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Les deux facettes d'un miroir ne font qu'unes — Belladona.

Belladona E. Thorn
Belladona E. Thorn
♕ • Sang-Pur • ♕
Messages : 78
Âge du personnage : On ne demande pas son âge à une -vieille- femme..

Mémoire de vie
Race: Sang-pur
Métier/Rang:
Statut amoureux: Célibataire
Profil Académie Waverly
Les deux facettes d'un miroir ne font qu'unes — Belladona. EmptyDim 25 Sep - 23:50
Belladona Eloin Thorn

NOM — à prononcer Elo-ine Thorn hérité de ses parents.
PRÉNOM ─ Belladona parait-il. Ce prénom n'est-il pas merveilleux à la prononciation ? Répétez-vous le tel une douce mélodie. Proche de la Belladone qui est une plante vénéneuse à la couleur pourpre, capable d’aliéner les esprits. Certains se contentent de la nommer Belladone quand d'autres remplacent le -e par un -a. Ce prénom est une ironie quand on connait les bribes de son passé, une farce de mauvais goût.
ÂGE ─ 100 ans passé probablement.
ORIENTATION SEXUELLE ─ L'ouverture d'esprit est nécessaire pour ne rater aucun des plaisirs qu'offre l'immortalité... Les fruits défendus ne révèlent leur secret qu'au moment d'êtres goûtés peu importe leur apparence.
OCCUPATION ─ Gérer la tête du clan Thorn quand elle n'est pas occupée à des activités oisives. Un Noble ne se risquerait pas à salir ses doigts à la tâche.
PAYS ─ France.
CLASSE SOCIALE ─  Comptesse.
RACE ─ Sang-Pure.
AVATAR ─ Queen of Death.

Profil Psychologique


Qui est Belladona Eloin Thorn ?
Ou plutôt qui était-elle réellement ?
Qui saura vous le dire, c’est une âme déjà morte.
Pourtant elle est toujours là, Belladona.
Ou plutôt devrait-on dire Calice.
Certains vous décriront une image douce de ce qu’ils ont connu d'elle par le passé quand d’autres peindront un portait bien moins élogieux de la jeune femme actuelle qui n’est autre que Calice. Peu étonnant quand on sait qu’elle usurpe l’identité de sa défunte sœur.  
Un ensemble qualités, de défauts. Des visages différents qui se dévoilent puis se voilent.

Voilà ce qu’elle est dans le fond.  
Essayer de la connaître c’est tenter de déchiffrer un mystère que bien peu semblent enclin à dévoiler. Pourquoi ? Tout simplement parce que l’envie n’y est pas d’une part, et d’autre c’est une tâche bien trop compliquée. Il faudrait pour cela s’armer d’une patience hors norme, d’une volonté de fer. Belladona elle-même ne tréfouille plus tant les tréfonds de son âme. Elle se demande souvent si ce grand puis sans fond ne finira pas par engloutir les restes de sa raison un jour.

Avant toute chose rappelons que cette créature n'est pas humaine et ne le sera jamais. S'il y a bien une vérité qu'elle ne s'est jamais plus à prôner, c'est bien l'humanité.  Cette notion controversée l’a souvent laissée dubitative. Bien des humains sont aussi cruels qu’une créature surnaturelle si ce n’est pire. Les mortels se plaignent constamment d’une vie qu’ils passent sans même se rendre compte de ce qu’est une vie faite d’éternité à porter le poids d’un passé de plus en plus lourd. De toute façon, leur bouche n’est bonne qu’à médire et se plaindre à longueur de journée. Bien des jours durant sa jeunesse elle semait le trouble sur son chemin, mais ce passé est désormais révolu.

Jour, nuit les deux se conjuguent et diffèrent tant l'un de l'autre. Ses visages sont identiques mais, d'une entrevue public à intime tant de choses changent.

Quand elle entre dans une pièce, les regards sont aimantés à elle, son aura tout autour captivant inconsciemment. Son charisme est indéniable, semi dévoilé telle une fragrance aux intriguant de proximité. Elle ne passe pas inaperçu et pour cause, sa fierté transpire par les moindres parcelles de son corps. Ses gestes sont lents, graciles, son regard est inflexible et sa démarche presque féline lorsqu’elle avance. Indifférente mais calme, on se demande bien souvent ce que ce visage impassible peut cacher. Sa fierté c’est sa première apparence, en publique tempérée, débridée en tête à tête. La Vampire est une féroce prédatrice. Il suffit d’une parole prononcée pour savoir qu’elle nous menace par sous-entendu, un sourire pour obtenir une promesse, tel un langage codé. Du moment que vous n’êtes pas seul en sa présence vous pouvez être assuré de ne rien craindre. Bien loin d’être agressive au premier regard la jeune femme sait se fondre dans la masse de ses sourires énigmatiques.

Vous apprendrez à contrario que le danger est à son summum quand plus personne ne pourra vous aider,  ni même voir sa réelle nature. Elle laissera alors ses instincts primaires remonter, révélant son visage, peut-être le plus hideux si elle ne vous aime pas. Féroce, et parfois déloyale tous les moyens sont bon pour mettre à terre l’ennemi venu croiser sa route. Néanmoins elle n’aime pas le hasard qui réserve bien de mauvaises surprises. Calculatrice  au possible elle va jusqu’à prévoir ses plans bien à l’avance et pensez bien que si elles sont mises en place ce n’est pas pour échouer.
Toutefois n’allez pas la confondre avec la première bête, o grand jamais elle ne cautionnerait une mort brute, pas tout de suite. Pourquoi se salir les mains dans la violence gratuite quand cela peut être fait d’une toute autre façon ? Dans ses terrains de prédilections tout autre les victimes succombent presque avec soulagement. Jouer sur le mental d'autrui, l'affaiblir, pour le briser, voilà une chose aussi importante que les blessures physiques.
Il est indéniable que la Sang-pur ne saurait vivre sans les palpitations d'une vie parsemée de danger, menée par des sensations fortes car c'est ce qui éveille sa carcasse endormie. Ce qui lui rappel que son existence est réelle.

Parfois pourtant quand cela touche une corde sensible elle ne peut contenir ses émotions, tumultueuses et violentes. Dans ce genre de moment peu importe le faste, la soie, la bienséance, tout vole en éclat. La bestialité revient aussi féroce qu’aux origines, et laisse exploser tout le vice dont elle est capable. Fourbe, et mauvaise elle offre chantage, cruauté sur un plateau d’argent, et croyez le c’est un prix cher payé que de s’attirer ses foudres.
À choisir entre la proie et l’ennemi, mieux vaut être la proie.

Un monstre ? Oui aux belles allures mais un monstre tout de même.
Le sang la fait vibrer, la rage la fait palpiter, quel vampire rechignerait à s’en délecter peu importe ce que l'on en dira, les instincts palpitent, faibles devant cette liqueur de vie. Qui ne désirerait pas s’enivrer de ce breuvage.

Mais le maitre mot pour résumer son caractère c’est la Maitrise. La faculté de se moduler pour tirer profit de tout et de n’importe qui, savoir tenir ses ennemis en haleine, les tenir proche de soi et charmer la clique des plus superficiels pour étendre son pouvoir.
Un jeu. Tout n’est qu’un jeu d’apparence.

Toujours dans ce même thème, la prédatrice adule autant la chasse de ses victimes, que celle de ses amants. Si elle méprise les hommes elle leur reconnaît bien une utilité : celle de combler ses désirs insatiables. Hélas trouver bon amant n’est pas à la portée de tous et la femme choisit soigneusement les personnes avec lesquelles elle partage sa couche. C’est d’ailleurs peut-être la seule chose qu’elle daigne réellement partager avec la plupart des hommes.

Bien loin de la bienséance et des idées chrétiennes inculquées au peuple la vampire n’éprouve aucune pudeur à dévoiler son corps. Elle se sait désirable et en joue. Pourquoi se priver des atouts que l’on possède, des plaisirs offerts par l’immortalité quand on peut en jouir sans sommation. Son côté joueur la pousse d’ailleurs à se pâmer sous le regard de l’une ou l’autre personne dans le seul but de se divertir. Jouer de son physique de charme pour satisfaire ses besoins ou ses intérêts est un art que le temps lui a enseigné. C’est aussi cette facette  qui la poussera toujours plus à vous titiller, pour fouailler vos faiblesses les plus profondes et s’en faire une arme si jamais vous lui déplaisiez. Ne dit-on pas qu’il saut garder ses ennemis proches de soi ?

Toutefois s'il y a bien une chose qu'aucun de vous ne devrait aspirer à obtenir : sa soumission ou l'idée d'avoir ne serait-ce qu'une emprise sur elle. Jamais sa fierté ne l'autoriserait à céder cela à qui que ce soit, mieux, donner sa reddition est chose impossible. Quand une vie est faite d'humiliations, de violences, que l'on vous a trainé dans la boue, que l'on s'est joué de vous, arrive un temps ou le rejet est plus fort que tout. Finalement quand parvenus tout en haut vous pouvez enfin afficher pleinement votre revanche, pourquoi autoriserait-on encore qui que ce soit à tenter de vous faire subir à nouveau ces tortures.
o grand PERSONNE.

Mais, tout ceci uniquement lorsque l'on parvient encore à éveiller en sa poitrine l'ombre d'un intérêt qu'il aura su falloir attiser. Son attention est difficile à obtenir. Les années effacent la notion de temps, si bien qu'aujourd'hui il est dur de la faire réagir par le biais de paroles devenues bien fades. En effet les mots d'ordinaire si précieux aujourd'hui ne sont plus qu'une pâle diatribe à ses oreilles, tout comme la plupart des gens passant sous ses yeux.

Chaque jour elle rappelle aux plus audacieux qu’il suffirait qu’elle claque des doigts pour leur arracher la vie. Quand on a l’immortalité entre ses doigts, le mépris est facile. Quand la force est à fleur de peau, le sang coule vite à flot.

Comprenez-vous ? La vie n’est qu’une fleur éphémère, une rose. Magnifique et délicieuse, mais si courte. Insignifiante aux yeux d’une éternelle. Il y aura toujours quelqu’un pour les remplacer car tel est le cycle de la vie.

Pourquoi devrait-elle éprouver des remords à être cruelle ? Est-ce si mal que d’ôter la vie ? La mort en fait partie. Chaque âme douée de vie en est dotée. Pourquoi s’en blâmer ? Devrait-on s'en sentir coupable ? Tout le monde ressent la tristesse, tout le monde goute la perte d’un être cher, tout le monde se fait trahir. Alors toi ou un autre, quelle importance dans le fond. Qui est le mieux placer pour donner une leçon de morale ? Qui peut se prétendre le plus pur ou le plus sain ?

Le monde à toujours besoins de coupables, de personnes sombres pour rassurer la population sur la bonté de leur idéaux. Mais méprisée, calomniée, rejetée dans le fond elle n’en a cure.  Au contraire, les défis les plus palpitants sont ceux menés par la colère, le désir de vengeance, l’avidité. Aussi imposante soit-elle Belladona n’a jamais craché sur la rivalité, car l’une des seules choses capables de la faire trembler c’est bien cela.

Se voir l’objet de toutes les haines, sentir le gout de la crainte se répandre sur son palais éveiller ces élans d’adrénaline qui la tirent hors de cette torpeur perpétuelle. Dans sa recherche constante elle se raccroche aux émotions quelle éprouve pour ne pas les perdre. Et pourtant elle est déjà perdue quelque part.

Prenez la peur pour exemple : elle n'en éprouve pas. Chose vitale à la vie de quiconque pour la survie, tandis qu'elle semble en être dénuée. Ne craint-elle peut-être personne ? Non, ce n'est pas cela, elle ne craint simplement pas la mort. La mort qu'elle a pensé épouser bien des jours tout du long de sa vie.

L’immortalité porte un lourd tribu vous savez. Les sentiments et les émotions s’estompent et se perdent dans la toile de l’éternité, grappillées années par années. L’âme est désertée de toute chaleur au profit d'une indifférence sourde.

De même pour une fille élevée dans la suie,  jouer ce rôle de jeune femme qui n’est pas le sien est usant, faire comme si elle provenait de ce milieu superficiel et élitiste n’est pas ses origines. Elle a dut s’accommoder de son statut. Non pas que la chose soit désagréable mais sa nature première sauvage est domestiquée de force dans un carcan.

En revanche, malgré toute sa fourberie, Calice ne s’est jamais cachée d’avoir un mauvais cœur, bien loin des êtres trompeurs qui sourient tel des anges malgré tout son vice. Elle n’est pas de ceux qui masquent leurs méfaits ou les nie, elle va même parfois jusqu'à endosser des méfaits qui ne sont pas les siens dans sa déchéance.

Naturellement de par le fait qu'elle n'aime pas l'hypocrisie sociale -à laquelle pourtant elle participe grandement- la Vampire préfère s'isoler. Ce n'est pas parce qu'elle aime s’exhiber qu'elle s'y prend à la moindre occasion, c'est bien plus subtile, car pour établir des plans comme les siens il faut savoir se montrer observateur, s'effacer pour mieux revenir.
Solitaire dans l'âme il ne faut pas s'attendre à la voir accompagnée souvent. Elle sait pertinemment qu'on ne peut mieux compter que sur soi-même.

Néanmoins envers et contre tout, même si elle n'a pratiquement pas connu la tendresse d'un réel contact, même si on ne lui a guère apprit la sincérité, elle ressent toujours des bribes de ces choses là. Cela la bouleverse toujours profondément. Pour de rares âmes elle sait se montrer loyale et réellement présente même si jamais de manière directe. Toutes ses attentions passent par le biais de choses toutes sommes très banales. Pudique sur ses sentiments elle dévoilera rarement le fond de sa pensée.

Ses intérêts les plus sains ne résident qu'en la personne de sa fille. Belladona espère pouvoir se réconcilier avec elle pour rattraper le temps perdu. Obtenir son pardon pour l'avoir laissé aux mains de son Père. Sa fille c'est la seule chose de valeur  pour elle en ce bas monde, celle qui sait encore réveiller une pointe de tendresse au fond de son coeur. Bien que la douleur de sa perte ne disparaitra jamais elle compte bien la récupérer.

Elle aspire à en faire la Chef de Clan.
C'est peut-être la seule chose de bien qu'elle serait capable de lui offrir.
Sa seule raison de vivre.

Résumé du personnage


(Pour tous ceux qui ne veulent pas lire une longue histoire et découvrir le personnage en rp pour se garder des surprises.)

Belladona Eloin Thorn est le chef de la famille Thorn illustre lignée de Sang-Pur, fille du célèbre Aral Belvern Thorn connu par sa froideur légendaire et Eve Thorn créature de rêve. Suite à la mystérieuse mort de ces derniers la jeune femme à connu une ascension rapide à la tête de la famille. Aujourd'hui bien que relativement absente aux tâches qui incombent à son rang en public elle s'occupe tout de même de gérer les affaires, économiques, politiques des Thorn. Après tout ce n'est pas n'importe quelle famille même si elle n'a cure de savoir quelles sont ses origines ou qui sont les grandes figures qui ont dirigé sa famille. Les FANTAST ? Elle n'en a fichtrement cure, c'est bien le dernier de ses soucis de savoir que ces fameuses branches gravitent tout autour d'elle.

Seul le présent compte et dans le présent c'est elle qui tient les rênes de cette famille archaïque. Elle balayera tout ce que les autres ont connu pour rebâtir toute sa lignée tout en veillant à garder une influence certaine sur ceux qui l'entourent.

Connue pour être une jeune femme souriante et douce de ses proches elle est pourtant entrain de dévoiler de nouvelles facettes que certains qui l'ont connue dans sa jeunesse ne lui reconnaissent pas. Sombre, cruelle, voir calculatrice.

Ses réelles ambitions n'aspirent pas à gérer ce clan dont elle représente les individus. Elle veut simplement préserver sa place pour quelqu'un de bien plus cher à son cœur. On vous la décrira comme trop solitaire,  égoïste, parce qu'on la sous-estime. Bien qu'elle n'ai ni le goût ni l'envie de gérer le clan, le pouvoir permet de garder ses ennemis proches comme on dit. Vous aurez donc compris qu'elle est très contestée par d'autres membres de la famille, qui se pensent plus amène de gérer le clan. Une femme ne peut être apte à mener une si vieille famille après tout... À l'heure qu'il est les conspirateurs doivent probablement êtres entrain de comploter sa chute.

Ce qu'ils ne savent pas ? Qu'elle saura écraser quiconque se dresse sur sa route pour tenter de la rivaliser sans la moindre pitié.

Aucun rival ne sera toléré, et tous autant que vous êtes.
Vous n'avez imaginé tout ce dont elle est capable.

Officiellement sa famille est connue pour ses forces militaires toujours prêtes à servir le peuple ou le le roi, et plus officieusement, pour un marché noir des meilleurs calices à disposition des créatures de la nuit. Les meilleurs "cépages" y sont disponibles pour leurs invités de.. marque les plus nobles.

Questionnaire

ÊTES-VOUS AU COURANT DE L'EXISTENCE DES VAMPIRES ET LYCANS? ─ Oui hélas.
QUE PENSEZ-VOUS DES LYCANS ─ J'aimerais mieux voir ses souillures disparaitre bien que je n'en ai jamais côtoyé de près, je ne supporte pas leur simple vue. Ils irritent mes pupilles et insultent ma race de leur simple existence, menaçante.
DES VAMPIRES Ce sont peut-être  les personnes que je respecte le plus sans dire que je les respecte tous. Mais, je les considère comme mes frères.
DES HUMAINS Créatures répugnantes et insignifiantes pour la plupart, arrogantes, méprisantes et envieuses. La race humaine ne sait jamais se satisfaire de ses biens, trop avide. J'ai néanmoins le souvenir de quelques personnes de qualités qui m'ont permis de voir d'autres facettes de leur humanité, bien plus belles. Partage, chaleur, gentillesse. Je n'oublierais jamais cela.
QUEL EST VOTRE POINT DE VUE A PROPOS DES INFANTS ET DES SANG-MÊLES MAUDITS? ─ Je n'ai cure de leur existence, ils ne sont que le fruit d'une union métissée.
ÊTES VOUS SATISFAIT(E) DE VOTRE VIE ACTUELLE? ─ Publiquement je tendrais toujours à dire que je suis plus que satisfaite, après tout j'ai obtenu pouvoir, possessions, titre. Ma vengeance est accomplie mais ma fierté m'empêche de pouvoir me confier. Intimement, ma poitrine est hantée d'un grand vide, d'une douleur sourde que seul la présence de ma fille saurait apaiser. Comme une houle mon âme vogue sur les rives d'une vie que je porte comme un poids à la dérive, tentant de se raccrocher à l'unique chose encore capable de la toucher : sa progéniture.
SI NON, QUE VOUDRIEZ-VOUS CHANGER? ─ Si je le pouvais, je recommencerais tout à zéro depuis ma naissance. Je changerais tout pour une vie qui n'est pas la mienne afin d'échapper à son courroux.

Ma soeur n'aurait jamais eu à subir le sort que je lui ai offert, nous aurions connu une joie immense ensemble. Ma fille ne m'aurait pas été arrachée. Mon amour n'aurait été trompé par un brigand des mers a la vanité hors paire. J'aurais connu le gout d'une famille, et de tant d'autres choses.

Néanmoins, je ne désire rien changer de plus car ainsi faite est la destinée que je me suis crée.
VOTRE POINT DE VUE SUR LE MONDE CONNU? ─ Un baiser qui succombe à une morsure, une souffle suivit d'une asphyxie, une caresse accompagnée d'une blessure, une lumière recouverte d'une ombre, un sourire qui se mue en rictus, un rire de commère, un regard qui porte le jugement, la noblesse du mépris, la pauvreté du destin, inscrit d'un monde si pur.


Joueur

PSEUDO ─ Lord Amaranthe pour vous / Mère Fouettarde. Et pour ceux de l'ancien forum j'étais Ophelia Rosenblum.
ÂGE ─ xxxx
SEXE ─  U PERV !! J'te propose pas d'aller vérifier c'est dangereux....
LA COULEUR DE TON PYJAMA ─  Variante.
Belladona E. Thorn
Belladona E. Thorn
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Les deux facettes d'un miroir ne font qu'unes — Belladona. EmptyDim 25 Sep - 23:51
Histoire

L'ancienne vie de la vampire est bien lointaine, comme une vieille page d’un livre poussiéreux. Assurément ce passé ne lui aura pas été favorable et encore moins aux gens qu’elle côtoie puisque c’est le passé qui forge essentiellement une âme.

On imagine souvent une naissance comme un heureux événement, quelque chose de chaleureux où l’on célèbre la venue d’un héritier au sein d’une famille avide de se perpétrer. Pourtant on sait bien que la plupart du temps ça n’est lié qu’à un accident, une affaire d’obligation dans un mariage arrangé et non pas d’amour comme les histoires aiment le prétendre. Le fruit d’une union indésirable n’est alors qu’une charge de plus, une bouche de trop à nourrir. Parfois on aimerait mieux le voir mourir parce que l’on apprend avec l’expérience qu’il ne tiendra pas les cinq premières années, on ne s’y attache pas de trop parce que l’on sait que la perte est trop facile dans une famille où il ne fait pas bon vivre.

Tout ceci car le destin se joue de tout et de tous, voulant que la condition de chacun, fruit du hasard fasse de nous un noble ou un paysan. Ainsi votre étiquette sociale est assignée dès la naissance et un cachet y scellé à vie comme un contrat que chaque classe sociale aura assez d’effectifs pour la contenter. Vous serez pauvre, votre vie sera parsemée de quelques maladies amenées par les épidémies le tout caractérisé par le travail acharné d’une terre pauvre qui n’a rien à vous offrir, le tout pour quelques précieux sous qui vous suffiront tout juste à tenir l’hiver. Vous serez riche et égoïste, tout sera à portée de main et vous n’aurez plus qu’à fureter oisivement à vos activités sans manquer de rien, vous vous complairez dans cette graisse dont vous ne manquez pas pour terminer l’hiver quand sous vos yeux le pauvre s’essoufflera de travailler pour nourrir les vôtres. En échange de quoi il a le droit à une protection qu’il ne verra probablement pas du même œil que vous.

Naitre en soit est déjà une injustice, on ne choisit pas qui l’on est mais la vie choisie pour nous avant même que nous soyons doté de volonté capable de nous en faire changer.

Ainsi à l’aube de sa vie Calice de son véritable nom en subissait les frais.

Fruit d’une union d’un couple de Sang-Pur il fut révélé à sa naissance que sa mère n’enfantait pas un nouveau-né mais deux, jumelles. Calice naquit à quelques minutes d’intervalle après son ainée, un hasard qui déjà lui porta préjudice. Sa sœur fut rapidement enveloppée dans les bras d’une bonne qui la couvrit d’un drap de lin pour l’essuyer des liquides dans lesquels elle s’était développée, avant d’être offerte aux bras de la femme qui l’avait mise au monde. La cadette elle, n’aura pas cette chance.

Que dois-je faire du nouveau-né ?  avait alors demandé la domestique qui la tenait entre ses bras.

Question fatale et irréversible qui laissa la pièce suspendue aux lèvres du patriarche à la tête du clan, illustre personnage de la lignée Thorn connu pour sa froideur et son manque d’expression. Son regard acéré se posa sur sa progéniture sans le moindre signe d’affection apparent, muré dans un silence inquiétant. Après réflexion il scella son destin d’une décision tombée comme une lourde sentence, puis conclua ses paroles d’un geste de main pour que l’on fasse disparaître l’enfant hors de sa vue.

Dans le fond, peu importait laquelle des deux était née la première, seul avait importé l’ordre de naissance. La lignée se passerait de la seconde.

Confiée au bras d’une nourrice pas même baptisée d’un nom, Aral venait de faire peser une lourde sentence sur l’existence même de sa propre fille, réduisant à néant son avenir. Hélas la bonne femme chargée de son ‘éducation’ ne fut guère plus chaleureuse que son procréateur, dénuée d’instincts maternels. Pourquoi demeurait-elle toujours sous le toit des Thorn ? Une question longtemps sans réponse.    

Préservée au sein de la résidence principale, elle fut élevée par les domestiques tout en étant soigneusement écartée pour éviter toute rencontre fortuite avec son double. C’est aussi durant cette période qu’elle fut baptisée « Calice », un « surnom » plus qu’un réel nom sortit tout droit de bouches sarcastiques. Ce n’était qu’une calomnie de plus parmi d’autres. Une Vampire de sang-pur rabaissé du rang de vulgaire gueuse représentait une aubaine pour des cœurs haineux habités par le mépris. Mit dans la confidence du secret de ceux qu’ils servaient, les domestiques ne pouvaient s’en prendre directement aux membres de la famille jusqu’à l’arrivée de l’enfante. Il fut facile d’user de violence sur une fille docile dont les plaies guérissaient toute seules. Un monstre contre-nature comme elle n’aurait jamais du exister après tout.

Comme il fallait lui trouver une utilité,  il fut décidé qu’elle aiderait aux tâches ménagères. Cela allait de soit si elle voulait vivre sous le même toit que tous les autres, elle n’aurait aucun traitement de faveur. Ainsi, à l’aube de sa vie on lui apprit le bon soin d’effectuer la basse besogne. Nettoyer les couverts du repas, laver un linge sale trop noble pour ses doigts souillés, aider ses ainés ça et là d’un bout à l’autre de la demeure. Le tout surmonté de quelques remarques cinglantes quand ce n’était pas quelques coups.

Couramment on percevait l’enfante en pleine action, ses doigts frêles affairés au travail. Calice offrait une vision bien miteuse pour une créature de son rang. Vêtue de haillons poussiéreux à la teinte brunâtre et aux reflets pâles, sa silhouette se noyait dans ces tissus ingrats à la matière filandreuse trop rêche pour sa peau délicate. Ses cheveux noirs en bataille doté d’une volonté propre retombaient sans aucune forme par dessus ce visage à la peau de porcelaine, sali par un quotidien exigeant. Elle avait cette habitude malsaine de se gratter la peau à cause des tissus ingrats jusqu’au sang parfois, voutée comme craignant que l’on ne la remarque. Son image inspirait le dégout à ceux qui la croisaient quand elle ne suscitait pas le rire.

Le crépuscule tombé la noiraude s’écroulait d’épuisement sur sa paillasse. Ses genoux ne la tenaient plus après une journée de dur labeur, le goût de la faim trop vive rongeant son palais desséché par la sous-alimentation. Les humains n’étaient pas les seuls à souffrir de famine. Elle se souviendra toujours du goût sinistre de la soif qui lui brulait les entrailles des heures sans qu’elle ne puisse se nourrir de manière satisfaisante.

Avec cela les premières années de sa vie s’écoulèrent comme une trainée de poudre.

Sur son visage aux traits tirés une expression sinistre témoignait qu’elle n’eut guère le loisir du jeu, et de l’insouciance que tout enfant devrait connaître. Forcée de se battre pour se faire une place qu’aucun ne lui accorderait de bonne grâce, ses gestes devenaient brusques et virulents. Trop tôt ses yeux perçurent des choses qu’aucun enfant ne devrait voir, forçant une maturité et des traits de personnalité qu’on ne prêterait point a un visage si juvénile. Les coups qu’elle encaissait jusqu’ici l’avaient armée d’un sentiment d’injustice et bientôt les violences encaissées forgeaient les premières esquisses de son caractère. Revêche et méfiant.

Un jour pourtant ce qu’on s’était évertué de masquer tant d’années fut révélé. Un simple moment d’inattention et l’accident fut irréversible. Tandis qu’elle sortait les restes de cuisine dans une petite cours, son regard terne s’arrêta sur une silhouette gracile à quelques mètres de là, séparée d’elle par une clôture. Sous son port de tête altier, sa tenue irréprochable et son beau langage Calice découvrit pour la première fois le visage d’une jeune fille qui lui ressemblait étrangement. Interdite son regard étudia en silence la fille qu’elle devina être l’héritière Thorn envieuse et admirative à la fois. Il lui fallut cligner des yeux à plusieurs reprises pour pouvoir être capable de bouger à nouveau son regard omnibulé par l’autre fille qui déjà quittait la cours sans la remarquer.

Dans les jours qui suivirent, Calice mit tout en œuvre pour s’acquitter de tâches qui nécessitaient un passage dans cette même cours arrière, piquée de curiosité. Elle désirait revoir ce visage si singulier, épier ses mouvements, la découvrir. Quelques heures s’écoulèrent jusqu’à ce que la noiraude puisse à nouveau la croiser. Elle avait attendu tout ce temps durant pour voir réapparaitre sa silhouette gracile. La Lady Thorn avait des mouvements maitrisés, une voix clair et limpide comme de l’eau, son regard  d’une pureté tout à fait choquante. Pire son sourire semblait comme les rayons du soleil : chaleureux. Même lorsque cette dernière la remarqua pour la première fois. Elle lui fit un sourire comme jamais personne ne lui en avait offert. Calice effrayée recula avant de quitter la cours précipitamment. Elle n’avait jamais vu quelqu’un rayonner autant. Pouvait-on réellement être si heureux ? Ce reflet étrange lui brûla la rétine jusqu’au plus profond de la pupille. Les autres fois où elle revint son regard se fit bien plus discret mais toujours elle observait la Lady.

Pourquoi n’avait-elle jamais pu croiser la famille qu’elle servait au juste ? Tout le monde commérait toujours à leur sujet, mais la seule interdite de passage au sein de la demeure principale n’était autre qu’elle.  Ils disaient toujours tous qu’il valait mieux éviter aux maitres de maison sa vue, qu’elle indisposerait ces derniers de sa seule présence.  Pire, elle leur inspirerait le dégout selon eux.

Avec les jours elle avait été surprise de constater la similarité de leurs visages. Perturbée par ceci la jeune fille dut se rendre à l’évidence lorsqu’elle croisa son reflet dans la glace. Quelque chose clochait. On ne ressemblait jamais autant à quelqu’un, et encore moins comme elle et la fille Thorn.

Il fallait qu’elle en ai le cœur net. Ainsi elle retrouva à la seule personne avec qui elle entretenait de « réels échanges ». Une vieille femme pleine d’embonpoint qui ne l’avait jamais épargnée de ses coups ni de ses paroles rudes, mais qui l’avait toujours tolérée à l’instar des autres. Calice savait que la bonne femme ne lui mentait jamais, malgré toute leur haine mutuelle. Elle avait apprit relativement tôt à exploiter chaque faille à sa disposition et cette femme ne faisait pas exception. Si elle devait s’en servir alors elle le ferait.  Néanmoins la vieille était coriace, et elle dut s’y prendre à plusieurs reprises pour éviter qu’elle ne s’esquive à ses tâches. Plusieurs jours durant elle attisa sa nervosité, suivant ses pas au travers les couloirs du Manoir pour l’agacer. Qui aurait apprécié avoir un enfant dans les pattes avec les journées si bien remplies des domestiques.

Puis le jour fatidique qui marqua ses entrailles avec une violence qu’aujourd’hui elle ne peut oublier. Assise sur un siège près du feu elle titillait la cuisinière de ces quelques désagréables questions.
Dis voir qui c’est la fille souvent dehors de l’autre côté des portails ?
— Qu’est-ce que ça t’intéresse ma pauvre fille, j’te dis que tu veux pas savoir.
Si.. C’est l’héritière Thorn c’est ça ?
— J’te dis de te taire, t’es bouchée ? Quand vas-tu cesser de me harceler ? Passe à autre chose !

Elle ne répondait pas à sa question. Alors ses doigts vinrent saisir l’une des viennoiseries préparées par la femme sur le coin de table. Bientôt elle enfonçait ses crocs dans le moelleux du gâteau, probablement délicieux. La bonne femme s’indigna de son manque de gêne, ses joues rosissant de colère.
Sors de ma cuisine vaurienne ! Et touche pas mes préparations avec tes doigts sales !
Alors réponds, morue.
Bientôt elle reçu l’un de ses fameux coups sur les doigts. La viennoiserie roula sur le sol quelques secondes plus tard.
Aie…

La petite secoua ses doigts de « douleur » . Après tout elle n’avait pas réellement piqué ce gâteau par petit creux, mais plutôt pour faire réagir la femme.
Oui c’est elle, ça s’voit comme un nez au milieu de la figure !!!! Assena-elle avec véhémence.
Calice leva une main sur son visage pour le toucher, troublée. Après un moment de silence elle murmura d’une voix basse, teintée d’angoisse.
— Tu trouves pas quelle me ressemble ?
Agacée la bonne femme gronda.
— Vas-tu déguerpir maintenant !
— On a les mêmes yeux, la même bouche…

De plus en plus agacée la vieille finit par s’écrier, sa conscience mise à mal par l’air maussade de la petite.
— Si, mais c’est un peu normal ma petite t’as juste été l’enfant de trop d’la famille qu’est-ce que tu veux d’plus !!!! Personne te veux c’est comme ça, mais la vie continue !!! Tu ferais mieux d’oublier ça.

La femme venait de faire peser un lourd silence dans la pièce tandis que la petite assimilait ces informations ses yeux fixés dans les siens. Il fallait croire qu’après ces huit ans passé elle avait finit par craquer tant bien que mal. Cette petite avait le droit à la vérité un jour ou l’autre mais elle n’avait pas voulu dire les choses comme ça. Hélas pour quelqu’un qui manquait cruellement d’éducation la chose n’était pas aisée.

Malgré toutes ces années à devoir l’élever durement comme elle le faisait, à se montrer violente ou même dédaigneuse les deux femmes avaient développé un lien particulier. Nul n’aurait su dire s’il s’agissait d’amour ou de haine. Olia ne savait en tout cas être différente ni même capable de communiquer autrement que par ces moyens.
Mauvaise ou bonne personne n’aurait su le dire.

Calice se releva soudainement et envoya valser d’un bref mouvement toutes les préparations de la femme, la colère teintant ses yeux de lueurs effrayantes. La bonne recula effrayée, regrettant aussitôt ses paroles. Calice sentait monter en elle une rage sourde. Si cette vieille insinuait bien ce qu’elle sous-entendait, alors toutes ces années elle n’avait été qu’un déchet elle aussi. Un déchet de sang Noble rejeté pour la simple et bonne raison qu’on ne l’avait pas désirée ! Elle ne prononça plus un mot mais, la femme venait de sceller son destin à jamais. Elle l’avait trahie elle aussi, comme tous les domestiques de la famille Thorn. Comme sa propre lignée l’avait fait.

La rage mua bientôt en haine et sa vision des choses bascula. Lorsque son regard croisa son reflet, cette dernière le méprisa plus que jamais. Ce reflet que sa « sœur » arborait en miroir au sien lui rappelait cruellement ce qu’elle aurait pu être elle aussi. Ce même visage qui l’avait fasciné chez la fille Thorn dernièrement lui donnait désormais la nausée. Tout était sa faute. À elle qui lui avait volé sa place. Toutes ces années de souffrance, n’avaient tenues qu’à un faible fil. Pourquoi lui avait-elle été préférée quand finalement leur apparence était similaire ? Calice brisa le miroir dans lequel elle scrutait son reflet devenu insupportable et se jura de faire justice pour corriger toutes ces années de souffrance incomprises. Elle avait pensé que la vie était difficile par fatalité. Elle réalisait qu’il n’en était rien.

Continuer de subir les calomnies perpétuelles, se plier au bon désir d’humains, êtres fragiles et teintés de mépris, se priver de confort, de soif et de propreté plus longtemps quand sa « sœur » recevait les meilleurs soins que l’on puisse exiger pour une personne de son rang. S’en était finit de tout cela !

Elle se le promettait.


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Durant son adolescence elle s’évadait souvent hors du Manoir pour retourner dans les sombres quartiers de la ville pleins de putréfaction, peuplé de pauvreté. Un milieu qu’à présent elle connaissait par cœur.

La ténébreuse révélait au fil du temps une beauté nouvelle. Les traits juvéniles s’estompaient pour des airs de jeune femme que les regards masculins appréciaient malgré sa pauvre apparence. Les courbes de son corps s’arrondissaient, pleines et plantureuses. Le regard des hommes s’y accrochait continuellement. Elle descella rapidement leur intérêt pour la gente féminine et sut rapidement en user pour servir ses sinistres desseins.

Elle se devait de mettre tous les moyens à sa disposition pour parvenir à ses fins, raison pour laquelle elle se mit au service d’une maison de prostitution. En échange de faveurs sexuelles elle supputait aux hommes quelques bonnes grâces pour apprendre à lire et à écrire. Dans l’unique but de mettre à l’œuvre sa vengeance.

C’est à cette époque qu’elle rencontra Zen M. Von Fidgerald Pirate émérite venu faire escale dans la ville. Il s’était rendu jusque le bordel pour un moment de détente après les longs mois en mer pour dépenser un surplus de désir ardent. Rapidement Calice fut happée par les récits de l’homme qui lui narrait ses aventures après leurs ébats. Sa peau épaisse sous ses doigts la calmait, son physique de géant lui donnait l’impression d’être protégée du monde et par dessous tout sa rousseur la fascinait. Elle adorait passer ses doigts dans les cheveux de l’homme pendant sons sommeil.
Mabrouk revint plusieurs fois au bordel pour la voir et leurs ébats passionnés bientôt menèrent la jeune femme vers une pente bien plus dangereuse dont elle ignorait tout. L’amour, chose étrangère jamais éprouvée au cours de sa vie.

Son caractère un peu hirsute et taciturne cédait à une douceur nouvelle. De la joie s’insinuait au travers ses humeurs sombres, éloignant sa haine l’espace de quelques heures au cours de ses visites. Sans qu’elle ne s’en rende compte la jeune femme se détournait petit à petit de son but originel, se surprenant à rêver d’une autre vie. Pour la première fois de son existence la noiraude songeait à autre chose qu’à sa terrible vengeance.

Un jour après une nuit à coucher comme sans lendemain Calice lui apprit ses intentions.
— Mab’ ? Demanda-elle d’une voix basse. Tu dors ?
Ce dernier releva un œil.
— Non femme, tu me parles comment veux-tu que je dorme en paix ! Si tu continues de me caresser comme ça je te préviens, ce n’est pas juste la nuit que tu vas devoir tenir éveillée mais la journée. Increvable que t’es.

Elle émit un doux rire à la voix bourrue de l’homme et se redressa pour déposer un baiser sur sa joue avant de reposer sa tête contre son torse.
— Je dois te dire quelque chose.
Puis elle démarra son récit expliquant son enfance en détail jusqu’au jour où Olia lui avait apprit quelle était sa réelle identité. Calice Thorn, fille d’une famille de Sang-Pur reniée par pur dédain.
— De là j’ai décidé de me venger de ce que j’ai du subir J’ai..
Elle détourna les yeux et se confia, redoutant le jugement du Pirate.
— J’ai prévu de tuer mon double. Penses-tu réellement que je doive le faire ?
Un rire grave secoua la poitrine de l’homme plus âgé.
— Et bien tu as de l’ambition. On dit que se sont les plus ambitieux qui vont le plus loin dans la vie. Saisie ta chance pour prendre ta revanche.
Elle se hissa sur son torse pour le regarder face à face et ce dernier lui attrapa la nuque d’un geste puissant. Son regard vert se planta dans le sien alors qu’il susurra à son oreille.
— Après tout ce qu’ils t’ont fait il n’y a pas d’autre solution, venges-toi de ce qu’elle t’a fait.
Il caressa ses cheveux noirs avant de les agripper avec force. Ce n’est pas ce qu’elle avait espéré entendre dans le fond, peut-être avait-elle désiré qu’il l’en dissuade. Mais peu importe, l’idée qu’il ne lui dise pas de se stopper la persuadait d’avantage que c’était la bonne décision à prendre.
— Elle t’a volé la place qui te revient de droit, profites-en pour la détruire comme elle t’a détruite.
Les yeux bleus de la vampire se perdirent dans les siens et elle revint chercher ses lèvres avec passion. Déjà le corps imposant de l’homme la retournait contre le matelas pour la surplomber de toute sa hauteur bien décidé à la faire crier de plaisir pour une heure ou deux.

À côté des heures dépensées au bordel, la vampire s’employait à faire progresser ses plans. Elle passait généralement par une porte secrète pour rejoindre les sombres couloirs du Manoir Thorn. Il lui fallait se repérer sans se perdre si elle voulait pouvoir y circuler librement. Elle épia également sœur, geste pour geste, mot pour mot pour se donner les capacité de l’imiter.

Puis finalement quelques mois passèrent sans que rien ne vienne troubler ses plans. Jusqu’au jour où Zen dut repartir, après une dernière étreinte chaleureuse l’homme annonçait à Calice son départ le lendemain.
— Femme, je dois m’en aller à nouveau aux aurores.
Il se servit une coupe de vin et s’installa sur un canapé. Surprise elle sentit son cœur tressauter et enroula un drap autour de son corps avant d’arriver à sa hauteur pour lui saisir le bras.
— Déjà ?!!
— Cela fait quelques mois que nous stagnons ici, j’appartiens à la mer il est temps que j’lui revienne
dit-il d’un large sourire.
— Dis moi que tu reviendras me voir…
— Je te le promets.

Elle le rejoignit puis se glissa tout contre son torse les yeux détournés. Calice caressait en silence le rêve de tout quitter avec lui mais n’osait pas aborder le sujet. Sacrifier sa vengeance pour découvrir de nouveaux horizons lui apparaissait mile fois plus alléchant continuer à rester ici bas. Toutefois pour cette dernière nuit elle se contenta de profiter de sa présence, l’homme resté en sa compagnie jusqu’au petit matin.  
— Je voudrais tant partir avec toi… Emmène-moi !
Il secoua la tête doucement et lui serra les épaules de ses mains calleuses.
— Une femme n’a pas sa place sur un navire peuplé d’hommes Calice. J’peux pas.
Déçue elle baissa la tête. Elle le désirait si ardemment. Pourquoi devait-il lui être arraché ?  
— Je me fiche des autres je sais me protéger tout ce que je veux c’est être avec toi Mab’. Je ne veux pas rester ici.
Il fronça les sourcils et leva le ton.
— Tu as oublié ta vengeance ?!!! Tu laisserais passer ça ? Je dois te rappeler tout ce que tu as subi peut-être ?! Femme, tu dois regagner ton honneur. D’ici à ce que je revienne attend moi et fais ce que tu as à faire. D’accord ?
Elle hocha la tête en signe de reddition, affaissant ses épaules sans masquer sa déception.
— Je laisserais trois de mes hommes avec toi pour être sur que tu puisses mener à bien ta mission d’ici ce que je revienne. Cela te donne une garantie… Sois patiente.
Sur ces derniers mots il l’embrassa une dernière fois puis prit son sac sur ses épaules pour repartir d’où il venait.

Calice mit un peu de temps à s’habituer à son départ mais se souvint des mots qu’il avait prononcé. Elle devait revenir à l’essentiel, accomplir ce pourquoi elle avait vécu jusque là. Après seulement elle pourrait prendre un nouveau départ. Il lui fallait enterrer son passé, passer à autre chose et quitter cette ville. Dans la journée suivant son départ trois des hommes du Pirate lui rendirent visite, après quelques coups à  la porte la jeune femme ouvrit cette dernière sur trois visages.
— Calice ? … Mabrouk nous envoie.
— Oh,
souffla-elle avec surprise. C’est donc vous ? Entrez.
Ils passèrent le seuil de la porte. Le premier très grand était blond, la mâchoire couverte d’une barbe de trois jour poivre-sel. Il devait avoir la quarantaine tout au plus mais ses traits présentaient le visage d’un homme plein de détermination. Le deuxième, beaucoup plus jeune semblait presque juvénile, voir craintif. Son regard innocent laissait supposer que la vie ne s’était pas encore chargée de lui enseigner certaines choses. Le dernier homme quant à lui semblait totalement fermé préféra s'adosser contre le mur d’entrée. Un cache œil laissait entrevoir une cicatrice d’envergure sur le côté droit de son visage.
— M’dame assura le plus grand. J’me nomme John Mercereen voici Adam petit gars téméraire et serviable à souhait.
— Madame, c’est un honneur.

Ce dernier la salua d’un hochement de tête.
—  Il nous sert accessoirement de femme aussi sur le bateau, il saura vous aider si b’soin.
— HEEEEY John !!!!
héla ce dernier d’un méchant coup de coude dans les côtes. J’t’inderdis de dire ça devant une femme !
Calice resta dubitative quelques instants. Elle ne voulut pas comprendre le sous-entendu mais elle était forcée de se rende à l’évidence. Ce petit gars ne servait pas que de ses mains l’équipage. Elle haussa le sourcil avant de lâcher un soupir.
— Pas la peine d’être gêné Adam. Nous sommes dans un bordel, ici toutes les déviances sont tolérées…
Elle se demanda tout de même ce que celui-ci pourrait faire pour lui être utile. À son air dubitatif, le plus âgé comprit les pensées qui traversaient l’esprit de la ténébreuse.  Son rire grave s’éleva dans la pièce et il passa un coude autour du cou du jeune homme pour lui ébouriffer gracieusement les cheveux.
— J’parlais plus des tâches que de ses performances sexuelles même s’il est pas mauvais…. Il saura vous surprendre.
John leva alors les yeux vers le plus discret des trois dans un grand sourire. Le plus ténébreux, semblait pester en silence, les yeux détournés, bras croisés. Ce dernier grogna.
— Z’avez pas finis bande de crétins ?! Vous êtes ridicules là.
Le grand blond fit signe de tête en désignant la tignasse noir du coin de pièce.
— Lui c’est Asmaär. Toujours de mauvaise humeur mais très efficace quand on a besoin de passer le balais devant sa porte.
Ce dernier le fusilla du regard, ses yeux verts perçants peint d'irritation. Il approcha enfin et attrapa le poignet de John.
— Ne faites pas trop le malin John je n'ai pas beaucoup de patience.
Le rapprochement physique des deux autres semblait l'avoir contrarié particulièrement. Ce John devait le savoir.

Avec le temps l'immortelle se lia d'amitié avec les trois individus restés en sa compagnie. Ils discutèrent souvent autour d'une table le soir chacun ayant ses récits. John toujours fidèle à lui même aimait accompagner ses mots de grands gestes, il ponctuait avec vigueur ses phrases quand Adam préparait de quoi diner, maladroit sous les regards appuyés d'Asmaär. De toute évidence il fallait être aveugle pour ne pas remarquer que les deux là semblaient inexorablement attirés l'un vers l'autre. Adam avait un certain talent pour répandre la bonne humeur autour de lui, cela devait faire échos aux ondes sombres du plus sombre des trois. Qu'elle ne fut pas sa surprise de voir au fil des jours, le plus discret de tous se dévoiler peu à peu. Asmaar révélait par bribe une certaine douceur derrière les traits prédateurs de son visage oriental. Il était peut-être finalement le plus touchant des trois. Le plus séducteur devait probablement être John, il aimait faire des baises mains, offrait des sourires en coin et semblait incapable de résister aux femmes.

Mais, telle que la vie est, pleine d’événements inattendus les choses ne se passèrent pas tout à fait comme prévu. Quelques mois passèrent, et Calice fut touchée par des symptômes tout à fait courant pour l’époque. Nausées, sautes d’humeurs, courbatures, perte d’appétit. Perturbée par le changement, elle se rendit à l’évidence quand un médecin lui rappela qu’une immortelle ne pouvait être malade. Cela ne pouvait signifier qu’une chose : elle portait la vie en elle. Sous le coup la nouvelle l’avait tant choquée que la femme s’était murée dans le silence, ne pouvant considérer cela comme une bonne ou mauvaise chose. Elle ne s’était certainement pas attendue à ce que ses ébats avec le Pirate aboutissent à cela. Comment était-elle supposée réagir ?

Avec le temps, et de la réflexion elle avait décidé d’offrir une chance à cette chose qu’elle portait. Néanmoins, elle ne pourrait accomplir sa mission tant qu’elle la porterait en elle. Sa vengeance attendrait pour que la vie en elle puisse grandir sans haine ni colère pour venir la troubler.

La conscience de porter la vie bientôt changeait sa façon de percevoir le monde. Elle le rendait plus fragile, et d’autant plus beau. C’était comme si le poids qui pesait sur elle quittait enfin ses épaules. Un sentiment de légèreté avait chassé la haine qui la retenait prisonnière depuis tant d’années. Comme si tout ce qu’elle avait subit importait peu. Hélas ça n’était pas tout à fait le cas, elle avait mit ses projets en pause uniquement le temps de porter sa progéniture.

Elle prit le temps d’apprivoiser le reflet de ce nouvel être dans la glace, de ce ventre que le temps arrondissait tout comme les humaines mortelles. Peut-être que cet enfant renvoyait d’elle une image plus humaine. Peut-être était-ce ce qu’elle aimait tant, parce que cela la réconciliait à la vie. Soucieuse d’offrir à son enfant ce que jamais personne ne lui avait apporté. De la chaleur, des sourires, de la tendresse bien qu’elle n’ai jamais été très douée pour en promulguer. Quoi qu’il en soit à l’image d’une réelle mère elle apprit à aimer cette rondeur qui abritait la vie, et prit soin d’elle comme jamais. De nouvelles idées germaient en elle le soir quand accoudée dans un fauteuil elle caressait cette même rondeur de manière bien songeuse. Comment réagirait Mab’ quand il apprendrait la nouvelle ? Serait-il heureux ? C’était peut-être une pensée naïve un pirate n’avait pas tant d’accroches mais la simple idée de voir son sourire lui réchauffait l’âme. Peut-être accepterait-il tout de même de les garder auprès de lui ? Elle caressait ce doux rêve à défaut d’imaginer une famille.

Elle cessa de travailler les derniers mois de sa grossesse jusqu’au jour où elle donna naissance. Un jour dont elle se souvient dans les moindres détails comme si c’était hier. Fort heureusement quelques prostituées habituées l’aidèrent à mettre bas. Après quelques heures d’efforts acharnés la progéniture vit le jour sous le regard heureux d’une mère épuisée. Les premières heures de la venue du nouveau-né Calice les passa à regarder son enfant. Le sien. Cette chose… cette vie, non son bébé était né. Il reposait contre elle en silence, et elle devait apprivoiser l’idée de ne plus être seule.
Le plus fascinant à ses yeux restait la ressemblance du nouveau-né avec son père. Un duvet cuivré recouvrait sa tête, les traits de visages totalement empruntés à ce dernier. Elle songea d’ailleurs que ce n’était pas un mal qu’il n’ai rien hérité d’elle, pour ce qu’elle avait à offrir de bien. Peut-être de futures formes généreuses avec un peu de chance.

Plusieurs jours plus tard elle fit faire un bracelet au nom de l’enfante avec les économies préservées des clients passés qu’elle grava au nom de « Nilith », prénom choisit pour sa fille. Bien que maladroite par chance ses amies du bordel l’aidèrent à prendre soin de la petite, lui apprenant les gestes essentiels. Pour n’avoir eu aucune figure parentale capable de lui inculquer un modèle, elle ne refusa pas les conseils avisés de femme expertes en la matière, mais même avec des conseils il ne fut pas évident de savoir gérer ça. Ces femmes n'étaient en rien immortelles tous leurs conseils ne prenaient donc pas la même valeur et l’instinct maternel n’était pas inné pour une personne de sa trempe. Il lui fallut apprendre à le développer le long des jours qui passèrent auprès de sa fille.

Néanmoins remise de l’accouchement, l’enfant en sureté Calice reprit ses entreprises sans perte de temps. Son désir de vengeance redoublait lorsqu’elle retourna au manoir, en retrouvant l’illustre manoir Thorn. Elle s’insinua au travers les divers corps de domestiques jusque la table des cuisines où du sang frais trônait dans des jarres. Repérant en silence les humains affairés à la confection du repas elle profita d’un moment d’inattention pour se glisser jusqu’à la coupe de l’héritière pour la vider et la remplacer par du sang d’hôpital récupéré en main propre.

Si sa sœur pouvait mourir empoisonnée sans qu’elle n’ait levé le petit doigt alors les choses se termineraient rapidement. À l’heure du diner elle surveilla le repas par un battant de porte entrouvert. Lorsque son ainée but la coupe de sang, son œil se plissa. Elle compta les secondes jusqu’à ce que cette dernière se sente mal et doive quitter la table. Elle l'entendit prétexter une nausée et la cadette la suivit en silence à bonne distance. Calice aurait pu se contenter de la laisser mourir, une idée venait pourtant de germer en son esprit.
Quand sa jumelle referma la porte de sa chambre elle attendit que la voie se libère pour pénétrer la chambre en silence et rejoindre celle qu’elle n’avait jamais pu apprendre à connaître. Hélas le destin avait décidé que ça ne serait jamais le cas.  

Le cœur battant à grande vitesse elle approcha du lit où elle vit sa sœur le souffle rauque. Sa peau couverte d’une sueur exprimait une souffrance intense, son corps raidit d’une tension désagréable. Cette dernière rouvrit les yeux pour la regarder, une lueur de surprise peignit son visage muet. Calice vint s’asseoir à ses côtés, presque tremblante de se retrouver si près pour la toute première fois de sa vie. Rapidement la voix essoufflée de sa sœur perça la barrière de ses lèvres.
— C… c’est toi…. Je te reconnais… la..la fille de…d..L’autre côté de la grille.
La noiraude sentit son cœur se resserrer violemment. Elle se pencha par dessus elle, les yeux plantés dans les siens. Sa sœur se souvenait donc encore d’elle ? Leurs yeux s’étaient croisés l’espace d’un court instant, mais Calice n’avait jamais oublié son sourire ni toute les fois où elle l’avait espionnée. Son ainée semblait être quelqu’un de sage, à l’intuition rapide, douce comme jamais elle ne le serait. À voix basse elle murmura.
— Je te hais. Je te méprise plus que quiconque sur cette terre. Tu m’as tout prit.
Elle glissa une main dans les cheveux de sa jumelle et en souleva une mèche la voix basse. Rien dans son attitude n’exprimait la haine, malgré la jalousie éprouvée durant toute ces années. Peut-être ne lui en voulait elle pas tant. À l’instant où elles échangeaient pour la première et dernière fois avec seule une immense incompréhension l’habitait. La frustration continuait de la dévorer mais ses gestes restaient doux.
— Pourquoi toi. Tu n’as rien de différent.  Je n’arrive pas à comprendre.
Ses yeux rencontrèrent à nouveau ceux de sa sœur alors que cette dernière étirai un bref sourire. Les doigts de la Vampire continuèrent de caresser sa.
— N... Nous sommes semb..blables..
— Parce que nous sommes soeurs.

Cette dernière ne parue guère surprise, comme si elle savait.
— Oh, c’était donc ça.. murmura-elle comme si cela tenait finalement d’une évidence qu’elle n’avait sut voir auparavant.
— Mais moi, moi j’ai été rejetée contrairement à toi. Vous tous m’avez rejetée.
Belladona sembla peiné et après un spasme souffla.
— Je su…suis désolée.
Elle avait beau être désolée cela n’effacerait jamais le mal qu’avait causé une seule décision familiale. Alors en vengeance, elle se contentait de leur prendre leur bien le plus précieux. Leur fille ainée.

Progressivement le corps de sa jumelle perdait ses forces. Calice toujours penchée sur elle vint se glisser tout contre son ainée avec qui elle n’avait partagé finalement de toute son existence que le ventre de leur mère. Le silence maitre de tout en ces brefs instants d’intimité permit à la noiraude de percevoir ce qu’aurait pu être sa vie au manoir si on lui en avait donné l’occasion.
Elles auraient pu vivre ensemble des aventures, s’aimer et partager ensemble des moments uniques dans une insouciance totale. Ça ne serait jamais le cas. Clignant des yeux elle releva les paupières. Pendant que le sang de bas étage gangrenait son système, elle resta à ses côtés dans une étreinte presque tendre. Les minutes passées à la fixer lui permettrait de graver l’image de ce visage en mémoire à jamais. Il lui paraissait d’autant plus perturbant que sa jumelle ne semblait pas lui tenir rigueur de son geste. Aucun hurlement, nulle colère ne froissait son beau visage, seule une tristesse immense.

Pourquoi tant de résignation ? Ne tenait-elle pas à la vie ? Cette pensée lui était d’autant plus insupportable qu’irritante car l’imaginer comprendre sa cause rendait son acte d’autant plus infâme. Elle aurait désiré lui crier de se battre. Demander pourquoi elle ne réagissait pas, la pousser à se rebeller, l’obliger à la haïr comme tout le monde le faisait. Cela aurait rendu les choses bien plus faciles. Le temps n’était pourtant pas aux conflits.

Au moment fatidique de sa mort elle resserra ses bras autour d’elle une dernière fois durant le court laps de temps qu’ils leurs restèrent. Elle étira un sourire amer et la regarda dépérir entre ses bras sans aucune résistance.

En vérité sans connaître sa sœur, l’ainée avait deviné la raison de sa souffrance. Elle se savait perdue dès la fin du diner après l’étrange réaction de ses entrailles, retournées. Son intelligence fine lui avait toujours permis une perspicacité hors norme. Il était d’ailleurs inutile de tenter d’appeler à l’aide, au moment même où elle avait gouté le breuvage tout était terminé pour elle.  Calice aurait pu faire n’importe quoi, elle aurait été incapable de résister.

La petite fille du grillage qui autrefois l’observait avec curiosité, déjà si sombre aujourd’hui lui avait rendu visite. Elles ne joueraient point ensemble comme elle l’avait espéré. La vie s’était chargée de séparer leur chemin et aujourd’hui il se croisait pour la dernière fois.

Sa dernière pensée lui fut adressée à elle que sans connaître elle aima durant ses derniers instants, la joue reposant contre sa poitrine. Quelques larmes coulèrent du coin de ses yeux en songeant à la détresse qui émanait d’elle mais il était trop tard pour tenter de la sauver. Trop tard pour pouvoir encore changer quoi que ce soit.

Plusieurs minutes après, Calice préserva sa dépouille entre ses bras. Ses yeux s’humidifièrent en silence quand son pouce vint essuyer celles qui tâchaient encore le visage de la défunte. Il n’y avait pas besoin d’avoir connu sa jumelle pour sentir le fardeau de son geste peser.

Plus que quiconque la personne dont elle était le plus proche avant de fouler cette terre n’était autre que cet être.  À défaut de ressentir une profonde tristesse de la mélancolie coula sur son âme à la simple idée que jamais elle ne pourrait partager quoi que ce soit d’autre que leur identité à présent. L’heure n’était pourtant pas aux regrets, inspirant profondément elle déposa un baiser sur les lèvres de sa sœur. Machinalement et avec un certain respect elle la dépouilla de ses apparats, observant ce corps qui ressemblait au sien dans la pénombre de la chambre. Une sensation étrange naquit au fond d’elle à l’instant où elle vit quelques rayons lunaires passer par les grandes fenêtres éclairer le corps de sa sœur. Adossée contre le mur en silence elle détailla la moindre parcelle de sa peau, si pâle semblable à de l’ivoire. Peut-être fut-ce malsain d’apprivoiser l’apparence de ce corps étranger et cher à la fois. Le fixer était un peu comme regarder le reflet de sa propre mort. Telle une statue grecque immobile elle la contempla avant de revenir saisir délicatement sa dépouille pour la porter hors des lieux.

Éprouvait-elle du soulagement, de la fierté à ce geste odieux ? Non. Elle avait accompli une part de sa vengeance, ce n’était pas la première personne morte sous ses doigts. D’autres victimes avaient succombé elles aussi, emportées par la soif bestiale qui l’avait possédée durant sa jeunesse.  Lorsque les restes de sa sœur furent inhumés cette nuit là, elle déposa une fleur sur sa tombe improvisée.
Après une dernière prière, elle tourna les talons pour quitter les lieux.

Dorénavant elle ne serait plus Calice sans nom de famille, calomniée par tous, fille reniée des Thorn mais
Belladona Eloin Thorn

Futur ascendante à la tête de la famille. Un rôle qui n’était pas le sien mais dont elle assumerait les responsabilités. Voilà ce qu'avait été son plan échafaudé toute ses années depuis le jour où elle eut apprit sa réelle identité.

Chaque jour de son enfance elle l’avait passé à consolidé ses desseins, chaque nuit au lit à bâtir cette maigre fortune pour payer une éducation que peu daignaient lui offrir. Chacune de ses journées dédiée à ce jour fatidique. À présent elle entrait dans un monde où l'identité n'était plus méconnue de tous, dans un milieu où chaque fait et geste était surveillé. Elle ferait parti de ces forbans qui mentent et trompent sans vergogne mais c'était un sacrifice nécessaire pour retrouver son identité.
Plus qu’une simple vengeance Calice désirait comprendre les raisons de son sort, elle voulait approcher ses procréateurs.

Habituée à imiter sa sœur des temps où elle l’avait épié, elle se fondit rapidement parmi les siens, apprenant d’eux en silence. Personne ne soupçonna quoi que ce soit si bien qu’elle prit rapidement le pli. Tout semblait atrocement normal. Quelques domestiques se montrèrent dubitatifs mais bien avant que la supercherie ne soit découverte; elle fit disparaître les personnes capables de se dresser sur son chemin. Rien ne devait venir troubler ses plans.  La prévoyance était primordiale pour couvrir sa réelle identité et les années passées à étudier sa sœur lui permirent l’emploi d’une imitation remarquable. Elle découvrit alors cette vie que Belladona avait toujours connue menée par des activités tout aussi variées qu'épuisantes. Ses illustres parents étaient semblables aux domestiques qu’ils engageaient. Méprisants. À la différence que leur froideur glaçait le sang.
Le temps passa, long et tortueux dans ce nouveau quotidien d'apparats et de faste.

L’absence du Pirate pesait à la Vampire occupée à passer le plus clair de son temps en compagnie de sa fille que l’une de ses amies de la maison close hébergeait. Elle ne pouvait la garder à ses côtés hélas sous l'identité de Belladona.

Les mois passèrent jusqu'au jour où John lui adressa une lettre de Zen désireux de rencontrer l'enfante dont il avait apprit la naissance. Son cœur se réchauffa immédiatement à la lecture de la lettre précisant qu'il passerait pour la revoir. Elle lui donna un lieu et une heure pour se retrouver dans une demeure de nobliaux abandonné.

Pressée de revoir un homme qui la connaissait telle qu'elle était réellement la jeune femme parti le rejoindre impatiente de le retrouver, leur fille dans les bras. Après une attente qui lui parut interminablement longue elle le vit enfin réapparaitre. Ce dernier préserva néanmoins un visage relativement impassible lorsqu'elle vint le serrer dans ses bras, de marbre. Perturbée mais non défaite elle désigna la petite au Pirate dont les yeux se posèrent sur la petite tête rousse. Peut-être avait-il eu des temps difficile ?
Le grand Pirate approcha pour se pencher par dessus le nouveau-né en silence, découvrant sa progéniture. Ses doigts vinrent caresser sa petite tête avec tendresse avant qu'il ne relève ses yeux vert sur la vampire avec une lueur méfiante à l'oeil. Prise d'incompréhension elle pencha la tête. Ses bras vinrent soulever le poids plume pour le porter contre sa poitrine tandis que déjà il se retournait vers la grande allée d'où il était arrivé.
— Qu’est-ce que tu fais Mabrouk ?
Elle lui emboitait le pas, la voix hésitante.
Ce dernier se retourna, le bébé dans les bras, le regard moqueur.
— Ça ne se voit pas ? Je pars.
— Tu oublies que je ne peux pas sortir sous le zénith !
— C’est bien justement pour ça que je le fais maintenant, Calice.

Elle écarquilla les yeux de surprise prise au dépourvue. Elle ne reconnaissait pas du tout l'homme.
— Comment ça ?
Que faisait-il avec sa fille, où l’emmenait-il ? Une angoisse sourde noua les tripes de la jeune mère qui approchait à grand pas. Non pas qu’elle comprenait tout ce qui se passait mais son instinct de mère lui dictait de réagir au plus vite.
— Elle part avec moi.
— Partir où au juste ? Tu ne peux pas faire ça...
— Crois-tu ?

Il se retourna pour partir et la femme resserra ses poings criant.
— Que fais-tu de ta promesse ?!!!!! Tu avais promis de m’emmener avec toi !!!!
Son rire grave la fit frémir d’effroi, ce n’était pas le même homme qui se tenait sous ses yeux. Ce qui se passait là n'était pas normal, quelque chose clochait.
— Que tu es crédule femme ! Je ne promets rien à des gens tels que toi. Tu aurais du te méfier je ne suis pas un pirate pour rien.
— Et tes paroles alors ? Tout ça ce n’était que des paroles en l’air ?!
— Je n’ai jamais éprouvé quoi que ce soit pour toi suppôt de Satan ! Jamais je ne m’abaisserais à aimer une Vampire et encore moins une aussi naïve que toi. Tuer sa propre sœur il faut être bien pourrie pour ça, m’enfin je te donnerais pas de leçon en tant que pirate on fait pas dans le propre. Mais… Ça aussi tu le sais.

Il avança de quelques pas à nouveau en lui tournant le dos avant de relever l’œil par dessus son épaule. L’homme s’était joué d’elle, allant jusqu’à évoquer les récits dont elle s’était aussi entichée au tout début de leur liaison. Le diable savait pertinemment qu’il appuyait là où cela faisait mal. Calice croyait suffoquer de colère et d’indignation en le réalisant.
— Je t’ai juste baisée et j’ai pris mon pied femme, rien de plus.
Il n’avait jamais escompté revenir ni même la revoir ! La supercherie avait été parfaite, elle n’y avait vu que du feu. L’immortelle blêmit toute entière en voyant l’homme s’éloigner à pas paisibles, la sensation d'avoir été poignardée vive. Il lui avait tourné le dos comme un nouvel affront pour montrer qu’il ne craignait rien d’elle. La voix blanche elle s’écria.
— Rends moi ma fille !!!!!! Je l’ai portée dans mon ventre quand tu es parti en mer, tu n’as pas le droit de faire ça !!!!
Il ne répondit plus, alors elle courut vers lui pour le stopper mais l’homme l’ayant vue arriver tendit un bras pour découvrir un pan de rideau. Ce dernier libéra un jet de lumière directe qui la frappa de plein fouet, stoppant sa progression. La vampire hurla de douleur aveuglée, avant de reculer.  Perdue elle continua de crier en silence ceux-ci étouffés par la grande allée.

Le pirate la regarda se tordre contre le sol sans bouger le petit doigt plusieurs minutes l’enfant dans les bras. Il finit par s'accroupir près d'elle puis se pencha par dessus sa tête pour lui murmurer à l'oreille.
— Tu n'as d'importance pour personne, tu es seule au monde Calice. Tu aurais du savoir qu'on ne peut compter sur sur soi-même ici-bas. Souviens-toi de mes paroles quand tu mourras.
Cette pauvre créature… Il plaignait sa misère et méprisait sa naïveté. Elle n'avait que ce qu'elle méritait. Après un dernier regard il cracha à côté d’elle puis quitta les lieux le visage impassible.

Calice défigurée par le soleil gisait encore contre le sol quand elle perdit connaissance. Sa dernière image de la scène est la silhouette de l’homme qui s’éloigne hors des lieux pour disparaître avec son enfant.

À son réveil elle avait été ramenée au manoir familial retrouvée par Adam et les deux autres que Mabrouk n'avait pas emporté avec lui. Il lui fallut un certains temps pour se remettre à l’abri des regards dans une chambre close, isolée de tout rayon mortel. Durant sa convalescence les miroirs de la pièce furent recouverts d’étranges pans de tissus.  On avait prit le soin de dissimuler au regard de la demoiselle l’horreur de ses traits, devenus hideux. Les jours passèrent lentement dans la pénombre et les soins furent pénibles. Immobilisée sur sa couche ses pensées restaient rivées sur l'image du Pirate dont les pas s'éloignaient encore d'elle. L'immense tristesse qui caressait son être faisait couler une douce mélancolie su son âme meurtrie. Une tristesse qui réveillait une haine qu'elle n'aurait du oublier.

Ce traitre, elle ne lui pardonnerait jamais. Une fois de plus on s'était permis de la trainer à terre et de quelle manière. La lâcheté de l'homme avait été plus douloureuse qu'un coup de poignard.  Elle l'aurait pourchassé jusqu'au bout du monde pour récupérer sa fille et lui faire payer sa traitrise.
Nilith.
Toutes ces pensées lui revenaient. Cette fille elle l'aimait à s'en damner. Serte, elle avait mit du temps à s'habituer mais à présent que c'était chose faite la douleur de sa disparition oppressait son cœur de manière infernale.

Pire, elle ne pouvait même pas partir à sa recherche ainsi clouée au lit. Non, au lieu de cela il lui fallut rester dans cette maudite pièce à attendre jour pour jour une guérison qui se faisait désirer. Dieu sait combien il était difficile de s'en remettre..

Quand son visage eut récupéré une allure descente, la jeune femme approcha d'un miroir malgré les sermons qui l'avaient défendu de tenter le diable. Ses doigts découvrirent alors l'un des tissus qui découvrit son nouveau reflet. Le choc ne fut pas des moindres.

Son corps portait l'ombre de séquelles irréversibles. Chaque jour elles se chargeraient de lui rappeler sa bêtise. Celle d’avoir fait confiance à un homme. L’ébène si profond de ses cheveux avait cédé sa noirceur pour une couleur immaculée révoltante. Ses yeux bleu remplacés par un iris carmin rappelant le sang. Le plus abominable demeurrait ces cicatrices le long de son cou, échancrées le long de son épaule. Comment ferait-elle pour se fondre parmi les autres avec cette chevelure dépigmentée et ces yeux prédateurs ? Les gens la traiteraient de sorcière, de fille du diable.

Malheureusement la traitrise de Mabrouk n'avait pas laissé que des cicatrices visibles. Son cœur était la principale victime, marqué lui aussi par cette énième calomnie. Sa preuve de naïveté lui reviendrait constamment en tête, la renvoyant à ce sentiment méprisant que l'amour. Calice se promit de haïr les hommes pour ne plus jamais retomber dans le piège nommé Amour. Cela aveuglait ses victimes et effeuillait cruellement les âmes.



Une fois ses facultés recouvrées malgré les cicatrices qui parcouraient son corps, elle céda aux domestiques qui la pressaient de donner une version des faits. La traitrise passée, les larmes séchées elle fut à nouveau capable de jouer la comédie d'un masque parfaitement tenu. Aux questions qui lui furent posée elle broda une version des faits et donna l’identité du coupable sans remords pour protéger sa fille. Sa description rendait compte d'une simple agression traitant d'un voleur venu la dépouiller de ses biens au courant de sa nature première. Il fallait que Mabrouk meurt lui aussi d'une façon ou d'une autre mais pas directement de sa main, elle avait mieux à faire. Avec un peu de chance il serait pourchassé.

Pour achever sa vengeance il ne restait qu’à éclairer une chose auprès du réel coupable à tout ceci. Aral Belvern Thorn. Cet illustre personnage. Qui était-il vraiment ? Avait-il sciemment écarté sa progéniture ? Il fallait en avoir le coeur net pour que ses questions sans réponses s’en aillent définitivement.

Un soir elle revêtit une toilette aux teintes pourpres parsemées d’un velours noir hors de prix et de diverses étoffes empruntée à sa sœur. Ses lèvres pleines peintes tout de rouge rehaussaient la teinte surnaturelle de sa chevelure. Pourtant, cette belle apparence ne suffisait guère à égailler son cœur. Alors que ses doigts se perdaient sur les replis de la robe son regard s’échoua sur sa garde robe. Chacun de ses vêtements portait encore la fragrance de Bella’ lui rappelant ce crime dont elle était l’auteur. Étrangement chaque fois qu’elle croisait son regard dans une glace, qu’un domestique s’adressait à elle Belladona avait l’impression de sentir la main de sa sœur presser la sienne comme pour l’encourager à mieux affronter ce rôle qu’elle usurpait. Partout où elle passait cette impression de l’avoir à ses côtés.

Ce soir là déjà assise à table la jeune femme attendit jusqu'à ce que sa mère, délicieuse créature apparaisse. Sa grande chevelure de jais tenue en une coupe étroite dégageait son cou de porcelaine orné d'un collier serti de rubis. Elle darda sa fille d'un sourire étincelant dévoilant une dentition prédatrice d'une chaleur à vous en couper le souffle. Son aura dégageait une douceur auquel aucun homme n'aurait su résister. Elle était faite pour tromper les plus pieux, charmer n'importe quel cœur de glace de son aura tempérée.

Au repas, le couple réunit, elle pria pour avoir le courage de parler. Bella brisa le silence de sa voix sans perdre de temps. Elle avait apprit des domestiques que le père Thorn haïssait les paroles superflues.
— On m’a dit que j’avais une sœur, est-ce vrai ?
Qu’allait-il répondre à cela ? Grimacerait-il ? Serait-il désolé ? En colère ? Un nouveau silence s’installa à table laissant à Calice le temps de sentir une certaine tension la gagner. L’homme reposa soigneusement sa serviette et planta son regard dans le sien après un certain temps terminant sa gorgée de sang.
— Oui.
Un simple oui ? C’était tout ce qu’il avait à dire ? Même au nom de sa propre fille il ne bronchait pas d’un seul millimètre ? Belladona avait-elle du subir ce regard de glace impassible toute sa vie ? Comment avait-elle fait pour le supporter. Souriait-elle encore pour tenter de le dérider ?  Son visage n’était pas même froissé par l’ombre d’un remord ou d’un regret. Seule cette expression perpétuelle demeurait sur ses traits figés.
— Pourquoi m’avez-vous caché cela tout ce temps ?
— Tu n’avais pas utilité à le savoir. Sa présence n’est là que pour servir les intérêts de la famille Thorn.

Cela n’était donc qu’un détail parmi d’autre, une chose à laquelle il n’accordait guère plus d’importance qu’une bagatelle. Sa réponse fut étrangement plus douloureuse qu'elle ne l'aurait cru. Dans le fond elle s'y était attendue. L'espoir n'avait été qu'un mince filet désormais brisé. Se rendait-il compte du mal qu’il avait fait ? Il avait scellé son destin et celui de Bella d’un claquement de doigt les privant l’une de l’autre. Quel genre de monstre était-il pour être aussi dénué de cœur ?
— Ma chérie pour ton propre bien tu ferais mieux d’oublier ça murmura sa mère avec une chaleur qui lui brula la main quand elle la recouvra de la sienne.
— Si nous rencontrions un quelconque avec un clan ennemi elle servirait de leur, pour te protéger ou même divertir des indésirables tu comprends.
Le silence revint à table.

Ainsi soit-il.

conclua amèrement Calice.

Quelques jours plus tard elle débarqua à l'auberge où logeait John Adam et Asmäar.
— Vous aviez dit être à ma disposition n'est-ce pas ?
— Bien sur
s'empressa de répondre John dans un grand sourire.
Adam qui jouait habilement au couteau émit un sourire.
— Plus que jamais Lady Thorn.
— J'ai besoin de vos services.

——————————————


Quelques temps plus tard le décès du couple Thorn fut révélé. Personne ne sut comment les deux Vampires disparurent.
Calice hérita du titre de Chef de famille et monta à sa tête sans peine.

La boucle était bouclée, le cercle fermé.. Ou presque.


——————————————



Un jour tandis que ce passé s'éloignait petit à petit, la jeune femme réceptionna un courrier scellé d'un cachet.  On avait retrouvé l'homme de son agression. Accusé de nombreux crimes il avait finit par se faire capturer pour répondre de ses actes à la cours.

Il serait exécuté en place publique. Un soudain sentiment de fierté emplissait alors la poitrine de Belladona mais cet instant fut bien court. Où se gredin avait-il laissé sa fille ?  La jeune femme attendit le jour propice pour se rendre jusqu'au dit lieu de l'exécution, habillée d'une noble parure faite tout de noir. Elle portait déjà le deuil de sa mort sur elle. Dans la foule venue assister à cela elle prit place sur un fauteuil pour admirer le spectacle. La justice rendrait son verdict. Peut-être aurait-elle du se sentir satisfaite, mais tant que sa fille ne lui était pas revenue elle ne pouvait s'autoriser de réel soulagement. Et ce mécréant emporterait avec lui le secret de sa localisation.

Ses yeux de marbre restèrent fixés sur l'homme amené à l'échafaud. Nulle pitié, nulle haine ne venait rider son visage impassible. Personne n'aurait soupçonné qu'ils aient eu une liaison un jour et pourtant, dans son regard brûlait une flamme ardente. Elle dardait le pirate d'un faible sourire collé aux lèvres.  Elle réprima son euphorie quand elle perçut l'homme croiser son regard au moment où on lui plia les jambes. Le cœur de la jeune femme se mit à pulser rapidement quand la hache se leva par dessus la tête rousse. Son regard noir toujours planté dans le sien, elle mouva ses lèvres sans qu'un son n'en sorte de sorte à ce que lui seul le perçoive.

"Souviens-toi de moi quand tu mourras car je serais le dernier reflet que tu verras."


Quelques secondes plus tard la tête de l'homme roula sur le sol dans une trainée de sang sous les applaudissements satisfait des hommes de la place.

Une page se refermait définitivement avec le cadavre de l'homme. Calice pourrait repartir en enterrant le souvenir de cet ignoble homme. Peut-être pourrait-elle enfin goûter à la paix, et aussi espérer un nouveau départ.

A présent elle devait retrouver sa fille, la seule vie dotée de valeur dans ce monde débauché. Bien trop longtemps son esprit avait été obscurci par ses vengeances mais à présent elle devait donner une chance à sa fille, si la chose était encore possible.


Mezariel D. de SaintLouis
Mezariel D. de SaintLouis
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Les deux facettes d'un miroir ne font qu'unes — Belladona. EmptySam 1 Oct - 10:58
••• Bienvenue parmi nous


BLBLBLBLBL TU SAIS QUE JE T'AIME FORT HEIN? CETTE FICHE, CETTE HISTOIRE.... HIIIII *FANGIRL* Tu as vaincu! Et Belladona est magnifique dans sa démence, je trouve ♥
Notre Lady McBeth à nous! %D
Tu est donc validée! ♥

Le test d'entrée passé, te voilà désormais une NOBLE VAMPIRE.
Tu peux dés à présent aller recenser ton avatar, chercher des partenaires de rp et poster une fiches récapitulative de tes relations que nous te conseillons d'aller consulter pour une intégration rapide.

N'hésites pas, également, à apporter ta pierre à l'édifice d'Ex-Cathedra, nous comptons sur toi.  Bon séjour parmi nous et n'hésite pas à nous solliciter si le besoin en est.
Mezariel.
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