Välkommen hem

Anonymous
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Profil Académie Waverly
Välkommen hem EmptySam 5 Nov - 22:09
Il faisait froid ce soir là dans la capitale suédoise. La nuit était tombée depuis plusieurs heures et Yngvi marchait là, dans les rues gelées de la douce ville de son enfance. Si il était rentré depuis déjà plus d’une semaine il n’était pas rentré chez lui. Sa mère avait dû recevoir l’argent venant des richesses qu’il avait ramené de son tour du monde. Sa pauvre génitrice qu’il n’osait pas allé voir, elle qui avait perdu son mari et qui n’avait reçu, pour seule excuse de son fils qu’une simple lettre. Une lettre envoyé à travers les océans les plus tumultueux du monde, qui avait sûrement traversé le terrible triangle des Bermudes. Une lettre qu’il avait eu le plus grand mal à écrire et à faire envoyé. Il était revenu au pays, aurait du se jeter aux pieds de sa mère pour lui demander pardon, ou tout du moins lui donner de ses nouvelles. Mais il n’en faisait rien. Le capitaine d’un des plus grands bateau de sa majesté, Duc d’un des plus grands pays d’Europe et aventurier ayant accosté sur tant de rivages hostiles fuyait devant la peur du regard de sa mère.

Si Yngvi gardait cela au fond de la tête son passé lui manquait réellement, et c’est pour retrouvé une part de celui-ci qu’il avait quitté l’auberge près du port dans laquelle il vivait depuis quelques jours. Si il avait accepté de quitter la vue de son navire, le HMS Ostädd c’était dans l’espoir de retrouver celle de la cathédrale qui l’avait vu baptiser.  Son pas était sur, et son souffle calme offrait à l’atmosphère froid de la ville des volutes de fumé. Si son souffle à lui seul aurait suffit à cela, sa cigarette, roulée comme seul les gens du nouveaux monde savent le faire aidait à créé cette colonne de fumé tout au long de son chemin. Tantôt son ombre le suivait, tantôt elle le devançait, à chaque candélabre qu’il dépassait. Et à chacun des pieds de ses immenses poteaux de faire, un homme se tenait, enlevant son chapeau pour le saluer lorsqu’ils reconnaissaient sur ses épaules les distinctions militaires données par la couronne. Seul un des agents de la couronne ne salua pas le géant sur son passage, trop occupé à remettre une chandelle dans l’antre de verre de la torchère. Le Duc ne pu s’empêcher d’esquisser un sourire face à cet oublie. Même si il ne tenait pas spécialement à ce qu’on lui rende les hommages qui étaient dû à son rang, il ne pouvait que remarquer qu’il y était cependant habitué.

Alors que les derniers éclairages publics disparaissaient derrière lui Yngvi s’arrêta devant la place de la cathédrale. Il sentit la chaleur de la braise effleurer son pouce et son index, indice de la fin de son plaisir et du moment de jeter le reste de tabac par terre pour l’écraser du bout de son soulier. Si les pavés du sol ne donnaient pas la même sensation que les planches de son bateau ce mouvement le ramenait toujours à la dur réalité. Il était là dans l’obscurité, seul devant la cathédrale, sans aucune âme qui vive à plus d’une centaine de mètre. Pourtant, depuis le soir où il avait vu cette femme soulever le cadavre d’un homme de près de 200 livres avec la mâchoire en gravissant un toit , il ne se sentait jamais vraiment seul, ou du moins jamais vraiment en sécurité. En venant ici Yngvi avait-eu l’histoire de ce sentir mieux. Comme si voir ce lieu saint, berceau de sa vie allait lui ouvrir les yeux et éclairé d’un coup l’ensemble des mystères qu’il avait trouvé le long de son chemin. Cependant il ne fut pas surpris  que face à ce monument divin rien ne passe. Il s’esclaffa même face à sa bêtise. Il préférait même cela, que Dieu ne sache rien et qu’il soit obligé de trouver par lui même la vérité et sa voie la dedans. Si il avait été élevé avec des préceptes de bon pratiquant, son prénom et celui de chacun de ses ancêtres étaient là pour lui rappeler que sa famille avait toujours été liés aux anciens dieux et à l’ensemble des croyances vikings. Yngvi, géant ayant hérité du nom d’un géant se retrouvait à égalité avec Dieu dans sa connaissance de l’obscurité.