindre le château. Cependant, la jeune héritière se prit à se demander, ce qui avait poussé ses parents à choisir un tel lieu. Sûrement, s'était-elle dit alors, que cela demeurait encore le meilleur lieu pour réunir de riches familles.  Ils entrèrent dans une pièce, qui à première vue semblait vide. C'était l'incompréhension totale.

    «Mère...
    ▬ Ne me déçois pas. »

La plus grande surprise était alors à venir, car le Roi en personne entra dans la pièce. Il était si impressionnant et inquiétant. L'expression féroce sur son visage, lui faisait froid dans le dos. Quelques politesses furent échangées  et la discussion s'engagea. Il posa quelques à Victoria, mais elle garda le silence la plupart de temps, ses parents se chargeant de répondre à sa place. Vint ensuite le moment où elle fut totalement exclue de la discussion, presque oubliée. Encore.

Cela dura deux heures, peut-être trois.  Victoria resta figée dans son fauteuil. Soudain le souverain se leva, salua les Roseburry et il sortit. La Duchesse attrapa le bras de sa fille et la tira pour sortir. Elle semblait satisfaite, presque trop ravie. Elle échangea quelques messes basses avec son époux et tous deux se mirent à rire.

    « Tu as été parfaite Victoria.
    ▬ Je dois avouer, que je n'ai pas tout saisi.
    ▬ Tu deviendras reine ma fille ! Te rends-tu compte ? REINE !
    ▬ Je vous demande pardon ?
    ▬ Bien avant ta naissance déjà, nous savions que tu serais l'épouse de l'héritier royal. Nos deux familles ont longtemps étaient très proches et il était temps de le sceller cette amitié. Si ma foi, nous avions du un garçon…il aurait été le garde du corps de notre futur roi. Ce n'est pas arrivé. Bien heureusement et ce, malgré les désirs de ton ignorant de père.
    ▬ Vous êtes bien dure ma chère. »

Et ils se mirent à rire à nouveau, tandis que le monde de la douce Victoria s’effondrait peu à peu. Pourquoi devait-on se montrer si cruel ? Pourquoi elle ? Elle n'avait jamais  rien souhaité de tout cela, mais ce qu'elle pensait, n'avait jamais eu une quelconque importance. Elle n'était que l'objet. Un objet qui servait les intérêts de personnes qui ne l'aimait pas. Pas à sa juste valeur. Si tôt furent-ils arrivés au manoir, Victoria s'échappa pour aller retrouver les seuls compagnons capables d lui porter un tant soit peu d'attention.
Elle pleura longtemps. C'était des larmes de colère. De tristesse. Tout s'expliquer à présent, sans être pour autant justifiable. Elle était déçue. Elle souffrait. C'était comme une mauvaise plaisanterie. Chacun à son destin et il ne cesse de nous rattraper...Comme une fatalité.

CHAPTER FOUR

Il existe des esprits charmants, à la fois éblouissants par leurs connaissances et déroutants par leur illumination. Ce ne sont pas des fous non, pas plus qu'ils ne sont étranges. Il suffirait juste d'un peu de tendresse et d'attention pour parvenir à les comprendre. La sécheresse d'un cœur déserté par l'amour, ne pourrait en aucun cas saisir la pureté de ce feu qui enflamme ces âmes. Pourtant, rien ne pourrait heurter et blesser ces esprits, car ils sont libres. Brillants. Forts. On les imagine sans failles, indestructibles. On tente en vain de les atteindre, par la colère, par les coups et les mots. On les humilie.

Toutefois, il est une chose pire encore que l'humiliation : l'oubli. Pareil à l'étau qui se referme, aux mâchoires qui se serrent peu à peu, il vous enchaîne et annihile tous les songes, aussi beaux soient-ils.  On n'est pas plus libre, privé de tout rêve, que derrière quelques barreaux de fer. Dénigré, privé d'attention. La solitude est à elle seule un barrage à quelque forme d'épanouissement que ce soit.

Victoria elle aussi avait trouvé sa geôle. Une prison dorée, plus solide que jamais. On l'avait trompée, on s'était servi d'elle et plus jamais, elle se sentait seule. Ce monde n'était pas fait pour elle, elle le savait depuis bien longtemps déjà, mais cela n'avait d'importance que pour elle seule. Tant de questions l'empêchaient d'être sereine. C'était comme si le monde entier s'était retournée contre. Elle avançait le cœur serrait, incapable de trouver un sens à tout cela. Il aurait été inutile d'user d'une quelconque violence, qu'elle soit orale ou bien physique, cela ne l’empêchait pas cependant d'avoir des regrets. Elle n'atteindrait jamais ce qu'elle avait tant souhaité.
Cependant, aurait-elle du s'abattre ? Non, Victoria ne pouvait se laisser dépérir, tout au fond d'elle, elle savait qu'elle devait se battre. Elle n'avait jamais encore subi, pourquoi commencerait-elle aujourd'hui ? Bien au contraire, elle avait décidé de profiter du temps qu'il lui était encore accordé. Sa liberté n'était certes que restreinte, mais on ne pouvait pas empêcher d'agir comme elle l'entendait. Son temps était compté, comme si sa mort était proche. Non, elle ne se priverait plus.

Les journées étaient désormais si courtes. Étrangement, alors qu'elle semblait plus vivante que jamais, on lui découvrait une nouvelle nature. Plus posée certes, mais pas moins agréable. Souvent enfermée dans sa chambre, elle lisait des livres par centaines. Elle qui avait toujours eu une soif d'apprendre, elle avait tout simplement renvoyé chaque précepteurs, afin de toucher à ce qu'elle aimait réellement. Lorsqu'elle n'était pas en compagnie de quelques animaux ou de quelques livres, elle disparaissait comme par habitude. C'était parfois l'histoire de quelques heures, parfois de quelques jours. Elle ne repoussa toutefois aucun devoir.

Ainsi, les mois défilèrent douloureusement. Elle fait de nombreuses rencontres et pourtant, une seule eut le don de faire revenir en elle, le goût des relations. Elles s'étaient toutes deux vues plusieurs fois à travers quelques soirées mondaines ou parce que leurs parents avaient soudainement décidés de se voir, mais Le temps pour elles d'être réunies, n'était pourtant pas arrivé. Pas encore. Elles s'étaient amusées et avaient partagées bien des choses, bien avant que leurs parents ne prennent la décision de les séparer. Elles n'étaient que des enfants, mais ce fut bien douloureux pour la douce Victoria, qui voyait en elle la sœur qu'elle n’avait jamais eu. Elle avait perdu une amie. Bien que leurs chemins furent longtemps séparés, il fut également décidé qu'ils finiraient par se rejoindre à nouveau.

Leur véritable rencontre eut lui dans la fin de leur adolescence. C'était par une matinée pluvieuse au cours de la dix-septième année d'existence de l'unique enfant des Roseburry. Victoria était accoudée sur le rebord d'une fenêtre, observant les gouttes qui venaient marteler les carreaux, comme une fillette l'aurait fait.  Elle les suivait du regard, alors que celles-ci ruisselaient nonchalamment  sur le verre.  L'héritière des Roseburry avait toujours appréciait la pluie, mais elle n'avait toutefois aucun droit de sortir par un temps pareil.

C'est alors que de manière inopinée, une voiture fit son apparition dans les allées du manoir. Oh, elle aurait reconnu la couleur de ce bois et le blason entre mille. Les Campbell venaient régulièrement au manoir, mais voilà bien longtemps que leur fille avait disparue. Toutefois, lorsqu'elle la vit descendre et se diriger vers la bâtisse, la blonde n'eut aucun doute. C'était bien elle. La même chevelure rousse, le même regard, mais une étrange et poignante expression. Elle semblait si méfiante.

    « Victoria, nous avons de la visite. Descends je te prie. »

Elle ne prit pas le temps de réfléchir une seconde de plus et se précipita hors de sa chambre. Une fois en bas, tout le monde refit connaissance, comme si quelques années avaient tout pu effacer. C'était tout bonnement ridicule. Très vite, les parents oublièrent leurs filles, ou peut-être, décidèrent de les oublier pour aller faire ce qu'ils faisaient de mieux. Boire et plaisanter n’avaient vraiment rien d'exceptionnel.

Alors elles étaient là toutes deux. Seules dans l'entrée du manoir. C'était étrange de se retrouver ainsi après plusieurs années. Erin dévisagea Victoria, qui ne put s'empêcher de faire de même. Oui, le temps avait passé, et il avait laissé ses traces.  Il y avait quelque chose chez la douce Erin, qui dès le premier regard avait eu le don de la séduire. Lorsqu'elle plongeait dans son regard sanguin, elle n'y trouvait de la douceur et de la vertu. Pourtant, il ne lui fallut que quelques secondes pour comprendre qu'une barrière les séparait. Elles étaient là si proches et malgré tout, plus distantes que jamais. Le silence demeurait, comme symbole de ce fossé qui s'était creusé. Profond, douloureux.

    « Erin. Je...Cela fait si longtemps.
    ▬ Beaucoup trop longtemps semble-t-il.»

Sec. Froid. Transparent. Elle ne trouvait pas ses mots. Elle était troublée. Il était évident qu'elles n'avaient jamais été de grandes amies, mais ce rejet lui était douloureux. Elle avait encore une fois perdue quelque chose. Cette fois, ce n'était qu'un sourire, un charme apaisant. Mutisme déchirant.

Les couples revinrent, préférant ne faire aucune remarque sur la pétrification des deux jeunes femmes, qui n'avaient pas bougés. C'est là que cela tomba, comme un couteau trancherait de la viande.

    « Bien, vous serez certainement ravies d'apprendre qu'à partir d'aujourd'hui, vous ne quitterez plus. Victoria, Erin sera ta garde du corps lorsque tu seras enfin mariée.»

La Roseburry eut alors un regard pour sa pair et lorsqu’elle croisa ses yeux, elle comprit enfin que sa détresse n'était que partagées. Sans se demander ce qu'allait pouvoir penser les parents, Victoria attrapa le bras d'Erin et l’entraîna jusque que dans les cuisines. Là, elle prit un gâteau et l'enfourna dans la bouche de la jolie rousse.

    « Tu m'en dirais des nouvelles.»

Elle était souriante et naturelle. On pouvait facilement lire de la surprise sur le visage d'Erin, qui semblait complètement déconcertée, mais Victoria avait envie de briser leurs chaînes. Devoir rester aux côtés de quelqu'un qui se tapissait dans le silence allait lui être insupportable. Elle ne voulait plus de tout cela, elle avait besoin de soutient. Elle voulait faire comprendre à sa pair, qu'elle serait une épaule pour elle et que jamais elle ne souhaiterait lui faire du tort. On observant la mine figée de la rouquine, Victoria ne put s'empêcher de rire et Erin se mit à l'imiter.

Erin était plus que jamais son égale, aussi prisonnière et enchaînée qu'elle ne l'était elle-même. Mais ce qu'elle comprit aussi, c'est qu'à son côté elle trouverait quelqu'un pour la soutenir. Elle allait prouver à Erin qu'elle allait beaucoup mieux que ce que l'on pouvait penser. Victoria n'aurait alors su dire pourquoi, mais elle retrouva une lueur d'espoir.  Peut-être qu'ainsi...l'avenir serait meilleur.

CHAPTER FIVE

Il y a des événements douloureux, des péripéties capables de bouleverser toute une vie, toute une stabilité qui s'était établie au mieux. Il faut souvent se démener pour arriver à tout cela, de la force et du courage pour faire face en affrontant, et en surmontant chaque difficulté. Toutefois, il est des choses que l'on ne peut prévoir, des choses auxquelles personne ne peut être préparé. Des nouvelles qui annoncent des changements si grands, qu'ils en deviennent effrayants. C'est alors tout un monde s'effondre, brique par brique, rêve par rêve et vie par vie.

La jeune Victoria en avait connu des difficultés, on s'était souvent opposé à elle, mais n'avait vraiment été insurmontable. Dans le fond, elle n'était sûrement pas la jeune fille la plus à plaindre du royaume d'Angleterre. C'était même évident. Elle vivait sous un toit et son confort était précieux, tout était bien douillé et étudié pour son bien-être. Certains auraient donné leur âme pour une belle cheminée dans laquelle grisaillait le bois fraîchement coupé en forêt. Non, rien n'était gravé, rien ne l'avait profondément touchée ou blessée.

Ainsi, elle voyait encore un peu d'espoir au bout de ce long couloir. Bien que sombre et sinueux, elle ne désespérait pas de trouver le bonheur, et de pourvoir être comblée, même si tout cela n'était encore que chimère.

Victoria était simple et calme, elle se serait contentée de si peu de choses pour vivre en définitive, mais c'était les marches d'un palais et la direction de tout un royaume qu'on lui offrait. Ce présent, elle l'aurait refusé si elle avait pu. Si on lui avait donné le choix, elle se serait enfuit à toute jambes. Pour la mignonnette qu'elle était, l'avenir qu'on lui réservait été des plus inquiétants. Malgré tout, elle gardait le sourire. Rien de bien plus effrayant encore, rien de pire, ne pouvait réellement lui arriver. Oui, elle en était certaine.
Elle qui avait toujours eu ce désir de voir le monde et de voyager par-delà la mer, elle allait bientôt être conquise par la nouvelle qu'on allait lui annoncer. C'était par une journée d'été. Le soleil était si haut dans le ciel, qu'il n'aurait pas été étonnant que midi sonne bientôt. La jeune fille avait, comme à son habitude, fuit le cocon familial préférant l'air frais et les champs de blé.

Sa mère était à sa recherche, et il ne lui fallut que peu de temps pour comprendre où elle la trouverait. Si ce n'était pas dans les bois, elle était forcément à l'étable. Il suffisait de voir si son cheval était dans son box ou non. Bien évidemment, c'est là qu'elle se trouvait, frottant le poil de la bête et les yeux brillants d'un sentiment bien inconnu à sa génitrice.

    « Ma chérie, par ici veux-tu ?
    ▬ Bien, j'arrive mère. »

Elle aurait bien soupiré, mais elle savait que sa mère ce serait offensée. C'était sans cesse la même rengaine, elle la connaissait par cœur. Agacée et désespérée par le fait de ne pouvoir être tranquille, elle jeta violemment la brosse dans le foin et fit la grimace, bien que sa mère ne puisse le voir.  C'était assez immature de sa part, mais on ne lui demandait pas d'être intelligente, juste de bien se tenir et d'être belle. Comme statue silencieuse et ennuyante. Voilà tout.

    « Nous allons partir.
    ▬ Bien, cela n'a rien d’inhabituel Pour quand est prévu votre retour ? Je suppose que le « nous » comprenait père.
    ▬ Non ma douce, tu n'y es pas. Tu viens avec nous.
    ▬ Mais...mais, pourquoi cela ? Vous savez que je déteste les lieux dans lesquels vous vous rendez.
    ▬ Tu ne comprends pas. D'ici une semaine tout au plus, nous nous rendons à Paris ! Nous allons visiter la France ! »

Elle n'osait y croire. Jamais ils ne l’avaient emmené pour de grand voyage. Elle se doutait bien que le voyage n'en serait pas réellement un, mais elle avait toujours rêvé de voir la ville lumière. Cette perspective de voyage avait de quoi la réjouir. Elle se prit à rêver à de beaux paysages, à des contrées encore inexplorées et qu'elle aurait tout le loisir de parcourir.

Le voyage ne prit que deux ou trois semaines, rien d'extraordinaire en somme, pourtant cela paraissait interminable pour la jeune fille. Toutefois, elle ne cessait de s'émerveiller devant tout ce qu'elle découvrait. Elle vit la mer pour la première fois et elle trouvait cela fantastique. Mais elle ne fut pas au bout de ses surprises, la vie parisienne et la ville eurent de quoi l'enchanter. Bien évidemment, la vie mondaine parisienne pas plus que la londonienne, n'avait rien pour la réjouir. Cependant, c'était secondaire. Mieux encore, on ne s'occupait pas de ce qu'elle pouvait faire, elle avait donc erré dans le palais et ses jardins, avant de préférer la forêt.

Malgré tout, il ne pouvait y avoir de lumière sans ombre. Dans cette délicieuse découvert qu'elle avait faut en cette ville, elle fit également la rencontre d'un jeune que son instinct lui dictait de repousser avec violence. Charles, tel était son nom, et il était le fils du roi. Pis encore que le comportement malsain que pouvait avoir son père, le jeune blond était destructeur avec les autres, comme envers lui.

C'était sans doute la première qu'elle se trouvait si déroutée face à quelqu'un. Elle était loin d'être idiote, le comportement du prince était mauvais, mais elle ne pouvait s'empêcher d'avoir de l'empathie pour lui. Car enfin, au même titre qu'elle, il était enfermé dans une cage dorée dont les barreaux n’avaient de cesse de se resserrer. Peut-être se sentit-lui prisonnier. Peut-être que lui aussi aurait voulu crier sa haine au monde. Elle ne pouvait pas le savoir, et jamais elle ne se serait permis de lui poser une quelconque question à ce sujet.
Bientôt, le roi de France organisa une de ses célèbres soirées, à laquelle les parents de Victoria furent conviés en tant qu'invités de marque. Bien que cela déplaise à la jeune femme, elle fit partie elle aussi de la soirée à la demande de ses parents.

Comme c'était beau et si, envoûtant. C'était rouge, c'était jaune et chaud comme un feu. Tant de couleurs qui réchauffaient l'âme dès les premiers regards. A la lueur des lustres aux milles et unes bougies, des ombres majestueuses dansaient sur les riches tapisseries, les rendant vivantes au regard. On s'imaginait ces peintures rupestres qui contaient des histoires, poussant l'imagination au-delà de ses retranchements. Pourtant ici et maintenant, c'était bien vrai. C'était palpable. Les rires s'élevaient et les rumeurs couraient. C'était vivant et cette vie, elle l'aimait déjà et cependant, même si les danses avaient su l’envoûter, elle savait que les médisances de ce monde pourraient être fatales au petit oiseau égaré qu'elle était. Il était pourtant fou de penser qu'elle ne s'animait d'aucune force. Fragile elle l'était dans ce monde qui n'était en rien le sien, mais si elle avait des ressources insoupçonnées.

Victoria se plaisait, mais elle avait bien compris que sa place n'était pas en ces lieux. Ces faces masquées l'effrayaient, tant leurs regards étaient si pressants à l'observer ainsi. Ils s’intéressaient à elle pour ce qu'elle représentait, pour ce qu'on attendait d'elle, mais pas pour ce qu'elle était. Elle, elle voulait seulement se faire oublier et disparaître. Ainsi, elle s’éclipsa dès qu'elle en eu l'occasion. 
Au détour d’un couloir, elle surprit sa mère qui pénétrait dans une des pièces du château. Piquée au vif de sa curiosité, Victoria ne put s’empêche de la suivre. Elle savait qu’elle allait probablement regretter ces agissements, mais elle devait en avoir le cœur net car enfin, ce n’était pas la première fois qu’elle voyait sa génitrice partir ici au cours de pareille soirée. Cependant, ce qu’elle surprit alors fut pire encore que ce qu’elle avait ne serait-ce qu’envisagé. A l’entrebâillement de la porte, Victoria vit sa mère et l’actuel Roi de France en train de s’embrasser, mais le pire était encore à venir.

    « Alors ma chère, comment va notre fille ?
    ▬Est-ce vraiment judicieux de votre part d’évoquer ce sujet à présent ?
    ▬Auriez-vous quelques craintes ?
    ▬Nos positions respectives nous obligent à craindre la présence de quelques oreilles indiscrètes ?
    ▬Allons, même votre mari ignore que Victoria n’est pas née de votre union… »

Le cœur de la blonde s’emballa, elle en avait déjà bien trop entendu. Elle manquait de souffle, comme si un raz de marée venait s’abattre sur elle. Tant d’informations traversaient son esprit en cet instant. Si son géniteur était bien le Roi de France alors il s’avérait que le Prince actuel était son demi-frère. Aux vues des relations qu’entretenaient ces deux pays, elle se douta que si cette nouvelle venait à s’ébruiter…Elle serait explosive et déclencherait probablement une guerre. Pire encore, ils viendraient certainement à s’affrontaient en tant que souverains respectifs de leurs pays. A la suite de ces réflexions, elle jugea bon de garder cette information pour elle et regagner la foule et ses nobles français.

CHAPTER SIX


    « C'est le jour où tes rêves vont prendre vie.
    ▬ Je me demande ce que vous pouvez savoir de mes rêves. »

Autour de Victoria et sa mère chacun s’affairaient, il s’agissait d’avoir terminé les préparatifs à temps pour le mariage. Cette journée était soit disant la sienne…pourtant elle ne voyait là que l’évènement qui finirait de sceller son état de captivité. C’était bel et bien fini, il n’y aurait désormais plus aucun échappatoire pour elle. D’ici quelques heures, elle allait prononcer ses vœux et elle serait officiellement déclarée reine du royaume d’Angleterre. Tout cela était à la fois étouffant et détourant. Pire encore, elle savait qu’elle n’était digne d’occuper un tel poste. Elle n’était tout simplement pas digne de porter son nom, pas plus que du rang que celui-ci lui offrait déjà. Pourtant, elle irait jusqu’à l’autel, comme on le lui avait demandé et ce, devant une assemblée d’invités tous plus prestigieux les un que les autres.

Et c’est ce qu’elle fit. Elle avançait au milieu de l’allée, centre de toutes les attentions dans cette robe hors normes qu’elle avait mis presque une heure à enfiler avec l’aider des domestiques. Le destin était en marche et le sien l’attendait quelques mètres plus loin, pourtant dans son infortune elle ne serait pas seule. Son compagnon de mésaventures serait Philippe, tout aussi contraint, tout aussi frustré de ne pouvoir fuir loin de cette foule et de tout obligation. Finalement, son talon claqua sur le sol de l’église, c’était le son du début de la fin. La fin d’une vie de solitude.

Ils prononcèrent les vœux et furent déclaré mari et femme. Pourtant, ce fut le bonheur qu’elle trouva à travers cette union. En effet bien que l’amour, au sens propre du terme, ne naquit jamais entre le roi et la reine, il s’avéra qu’ils partager biens des maux et des idéaux. Ils devinrent ainsi de proches amis, des confidents. Ils représentaient probablement le couple le plus uni des royautés alentours et se soutenaient mutuellement dans le bon comme dans l’adversité. Ils gouvernaient avec une équilibre parfait, Philippe venant toujours consulter Victoria avant toute décision importante et c’est ainsi qu’elle avait découvert qu’il ne s’agissait pas seulement de gouverner, mais de guider un royaume. Elle gagna peu à peu en assure et se mit à accepter l’idée de siéger aux côtés de son époux, elle apprécia peu à peu cette fonction. Elle était prête à faire de grandes choses et toujours pour le bien de la populace. Ce tout un chacun qu’elle aurait tant aimé être.

Malgré tout, la Reine demeurait un esprit fuyant, rêvant d’un ailleurs bien loin. D’une liberté revivifiant. Elle pensait souvent à ce que pourrait être sa vie loin d’ici et cependant, elle demeurait. Elle savait qu’il lui aurait suffi d’oser et de partir à l’aventure, mais elle se sentait désormais responsable et ses actes pouvaient avoir des conséquences sans nom. Peut-être le ferait-elle un jour ? Mais ce jour n’était pas encore arrivé. Voilà déjà bien des années qu’ils régnaient ensemble et elle comptait bien soutenir Philippe jusqu’à s’en épuiser, lui…son ami. Lui, son époux.
FINAL

Ce nouveau quotidien, cette nouvelle vie qu’elle avait à présent ne laissait que peu de places aux surprises et aux imprévus, pourtant il y eut bel et bien une rencontre à laquelle elle ne pouvait s’attendre. Il était avec les autres le jour de leur mariage à elle et à Philippe, mais à dire vrai, elle l’avait déjà aperçu avant. D’aussi loin que remontaient ses souvenirs de lui, il avait toujours était présent aux côtés de Philippe. A la fois remarquable et discret, il s’avérait que ce jeune homme était le garde du corps du roi et plus encore, un ami.

Victoria n’avait que très peu échangé avec Dorian, ils se contentaient la plupart du temps de regards discrets qui ne se croisaient que l’espace de quelques secondes et leurs discussions n’était composée que d’échanges des plus banals. Ils n’étaient finalement liés que par Philippe et rien n’aurait pu prédire qu’ils se rapprocheraient plus que de raison. Mais le destin est parfois joueur et le temps su tirer avantage des rares instants où Victoria et Dorian se retrouvaient seuls. Peu à peu ils apprirent à se connaître, ils bavardaient et ils riaient. Si ces occasions ce faisaient rares, ils prirent néanmoins de l’ampleur. Toutefois, nul évènement n’étaient réellement venu faire basculer leur relation et ce….jusqu’à ce fameux jour de pluie qui bouscula leur lien.

C’était une soirée mondaine des plus habituelles, il y avait la foule de nobles, les danses et le banquet. Des secrets se susurraient, des rumeurs se divulguait, en somme la soirée se déroulait à merveille. Cependant, comme à chacune de ces occasions que le couple arborait, Victoria ne rêvait que d’une chose : elle voulait échapper à ces charognards et à leur médisance. Juste un instant, un tout petit instant pour respirer à nouveau. Alors, avec l’approbation de ce son mari, elle s’était éclipsée. Qui aurait pu croire que ces évènements si peuplés serait les meilleures occasions pour s’évader à l’écart des regards.

Victoria déambula dans les couloirs, hormis la salle de bal, le château était si calme. Elle entendait la musique s’éloignait à mesure qu’elle avançait. Elle prit le temps d’observer avec attention les tableaux qu’elle croisait en chemin, ces histoires d’un pays et de quelques vies pour la plupart éteintes aujourd’hui. Elle avait toujours aimé les tableaux, ils avaient beaucoup de choses à nous apprendre et elle était fascinée par tous les détails que pouvaient capter l’œil d’un peintre. Soudain, alors qu’elle s’émerveillait devant une des peintures, elle entendit un bruit qui la fit fuir un peu plus loin encore. Elle ne voulait pas être dérangée, pas plus par un invité que par un des domestiques et ce, bien qu’i n’aurait absolument rien dit en la voyant ici. C’était l’avantage lorsqu’on est reine, tout vous permis. Ou presque.

Elle avait finalement atterri devant une grande baie vitrée qui donnait sur les jardins. A travers la vitre, elle s’perçut qu’il faisait averse au dehors. Victoria avait toujours aimé la pluie. Elle avait ce quelque chose de magique et d’un peu mystérieux, comme si elle possédait en elle le pouvoir d’apaiser les cœurs et d’effacer les maux. Avant même qu’elle ne s’en rende compte ses mains s’étaient emparées des poignées et ouvrirent les portes en un seul mouvement. Immédiatement, une brise légère et fraîche vint caresser son visage avec douceur. Elle sortit sans plus attendre.

A l’extérieur, il lui sembla que le temps venait de s’arrêter. Les gouttes venaient s’écraser sur elle, sa robe s’imbibait de l’eau répandue sur le sol, mais peu lui importait. Elle tendit les mains devant elle pour mieux recueillir ce liquide que pleurait le ciel. Un fin sourire vint s’afficher sur son visage. Elle était tout simplement heureuse en moment. C’était un bonheur simple, un bonheur futile, mais ces sont ces futilités de la vie qu’elle avait toujours chérit.
Tout à coup, elle put sentir une main se poser sur sa joue. Sous l’effet de surprise, ses yeux s’écarquillèrent. C’était Dorian. Il était face à elle, aucun ne franchit ses lèves et pourtant, son regard lui en disait temps. Elle ne savait comment réagir face à la douceur de ce geste et ses joues s’empourprèrent. Victoria était à la fois touchée et gênée. Elle voulut tenter de lui dire quelques mots, mais lorsque ses lèvres s’ouvrirent aucun son n’en sorti. Ils esquissèrent tous deux un sourire et le bras de Dorian retomba sur le côté de son corps. Elle savait parfaitement qu’elle était son envie, elle rêvait d’un tel moment privilégié en sa compagnie, cela leur était toutefois interdit. Elle n’osait franchir le pas, elle avait si peur de blesser Philippe…d’agir comme il ne fallait pas, ou tout simplement de se méprendre sur les sentiments de Dorian à son égard.

Dans toute cette confusion, elle se contente de serrer quelque peu la main de Dorian et fit demi-tour pour retourner à l’intérieur. Elle venait de laisser derrière elle ses sentiments et ses espoirs, toutefois son cœur n’était pas serré. Elle savait que quelque chose d’important venait de se produire et cette fin de soirée bien que troublante, lui paraissait des plus parfaites. Ce qu’il allait advenir ensuite ? Elle ne le savait pas, mais elle était bien curieuse de voir ce que le temps pourrait lui réserver.
Mezariel D. de SaintLouis
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Victoria ••• Beauté chimérique EmptyLun 26 Sep - 21:06
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TU SAIS CE QUE J'EN PENSES, HEIN? HEIN QUE TU SAIS CE QUE J'EN PENSE?
JE TE LOVE TRES TRES FORT ET J'AI HATE DE RAMENER CHARLOT POUR MA PART AHAHAHAHHAHA CA VA ETRE MARRANT <3

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Passons! Tu as passé le test d'entrée, faisant donc de toi une HUMAINE NOBLE, encore bravo!
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