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La Lune révèle la vraie nature de l'homme [Pv: Mezariel]

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La Lune révèle la vraie nature de l'homme [Pv: Mezariel] EmptyJeu 13 Oct - 23:10
Le loup avait veillé son chevet jusqu’à la toute fin. Le vieil homme s’était éteint, ses doigts encore entremêlés dans les mèches sombres de la chevelure de son protéger. Auguste n’osa tout d’abord pas bouger, incertain, puis se releva finalement et leva son regard vide pour le poser sur le corps encore chaud. Il ne souffrirait plus. Ni l’un, ni l’autre.
Le jeune homme serra une dernière fois la main ridée de son paternel, se contentant de le contempler pour la toute dernière fois.

Intérieurement, la bête se sentait détruite. Un trou béant se formait déjà dans sa poitrine, et celui-ci grondait à mesure qu’il s’élargissait et répandait son sentiment d’abandon. C’était la seconde fois que ses parents lui étaient enlevés. Mais cette fois-ci, Auguste n’avait personne d’autre. Personne ne viendrait le voir, personne ne viendrait le protéger du reste des Hommes.

L’animal ne versa aucune larme, grondant seulement sous la colère qui s’étendait peu à peu en lui, comme une marée noirâtre qui l’engloutissait petit à petit.
Lorsqu’une infirmière vint s’aviser de l’état du vieillard, et qu’elle constata son décès, elle partit immédiatement chercher quelques hommes pour débarrasser le cadavre. Il fallait le brûler au plus vite, avait-elle dit. Auguste enveloppa dans un drap ce qu’il restait de son maître et disparut. Hors de question qu’il leur laisse sa seule famille. Hors de question…

La nuit était déjà tombée, et une fois éloigné du centre bruyant de la ville, l’ombre de la forêt lui apparut comme un refuge lui tendant les bras. Les ténèbres l’appelaient à eux comme s’ils n’étaient plus que l’unique salut d’Auguste. Le jeune homme ne craignait pas les bois, tout au contraire. Il conservait même quelques souvenirs du temps où sa mère s’occupait encore de lui. La forêt était calme, rassurante, et le loup s’y enfonça d’un pas bien assuré.

Lorsqu’il fut assez loin, Auguste retira ses vêtements, un à un, pour se libérer de son apparence humaine. Il jeta ces horribles chiffons, et se sentit déjà plus léger en se glissant dans son épaisse fourrure. La nuit se dévoila sous toute sa splendeur. Son regard vif scruta les environs, son énorme tête se tournant d’abord à droite, puis à gauche, afin de s’assurer que personne ne viendrait le déranger, puis l’animal se mit à creuser. Il ne lui fallut pas très longtemps pour ouvrir suffisamment la litière, ne s’arrêtant que lorsqu’il fut satisfait du trou.

Une dernière fois, il reprit alors forme humaine. Richard reposait à présent vidé de toute chaleur, aussi froid qu’une statut de marbre, entre les bras du jeune homme. Auguste fit ses derniers adieux, toujours sans verser de larmes, puis l’installa précautionneusement dans la tombe qu’il lui avait creusé.

***

Des jours, des semaines, peut-être un mois, le loup n’aurait su le dire. Complètement livré à lui-même, le cœur gonflé de colère, il s’était mis à hanter les bois. Une bête de cette taille avait un estomac qui avait besoin d’être nourri généreusement, alors il commença par s’en prendre au gibier. Des biches, mais surtout des sangliers, plus gros et plus gras. Jusqu’au jour où Auguste croisa le chemin d’un cavalier : un chasseur. L’animal se jeta en premier lieu sur sa monture, un étalon musculeux qu’il dévorerait facilement en une nuit. Puis, la tentation fut trop grande. L’homme à terre se mit à courir, aussi vite que ses deux jambes pouvaient le porter, il slalomait entre les arbres pour tenter de semer le loup qui le pourchassait. Excité par la traque, Auguste lui laissa quelques mètres d’avance. Quand elle en eut assez, la bête le rattrapa en quelques foulées pour arracher le pauvre bougre du sol d’un seul coup de mâchoire. Le loup joua avec lui un moment, avant de se décider à lui briser la nuque. Il ne resta du chasseur que ses vêtements, et de sa monture, une selle.

Bien que rassasié, le loup s’enfonça dans une frénésie de tueries. C’est une ferme qui en fit les frais, et le troupeau de mouton qu’il décima. Il croqua à peine quelques pourceaux et les laissa tous morts. Auguste ajouta sur ses crimes quelques paysans qui avaient osé s’en prendre à lui, et bientôt, les rumeurs se répandirent à travers toute la ville. Un bête sanguinaire rôdait dans les bois.
De rares malheureux appâtés par l’odeur de l’argent s’aventurèrent dans la forêt pour le tuer. Personne ne les revit, les bois les avaient comme engloutis.

Ce soir, était la pleine lune. Auguste se sentait encore plus à fleur de peau que d’ordinaire. Il se préparait déjà à la chasse, sortant de sa tanière pour se rafraîchir sur la rive d’un étang. Le loup dressa son cou bien haut et un hurlement puissant résonna à travers toute la forêt. Le silence lui répondit tout d’abord et soudain : l’écho d’un autre hurlement. Auguste se figea, balaya les abords de l’étang de son regard sombre et se mit à gronder. Jamais personne ne lui avait répondu…

Il hurla une seconde fois. Il reçut la même réponse. Le loup tendit l’oreille et suivit ce hurlement inconnu, trottinant en direction de son interlocuteur. Les poils dressés sur le haut de son dos, l’animal grognait déjà d’excitation. Il avait souvent croisé d’autres loups, chétifs et minuscules, qui n’avaient pas la possibilité de changer de peau, mais cette fois-ci, il avait l’impression que c’était différent. Il le ressentait. Ce hurlement lointain provoquait dans ses chairs une sensation de picotement nouveau.

Cependant, ce ne fut pas un loup qu’il trouva au détour d’un chemin sinueux, mais un homme. Un chevalier recouvert d’une armure brillante, qui soulevait d’une main son épée et de l’autre une torche enflammée. Il hurla en apercevant le monstre qu’il était venu chercher et jura de faire tomber sa tête.
Enragé par la déception de cette trouvaille, Auguste poussa un terrible grognement et se dressa sur ses deux pattes arrières pour cracher un véritablement rugissement. Il était furieux, et le loup comptait bien lui faire regretter d’avoir mis les pieds sur son territoire, ainsi que d’avoir osé lever sa lame devant son museau.

Le chevalier engagea le premier coup, hésitant, qu’Auguste esquiva facilement. Ni l’un ni l’autre n’était plus rapide, et même si l’animal était plus fort, l’être humain plaçait bien ses coups. Ils passèrent un moment à se tourner autour, esquivant les attaques de l’un, puis l’autre. Enfin, l’épée menaça de trancher le poitrail du loup, mais celui-ci parvint à se dérober au dernier instant et attrapa la jambe du chevalier entre ses crocs. Il le renversa sur le côté, mais fut contraint de lâcher prise pour éviter un autre coup, porté cette fois-ci par un homme surgissant d’un fourré. Le chevalier n’était pas venu seul. Bien moins doué que le premier homme, Auguste ne fit qu’une boucher de ce nouvel intrus, arrachant son bras d’un coup de crocs. L’adrénaline du combat le rendait vigoureux, et déjà le sang marquait ses babines retroussées, le peignant comme le portrait du Diable.
Mezariel D. de SaintLouis
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La Lune révèle la vraie nature de l'homme [Pv: Mezariel] EmptyVen 14 Oct - 20:20
Encore une nuit de pleine lune sur la capitale. Cette-fois-ci, Mezariel appréhendait quelque peu sa transformation à venir, la précédente ne lui ayant guère laissé un plaisant souvenir. L’image de cet imposant loup lui faisant face et de ce qui en avait découlé ne lui avait guère particulièrement plu. C’était pour autant un événement qu’il avait gardé pour lui et n’avait nullement ébruité ; il ne voulait pas inquiété ses proches et tout particulièrement Nao. La dévouée servante avait suffisamment de raisons de se faire des cheveux blancs – sans mauvais trait d’humour – au quotidien pour son jeune maître, inutile d’en rajouter. Telle était sa logique biaisée. Au fond, il était encore un peu un adolescent peu sur de ses propres choix. Mais il devait composer avec et avancer malgré tout.

C’est donc toujours avec les mêmes précautions qu’il gagna les alentours de la forêt proche du lieu de résidence de la royauté. Il ne souhaitait plus revenir vers le parc pour le moment, son instinct le guidait vers d’autres lieux pour l’heure. Le soleil commençait à chuter lorsqu’il dissimula soigneusement sa tenue de rechange sous d’épais buissons feuillus, les rendant presque invisible pour quiconque n’avait pas un odorat plus développé que celui d’un simple être humain. Il ne lui restait plus qu’à attendre que sa transformation opère ; aussi s’éloigna-t-il un peu plus encore des chemins marqués. Il ne voulait pas risqué de rencontrer qui que ce soit. Cette nuit, il ne désirait qu’une seule chose, être tranquille et aussi au calme que possible.

La nuit ayant posé son abyssal manteau sur le monde des hommes, la bête à la fourrure miel rodait déjà depuis presque une heure dans ces contrées à la merci d’une nature encore sauvage. Il s’éloignait de plus en plus de la capitale, ne s’inquiétant guère de retrouver son chemin par la suite. Il n’avait pas peur, il ne ressentait aucune panique, simplement une envie d’aller se ressourcer un peu comme bon lui semblait, sans destination précise. Alternant les courses au pas de course puis les ralentissements brusques, il se plaisait à fatiguer le loup en lui, en ses chaires.

C’est seulement après avoir fait une halte tout près d’un ruisseau au corps duquel il se désaltéra qu’un son net bien que lointain vint se perdre jusqu’à ses oreilles désormais plus que jamais dressées sur le sommet de son crâne. Un hurlement de loup. Et si d’autres meutes de loups ‘communs’ existaient encore en abondance dans les régions de France, le marquis animalisé savait parfaitement faire la différence entre le cri de l’un de ses semblables et l’un de ceux des ‘autres’. Il y avait des notes qui ne pouvaient tromper personne. Tout du moins, personne d’assez futé pour pouvoir les décrypter.

D’abord hésitant, il répondit à ce hululement. C’était peut-être insensé et très certainement dangereux, mais il n’avait pu se résoudre à le laisser se perdre dans la nuit, seul et sans écho. Ce n’était pas un membre de sa famille, il en était convaincu, il aurait reconnu leurs timbres de ‘voix’ et ce n’était guère non plus le loup qu’il avait croisé lors de sa précédente sortie. Non, rien à voir avec les hypothèses du marquis. Cet animal-là, qui qui puisse être, paraissait être tout simplement… solitaire. Mezariel entama un trottinement modéré, au départ. Il devait être vigilant et très prudent avec celui qu’il venait d’appeler vers lui. La curiosité était certes en ébullition dans le cœur du demi-loup, mais il savait qu’il avait encore des impératifs à respecter. Il se hâta, un mauvais pressentiment le gagnant au fur et à mesure de ses enjambées graciles.
Ce fut un cri humain qui le fit tout d’abord s’arrêter avant qu’il ne s’élance tel un fou sur son objectif, un très désagréable frisson lui ayant cisaillé la colonne tout d’un trait.

Effectivement, le spectacle qu’il eut le malheur de voir le figea sur place une courte seconde.

L’odeur ferreuse du sang humain lui donna presque le tournis pour ne pas dire la nausée. A terre, un pauvre homme tentait apparemment vaille que vaille de tenir tête à … un loup. Non, un lycanthrope. Mezariel ne resta pas d’avantage en retrait, alors que son comparse de fourrure allait pour – sans doute – arracher encore un membre du pauvre hère, l’infant se rua sur lui d’un bond, le faisant reculer de plusieurs pieds. L’obscurité jouait en leur faveur, ils étaient désormais trop loin pour être perçus par la torche que l’humain avait ramené en ces sous-bois.

Immédiatement, donc, Mezariel gonfla son dos, faisant face à l’autre animal en face de lui. Bien qu’il montrait ses crocs allongés, il n’était pourtant pas dans une posture d’attaque à tout point de vue. Pour l’heure, il cherchait simplement à comprendre ce qui avait bien pu se passer dans la tête de cet imbécile qui lui faisait face. Ainsi, grattant le sol et mugissant sur un timbre aussi bas que possible, le demi-loup essaya de se faire comprendre en passant par la voie ancestrale de l’animal que lui avait un jour inculqué son père. Il était encore trop jeune pour pouvoir former de véritables phrases humaines avec son corps de lycan et, considérant son sang, il doutait même que cela puisse arriver un jour. Alors il se débrouillait comme il le pouvait.

« Puis-je savoir ce qu’il t’est passé par la tête exactement ?! Es-tu seulement conscient que tu pourrais tous nous faire tuer avec de telles âneries ! » Semblait-il dire, à quelques détails près. Car s’il pouvait communiquer avec son semblable, mieux valait oublier les apparats de phrase et les belles tournures de politesses. Tout ceci n’appartenait qu’au monde des hommes, pas à la bestialité des créatures de la nuit. Il ne lui restait plus qu’à voir, désormais, si sa tentative porterait ou non ses fruits.
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La Lune révèle la vraie nature de l'homme [Pv: Mezariel] EmptySam 15 Oct - 23:57
La bête se tourna vers l’homme dont il avait déjà arraché le bras, mugissant d’un nouveau cri qui secoua ses entrailles. Il déchiquetait déjà cet être humain du regard, alors qu’il s’apprêtait à mettre fin à ses souffrances. Le pauvre homme hurlait de douleur en tentant vainement de faire un point de compression pour restreindre son hémorragie, tout en essayant de ramper loin du Loup. Un troisième homme décocha une flèche, qui manqua sa cible tant il tremblait de terreur, et Auguste n’entendit que le sifflement de la pointe dans l’air passer près de son épaule, pour aller se planter dans le tronc d’un arbre.

Tout ce boucan lui couvrit les bruits d’une autre force approchant, et il ne put éviter « l’attaque » de la deuxième bête qui rejoignit cette anarchie. Sous l’effet de la collision brutale, Auguste fut écarté de sa proie, dans un grognement rauque mêlé à un jappement de surprise. Il se releva presque aussitôt, se dressant sur ses pattes, le poitrail gonflé et les poils formant à présent une crête sur le haut de ses épaules.

Un instant, la surprise marqua son regard sombre, intrigué par la bête qui le défiait soudainement. Auguste avait l’impression, étrange, de faire face à son propre reflet. L’animal qui avait surgi des ténèbres des bois était bien un loup, mais pas comme les autres, pas comme ses meutes de petite taille qu’il avait souvent croisées : il était comme lui. Le jeune loup vacilla entre curiosité et agressivité, sans toutefois changer d’expression. Il se montrait menaçant, grondant et claquant de la mâchoire. L’autre n’avait pas l’air plus doux, il retourna la litière d’un coup de patte et sortait les crocs. Ils se mirent à se jauger, mesurant la force de l’autre. Si l’inconnu n’avait pas l’air de forcer le combat, Auguste, lui, était prêt à en découdre. Il faisait parfois mine de charger son adversaire et ponctuait ses approches de grondements sourds.

L’autre loup tenta le contact. Mais son insolence déplut fortement à son interlocuteur, et Auguste aboya bruyamment en lui répondant :

-Tu n’aurais pas dû t’interposer, maintenant c’est à toi que je vais briser l’échine.

Ses « mots » s’évanouirent dans un grognement caverneux, alors que le jeune loup se jeta sur l’autre animal. Tout croc dehors il visa directement la gorge. L’inconnu avait su réagir correctement et mit cet assaut brutal en échec.
Cependant, Auguste n’en avait pas fini avec lui, ça ne faisait que commencer. Il tourna autour de l’autre loup, chargeant parfois pour le mordre, avec plus ou moins de succès. Il en avait totalement oublié les êtres humains, il donna toute son attention à son adversaire lycan.

-Pourquoi m’empêcher de les tuer ? Ce ne sont que des êtres insignifiants ! Gronda-t-il, alors qu’il fondait une nouvelle fois sur l’autre bête.
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La Lune révèle la vraie nature de l'homme [Pv: Mezariel] EmptyLun 17 Oct - 10:52
Il avait fait une erreur dans sa stratégie et il le savait pertinemment. Mezariel avait juste eu le temps de s’écarter de la ligne de mire de son semblable, évitant un premier coup de crocs qui serait allé se planter directement dans sa nuque. Bien mené, mais guère suffisant pour autant. L’autre, plein d’énergie, revenait déjà à la charge. L’infant pouvait sentir plusieurs endroits de son corps devenir douloureux et ne s’arrêta guère un instant pour philosopher. Ce n’aurait pas réellement été dans son intérêt, présentement. Il savait très bien ce qu’il se passait, inutile d’y songer durant des lustres.

Bien, désormais qu’il avait réussi à alpaguer l’attention de l’autre loup – quelque peu plus imposant que lui, d’ailleurs -, il fallait l’éloigner le plus possible de sa ‘proie’ sans qu’il ne s’en rende compte. Le marquis animalisé avait pourtant un avantage de taille ; il avait des instincts de meute. Or, ceci paraissait grandement manqué à son comparse qui attaquait plus comme une furie des contes anciens que comme un véritable loup. Il ne semblait pas à Mezariel qu’il y ait une stratégie quelconque dans toutes ces manœuvres. C’était bon à savoir.

Pendant un instant, Mezariel hésita à appeler Nao à la rescousse. Il se ravisa cependant, ne se sentant pas suffisamment en danger pour en arriver là. Il savait bien que la louve blanche arriverait en deux temps et trois mouvements, mais l’idée d’acculer l’autre loup dans une sorte de guet-apens où il serait défavorisé ne l’enchantait guère plus que cela. Non, il voulait ouvrir une véritable dialogue avec lui, pas le soumettre juste pour l’idée de le soumettre. Mezariel s’estimait au-dessus de ce genre de pensées barbares. Ceci étant dit, il ne comptait pas non plus le laisser s’enfermer dans une bulle de folie alors que la possibilité de lui répondre était ainsi offerte.

« Si c’est ça ton raisonnement alors tu as tout faux ! » Il asséna un coup de crocs en retour puis s’éloigna de quelques enjambées lupines avant de continuer sur sa lancée. « Unis, tu n’imagines pas ce que le humains sont capables de faire. Moi, si. » Il en profitait pour tenter de gagner du temps et reprendre son souffle un instant. Il n’en avait certes pas l’air, mais son adversaire était très endurant ; il lui faudrait très probablement puiser dans ses ressources avant la fin de la nuit. Ses grondements se faisaient moins agressifs mais non moins présents. La bête qu’il était demandait à s’exprimer avec son presque reflet – la seule différence était bien la couleur de leurs pelages – qui ne soit point un membre de sa propre famille. Le marquis voulait réussir cet exploit et commencer, peut-être, à marcher sur les traces de son père ; celui à qui il avait succéder en tant qu’Alpha.
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La Lune révèle la vraie nature de l'homme [Pv: Mezariel] EmptyMar 18 Oct - 17:48
Même si l’autre animal était moins massif que lui, il n’en était pas moins puissant. Son adversaire lui tenait tête, il parvenait à esquiver certains de ses coups, et à le mordre à son tour. Leurs crocs s’enfonçaient dans leurs épaisses fourrures, atteignant souvent la chair, mais se séparant assez rapidement pour ne pas entamer la peau grièvement. Une morsure à l’épaule fit japper le Loup gris et il rendit l’appareil à l’autre animal en secouant la tête sur sa prise.
L’habituel silence de la nuit s’agita de leur grognements féroces, leurs aboiements résonnant à travers toute la forêt. Deux forces de la nature qui se battaient ainsi faisaient du bruit, et des ravages, autant sur le corps de l’adversaire, que dans le décor environnant. Leur affrontement serait encore visible dans le sol forestier humide pendant quelques jours.

Porté pas un caractère dominant belliqueux, Auguste s’acharnait sur l’autre bête, sans réellement savoir ce qu’il souhaitait : le soumettre ou le tuer. S’il ne l’avait pas empêché d’achever ces êtres humains, le jeune Loup aurait probablement accueillit curieusement ce semblable. Peut-être se serait-il battu – c’était dans sa nature – mais pas avec une telle férocité, et la curiosité aurait prit le dessus plutôt que l’animosité. Au lieu d’une discussion relativement amicale, sa gueule se refermait comme un piège à ours, prête à broyer les os. Auguste n’avait même pas réfléchit à la possibilité que l’autre animal ne soit pas seul, même si l’unique réponse qu’avait reçu son hurlement avait été la sienne.

Après plusieurs minutes de lutte, le Loup gris se mit également à souffler bruyamment pour reprendre sa respiration, désordonnée. L’autre lui affirma qu’il avait tort de traiter ainsi les Hommes, et lui asséna une morsure profonde. La bête sombre lâcha un grognement rauque en se secouant vigoureusement pour faire lâcher sa prise à son adversaire. Le coup de patte qui suivit l’aurait blessé si ce maudit chien ne l’avait pas évité d’un bond en arrière.
Ses paroles lui tirèrent un nouveau grondement sourd. Il savait mieux que quiconque de quoi était capable les Hommes. Il avait vu l’horreur sous ses yeux de louveteau. Et pendant des années, il avait même regardé les membres de cette espèce s’entre-tuer, pour l’argent et le pouvoir. Auguste se dressa momentanément sur ses postérieurs pour lui répondre, furieux :

-Qui es-tu pour affirmer cela ! J’ai vu ces bipèdes transpercer les flancs de mère et lui arracher la tête pour la brandir au bout d’une pique. S’ils ont besoin de s’unir pour tuer un Loup, ils ne savent pas ce qu’un seul d’entre nous est capable de leur faire !

Auguste retomba au sol et bondit sur l’autre loup pour le saisir dans sa gueule. Il le poussa encore plus loin, d’un seul coup, galvanisé par la rage qui brûlait ses entrailles. Lorsqu’il l’eut relâché, la langue pendante en reprenant son souffle, la bête furieuse ajouta :

-Ils sont entrés dans cette forêt pour me trancher la tête, je leur ai appris ce qui leur en coûterait. Gronda-t-il, les babines relevées pour laisser apparaître ses crocs.

Le jeune loup se mit à nouveau à tournoyer autour de son adversaire, pour trouver une ouverture et le mettre à genoux. Le tête légèrement basse, alors qu’il reposait le poids de ses épaules, Auguste l’interrogea :

-Cette fois-ci, réponds précisément à ma question, sans quoi je t’arracherai la gorge pour ne plus t’entendre. Que veux-tu… tu étais avec ces humains ? Toi aussi tu souhaites me tuer ?

C’était une possibilité qui venait de lui passer par la tête. Peut-être était-il de leur côté, sinon pourquoi les défendre… Auguste commençait à s’impatienter de ce semblable. Malgré les douleurs lancinantes qui traversaient ses chairs, il n’aurait pour rien au monde abandonné le combat.
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La Lune révèle la vraie nature de l'homme [Pv: Mezariel] EmptySam 22 Oct - 19:36
Le combat devenait de plus en plus violent à mesure que les minutes s’effilaient d’elles-mêmes sur les aspérités de Chronos. Il aurait été possible de penser qu’au plus les deux colosses à fourrures allaient poursuivre leur joute hors du commun et plus ils seraient fatigués et lassés. Il n’en était rien. Tout du moins, point encore. Mezariel faisait de son mieux pour encaisser les coups, bien qu’il ait déjà perdu en vélocité depuis le début de l’affrontement avec son camarade lupin. Le raisonner paraissait impossible. L’autre était campé sur ses positions et refusait d’en bouger. Il fit une allusion à sa mère, tuée par des êtres humains, si le marquis avait bien compris la situation.

L’infant soupira lourdement. Il connaissait parfaitement ce genre de sentiments. S’il ne les éprouvait point, au moins avait-il su s’en faire une idée. Il se devait de mettre les choses au point, malgré ses pattes qui commençaient un peu à trembler. L’opposant était fort, à n’en point douter. Il allait devoir agir avec prudence et s’employer à ne plus attiser la fureur de son comparse. Ce serait déjà un progrès en soit. Grattant la terre de l’un de ses pattes avant, il entreprit de faire passer un autre message. « Je comprends ta colère, mais les humains sont trop peureux pour venir seul essayer de te tuer. Ils savent ce dont tu es capable et c’est pour cela que tu dois rester discret ! Toute notre race se doit de vivre dans le secret. Est-ce que tu comprends ? Ta meute ne t’a donc jamais appris ce genre de chose ? »

Par la même occasion, Mezariel essayait d’en savoir davantage sur les origines floues de l’autre loup. S’il n’avait clairement pas les instincts et la gestuelle d’un individu ayant été baigné depuis tout jeune dans un esprit de clan, le marquis savait qu’il valait mieux se méfier des premières impressions. Après, si son père ne s’était pas acharné à l’intégrer le plus possible à la meute des de SaintLouis lorsqu’il n’était encore qu’un petit enfant, lui non plus n’aurait probablement jamais pu acquérir les bases qu’il possède aujourd’hui. Alors, peut-être qu’en face de lui, il avait tout simplement un autre malchanceux, comme lui. A cette pensée, il ne sut pas si cela le réjouirait ou l’attristerait. Après tout, ce n’était pas comme si le malheur était habitué à se déposer sur le monde connu, n’est-ce pas ? Évidemment que si.

Il râla une fois encore, n’en ayant visiblement guère terminé avec ses mimiques lupines. Un petit gémissement aigu fut utilisé pour cette fois. Il aurait apprécié de détendre un peu la créature en face de lui. Conscient qu’il avait usé d’une très mauvaise stratégie en parvenant jusqu’au cœur de cette forêt, Mezariel essayait de rattraper le coup comme il le pouvait sous cette forme qui le limitait encore beaucoup malgré tout sur bien des aspects. « Pour ce qui est de ta mère, je suis désolé. La mienne n’était pas comme ceux que tu décris, cependant. Elle était humaine et… ce sont des loups, qui l’ont tué. »

Il savait qu’il continuait à prendre des risques sans doute très inconsidérés, mais il préférait cela au fait de rester immobile, sans substance. Mezariel voulait agir et surtout, il désirait plus que tout aider ceux qui étaient perdus. Car lui aussi, auparavant, l’avait grandement été.
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La Lune révèle la vraie nature de l'homme [Pv: Mezariel] EmptyJeu 27 Oct - 19:35
La Lune révèle la vraie nature de l'homme [Pv: Mezariel] Moon_by_shirokuro_chan

Un mince filet de sang s’écoulait de sa plaie à l’épaule, et Auguste s’ébroua pour chasser cette désagréable impression. Un mélange de brûlure et de chatouillis, comme des mouches se posant sur des chairs à vif. Mais même si la fatigue commençait à se faire sentir, il n’était pas question de baisser sa garde. Il en était de même pour son adversaire. Le loup clair souffrait de ses blessures, mais il tenait bon, encore droit sur ses quatre pattes. Il n’avait pas non plus perdu de sa vélocité et lui répondit presque aussitôt. Selon ce-dernier, il se devait de rester discret et de dissimuler son existence au yeux des simples mortels. Voilà que ce maudit congénère lui ressortait la même soupe que son maître décédé. Richard lui avait ordonné de garder forme humaine dès lors que sa taille était devenue démesurée, afin que personne ne découvre son secret, pour que personne ne lui fasse du mal.
Auguste gronda à nouveau dans un souffle rauque et les poils hérissés, il répondit :

-Que sais-tu de ma colère ? Ma meute, ils me l’ont arrachée avant même que je n’ai ouvert les yeux. Il marqua une courte pause.

Cette créature pouvait-elle seulement comprendre ses ressentiments ? Il n’avait plus rien, sa famille était morte des années de cela, et l’homme qui s’occupait de lui depuis venait de passer l’arme à gauche. Le loup gris s’était retrouvé sans repères. Aucun but, aucun endroit où aller et plus personne à protéger. Auguste ne possédait plus que cette rage bouillonnante qui lui vrillait les entrailles. Une bête féroce lâchée dans la nature sans muselière.

-Pourquoi continuer à vivre ainsi, alors que nous sommes bien plus puissants qu’eux. Pourquoi les épargner, quand ils viennent dans nos tanières pour nous égorger ?!

Peut-être que cet autre loup était un chien de salon, ayant l’habitude de se faire choyer près de l’âtre chaud de la cheminée. C’eut été logique, alors, qu’il soit du côté des Hommes et qu’il tente de l’arrêter. Un toutou qui aurait mieux fait de s’occuper de ses affaires…
Son adversaire parlait de meute, mais où était donc la sienne pour le défendre ? De toute évidence, il n’en avait aucune.

Auguste releva légèrement les oreilles lorsque l’autre bête lui confia que sa mère avait été tuée par des loups. Une mère humaine. L’homme-loup était confus. Comment cela était-il possible, si lui était un lycan ? S’il ne lui mentait pas, Auguste comprit qu’ils avaient tous deux connu la même peine. Il comprit alors pourquoi son congénère l’avait retenu de tuer ces hommes.

-C’est donc pour cela… grogna-t-il tout bas. Mais dis-moi, sais-tu seulement ce qui va leur arriver, à ces maudits hommes ? Je les ai déjà mordus. Si ce n’est pas moi qui les achève ici, ils connaîtront un sort plus terrible, de retour dans leur village. Les gens savent qu’un homme mordu est un homme maudit. Ils leur trancheront la tête, s’ils n’ont pas la chance d’être tué d’un pieux dans le cœur.

Un bruissement de feuille lui fit tourner la tête sur le côté, lâchant son adversaire du regard. Le sifflement d’un carreau fendit l’air, et la flèche se planta dans le poitrail de loup sombre. Auguste geignit en accusant le coup, se secouant violemment pour arracher la flèche. Celle-ci n’était pas faite d’une banale pointe. Le métal le brûlait comme un feu ardent et la douleur se répandait avec une vivacité surnaturelle. Impossible de la retirer, et la bête recula en apercevant l’homme braquer son arme vers l’autre loup. Un deuxième carreau était déjà en joug et il s’apprêtait à tirer à nouveau son poison. Il n’y avait qu’une seule chose capable de terrasser les loups : l’argent.
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La Lune révèle la vraie nature de l'homme [Pv: Mezariel] EmptyVen 28 Oct - 19:28
Le loup clair, couleur blé mur, soupira de dépit. Si son semblable n’usait guère de mots, au moins pouvait-il comprendre la moindre signification des dialectes particuliers des loups transformés. Et plus il essayait d’argumenter, moins il parvenait à faire entendre son point de vue. Etait-ce donc si impossible que cela que les lycans et les humains puissent un jour s’entendre ? Les lupins étaient-ils tout simplement des bêtes vouées à ne voir que ce qu’ils voulaient voir sans jamais prendre le temps de réfléchir au contexte ? Mezariel espérait fortement que ce n’était point le cas. Malheureusement, entre certains membres de sa famille et le reste, il n’avait jusque-là eut que peu de retour positifs allant dans son sens.

« Je ne dis pas que les hommes sont tous bons… » souffla-t-il, tout bas, presque inaudiblement. Et là, comme par une apparition lunaire illusoire, il parut à l’infant que son congénère commençait enfin à se calmer. Etait-ce une ruse ou une simple idée biaisée qu’il se faisait de son actuelle situation ? Il n’aurait su le dire, en vérité. Redressant son cou fier, il fut tout de même rassuré de constater l’étonnement de son compère. Tant pis si tout n’était que mise en scène l’hybride ne voulait pas prendre le risque de voir sa chance s’échapper. « Tu es un sang-pur ? Ou un loup mordu ? Rassures toi si tu n’es pas toi-même un mordu, alors il ne devrait pas y avoir de problème, tu peux contrôler ton venin. Ils n’auront rien si ce n’est une bonne frayeur et… un bras en moins pour celui que tu as attaqué en premier… »

Mezariel ne pouvait transformer personne du fait de son statut d’Infant, mais il connaissait bien les tenants et les aboutissants des capacités des sangs-purs et des mordus. Son père le lui avait bien expliqué à plusieurs reprises, voici pourquoi il savait faire la part des choses, même si lui n’était nullement concerné. De ce qu’il avait compris des explications bancales de son vis-à-vis, il s’agissait très certainement d’un sang-pur. Mais Mezariel se permettait le bénéfice du doute ; après tout, certaines familles humaines avaient déjà été entièrement transformée une fois que les ‘enfants’ avaient atteint un âge correct sur lequel stagner. Il devait rester prudent et récolter le maximum d’information avant tout.

Cependant, il se fit surprendre par le carreau d’arbalète qui le caressa presque tant il fut proche de lui avant que le projectile n’aille se planter dans le poitrail de l’autre loup. Oh non ! Il fallait agir et vite pour ôter rapidement le problème de cette situation déjà peu propice à une bonne discussion. Se retournant, Mezariel constata qu’il était également prit en joug. Il parvint à esquiver le second carreau avec beaucoup de chance ; un peu plus et son oreille droite aurait été emportée par la flèche. Il fut quelques bons en direction du tireur qu’il envoya valser contre un arbre afin de l’assommer – sans le tuer, bien entendu. Bien, il devait maintenant s’occuper de son semblable.
Ni une ni deux, il prit l’embout du carreau entre ses crocs et tira d’un coup sec. Normalement, la plaie resterait douloureuse quelques temps mais ne serait pas mortelle. Tout du moins, il l’espérait.

Puis, venant se placer près du loup gris, il gratta le sol afin de faire comprendre le fil de ses pensées à ce dernier. « Essaie de grimper sur mon dos, il faut que l’on parte d’ici tout de suite et je me charge de nous éloigner des chasseurs ! ». Il ne restait plus qu’à prier pour que les choses tournent en sa faveur, maintenant.
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La Lune révèle la vraie nature de l'homme [Pv: Mezariel] EmptyMar 1 Nov - 12:01
Les précisions de l’autre loup sur les morsures s’évanouirent alors que la flèche empoisonnée alla frapper le poitrail d’Auguste. Sa peau était épaisse, ses muscles tout autant, et le métal n’atteignit ni son cœur ni ses poumons, mais pourtant, il en eut le souffle coupé. La douleur, pareil à un étau, faisait peser sur sa poitrine une chape de plomb. Instinctivement, l’animal recula, luttant pour rester fier sur ses quatre pattes et tuer d’un regard noir l’homme qui avait osé tirer ce carreau.

Son adversaire fut tout autant surpris par l’archer, mais parvint à esquiver la flèche qui lui était destinée. Lorsqu’il bondit sur l’être humain, hurlant en sentant sa dernière heure arrivée, Auguste était persuadé que son semblable allait le dévorer. Le loup clair n’en fit rien, il se contenta de le mettre hors d’état de nuire en l’assommant.

Il revint ensuite vers la bête furieuse. Auguste gronda, le menaçant de s’approcher davantage, mais l’autre ne tressaillit même pas. Il se jeta sur lui pour arracher la flèche qui perçait son poitrail. Il la retira d’un coup de croc sec, entraînant le jappement aiguë du loup sombre. Ce-dernier haletait bruyamment pour reprendre son souffle, souffrant toujours du poison qui avait souillé ses chairs lycanes. Il s’affaissa légèrement, sans perdre le regard de l’autre loup qu’il fixait férocement.

Pourtant, son vis-à-vis ne creusa pas la distance, il resta proche, lui proposant alors son aide. Lorsqu’il fut trop près de lui, Auguste fit claquer sa mâchoire à quelques centimètres de sa gorge pour le dissuader de le toucher. L’autre loup lui intimait de grimper sur son dos… Clairement, il n’était plus en position de force. Cette plaie n’avait rien d’ordinaire et l’épanchement de la blessure commençait à lui faire tourner la tête. Un bourdonnement résonnait à ses oreilles et il haletait encore.

Auguste ne faisait pas confiance à cet inconnu qui avait gâché sa partie de chasse. Cet inconnu qui l’agaçait avec ses principes humains et sa sympathie pour cette race de mortels. Mais dans cet état, il ne pourrait pas lui mettre la correction de sa vie… Il ne le jugeait pas capable de le tuer. Depuis le début de leur combat, son semblable n’avait pas cherché à le blesser mortellement, contrairement à lui. Auguste ne se sentait pas particulièrement menacé, mais plutôt agacé.
Il accepta à contre cœur de plier, et de remettre l’issu du combat à plus tard.

Le loup sombre se retira pour laisser son enveloppe humaine prendre la place de la bête. L’animal féroce était toujours là, mais quasiment invisible à présent, il ne subsistait plus que dans le regard du jeune homme. Sur son torse humain, la plaie était beaucoup plus impressionnante. Son bras droit le hissa sur le dos du loup clair, et Auguste s’accrocha à sa fourrure des dernières forces qui lui restaient.

-Notre affrontement n’est pas terminé pour autant… si cet homme ne nous avait pas interrompu… Il grimaça sous la douleur.
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La Lune révèle la vraie nature de l'homme [Pv: Mezariel] EmptyMar 1 Nov - 20:25
Il fallait faire vite où d’autres humains risquaient fort de venir les rejoindre avec des armes bien plus précises – ou tout du moins en bien plus grande quantité – que celles qui avaient déjà tenté leurs chances pour occire les deux compères à fourrure. Mezariel reprenait cependant un peu plus confiance en la présente situation. L’autre avait apparemment entendu son plaidoyer malmené par les formes des communications lupines et reprenait alors sa forme humaine afin de grimper sur le dos de l’infant. Bien, une bonne chose pour partir d’ici au plus vite. Nul doute que d’ici quelques minutes, les sous-bois seraient infestés de chasseurs improvisés, prêts à tout pour enrichir leurs tableaux de chasse avec une belle et immense fourrure… sinon une tête à empailler rapidement.

Lorsque le second lycanthrope fut enfin d’une taille acceptable au transport, Mezariel fi tout de même claquer ses mâchoires. « Ne gaspilles pas ton énergie, on aura le temps de se battre plus tard ! » Car oui, il estimait que d’autres priorités étaient à souligner pour le moment. Ainsi, s’assurant que son passager était bien accroché à sa fourrure, l’hybride fonça à travers bois, le sol défilant sous son ventre à une vitesse folle. Ses muscles le tiraient de part en part du fait des blessures non négligeables qu’il avait reçu de la part de la seconde paire de mâchoires mais il tâcha de passer outre autant que faire se peut, bien que ce ne fut en rien une chose aisée.

La première chose à faire pour aider son camarade était de nettoyer la plaie le plus possible. Mezariel n'avait pas de connaissances poussées en matière de soin des blessures faits à l’argent, mais il s’avait que si les chaires étaient nettoyer rapidement, alors la cicatrisation ne prendrait pas un temps complétement démesuré. De plus, comme il avait eu le réflexe – apparemment peu apprécié par son comparse – de retirer l’embout monté d’argent de la plaie, alors un empoisonnement du sang n’était plus à craindre pour le moment. Il fallait procéder par étape, voici pourquoi Mezariel prit le parti de s’arrêter près d’un lac en bordure de forêt. Le village voisin dormait encore profondément et après une rapide inspection, il ne vit rien d’alarmant pour le moment. Aussi, faisant rouler ses muscles, l’infant déposa son camarade à forme humaine près de l’eau et essaya d’être le plus clair possible quant à la marche à suivre, en grattant le sol.

« Baignes toi un peu pour laver la plaie, la douleur s’amoindrira petit à petit. » Il espérait avoir été convaincant mais au fond, il agissait surtout à l’instinct. Il avait bien conscience qu’il ne pouvait forcer l’autre loup à agir selon ses dires mais il voulait au moins tenter de l’aider. De la bête e combat de tout à l’heure, il ne restait plus rien si ce n’est une apparence de louveteau curieux, attendant de voir comment la situation allait évoluer. La pleine, déjà, commençait à disparaitre peu à peu dans le ciel, signe que le jour n’allait pas tarder à se lever.
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La Lune révèle la vraie nature de l'homme [Pv: Mezariel] EmptySam 19 Nov - 21:56
Auguste se sentit bien petit sur le dos du loup. Il se pencha en avant, son visage touchant presque les épaules de l’animal, et s’accrocha avec toutes les forces qui lui restaient. Il aurait été fâcheux de tomber, surtout à cette vitesse. Inconsciemment, il renifla l’odeur de la bête. Elle lui ressemblait par son côté musquée, mais sa fragrance avait quelque chose de moins bestial, peut-être plus … humaine. Elle transcrivait une odeur de feu de bois – probablement une cheminée – la douceur d’une atmosphère confortable et, plus discrètement, celle des humains. Ce loup avait sûrement l’habitude de vivre parmi ces bipèdes désolants, tel un bon chien de garde, profitant de l’intérieur feutrée de leurs maisons. Au-delà de son visage grimaçant sous la douleur, Auguste fronça les sourcils de dégoût.

Ils s’enfoncèrent dans la forêt, sous couvert de la nuit, et disparurent définitivement de la vue des hommes. Ils ne laissèrent rien sinon des traces et des membres tranchés, comme un cauchemar évanoui dans la noirceur, repartit aussi vite qu’il était venu. Le Diable avait encore frappé cette nuit, mais ce serait peut-être sa dernière apparition. Le brave homme ayant tiré sa flèche empoisonnée, raconterait partout comment il avait su terrasser l’animal démoniaque.

Le loup clair s’arrêta enfin, près d’un lac, alors que le blessé menaçait de tomber de son dos. Auguste était à bout de souffle lui aussi, mais pas parce qu’il avait du courir comme son semblable. La plaie le brûlait toujours et semblait drainer son énergie.
Son étrange adversaire se pencha pour le faire descendre, mais Auguste se laissa tomber sur le sol. Il souffla bruyamment en écoutant vaguement ce que le loup cherchait à lui faire comprendre. Il le poussa de sa main valide, son mouvement accompagné par un grognement sourd, le jugeant trop près de lui. Puis il se releva péniblement pour entrer dans l’eau. Le liquide glacé lui coupa tout d’abord le souffle. Le jeune homme s’accrocha au bord de la rive en haletant et lança un regard assassin à l’autre loup.

Sa poitrine le tirait, mais l’eau le détendit peu à peu. Auguste nettoya la plaie avec précaution, jetant un regard pour la première fois à la chair meurtrie. C’était pas beau à voir, mais il s’en remettrait.
Finalement, il bascula la tête en arrière pour reposer celle-ci sur la rive, son regard fixant le ciel qui s’éclaircissait. L’aube pointerait bientôt, car la lune déjà déclinait.

Auguste s’adressa enfin à l’autre loup, d’une voix grave et rude, grimaçant encore sous l’effet de la douleur :

-Pourquoi cherches-tu à m’aider ? T’es complètement fou, mon pauvre… aider le loup qui voulait te tuer. T’es qui, d’abord ?

Intéressante question. Le sauvageon n’avait jamais croisé un autre comme lui, un homme-loup. Et il fallait que celui-ci soit le roi des emmerdeurs…
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La Lune révèle la vraie nature de l'homme [Pv: Mezariel] EmptyLun 28 Nov - 20:27
Les suppliques de son corps se faisaient de plus en plus pressantes et présentes sur son derme comme sur son âme. Maintenant que l’adrénaline commençait doucement à retomber, Mezariel n’avait plus cet instinct de retenir sa souffrance plus longtemps. Son ‘adversaire’ étant hors d’état de lui faire quoi que ce soit – pour l’heure, tout du moins-, il n’avait donc plus aucune raison de rester le combattant qu’il avait demeuré être jusque-là. Et si, au tout départ, il avait été soulagé de ne plus devoir resté le guerrier qu’il avait été obligé d’être afin de sauver sa vie une bonne partie de la nuit, désormais le demi-loup n’avait plus vraiment la même vision des choses.

Il avait vraiment mal, comme si une armée de petites fourmis étaient en train d’essayer de lui ronger la peau jusqu’à l’os. C’était extrêmement désagréable et il ne douterait pas qu’il lui faudrait sans doute aviser quelques coutures une fois de retour à ses appartements. Avisant la ligne d’horizon bordée des cimes des arbres, Mezariel su alors que l’aube n’était plus très loin. La lune n’était plus visible aussi bien que durant les heures de batailles récemment éprouvées et même lui se sentait prompt à aller se reposer plusieurs heures d’affilée dès que cela lui serait possible.

Il ne fit pas de mouvements brusques envers son comparse, pas davantage ; il pouvait aisément comprendre que ce dernier souhaites avoir un peu de tranquillité. Après tout, il venait de se faire tirer dessus avec un projectile en argent. Bien que n’étant pas aussi sensible à ce métal que ses ‘cousins’ au sang plus pur lycanthrope, Mezariel pouvait tout de même imaginer sans mal cette peine et il n’en retira qu’un sursaut supplémentaire sur son échine. Son père, qui avait déjà été blessé par ce genre d’artifices, avait eu l’occasion de lui dépeindre ce que l’on pouvait ressentir une fois la brûlure clairement appuyée sur la chaire. Et puis… Il n’y avait qu’à voir le cou de sa nourrice pour se rendre compte clairement de la chose ; elle qui avait supporté un collier fait d’argent en guise de punition arbitraire…

Mezariel fit donc le choix de rester un peu en retrait, tâchant de lécher ses plaies afin de ne pas perdre de temps dans le processus de guérison. Il ne fut intrigué que par la prise de parole de ‘l’autre’ loup. Trouvant ses requêtes quelque peu étranges, il prit tout de même le parti de lui répondre le plus cordialement possible sous cette forme, venant se coucher sur la rive, au plus près de ce dernier. « Je crois savoir que tu n’as pas de meute, sinon tu ne dirais pas ça. Dans une meute, on peut se battre, se faire très mal, mais au final on redevient toujours unis. Je trouve dommage que tu ne connaisses pas cela. »

Même si au fond, sa meute à lui n’avait jamais été l’endroit le plus sain pour son existence.

HRP : PARDON POUR LE RETARD MON CHTI LOUP <3333 QWQ
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