La Milice Française & l'Ordre d'Italie

La France recèle bien plus de secrets qu’il n’y parait. L’un d’eux n’est autre que le fruit de l’imagination de l’actuel Roi en instance ; Charles de France. Ce dernier ayant eu vent de l’existence de créatures impies par certains de ses soldats, décida de prendre les choses en main, à sa façon. Après avoir fait savoir aux témoins qu’il valait mieux pour eux tenir leur langue sur ce qu’ils avaient pu voir, sa Majesté se mit en quête de personnes suffisamment habiles pour servir ses desseins. Les miliciens sont en marche depuis cinq ans seulement.

C’est ainsi que plusieurs âmes, hommes comme femmes, furent recrutés par bien des moyens. Criminels, sans-abris, bourgeois ou même nobles de temps à autres, ils possèdent tous et toutes une chose qui leur était commune : une habilité supérieure à celle de la plupart des mortels. Durement entrainés à passer leurs adversaires sur le fil de leurs armes, ils sont une petite quinzaine à présent. Ayant jurés allégeance au Roi – à qui certains doivent énormément -, ils sont tenus au secret le plus strict, sous peine de mort ou pire encore. Personne, non, personne ne doit savoir qu’ils existent, quel est leur rôle véritable. Ils se doivent de s’adonner à un jeu de masques permanent. Certains y parviennent, d’autres non.

Leurs missions s’articulent les unes avec les autres, la principale étant, bien entendu, d’abattre le plus de lycans et de vampires possibles – ce qui inclus également les sangs-mêlés et autres infants. Si certains arrivent à en ramener vivants, ils peuvent parfois servir à des expériences ou des interrogatoires sous tortures, ce qui n’est pas chose si inhabituelle que cela en a l’air. Pour se faire, ils disposent de l’entièreté de la salle des armes et des réserves militaires du palais, le Souverain leur ayant laissé carte blanche pour s’y servir en cas de besoin. Leurs fers sont d’autant plus essentiels qu’ils sont majoritairement la seule protection qu’ils possèdent contre ses êtres bien plus véloces et puissants qu’eux. Les miliciens doivent aussi bien œuvrer avec leurs armes mais aussi leurs intellects, s’ils veulent venir à bout de ces choses vivantes et rentrer chez eux aussi bien portant que possible. Nombre d’entre eux sont déjà partis en chasse pour ne jamais en revenir, malheureusement – et aucune sorte de funérailles ne fut accordée, après tout, ils sont un secret et s’ils doivent disparaitre, ils se feront sans bruit aucun.

L’Ordre. Ce nom suinte le mystère, le sang des batailles impies, l’amertume du secret.

Il s’agit, en réalité, d’un détachement spécial du Vatican. En effet, les préceptes religieux d’aujourd’hui étant ce qu’ils sont, la violence n’est plus à l’ordre du jour pour régler conflits et désaccords. Tout du moins, ce n’est plus la solution sollicitée de manière compulsive à présent. Enfin, si l’on se fie aux préceptes d’apparence, bien sûr.

Il existe une exception à cet adage neuf. Lycans et Vampires sont en effet devenus les ennemis d’une religion ayant héritée de leurs présences et qui souhaite les anéantir définitivement en l’honneur du Seigneur, du tout-puissant si miséricordieux. Aucune différence n’est faite entre créatures de la lune et de la nuit ; toutes sont cibles de la colère chrétienne, qui s’efforce en secret de vouloir les bannir de notre si belle terre par bien des façons.

L’Ordre fut créer il y a plusieurs siècles et régentés par nombres de souverains et lord italiens en leurs temps. Faction dissimulée au regard de la population, ses membres jouissent pourtant d’une immense marge de manœuvre dans l’exercice de leurs missions saintes. Le soutien que leur apporte l’église, le tout en prenant soin de ne pas trop mouillée son influence religieuse dans le marasme de leurs actions et exactions, leur apporte une quasi-invulnérabilité auprès des royaumes prenant Dieu comme saint-guide.

De plus, au sein même du Vatican, sous la ville, se trouve diverses salles aux fonctions multiples, variées. Ici, vous pourrez trouver des armes étonnantes, en avance sur l’actuel temps. Arbalètes à double-lancés, grenades de fumée sainte et autres hast bénis par les secrets anciens cachés dans les murs de roche de cette cité sont ici visibles. Mais là ne s’arrêtent guère les surprises qu’il est possible de découvrir à l’intérieur de ce dédale de couloirs, de cette gueule à l’ouvrage soigné. En effet, des érudits ont la possibilité inouïe de travailler sur des plans de recherches novateurs, qui pourraient choquer les non-initiés.
Tout cela uniquement dans le but de purifier cette terre des démons qui la foulent…

Tant de surprises et autres secrets reposent au sein de ces murs dont une infime poignée de privilégiés seulement connait l’existence. L’Ordre essaie également, depuis plusieurs années, de réunir sous sa coupe des sorciers et sorcières. D’une part, ils souhaitent les protéger de la folie et de l’ingratitude de ceux ne connaissant guère leur réelle nature - bien que le sacrifice de certains fut nécessaire pour conserver une couverture. D’autre part, l’envie de faire de ces hommes et femmes si rares des soldats pour le compte de leur faction fantôme est une perspective alléchante et à peine dissimulée sur les visages des membres de cette caste incroyable.

Il se murmure également que certains mènent des expériences directement sur des lycans et des vampires, dans des endroits non-bénis et tenus secrets, hors des villes, afin de ne pas gâcher de matière première ou risquer de faire de malheureuses victimes innocentes dans le cas où une expérience se révélerait être un échec. De même, certains témoignages troublants parlent d’être à moitié-vampire ou encore moitié-lycans asservis par le Vatican dans le but d’épauler les humains entrainés au combat qui s’y trouvent déjà. Ces demi-engeances, de par leur résistance aux lieux saints, fourniraient l’avantage de pouvoir être étudiées de près directement sous la ville mais aussi d’être plus forts et adroits que n’importe quel être humain. Murmure de couloirs ou réalité ? Qui peut le savoir… Une chose est certaine ; même si ces créatures hybrides existaient réellement pour le compte du Vatican, ils ne seraient jamais, ô grand jamais, traités comme des humains. Ils ne seraient que choses, objets bons à servir les desseins divins. Des biens remplaçables.