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"Je ne sais qu'une chose, je ne sais rien." || Lazare & Nao ♥

Mezariel D. de SaintLouis
Mezariel D. de SaintLouis
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"Je ne sais qu'une chose, je ne sais rien." || Lazare & Nao ♥ EmptyVen 14 Juil - 23:24
"La vérité se dérobe à nos yeux comme à nos oreilles."
"Je ne sais qu'une chose, je ne sais rien." || Lazare & Nao ♥ Tenor

Il pleuvait des cordes, ce jour-là. Mezariel, qui avait prévu d’aller se promener un peu dans les jardins, fut bien déçu de ne pouvoir ne serait-ce qu’envisager de mettre un pied à l’extérieur du bâtiment par un temps pareil. Les gouttes étaient tellement denses qu’elles formaient presque un rideau opaque et aqueux. Le marquis soupira, se décidant à remettre son excursion à une prochaine fois, dans ce cas de figure.

Alors qu’il allait se résoudre à rejoindre ses appartements – il n’avait pas tout perdu, Nao devait sans doute être en mesure de préparer un duo de tasses de thé pour eux deux afin de passer le temps pour laisser les éléments extérieurs se calmer un peu. Il verrait par la suite, une fois le déluge terminé, s’il pourrait aller faire un tour à l’extérieur par la suite.

C’était, tout du moins, fort de cette pensée que Mezariel s’apprêtait à regagner son logement. Mais son œil laissé libre aperçu non loin de lui une silhouette qu’il reconnut rapidement et qui eut le mérite de le mettre de bonne humeur en dépit de ses plans annulés. « Lazare ! » Il accouru vers le susnommé avec un sourire sur les lèvres et une main levée vers ce dernier. Il n’avait plus aucunement mal à sa blessure, la plaie étant bien refermée désormais. « Quel temps ! » Rire compatissant. « J’espérais vous croiser dans les jardins justement, mais il semblerait que les cieux en aient décidés autrement… » il était tout de même ravi de voir son confrère malgré tout.

Une idée lui vint alors. « Vous aller attraper la mort si vous restez ainsi trempé ! Venez donc dans mes appartements, je vais vous prêter de quoi vous sécher et vous changer ! » Et si le cœur disait à Lazare, il pourrait même rester pour déguster, lui aussi, une tasse de thé. C’était là une idée plus que plaisante à l’esprit de Mezariel.

Parvenu jusqu’à l’entrée de son domicile au château royal, Mezariel poussa la porte, presque triomphant. « Nao ? Pourrais-tu me dire où son ranger les serviettes ? Mon ami Lazare, ici présent, en aurait bien besoin de quelques-unes et je me suis dit qu’il serait dommage que les nôtres restent sans office. »
Lazare Hautvent
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"Je ne sais qu'une chose, je ne sais rien." || Lazare & Nao ♥ EmptySam 15 Juil - 2:56
"Je ne sais qu'une chose, je ne sais rien."Mezariel & NaoCela faisait bien deux bonnes heures que Lazare s'occupait des fleurs. Rien d’inhabituel, si ce n'est cette flotte surprise tombée du ciel sans crier gare. Le temps était seulement couvert pourtant ! Et le voilà, maintenant à devoir déguerpir pour se mettre à l'abri sous le porche de l'entrée, en se servant de sa veste afin de se couvrir le mieux possible. Il pouvait entendre le tonnerre gronder dans son dos, comme si un être transcendant déversait sa colère sur les hommes. Le blond haïssait la pluie. D'être trempé de la tête aux pieds, les vêtements collés à la peau et les cheveux humides lui bouchant toujours à moitié la vue.

Bon sang !

Puis sortit de nulle part, il cru avoir entendu raisonner son nom. Au départ, le concerné pensait avoir seulement halluciné jusqu'à ce qu'il en aperçoive une figure familière dans son champ de vision qui s'approchait à grands pas vers lui, pile au moment où il franchissait la dernière marche. Sa mine grave par le désagrément que ce temps lui causait s'illumina subitement.

- « Ah, Messire De SaintLouis ! A qui le dites-vous, je crois bien que les cieux me haïssent pour m'avoir surpris ainsi ! »

Il riait également , abaissant sa veste avant de passer sa main dans les cheveux afin d'en dégager une mèche qui le gênait. Dans sa bienveillance qu'il n'avait plus à prouver, Mezariel en profita pour inviter son compère dans ses quartiers. Chose à laquelle Lazare resta coi l'espace de quelques instants, complètement pris de court.

- « C-Comment...? Hé bien...Hm. Si vous insistez, c'est fort aimable à vous, je vous en remercie. »

Décliner une invitation n'était pas des plus polis et puis, il fallait bien avouer, il avait bien besoin de se sécher. De plus, cela serait l'occasion parfaite pour prendre des nouvelles de sa fameuse blessure. Car la fois précédente où les deux hommes s'étaient quittés, cela c'était fait dans l'inquiétude.

Silencieux, le jeune homme suivit le noble dans ces immenses couloirs somptueux qu’abritaient le Château. Il s'y plaisait, c'était bien vrai. Mais Lazare se disait qu'il n'aurait jamais sa place dans ce monde si fermé de l'aristocratie. La porte de ses appartements ouverte, il rentra après son hôte refermant ainsi la porte derrière lui. Et c'est en se retournant qu'il vit à qui Mezariel parlait. D'une petite révérence de la tête, l'invité salua courtoisement.

- « Bien le bonjour, mademoiselle. »

Avec la chaleur ambiante de la pièce et l'accueil du même calibre qu'il reçu, Lazare en avait bien vite oublié dans quelle situation on l'avait trouvé...Enfin presque.
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Nao de SaintLouis
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"Je ne sais qu'une chose, je ne sais rien." || Lazare & Nao ♥ EmptySam 15 Juil - 22:21

A ghost from the past
••• Les moments de paix étaient devenus rares depuis que je vivais au coeur de Paris, dans ce luxueux appartement, aussi grand qu’un corps de ferme. Il y avait toujours de l’agitation, toujours du monde au Palais royal. Toujours quelque chose à faire également — et depuis que Jean Jean avait rejoint la meute, mes instants de solitude étaient presque inexistants désormais. Qu and je ne devais pas surveiller mon jeune maître, c’était mon Beta qui réclamait toute mon attention. Je me sentais tantôt servante débordée, tantôt mère occupée à jongler entre ses deux rejetons. C’était certes parfois fatiguant, mais également très satisfaisant. J’étais comblée, moi qui avait toujours besoin de m’occuper de choses et d’autres, même si je ne disais pas non à quelques minutes de silence certains jours.

C’est pourquoi je fus ravie d’avoir les appartements de mon maître pour moi le temps d’une petite heure cette après-midi là. Mezariel était sorti prendre l’air dans les jardins royaux et Jean Jean était sorti dépenser sa paie du mois en ville, il me semble. En tout cas il avait l’air joyeux quand je l’ai autorisé à filer pour prendre sa fin de journée. Pour ma part, j’achevais de ranger une pile de linges propres, sifflotant cette vieille berceuse dont je ne pourrais, je crois bien, jamais me défaire réellement. Je ne l’ai jamais chanté à Mezariel — c’était probablement puériel et égoiste de ma part, ainsi qu’inutilement douloureuse ; mais c’était la seule chose qui me restait de mon lien fané avec Lazare. Si le cadet des De St Louis avait droit sur mon coeur et ma vie, l’ainé demeurait l’objet de mes souvenirs d’antan. Son nom était synonyme d’échec, de désespoir et d’abandon. Pourtant en mon coeur, je demeurais persuadé qu’il était là, quelque part. Alors je continuais de chanter — pour lui, pour moi.
Pour l’espoir futile qu’elle représentait.

Je relevais le nez de l’armoire ou je venais de déposer mon chargement de draps quand celui-ci se fronça, percevant par les fenêtres ouvertes l’odeur familière de la pluie. Un orage se préparait. M’approchant des balcons, je constatais en effet la présence de lourds nuages chargés d’eau et de tonnerre. Mezariel n’allait probablement pas tarder, aussi, prévoyante, je décidais d’aller mettre une bouilloire à chauffer afin de l’accueillir avec un thé. Depuis qu’il était petit, il appréciait de regarder la pluie tomber depuis la sureté de sa maison, autrefois cajolé sur mes genoux avec une tasse de cacao fumante entre les mains (le chocolat était un met cher, mais rien n’était trop bon pour mon petit maître et Denovan ne manquait d’en faire venir des caisses d’Amerique durant ses jeunes années).

Ma prédiction se révela correcte quand, alors que je coupais le feu sous l’eau, la porte s’ouvrit soudain. Cependant, mon maitre n’était pas seul — je le su avant même de me retourner ou d’entendre sa voix, percevant une fragrance inconnue (et pourtant, nullement inquiétante au contraire, avec peut-être un soupçon de nostalgie sans que je ne puisse me l’expliquer). Je fis volte-face pour le saluer et me figeais en voyant venir son compagnon d’infortune, alors que ce dernier me saluais poliment. Sans pouvoir me l’expliquer, j’eus envie de pleurer, de courir et de me jeter dans les bras de l’inconnu dont pourtant tout me paraissait étrangement familier. Mais c’était impossible — je n’avais jamais vu cet homme de ma vie auparavant.

Pourtant, voici que mes yeux s’humidifiaient. Je tamponnais mes paupières brusquement pour me reprendre, sortant de ma léthargie. “O-Oui bien évidemment Jeune Maître. Un instant, restez ici, vous êtes trempé.” lançais-je tout en allant chercher des serviettes épaisses dans le buffet à lingerie.

Ma réaction me laissait honteuse; était-ce d’avoir pensé à Lazare juste avant ? Pourtant ce n’était pas la première fois que je me laissais à songer au petit loup que je n’avais pu protéger. Décidément, Nao, tu te fais vieille, songeais-je avec un sourire ironique avant de retourner rejoindre ces messieurs. Je tendis les serviettes à l’inconnu, m’inclinant légèrement par respect.

Vous prendrez bien un peu de thé, je suppose ?” proposais-je, poliment, n’oubliant pas ma place. J’étais servante, j’étais de rang inférieur et je devais tenir ma soumission face aux invités de mon maître.
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"Je ne sais qu'une chose, je ne sais rien." || Lazare & Nao ♥ EmptyDim 16 Juil - 13:09
Il était réellement ravi de pouvoir présenter deux personnes qu’il appréciait l’une à l’autre. C’était un moment revigorant dans la peine et la peur quasi-constante de cette époque folle. Mezariel ôta sa veste, qu’il vint poser sur le rebord d’une chaise proche, et se retourna une fois encore vers ses comparses. Il eut un instant d’arrêt en constatant que Nao se frictionnait les paupières mais n’en fit guère grand cas ; sans doute avait-elle reçu quelques poussières dans les yeux en s’affairant au nettoyage de l’appartement en son absence, voilà tout. Ce fut là le fruit des réflexions de l’infant. Il eut une petite pointe de culpabilité, se disant que, peut-être, il l’a dérangeait dans son office.

Il ferait amende honorable un peu plus tard. Constatant l’affabilité de sa servante avec Lazare, un sourire élargit alors ses lèvres. L’odeur fleurit qui émanait de son confrère n’était que plus relevée encore avec l’odeur de l’eau de pluie dont il avait été la malheureuse victime. Il n’y avait plus qu’à espérer que le déluge finisse par faner lui aussi. Mais pour l’heure, il était l’occasion de partager un moment sympathique de discussion entre personnes censées et dignes d’intérêts. Mezariel se doutait qu’une telle ‘activité’ serait répréhensible aux yeux de beaucoup de ses camarades de sang noble. Un représentant de sang bleu en pleine discussion avec sa servante … et un ‘simple’ jardinier, fut-ce-t-il royal ? Inconcevable ! Mais l’Infant riait bien de ces pensées-là. Il n’irait certes pas s’en vanter, afin de ne pas attirer de problèmes à sa famille – plus qu’il ne l’avait déjà fait, ceci étant dit – mais ne s’empêcherait nullement de continuer ces petites discussions improvisées.

« Lazare, laissez-moi vous présenter Nao. Elle est aux services de ma famille depuis plusieurs années, maintenant. » Ne pas en dire trop non plus. « Je crois pouvoir dire que sans elle, j’aurai dépéri il y a bien longtemps, maintenant ! » Son humour n’était pas encore très efficient, mais il tâchait de faire de son mieux pour créer une atmosphère agréable. Il poursuivit sur sa lancée. « Nao, voici Lazare. Il est jardinier dans les jardins du Roi, ici même et… c’est grâce à lui que j’ai pu t’offrir un magnifique bouquet de camélias la fois dernière, lors de ma précédente expédition en solitaire dans les jardins. »
Les présentations – somme toutes sommaires – faites, Mezariel déplia son bras en direction du fauteuil de bois précieux et de beaux tissus le plus proche avant de s’installer dans le sien. « Messire, n’hésitez pas à vous mettre à votre aise. Oh mais… Peut-être souhaiteriez-vous vous sécher et vous changer un peu à l’écart ? Je peux tenter de vous prêter des vêtements si vous le souhaitez également. »

Toujours à la recherche de bien faire.
Lazare Hautvent
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"Je ne sais qu'une chose, je ne sais rien." || Lazare & Nao ♥ EmptyLun 17 Juil - 3:25
"Je ne sais qu'une chose, je ne sais rien."Mezariel & NaoIl est vrai que Lazare n'était pas mécontent d'être ici, surtout en bonne compagnie. Il fût simplement étonné par la réaction de la servente - Nao d'après Mezariel - qui eût l'air déstabilisée en le voyant. Ou peut-être se faisait-il des idées. Elle ne s'attendait sûrement pas que son maître reçoive un invité surprise, oui voilà. Celle-ci s'exécuta pour lui chercher de quoi se sécher et le jeune homme en profita pour jeter un œil plus attentif à la pièce vaste, confortable et surtout ornée de riches décorations, bien plus fournie que son propre chez soi beaucoup plus épuré. Finalement revenue, on lui tendit une pile de serviettes, ce à quoi il remercia la domestique. Lazare tiqua un instant mentalement sur sa voix, étrangement familière à ses oreilles. Sortant de sa rêverie soudaine, il accepta sa proposition quant à boire une bonne tasse de thé, boisson que son palais aimait tant apprécier.

- « Cela ne serait pas de refus, je vous en remercie. »

Mezariel fit les présentations, et le jardinier ne pût s'empêcher s'esquisser un fin sourire tout le long, s'élargissant discrètement au moment où le De SaintLouis parla de sa profession. Le noble ignorait la double vie de son compère et ce n'était pas plus mal. Ordre du roi également, de la révéler sous aucun prétexte. Il sonnait aussi les belles cloches de Notre-Dame de temps en a autre, mais cela serait impoli de le reprendre pensa-t-il. Autre information qui attira son attention, c'était au sujet du fameux bouquet de fleurs que son hôte lui quémanda la fois précédente. L'identité du destinataire ne fit plus aucun doute à présent.

- « Je suis plus que ravi de vous rencontrer, mademoiselle Nao. J'espère que le dit présent vous a fait plaisir, j'ai cru comprendre que cela était gage de son admiration pour vous. Cela est fort généreux de sa part en mon sens, et sûrement mérité. »

Une nouvelle révérence de la tête, le jeune homme bien élevé offrit un sourire sincère. Parce qu'il l'était. Beaucoup de nobles traitaient leurs domestiques comme plus bas que terre, feintant d'oublier que ceux qui les servaient cachaient un cœur, des sentiments derrière leurs enveloppes. Le marquis avait une belle âme, un exemple que bon nombre devraient suivre. Le monde ne se porterait que meilleure mais non, le monde était imbu de lui-même.

On lui fait une proposition, que peu de son rang auraient eu le mérite d'avoir. Quelque peu embarrassé, Lazare préférait être modeste. Il vint accrocher sa veste sur le porte manteau non loin du feu, et s'assit dans le fauteuil dans lequel on l'avait convié, prenant une serviette au passage.

- « Oh non je vous en prie, cela est fort aimable de votre part ! Je n'aimerais pas abuser de votre gentillesse. Mes vêtements finiront bien par sécher grâce à la chaleur de la cheminée. Peut-être seulement prendre un bain plus tard, si vous insistez tant. »

Lazare se sécha à la va-vite les cheveux, qui une fois après avoir terminé se retrouva avec ses mèches dorées sans dessus-dessous qu'il arrangea rapidement avant de s'adresser à la vassale en face. Un souvenir soudain refit surface, deux pour être précis. L'un était clair, l'autre, flou, quoique présent.

- « Je viens de me rappeler mademoiselle Nao, que je vous ai déjà croisée au détour d'un couloir avec votre jeune Maître, il y a peu. Mais j'ai comme une impression de vous avoir connue bien avant cela...? Ah... Ne faites pas attention, cela est sûrement le fruit de mon imagination ! La fatigue me joue des tours, je le crains. »

Il grimaça et quelque peu confus. Cela lui faisait penser que son hôte souffrait durant leur dernière entrevue, tiens. Qu'en est-il maintenant ?

- « Par ailleurs, comment se porte votre blessure, Messire ? Votre état m'avait fort inquiété la fois précédente, je vous l'avoue. »

Ses iris bleutées ne pu s'empêcher de vouloir garder un contact visuel avec les siens. On pouvait lire la même expression que lorsqu'ils s'étaient quittés : bienveillance, et crainte.
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Nao de SaintLouis
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"Je ne sais qu'une chose, je ne sais rien." || Lazare & Nao ♥ EmptyJeu 20 Juil - 22:28

A ghost from the past
••• Et soudain un nom.
Et soudain le monde.

Lazare

Oh bien sûr. Cela pouvait — devait être une coïncidence. C’était un prénom rare, mais pas unique après tout. Pourtant ce prénom, c’était une vie. C’était des souvenirs, le sourire d’une mère qui n’avait pu voir grandir ses fils, c’était le chagrin d’un homme déchiré entre son clan et sa famille, c’était les gazouillements de l’enfant que je serrais contre mon sein alors que nous galopions à bride abattue, une nuit de mai gravée à jamais au fer rouge dans mes mémoires. Je me souvenais ; je me souvenais de la mélodie que je chantonnais autrefois alors que je me penchais sur son berceau, de mon sourire tandis que j’observais ses parents et lui — et Mezariel, à l’abri alors dans le ventre d’Hallelujah. Je me souvenais de cette nuit de sang et d’horreur ou je suis revenue le chercher, blottissant l’enfant contre moi pour cacher mes sanglots.

Etait-ce donc lui ? L’enfant perdu, l’enfant recherché, prié, pleuré, était-il vraiment là, sous mes yeux depuis si longtemps ? Je ne saurais dire. J’ai cent ans, je ne suis plus une enfant qui va sauter sur la conclusion qui lui plait le plus, sans me méfier de tours de notre Seigneur auparavant. Mon coeur est un chaos, mais je reste stoïque et je souris poliment alors que mon jeune maître fait les présentations. Ne rien laisser paraître. Je ne ferais pas une telle scène devant Mezariel — surtout pas alors que Lazare est le plus grand secret de cette famille. Je sais que le jour ou mon jeune maître l’apprendra, il sera furieux. J’ai déjà tenté de convaincre Denovan de lui en parler; sans succès. Lazare était considéré comme mort et il devait le rester dans nos mémoires — c’était plus simple. Mais on ne fait pas le deuil d’un enfant devant une tombe vide …

Je souris. Je souris pour masquer mon trouble, la tempête qui rugit en moi. “Et bien, mille merci pour le bouquet monsieur, il était charmant, mais Maître Mezariel en fait trop, je suis gênée. Je ne fais que mon travail. Et merci également d’ailleurs, pour avoir prit soin de mon maître durant sa promenade, il est parfois maladroit et je sais qu’une rose et ses épines suffit parfois à le malmener; mais je me réjouis de savoir qu’entre les haies des environs, il peut compter sur votre soutien.

J’ai toujours été une bonne comédienne. Enfant, je pouvais protéger mes soeurs et mon petit frère, lorsqu’ils piochaient de la nourriture dans les placards sans permission ou tâchaient leurs vêtements, en mentant sans sourciller à mes parents. Je me repentais auprès du Seigneur après, mais je me disais que si je le faisais pour de petites choses et une bonne cause, un mensonge ne pouvait être si grave. Plus tard, au service des De St Louis, j’appris à cacher mes larmes, à feindre l’indifférence lorsque je mourrais de colère ou de peur intérieurement. Je me forgeais une carapace face à mes ennemis qui rodaient autour de moi. C’était le genre de compétence qui n’était pas dénué d’utilité dans notre société actuelle, je m’en rendais compte tous les jours.

J’ajoutais donc, toujours sur un ton innocent, mes mains tremblantes cachées dans mon dos et mes ongles enfoncés dans la chaire de mes paumes pour me forcer à garder le contrôle : “Il est possible en effet, que nous nous soyons croisé dans un couloir ou une allée des jardins, après tout j’ai beaucoup à faire tous les jours en ces lieux. Ou bien peut-être en ville ?” Je fis un pas en arrière, me souvenant que j’avais laissé une bouilloire sur le feu avant leur arrivée. “Oh, le thé! Maître, Monsieur, je vous en pris ne restez pas ici. Venez vous réchauffer dans le salon, je vais amener de quoi vous désaltérer. Et soyez rassuré Monsieur Lazare, vous n’êtes pas le seul qu’il a inquiéter avec ses plaies.

Je m’enfuis dans la cuisine sur cette dernière pique, me souvenant encore dans quel état j’avais récupérer mon cher et tendre petit maître. Cachée près de la cuisinière, je soufflais et ôtais enfin mes ongles de mes mains, lesquels avaient laissé des marques rouges. Calme toi, Nao, m'exhortais-je. Je ne devais pas sauter aux conclusions hâtives, même si tout chez ce jardiner concordaient un peu trop pour être simples coïncidences. Mais je me forçais à la méfiance et la prudence, ne voulant pas que mes sentiments me fassent croire en une chose que je pensais impossible il y a peu encore….

Lorsque je revins cependant pour apporter le plateau contenant des tasses en porcelaine fumantes, rien ne paraissait sur mon visage je m'en fis un devoir.
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Mezariel D. de SaintLouis
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"Je ne sais qu'une chose, je ne sais rien." || Lazare & Nao ♥ EmptyVen 21 Juil - 12:00
Rassuré, Mezariel n’aurait su l’être davantage. Non point qu’il eut douté un seul instant que Nao et Lazare ne s’entendent pas – car malgré tous les défauts dont il était affligé, l’Infant savait bien souvent jauger la personnalité d’une personne après quelques entrevues à peine – mais il est vrai qu’il n’était guère commun, pour lui, de ramener quelqu’un ici, dans ses appartements. Ou plutôt, un homme, pour être davantage aligné à la réalité. Car Mezariel se faisait souvent charmeur et il n’était pas ‘si’ rare que cela de le voit prêcher la compagnie d’une jeune femme qu’il était parvenu à séduire jusque dans ses draps. Mais en général, il agissait de telle manière à ce que Nao ne puisse le découvrir qu’au matin, en venant le voir – il n’aurait voulu, en aucune mesure, lui imposer ses choix en matière de comportement volage.

Ravi, donc, que les présentations se soient bien terminées, Mezariel prit place sur la chaise qu’il avait ramenée près de lui et laissa ses épaules et sa tête se relâcher quelque peu en entendant les dires de Nao et de Lazare se joindre les uns aux autres. Evidemment ! Ils commençaient déjà à s’allier contre le jeune marquis ! Les fourbes ! Les traîtres ! Les… L’infant se mit à rire quelque peu. « Nao ! Enfin ! Nulle besoin de rappeler à quel point je suis maladroit à notre invité ! » Il disait cela avec une légèreté qui démontrait bien que rien de tout cela n’était pris du mauvais angle. Son regard à moitié voilé par son cache-œil, il le reporta ensuite sur le jardinier. « Je me permets d’insister quelque peu, mon ami, mais si vous le souhaitez, vous pouvez venir vous réchauffer un peu mieux près du feu. » Il vint se masser la nuque avant de poursuivre. « Pour vous répondre, ma blessure va mieux. Ce n’était que l’affaire de quelques pansements qui n’avaient pas supportés des mouvements trop brusques dont je fus l’artisan. Mon épaule va désormais pour le mieux, comme neuve !... ou presque. »

Il ne cherchait en aucun cas à en faire trop, c’aurait été grandement inutile.

« Dites-moi, si cela ne vous dérange point, Lazare, depuis combien de temps travaillez-vous ici, au Château ? » Nao venant de disparaître pour aller chercher l’eau qui serait utilisée sous peu pour le thé revigorant, il se permit de poser quelques questions à son camarade. « Vos parents doivent être très fiers de vous, j’imagine ! » Après tout, il n’était guère donné à tout le monde de pouvoir travailler ici, au palais royal.
Lazare Hautvent
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"Je ne sais qu'une chose, je ne sais rien." || Lazare & Nao ♥ EmptyMar 25 Juil - 3:48
"Je ne sais qu'une chose, je ne sais rien."Mezariel & NaoIl était confortablement assit avec un parfum agréable qu'émanait des fleurs posées non loin de son nez, qu'il appréciait autant et toujours. D'ailleurs, on lui disait souvent qu'il avait des préférences un peu trop nobles pour être un simple roturier. Ce n'était pas tout à fait faux, mais n'en prêtait guère grande importance parce qu'il ne sera jamais rien d'autre qu'une personne du peuple aux occupations, certes, peu communes. Cela n'était pas donné à tout le monde d'appartenir à une famille de chasseurs et encore moins d'exercer ce métier sous l'égide du roi, en secret.

Lazare ne put s'empêcher d'être amusé par ce qui venait d'être dit au sujet du "jeune maître". Oh oui, il avait remarqué la maladresse de Mezariel bien qu'il n'en rajouta pas une couche supplémentaire sur cette petite taquinerie Car si le marquis a été bon avec son invité, il pouvait aisément changer d'avis;

- « Je vous en prie, c'est tout naturel. De même, en toute honnêteté, je n'ai point accepté sa requête uniquement par servitude, mais surtout par gratitude pour la bienveillance que votre Maître a eue à mon égare. Alors si je puisse être utile en quoique ce soit, n'hésitez point à me demander. »

Ses orbes bleutées malgré ses quelques mèches blondes humides lui bouchant un peu la vue, naviguaient tantôt entre la demoiselle, tantôt vers le noble. Il n'était guère le genre d'homme à délaisser qui que ce soit dans une conversation à moins d'être distrait. A contrario, cela serait un acte inconscient de sa part. Le jardinier réfléchissait, scrutant attentivement les traits de la servante dans l'espoir d'y voir plus clair dans ses souvenirs, puis continua.

- « Je crois m'en remémorer au détour d'un couloir et pourtant vous me paraissait dans ma mémoire plus familière que cela...Ah ! Ne faites point attention, je divague, très certainement »

Le jeune homme se pencha sur sa chaise, pensif l'espace d'un instant. Quelque chose clochait. Quelle était cette vague de nostalgie lorsqu'il posait ses yeux sur la domestique lui, qui était quelqu'un d'assez physionomiste d'habitude ? Enfin, leur discussion bascula sur l'état de santé de son hôte, mettant ainsi sa réflexion en suspend.

- « Vous nous en voyez rassuré. » Soulagé, Lazare se leva comme suggéré et vint d'avantage profiter du feu en s’asseyant dans le sofa, croisant une Nao toute affolée filant vers la cuisine. L'homme toussota, avant de répondre aux interrogations de son compère. « Hm...Quatre années je dirais ? J'ose espérer qu'ils le sont, satisfaits. Je m'y attèle chaque jour de façon à remplir les tâches qu'on me confit, bien que cela ne soit jamais aussi facile qu'on le penserait... »

Le Hautvent plissa les yeux suite à ce qu'il venait de déclarer. En disant cela, l'image de ses chasses nocturnes lui revinrent immédiatement en tête. Épuisantes, souvent violentes avec cette épée de Damoclès trônant fièrement au dessus du crâne face à des créatures prêtes à ne laisser aucun répit, aucun cadeau. Le sang coulait à flot, le leur comme celui des exterminateurs. Il est déjà arrivé à Lazare d'être méchamment blessé et aussi surprenant que cela puisse paraître, il s'en remettait très vite. Une double vie intelligemment dissimulée, de ce fait, on devait certainement croire qu'il  parlait de la difficulté qu'on pouvait rencontrer dans l'entretient des plantes. Ce qui n'était pas tout à fait faux, en soi.

- « Je n'ai pas à m'en plaindre. La vie de noble ne doit pas être  non plus de tout repos. En particulier pour une personne de votre statut. »

Nao arrivait à point nommé, déposant ainsi le thé fumant à l'odeur exquise sur la petite table entre eux. Aussitôt remerciée, l'invité fit exprès de se décaler, de sorte à ce que la demoiselle puisse avoir également un espace dédié sur le sofa. Lazare prit délicatement sa tasse, souffla dessus et en buva le liquide, les yeux fermés afin d'en apprécier la saveur, alors plongé à nouveau dans ses pensées par rapport à la domestique. Sa voix Elle résonnait dans son esprit, y faisait écho ! Pourquoi ? Était-il charmé ? Non non, c'était autre chose, n'est-ce pas ? Voilà que par maladresse, l'homme avala de travers et fut pris d'une violente toux.

Décidément, ce n'était pas son jour.
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"Je ne sais qu'une chose, je ne sais rien." || Lazare & Nao ♥ EmptyJeu 10 Aoû - 19:03

A ghost from the past
••• Mon trouble était inconnu des deux jeunes hommes et c’était bien là une chose rassurante. Je n’aurais su expliquer la chose à Mezariel et je détestais lui mentir, l’ayant déjà trop fait sur ordre de son père par le passé pour le protéger. Quand à Lazare, je ne savais que penser, j’étais perdue et j’avais envie d’y croire mais — toutes ses années passées à le chercher pour découvrir qu’il était sous mon nez, quelle humiliation cela serait. J’avais vu trop souvent mes espoirs balayés tels des poussières emportées par le vent pour ne pas me méfier maintenant. J’avais besoin de preuves, de quelque chose de solide. Pourtant, dieu sait que la vision des deux garçons assis l’un près de l’autre dans les fauteuils en face de la cheminée, j’avais l’impression de voir ce dont j’avais toujours rêvé. Mezariel et son frère aîné, ensemble. Dans un monde idéal ou Halleluya n’était pas morte, ou Lazare n’était pas disparu et Mezariel jouissait d’une véritable famille unie. Ce n’était malheureusement que chimères cependant.

Ce Lazare-ci n’était peut-être pas celui que je recherchais, mais je ne pouvais qu’apprécier sa politesse et ses manières, ainsi que l’amitié naissante mais semblant sincère qu’il paraissait porter à mon jeune maître. Sa remarque pourtant, me troublait et faisait pencher la balance vers l’espoir que lui et l’enfant de mes souvenirs n’étaient qu’une même personne. Si c’était bien lui, y avait-il la moindre chance qu’il se souvienne de moi, ou bien de son père Denovan ? Tant de questions, si peu de réponses ! Je devenais demeurer discrète et courtoise qui plus est. Et si, quand bien même, il s’agissait de Lazare De Saint Louis, que ferais-je donc ? Je n’en avais pas la moindre idée.

J’entendais leur discussion en fond alors que je remplissais la théière et disposait tasses et madeleines encore chaudes sorties du four juste avant leur arrivée sur un plateau d’argent. Il n’était pas encore tard, Jean Jean ne reviendrait pas de suite — ce tendre idiot aurait pourtant été un soutien et un moyen de détourner l’attention apprécié actuellement. J’inspirais profondément et apportais mon chargement jusqu’au salon, un sourire poli aux lèvres. “Dites moi Lazare, vos parents travaillent-ils également au château ? Ou bien vivent-ils en ville ? Peut-être nous sommes-nous croisé à une occasion de ce genre et c’est de là que vous vient cette impression de déjà-vu, mes cheveux sont facilement marquants.” ajoutais-je avec un petit rire en leur tendant les tasses.

Je constatais qu’il se décalait pour me laisser m’asseoir et et secouait les mains. “Oh non, je ne voudrais pas vous déranger, vous êtes l’invité de mon maître après tout ! D’ailleurs Maître, manger donc, vous devez avoir faim.” soufflais-je en tendant une assiette à Mezariel. Est-ce mes paroles ou bien l’eau trop chaude, quoiqu’il en soit voici que Lazare s’étouffait avec sa gorgée. Je me penchais pour lui tapoter le dos en m’excusant. Je profitais de cet instant bref de proximité pour sentir discrètement son odeur, cherchant dans ma mémoire si c’était bien l’enfant que j’avais tenu contre mon sein par le passé. Difficile à dire, trop de fragrance se mélangeait.

Cependant, il n’avait pas une odeur humaine — cela j’en étais certaine.

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"Je ne sais qu'une chose, je ne sais rien." || Lazare & Nao ♥ EmptyMer 16 Aoû - 1:43
Son sourire ne désemplissait pas. L’attrait de pouvoir discuter – presque – à cœur ouvert avec un individu si affable et aux points de vue si proches des siens était un véritable régal, pour Mezariel. Il y avait comme une aura chaleureuse qui émanait de Lazare et l’infant ne souhaitait qu’une chose, s’en rapprocher autant que faire se peut. Qu’importe s’il devait masquer cette amitié naissante à ses ‘proches’ – la fréquentation d’individu non nés comme lui, avec des avantages à la Cour mais également des devoirs n’était jamais bien perçu par son grand-père, et sa grand-mère encore moins. Ce serait là un secret qu’il n’aurait à partager avec nul autre – sauf avec Nao, mais il n’avait aucun doute sur la fidélité et le silence de la lycane. La confiance qu’il infusait en elle était sans borne aucune.

Les manières de Lazare étaient également très appréciées du fait qu’il ne prenait pas Nao de haut, comme c’aurait pu être le cas – après tout, combien de fois Mezariel avait entendu des histoires de roturiers se prenant pour des dieux simplement parce qu’un noble leur avait tendu la main en un geste généreux ? Mais bien heureusement, le blond ne paraissait pas être de ce bois-là. Cela, Mezariel n’en avait nullement douté ; il se faisait tout de même confiance quant à sa capacité à cerner autrui. « Quatre années que nos jardins ont la chance immense de vous compter parmi ses bienfaiteurs. Quelle aubaine que je sois revenu à Paris après votre mise en office, je n’avais que rarement eu l’occasion de voir un jardin si bien entretenu ! Vous pourrez au moins faire savoir à vos parents que vos talents ont été plus que remarqués et appréciés dans le même temps. »
Ces compliments, il les pensait tous, intégralement.

Son regard cyclope se pointa ensuite sur Nao. Mezariel n’aurait su dire pourquoi, mais par deux fois, depuis l’arrivée et les présentations avec Lazare, elle l’avait nommé ‘Maître’, et non ‘Jeune Maître’, comme à son habitude. Tâchant de réfléchir à ce qui pourrait bien être à l’origine de ce trouble, Mezariel s’empara ensuite d’une tasse de thé ainsi que d’une des douceurs encore chaude qui ponctuait le plateau gentiment apporté par Nao. « Merci, Nao, je vois que tu t’es encore une fois surpassée ! » Cela aussi, il le pensait. Son attention se reporta une fois encore sur Lazare et il ne put s’empêcher d’ajouter : « Laissez-vous tenter par ces délicieuses madeleines dont ma si charmante servante à le secret ! Vous verrez, Lazare, je puis vous jurer que vous n’aurez que rarement goûter pareil délectation ! »

Le jeune marquis ? En faire trop ? Si peu, si peu… Il était simplement d’humeur heureuse.
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"Je ne sais qu'une chose, je ne sais rien." || Lazare & Nao ♥ EmptyDim 27 Aoû - 18:20
"Je ne sais qu'une chose, je ne sais rien."Mezariel & NaoDécidément, c'était belle averse qui leur tombait sur la tête ! Même après avoir discuté de longues minutes en bonne compagnie, la pluie frappait toujours avec vigueur contre la fenêtre. En regardant à travers la vitre l'espace de quelques instants, il y aperçu un brouillard se former, mais néanmoins bien moins persistant que dans les rues londoniennes où Lazare avait eu la chance d'y mettre les pieds quelques rares fois.

Appréciant la chaleur entre ses mains émanant de la tasse fumante qu'il tenait, il réfléchissait rapidement à quoi répondre aux questions qu'on lui posait. Des interrogations pour le moins anodines à leurs yeux, très certainement, mais qui faisait appel à une extrême prudence de son côté. Avouer venir d'une famille de chasseurs de ces créatures de la nuit, encore inconnu pour certaines castes de la population française...Cela serait terrible de proliférer une telle vérité de vivre parmi des êtres pouvant se montrer sans merci lorsque l'envie se fait sentir.

- « Ils ne vivent pas à Paris même, mais s'y rendent régulièrement pour des affaires commerciales. Cependant, je pense être formel en vous disant me rappeler vous avoir aperçu en ces lieux. »

Il est vrai que Nao avait une jolie chevelure immaculée, une de celle qu'il n'avait jamais vue auparavant. Chose qui avait tapé à l’œil du blond immédiatement après l'avoir rencontrée. Lazare était profondément troublé et ne pas en trouver la raison le frustrait au plus profond de son être. Ajoutant à cela l'idée de devoir mentir sur ses véritables occupations ne lui plaisait guère. Au moins, la sincérité des compliments de Mezariel extirpa aisément un autre de ses sourires radieux.

- « Vos mots me touchent, Monseigneur. Je saurais leur en faire part, et ferais en sorte de continuer à satisfaire davantage par le travail que je fournis. »

Ses paroles auraient pu avoir plus de force s'il ne s'était pas maladroitement étouffé ensuite. Dans sa confusion, Lazare sentit une main délicate entre ses omoplates de sorte à l'aider à se reprendre. Et brièvement en tournant la tête pour la remercier, il remarqua une drôle d'expression sur le regard de Nao. De l'inquiétude, mêlé à de la surprise...? Comme si elle venait de réaliser quelque chose. C'était étrange. Juste quelques secondes avait-il scruté de ses iris turquoise le visage de la servante, qu'il rassura les personnes présentes sur son état.

- « Ne vous faites point d'inquiétude, il s'agit simplement d'une maladresse de ma part. Tout...» Il toussote « Tout va bien..!»

Et en effet, une bonne minute après, sa gorge ne le chatouillait plus. L'odeur exquise des madeleines eu vite l'effet d’exciter ses papilles et sans même les avoir encore goûtées, il validait mentalement les affirmations du marquis.
Avant de se servir, le jardinier vint tâter dans les poches de son pantalon. Rien. Il se leva alors, s'excusant au passage et chercha dans sa veste pendouillant à proximité de la cheminée s'il retrouvait ce qu'il cherchait.

- « Aaah, où est-ce que j'ai bien pu mettre ce mouchoir...?»

Le blond s'agitait quelque peu, victime d'une mémoire qui lui faisait encore défaut. La fatigue l'avait prise en grippe, visiblement.
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Nao de SaintLouis
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"Je ne sais qu'une chose, je ne sais rien." || Lazare & Nao ♥ EmptyJeu 31 Aoû - 14:18

A ghost from the past
••• Je ne pu m’empêcher, malgré les tourments intérieurs qui naissaient en mon sein et obscurcissait progressivement mon esprit, de rougir légèrement aux compliments que je trouvais ma foi exagérés de mon petit maître. Je n’avais pas de miroir à disposition, mais j’étais certaine que mes joues s’étaient colorées de rose alors qu’il se délectait de mes patisseries pourtant des plus humbles. Combinées à mon teint d’ordinaire pâlot et mes cheveux de neige, cela devait ressortir d’autant plus et nul doute que j’étais ridicule, pareille à une soupirante amourachée à qui son prétendant vient de faire un compliment. Je m’empressais d’ailleurs de me récriée avant qu’il ne dépeigne de moi un tableau certes flatteur, mais peu véridique, de ma personne à Lazare. “J-Jeune Maître voyons c’est trop ! Elles ne sont pas en or non plus, n'exagérez rien !

Je me redressais en serrant mon plateau contre moi comme une vaine tentative de me cacher derrière, gênée au possible. Je repensais aux explications de Lazare justement concernant ses parents. Des commerçants donc, semble-t-il. Il me semblait me souvenir que ceux à qui j’avais confié l’enfant l’étaient aussi, mais les informations manquaient trop pour affirmer qu’il s’agisse des mêmes. Je demeurais avec mes interrogations, mes doutes bien qu’ils soient de plus en plus grands — mais je refusais de voir certaines vérités sous mes yeux tant cela me paraissait fou, après toutes ces années passées …

Lorsqu’après cela, je me penchais pour m’assurer de l’état de Lazare qui s’étouffait, profitant de ce bref instant pour humer son odeur, nos regards se croisèrent. Je me retrouvais alors, aspirée par le regard turquoise du jardinier, douloureusement familier. J’en perdis le contrôle de moi-même un bref instant, avant de me redresser aussitôt et de reculer vers mon maître pour retrouver contenance. J'étais presque certaine que, à travers les puissantes fragrances de terre et de fleurs, son odeur était proche de celle des De Saint Louis. Mon esprit pouvait me tromper, mais mes sens de louve, jamais. Rassurée sur l’état de notre invité et cette nouvelle information en mémoire, je profitais que ce dernier chercha quelque chose dans sa poche vraisemblablement, pour me pencher vers Mezariel.

Dites-moi, Jeune Maître, ne ressentez-vous pas comme une curieuse impression aux côtés de Monsieur Lazare ? Et comment en êtes-vous venus à fréquenter des jardiniers ?” murmurais-je de manière à ce que lui seul m’entende. J’avais l’espoir, l’illusion sans doute, que s’il s’agissait bien là de son frère aîné, leurs instincts de lycan réagirraient à la présence de l’autre. J’avais envie de les prendre, de les secouer, de raconter toute l’horrible vérité. Mais je ne pouvais pas et une partie encore souffrante de mon coeur s’obstinait à croire qu’il ne pouvait s’agir de mon Lazare, tendre chérubin et unique être que j’ai pu aimé avec la même force sincère que j’aime encore aujourd’hui le fils cadet de Denovan. Qu’importe.

Aussitôt, je me redressais de nouveau, tapotant le bas de ma robe et me retournais vers le concerné, percevant son trouble. “Auriez-vous égaré quelque chose, cher monsieur ?” je demandais, ne m’approchant pour autant de suite.

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"Je ne sais qu'une chose, je ne sais rien." || Lazare & Nao ♥ EmptyJeu 31 Aoû - 21:37
Cette essence de tranquillité, Mezariel l’appréciait à sa juste valeur. Il lui semblait que cela faisait une éternité, déjà, qu’il n’avait plus pu se relaxer de la sorte, avec pour simple activité rien de moins que la conversation en agréable compagnie ainsi qu’une dégustation de madeleines faites maison par Nao. Les rares fois où il avait l’occasion de se délecter de ce genre de choses, Mezariel repensait irrémédiablement à son enfance, petit être bien solitaire pourtant entouré d’une meute dont il aurait apprécié se faire aimer. Un frisson lui parcouru l’échine alors qu’il secoua la tête pour chasser toutes ces viles pensées.

Heureusement –ou malheureusement pour le principal concerné -, ce fut à ce moment-ci que Lazare sembla s’étouffer, inquiétant le jeune marquis, au passage. « Eh bien, mon ami, tout va bien ? » Il laissa pour autant son invité de marque rejoindre sa veste, un peu plus loin, accrochée à la porte d’entrée de ses appartements. Quelle ne fut sa surprise de sentir Nao se rapprocher de lui pour lui murmurer quelques questionnements au creux de l’oreille, de façon à ce que seul lui puisse l’entendre. Il arqua son seul sourcil non-entravé, réfléchissant quelque peu afin de rapidement répondre à sa servante, nourrice et sans aucun doute plus fidèle alliée, sur un ton identique. « Ma foi, non. Pourquoi ? Le devrais-je ? » Ces mots, mystérieux, l’intriguaient énormément. « Pour te répondre, nous nous sommes connus dans les jardins, alors que j’étais très déprimé, juste après mon retour ici, ne sécurité, à Paris. Monsieur Lazare a eu la bonté de passer un peu de temps en ma compagnie, sans se montrer offusqué par mes questions idiotes en matière de jardinage… » il eut un sourire et un rire léger pour accompagner le tout.
Mais tout de même, il demeurait très intrigué par tout ça, ces demandes et cette espèce d’agitation dont il ne saisissait pas encore les tenants et les aboutissants. « Nao… ? » Voulu-t-il ajouter, un peu tard cependant puisque la louve s’était déjà redressé.

Puis, constatant que Lazare paraissait s’agiter, Mezariel voulu ajouter quelque chose mais fut frapper d’un souvenir précis. « Par le ciel que je suis sot ! Lazare, excusez-moi, j’ai oublié de vous faire rendre votre mouchoir, celui que vous m’aviez prêté la fois dernière ! Nao, s’il te plaît, peux-tu le ramener ? C’est celui que je t’ai demandé de laver lorsque je suis rentré ici il y a quelques jours. » Puis, toujours souriant, il tira se l’une de ses poches son propre mouchoirs brodés de motifs. « Ne salissez pas votre bien alors que vous allez le récupérer tout juste ! Prenez-le mien, plutôt, cela ne me dérange en rien. »

De sa paume glissait alors les deux pans du mouchoir blanc aux couleurs de sa famille.
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"Je ne sais qu'une chose, je ne sais rien." || Lazare & Nao ♥ EmptyLun 4 Sep - 15:02
"Je ne sais qu'une chose, je ne sais rien."Mezariel & NaoEtre tête en l'air ne lui ressemblait pas. Lazare était quelqu'un de très organisé en temps normal, avait les pieds sur terre et la tête sur les épaules. Et là...Ce n'était sûrement pas son jour, tout simplement. A vrai dire rien d'étonnant à cela, l'état et la sécurité de son meilleur ami le préoccupait encore. La culpabilité le rongeait, suite à cette décision controversée qu'il a dû prendre pour lui sauver la vie. Lazare s'auto-blâmait mais le mal était fait et jamais il ne se le pardonnera;

Malheureusement pour le milicien, sa quête du mouchoir ne fût pas fructueuse. Il entendait des voix murmurer en arrière plan, très distinctement comme si l'on les lui soufflait sans réellement s'accrocher à ce détail pourtant d'une importance capitale sur sa véritable nature. Le blond pensait à tort avoir naturellement une bonne oreille et ne relava une conversation diffamante à son égard. Au contraire, l'attitude enjouée du Marquis l'aurait plus fait sourire qu'autre chose, s'il n'était pas contrarié.

Voyant la détresse du jardinier, Nao vint gentiment à sa rescousse. Il releva le nez vers cette charmante demoiselle qu'il appréciait déjà, néanmoins foncièrement abattu d'avoir potentiellement égaré cet objet si cher à ses yeux.

- « Quelque chose de précieux que je garde depuis ma plus tendre enfance... J'ignore où j'ai pu le mettre. »

Ce tissu, vestige de son passé, avait été le compagnon le plus fidèle qu'il lui était donné d'avoir : petit, il avait servi de doudou et aujourd'hui encore avait ce côté "rassurant" dont Lazare ne pouvait se soustraire. Il ne quittait que très rarement sa poche et ne le sortait que pour certaines occasions.

Mais Lazare pouvait se sentir soulagé. A entendre Mezariel, il se souvint le lui avoir prêté lors de leur dernière rencontre. Comment avait-il pu oublier ?! Il se retourna, un air ahuri placardé sur le visage, les yeux grands ouverts et la bouche légèrement entrouverte.

- « Seigneur Dieu, je suis confus ! Ne soyez point désolé, s'il y a quelqu'un à blâmer, c'est bien moi et ma mémoire qui se plait à me duper ! »

Le jeune homme s'avança, secoua synchroniquement sa main et sa tête, désolé. Un rictus reconnaissant s'esquissa sur ses lèvres, acceptant le présent du dit noble qui ne fit que monter dans son estime au fil que les minutes s'écoulaient en ces merveilleuses compagnies.

- « Je vous remercie encore pour votre bonté, je l'accepte avec plaisir. »

Il se saisit de ce qu'on lui tendait, seulement à peine l'avait-il au creux de sa paume que quelque chose le fit tiquer immédiatement. Ses doigts effleurèrent délicatement la surface de sorte à en imprimer mentalement la sensation.

- « Que...? Vous ne venez pas de me dire que vous me prêtiez le votre Monseigneur ? Vous me perdez. Pourtant je le reconnaîtrais entre mille. Ces couleurs, la douceur de la matière, la broderie... »

C'est perplexe qu'il s'adressa à Mezariel, pensant d'abord à un terrible malentendu.
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"Je ne sais qu'une chose, je ne sais rien." || Lazare & Nao ♥ EmptySam 16 Sep - 14:05

A ghost from the past
••• Les réponses de mon jeune maître n’étaient pas des plus satisfaisantes, aussi me redressais-je en émettant un léger raclement de gorge alors qu’il m’interrogeait, commençant probablement à trouver mon comportement étrange voir suspicieux. “Hum, non ce n’est rien.” Qu’espérais-je après tout ? Qu’ils auraient l’un ou l’autre un déclic en se rencontrant, que des souvenirs viendraient refaire surface ? Ils n’étaient que des enfants de bas-âge, l’un comme l’autre, à l’époque. C’était impossible. J’étais la seule à savoir, la seule capable de leur révéler la vérité. Mais je ne pouvais pas, c’était impossible. C’était — “Comment ? Le mouchoir ?” demandais-je, confuse. Je tournais la tête vers Lazare, puis vers Mezariel. Ah oui, je m’en souvenais, il m’avait laissé un carré de tissu sur la pile de linges que je m’apprêtais à laver. Je n’avais pas vraiment fait attention sur le moment. Mais, n’était-ce pas le mouchoir de mon petit maître justement que j’ai nettoyé récemment ? J’étais perdue.

Je soufflais un “bien évidemment” et m’apprêtais à m’éclipser à la recherche du tissu en question, mais alors que j’étais à la porte, la voix de Lazare résonna à mes oreilles et sa perplexité sembla se mêler à la mienne, me forçant à me retourner. En effet. Le mouchoir que lui tendait Mezariel était le sien, il l’avait dans la poche depuis lors. Il était brodé aux armoiries des De Saint Louis, après tout. Denovan en avait offert un à chacun de ses fils le jour de leurs naissances. Mais si Mezariel avait donc le sien, celui que j’avais lavé récemment était à —

Je me précipitais vers la pièce voisine brusquement, m’empressant d’ouvrir chaque tiroir de commode dans une frénésie qui ne me ressemblait absolument en rien. Mon coeur battait la chamade et je sentais mon pouls pulser si fort que je le percevais jusque dans mes lèvres sèches. Je retournais le contenu des tiroirs, renversant dans mon processus quelques chemises et linges propres à terre. Où diable était ce fichu mouchoir ! Je me stoppais aussi soudainement que je m’étais élancée quand je découvris finalement, parfaitement plié et propre. Le même, identique jusqu’au dernier fil de la broderie qui en décorait le coeur du tissu. La dernière preuve dont j’avais besoin pour savoir, pour être sûre.

Lazare était bien l’enfant que j’ai laissé derrière moi en cette nuit venteuse, des années auparavant. Il est le fils aîné de Denovan, l’héritier principal des De Saint Louis et surtout le frère de Mezariel.

Tremblante, je fis glisser mes doigts sur le carré de tissu, le prenant avec délicatesse contre mon sein. Je l’humais ; il sentait le savon et la lavande, car j’ai pour habitude d’en glisser des brins dans les tiroirs pour chasser les éventuelles odeurs de renfermé. J’avais l’habitude, enfant, de voir ma mère agir ainsi à la ferme avec les chemises de paysans de mon père et nos robes trouées et vieillies. C’était une des rares choses que je conservais d’eux. Mais si d’ordinaire j’aimais cette odeur, aujourd’hui elle me soulevait le coeur.

Je pris une minute pour calmer les battements affolés de ce dernier et contenir mes larmes. C’est la tête haute, les yeux secs et la gorge nouée que je revins dans le salon ou j’avais laissé les deux jeunes hommes de ma vie, réunis sans savoir ce qui les liait. “Voici le mouchoir, Jeune Maître.

J’aurais voulu dire plus. J’aurais . Mais j’en étais incapable. Si je parlais, je finirais par avouer toute la vérité en m’écroulant devant eux. Et si j’étais sûre d’une chose, c’est que l’éclatement de la vérité ne devait pas arriver aujourd’hui, ou de ma bouche.

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"Je ne sais qu'une chose, je ne sais rien." || Lazare & Nao ♥ EmptyDim 1 Oct - 20:23
Il semblait… perdu. L’ahurissement de Lazare rejoignit pourtant le sien et en quelques mots déclamés, voici les deux jeunes gens qui s’extasiaient en chœur devant un mouchoir qui semblait tous les deux leur venir de leurs passés respectifs. « Que… ? » Pourtant, les paroles de Lazare rayonnaient d’honnêteté, de spontanéité. Il ne pouvait mentir. C’était impossible. Ceci n’arrangea en rien la perdition de Mezariel, lequel ne savait plus quoi répondre à cela. Et ce fut encore plus déconcertant lorsque Nao ramena le fameux mouchoir que le marquis lui avait demandé de laver, la fois dernière, lorsqu’il était rentré des jardins royaux. Il dût alors se rendre à l’évidence.
Ces deux mouchoirs étaient identiques, à n’en point douter.

Comment une telle chose avait-elle pu être possible ? L’infant ne comprenait pas. Son œil visible trembla quelque peu, transparaissant des sentiments qui commençaient à poindre au creux de son poitrail. Il déglutit avant de pencher pour une solution des plus pragmatiques, logiques. « Oh, je crois comprendre… » fit-il, mi- amusé, mi- autre chose d’impossible à identifier, même pour lui présentement. « Je… Il semblerait que nos deux mouchoirs sortent d’une seule et même manufacture, ce qui explique si aisément les similitudes ! Et moi qui aie cru mon père sur parole lorsque, plus jeune, il m’a dit que ce modèle était unique ! Ahah, quel imbécile j’ai fait, j’étais un enfant bien trop naïf, décidément ! »

Il ne lança point de regard à Nao mais peut-être elle comprendrait-elle qu’il se sentait blesser sans pour autant l’exprimer. De son point de vue, Mezariel faisait face à un mensonge de Denovan supplémentaire. Son père avait-il donc développé une passion pour se jouer de son fils même après lui avoir fait croire qu’il avait été sincère sur toute la ligne ? Sans aucun doute. Et la contrariété s’éveilla tout doucement.
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"Je ne sais qu'une chose, je ne sais rien." || Lazare & Nao ♥ EmptyDim 15 Oct - 18:34
"Je ne sais qu'une chose, je ne sais rien."Mezariel & NaoLe trio se retrouvait dans une situation pour le moins inconfortable et...Énigmatique, c'était le cas de le dire. Une drôle d'atmosphère régnait dans cette pièce censée mettre à l'aise ses occupants. Lazare crut sentir les douces mains de Nao trembler lorsqu'elle lui remit son bien et en relevant le nez vers ce faciès que le jeune homme trouvait agréable à regarder, il ne vit qu'un contraste frappant d'une expression impassible.

Quelque chose clochait. Il avait déplié le mouchoir, étalé sur sa paume pour en observer ses détails. L'odeur de lavande qui se dégageait du tissu noble caressait gentiment ses narines mais ne l'avait distrait pour autant. Et les dires du seigneur de SaintLouis ne le rassura point, même en l'ayant écouté attentivement par respect. Il n'était pas un expert en matière de chiffons, mais pourquoi un simple roturier comme lui posséderait un objet d'une telle valeur ? La question méritait d'être posée.

- « Je l'ignore Sir, mais si tel était le cas, pourquoi une personne de mon rang aurait un tel objet en sa possession ? Je n'ai point le souvenir qu'on me l'ai offert. Votre père vous a-t-il donné davantage de précision tel que l'emplacement de cette manufacture ? Si vous le permettez, je peux essayer de me renseigner auprès de cette dernière et de mon géniteur ? »

Lazare plissa les yeux, où nageait l'incertitude dans ses turquoises. Tandis que le marquis récupéra son mouchoir, le Hautvent replia soigneusement le sien et se leva pour le remettre dans la poche de sa veste. Et comme si son instinct voulait l'alerter de quelque chose, son regard ne se reporta pas sur le marquis mais sur sa domestique, où il avait encore cette impression qu'un mal la perturbait.

- « Mademoiselle...Erh. Nao, tout va bien ? Vous semblez pâle comme un linge ! Attendez, asseyez-vous. Là... »

Dans un élan de bienveillance à son égard, le jeune homme s'approcha, lui saisit gentiment le bras tandis que sa main se posa chaleureusement dans son dos de façon à la conduire à la place où elle se trouvait précédement.

Il ne vint néanmoins pas les rejoindre. Resta debout, à contempler vaguement l'extérieur à travers la fenêtre partiellement embrumée. Le soleil faisait son capricieux à ne pas irradier de sa lumière, il faisait sombre mais l'averse semblait s'être calmée pour tomber en pluie fine.

- « Si vous le permettez, je devrais peut-être disposer. Je n'aimerais pas déranger plus que nécessaire. De même, il serait préférable de mettre cette histoire de côté, n'êtes-vous pas de cet avis ? »

La tête tournée vers eux, c'était effectivement au maître et à sa vassale que Lazare s'adressait, sous entendant ainsi que ce dernier s’apprêtait à partir - à contre-cœur - pour leur permettre de se changer les idées.
Leur compagnie avait quelque chose de familier et apaisant qu'il ne pouvait expliquer. Une sympathie pour leur personne qu'il se plaisait beaucoup à partager.
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"Je ne sais qu'une chose, je ne sais rien." || Lazare & Nao ♥ EmptyMar 5 Déc - 16:31

A ghost from the past
••• Rien n’allait comme il le faudrait; cela allait même en empirant il me semble. Je regardais mon jeune maître et son frère ignoré, tirer des conclusions sur une coïncidence qui n’en était pas une. Oui, c’est cela. Maître Denovan — je devais lui dire. Que Lazare était vivant. Mais comment? Lui qui surmontait tout juste le traumatisme après toutes ces décennies, comment pourrais-je oser troubler sa paix fragile encore une fois? Etait-ce bien ou mal, je n’en savais rien. J’étais perdue. Je savais bien que mon maître était déçu, persuadé sur le moment que son père lui avait menti - encore une fois. Mais je n’avais pas la force de protester. Cela équivaudrait à devoir avouer le lien liant les deux jeunes hommes présents. Lâchement, je ne m’en sentais pas la force. Je devais déjà trier mes pensées et aviser sur la manière de procéder. Je devais de plus me préparer à ce qu’ils dirigent leurs reproches contre moi, pour ma part de responsabilité dans cette sombre affaire. J’accepterai mon châtiment le moment venu, pour mes mensonges et mes échecs.

Lazare semble prendre l’information avec plus de méfiance, posant des questions. Je me gèle sur place. Mezariel est intelligent, mais émotionnel et pour l’heure il est aveuglé par l’idée que son père lui a menti, il n’envisage pas les autres possibilités d’un deuxième mouchoir identique. Lazare en revanche, semble suspicieux et je crains qu’il ne fasse réellement des recherches sur le sujet. Fort heureusement, je dirigeais, involontairement, son attention sur autre chose pour le distraire. A savoir moi-même puisqu’apparemment j’étais blanche - du moins plus que l’ordinaire, je suppose. Je secouais la tête et forçais un petit sourire poli sur mes lèvres. “T-tout va bien messire Lazare, une simple fatigue passagère. Je hm, crains que vous ne puissiez trouver de renseignements sur la manufacture en question, car ce - ces mouchoirs proviennent d’une vieille tisseuse et je doute qu’elle soit encore en vie actuellement.

C’était une demi-vérité; mais je ne pouvais pas donner d’avantage de détails. Je frissonnais alors que Lazare m’attrapait par le bras pour m’attirer vers une chaise et me faire asseoir. Ses mains sur mon corps provoquait un étrange sentiment, entre le désir de prendre son visage entre mes mains comme lorsqu’il était un bambin innocent et celui de fuir le plus loin possible. Je me laissais guider cependant et prit une longue respiration, cherchant à me redonner contenance. Je n’osais non plus regarder mon jeune maître qui, je m’en doutais, devait commencer à se poser des questions sur mon comportement.

Fort heureusement, Lazare proposa de partir et je devais avouer que cela me soulageait d’un certain poit pour l’heure. Bien qu’une angoisse m’étreignit le coeur; et si il passait cette porte et qu’il ne  revenait plus et que je ne le revoyais jamais? Allais-je le perdre encore une fois ? Non, ridicule. Il travaillait au palais de toutes manières. Je me relevais. “Laissez-moi vous raccompagner à la porte dans ce cas, messire Lazare. Où résidez-vous d’ailleurs? Et j’ose espérer que vous reviendrez, Maître Mezariel en serait ravi j’en suis certaine.” ajoutais-je, osant enfin glisser un oeil affectueux vers mon petit maître.

Quoiqu’il arrive désormais, je les protégerais. Tous les deux. Comme j’aurais du le faire depuis toujours.
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Mezariel D. de SaintLouis
Mezariel D. de SaintLouis
♕ • Hybride Lycan • ♕
Messages : 608

Mémoire de vie
Race: Infant
Métier/Rang: Marquis
Statut amoureux: En couple
Profil Académie Waverly
"Je ne sais qu'une chose, je ne sais rien." || Lazare & Nao ♥ EmptyVen 14 Sep - 13:58
Le tumulte sous la peau de Mezariel s’éteignit aussi rapidement qu’il était venu à l’observation de ces mouchoirs si semblables l’un à l’autre. Car, lorsque Lazare intervint afin que Nao se repose, l’infant fut pris d’un frisson. Pendant un instant, ce fut la crainte qui l’emporta sur tout le reste. Il ne pouvait permettre que la louve l’ayant élevée pendant une bonne partie de son enfance et adolescence sois sous le joug d’une mauvaise santé. Il s’inquiéta immédiatement, manquant cependant son mouvement de vouloir se rapprocher d’elle. Lazare avait été plus rapide ; Mezariel s’étonna des réflexes du jeune homme blond.

Il cligna des yeux, rangeant son propre mouchoir dans l’une de ses poches, rassuré de voir et d’entendre que la lycane reprenait peu à peu constance. Peut-être la sollicitait-il un peu trop, dernièrement, ce qui expliquerait ce soudain coup de fatigue. Il veillerait à ne plus réitérer pareille chose. Nao aussi avait le droit de se reposer un peu. Et elle en faisait déjà bien plus que suffisamment.

Répondant à l’œillade affectueuse de sa nourrice par u sourire solaire, le premier depuis bien longtemps, Mezariel prit l’initiative de venir serrer la main de Lazare. « Je vais en effet laisser le soin à Nao de vous raccompagner, Sir. N’hésitez surtout pas à repasser par mes appartements prochainement, j’en serais ravi ! » Il ne mentait pas. C’était là ce qu’il pensait avec une sincérité détonante.

Et puis, la fatigue se faisant quelque peu sentir, il s’éloigna de la porte, allant s’affairer à se changer dans la partie de ses appartements dédiée à cette tâche.
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