| Flora de Gévaudan♕ • Hybride Vampire • ♕ |  Dim 1 Oct - 20:26 Elle attendait sagement. Flora avait accompagné sa maîtresse en mission, comme à l’accoutumée, et devait maintenant patienter que l’entrevue avec la personne visitée se termine. Elle n’avait pas sa place dans ces... négociations – ou quoi que ce soit d’autre – et n’en demeurait ni froissée ni curieuse. Elle ne faisait que suivre les ordres de Lady Valentyne, rien de plus, rien de moins. Le reste du monde lui apparaissait superflu en tout point. Une idée lui vint alors. En arrivant en ville, la bourgeoise au nom usurpé avait remarqué un petit marché modeste. Des artisans de tout bois seraient sans doute présents, aussi songea-t-elle à l’idée de partir à la recherche d’un cadeau pour sa maîtresse ; plutôt que de rester là, assise sur un tonneau pour tout perchoir.
Jetant un coup d’œil à travers la vitre de la maison où se trouvait la marquise, Flora estima que cette dernière ne serait sans doute pas libre dans l’immédiat ; aussi avait-elle un peu de temps pour lui préparer une surprise digne de ce nom. Sortant donc de sous ses épais jupons une modeste bourse joliment cousue, Flora fit une rapide œillade au contenu de cette dernière. Elle avait suffisamment, sans doute, pour trouver quelque chose de correct ici-bas.
Sautant donc de son actuelle assise, la bourgeoise obliqua donc vers le petit marché qu’elle avait aperçu peu de temps auparavant et laissa son regard vert défiler sur les horizons à portée. La mer se dessinait un peu plus loin et l’air marin parvenait jusqu’aux sens de la demoiselle, laquelle n’en fut en rien perturbée, bien au contraire. Elle avait passé plus de dix ans en mer, aux côtés de son père pirate, après tout. Même si cette vie tendait parfois à lui manquer, sans lui à ses côtés, Flora ne se sentait plus capable de naviguer. Pas dans l’immédiat, en tous les cas.
Cependant, ce fut presque un instinct biaisé, une mélodie d’autrefois qui la fit s’arrêter dans sa soudaine avancée. Elle ne pouvait plus naviguer, certes. Mais elle pouvait toujours aimer l’océan et ses embruns. Alors, prenant un peu de libertés dans ses propres plans, elle partit choyer de ses semelles couteuses le banc de sable le plus proche. Là, observant les oiseaux marins qui criaient, Flora s’assit sur la blancheur minérale de cet endroit qui lui apparaissait soudainement féérique au possible. Tant de souvenirs, tant de possibilités… Et pourtant une ancre aux pieds, toujours.
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| Belladona E. Thorn♕ • Sang-Pur • ♕ Messages : 78
Âge du personnage : On ne demande pas son âge à une -vieille- femme..
 | Mer 6 Déc - 10:57
Flora. Il était temps qu'elles se rencontrent toutes les deux. Peut-être pas de la façon dont elle l'imaginait mais, rien qu'une fois. Une petite avant qu'elle ne lui révèle l'un de ses pires visages. Avant que tout ne se complique par les vies qu'elles avaient mené l'une de l'autre, séparées. Deux mondes différents qui risquaient de s’entrechoquer aux prémices. Ainsi elle entoura ses épaules d’une cape de satin pourpre, prit soin de dissimuler ses traits sous les ombres du chaperon quelle tira sur sa tête peu avant de disparaitre dans les brumes ambiantes de la plaine. D’un pas nonchalant elle regagna la ville qu’elle traversa jusqu’à arriver sur les côtes escarpées et acérées de la crique. À ce moment précis, son coeur lui renvoya une drôle de sensation, comme s’il se tordait, comme s’il se tendait de cette rencontre.
Juste cette fois, il lui fallait aller à la rencontre de cette dernière, hors de tout, et de quoi que ce soit, pour prendre le courage qui lui manquait. Une inspiration et la dame Blanche s’élança faire face à son passé.
Il était l’heure. L’heure de renouer. Juste une fois, pour une seule fois elle se présenterait à elle comme n’importe quelle autre inconnue, peu avant de lui révêler son véritable visage. Raison pour laquelle elle l’avait suivit ce jour là, guettant l’instant ou elle lâcherait enfin celle qu’elle servait avec tant de dévotion pour la rejoindre sur la plage. Bientôt ses cheveux ondulèrent sous le va et vient de ses pas. Son cœur se pinca et son regard devint fixe. Elle avait son odeur imprimé en mémoire, elle s'en était dors et déjà imprégnée la nuit où elle lui avait rendu visite durant l'une de ses convalescences.
Tandis qu'elle approchait d'un pas qui se voulait lent, elle détaillait sa silhouette sous sa capuche, de la forme de son visage à ses cheveux roux que le vent ballotait. C'était surréaliste. Belladona sentit la pression monter, la rendre presque nerveuse au moment ou elle s'arrêtait à son niveau. Incapable de dire quoi que ce soit d'autre elle se contenta de murmurer.
— La mer vous rend-elle nostalgique, vous aussi ?
La mer. Son regard se perdit dessus un instant avant qu'elle ne finisse par s'assoir à côté de la jeune femme sans se préoccuper du fait qu'elle pouvait la déranger dans son moment de solitude. Délicatement elle vint s'assoir sur la pierre, peu avant de prendre un souffle d'air salin comme pour mieux s'armer à la discussion qu'elle venait d'engager.À ces instants elle sentit son coeur se nouer douloureusement.
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