Marceau Dugommier

Glossaire :

Galion : Un galion, à l'origine galeon, présent en 1600 de la mer noire à la Méditerranée, désigne un navire à plusieurs ponts, mû à la fois par voiles et rames comme les autres galères. Il évolua en pur voilier, et fut utilisé en Europe et particulièrement en Espagne du xvie siècle au xviiie siècle.

Gabier : Les gabiers, eux, forment l’élite des matelots. Ils montent dans la mâture pour réaliser les manœuvres qui ne peuvent être faites du pont. Sous les ordres du maitre d’équipage et quelques soient les conditions, ils sont suspendus à plus de 30 mètres dans le gréement et sur le marchepied de vergue afin de carguer la voile. Ils redoutent le jour où une mauvaise blessure les clouera sur le pont. Ils sont vigie à tour de rôle.

Calfat : fait partit des trois maîtres artisans sur un navire. Ils entretiennent le navire et assure la reconstruction après un combat naval. Sans eux le navire tomberait en ruine. Le Calfat s’occupe quant à lui de l’étanchéité de la coque du bâteau.

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Fils d’un lycan pur-sang, gradé dans le service de garde pour une famille fortunée du centre de Paris, et d’une banale humaine aux revenus modestes puisque engagée comme femme à tout faire dans une petite échoppe centenaire de cette même capitale ; Marceau a vécu une enfance des plus ordinaires. Bien que son foyer n’ait jamais été très fortuné et bien qu’il soit difficile de mettre un nom sur chacun de ses ancêtres, Marceau a toujours estimé n’avoir manqué de rien et même avoir été savamment choyé par ses parents. Fils unique, il apprit rapidement à se débrouiller tout seul et même à seconder sa mère dans les tâches de la maison. Les années, qui se succédèrent à une vitesse folle, lui apprirent la vérité quant à ses origines mitigées d’enfant né infant ; tandis que son père lui comptait ses aventures révolues vécues auprès de ces autres lycans qui avaient, un jour lointain, formés sa famille. Celle-là même que ce dernier quitta peu de temps avant l’arrivée de Marceau dans ce bas-monde, dans l’espoir de fonder une famille douce et aimante.

De la même façon, Marceau apprit rapidement à dompter ses gènes afin de mieux vivre son quotidien d’être banale perdu dans la masse de ces autres pareils à lui.

Fils unique, Marceau se vit dans l’obligation de suivre ses parents lorsque son père fut obligé de suivre la famille fortunée pour laquelle il travaillait. Ils furent ainsi mutés jusqu'aux contrées bretonnes - ce qui arrangeait bien ce dernier compte tenu de sa désertion vis-à-vis de la meute à laquelle il avait appartenu. La mère, d’ores et déjà habituée au métier de la vente et de la restauration, dégota rapidement un nouveau poste au sein d’un vieux bar très prisé de l'Orient. Les parents de Marceau convinrent avec l’aide du patron du bar, de se payer le petit appartement juste au-dessus dudit bistrot pour s'y installer. Dès lors, Marceau se découvrit une réelle passion pour le domaine maritime à force de traîner autour du port. Ainsi poussé par ses goûts personnels, et avec l’amont favorable de ses parents qui le considéraient déjà comme étant en âge de prendre son indépendance, Marceau s’engagea en tant qu’apprenti aux côtés d’un Calfat réputé dans le port où ils résidaient tous deux. Le jeune homme, tout juste âgé de seize-ans, quitta son foyer et passa pas moins de douze ans auprès du vieil artisan qu’il considéra jusqu’à la fin comme son maître et aussi son grand-père. Puis ce dernier, usé par les années, s’éteint et laissa son commerce florissant à Marceau qui reprit la relève avec responsabilité et entrain. Pas moins d’une année fila avant que Marceau ne rencontre un capitaine de galion prêt à l’engager. Ce dernier, intéressé par les compétences dûment acquises du jeune infant qui exerçait alors seul, proposa à ce dernier un premier contrat de six mois passés à bord de son navire comme aide au responsable de Calfat déjà assigné. Ce fut sans l’ombre d’une hésitation que le jeune homme accepta l’offre, tout en gardant la location de la boutique qui lui était parvenue par succession. Suite à ces six premiers mois s’ensuivirent de nombreux autres contrats du même type que Marceau accepta chaleureusement, envoyant une partie de son salaire perçu au propriétaire de sa boutique pour lui payer la location, une autre à ses parents résidants toujours au-dessus du bistrot et mettant une plus maigre somme de côté pour ses économies.

Durant ce lapse de temps passé en mer, Marceau nourrit par sa curiosité naturelle et intarissable, apprit les rudiments du métier de gabier tout en reprenant l’entière responsabilité du poste de maître Calfat. Ses facilités physiques dues à ses gènes de lycan, doublé de l’absence de tout quelconque signe de vertige, lui permirent de progresser du grade de simple matelot spécialisé à celui de gabier responsable en chef de l’étanchéité générale du galion. Marceau, alors (réellement) âgé de trente-six ans, en tira une grande fierté qu’il revêt toujours à ce jour, le torse bombé par l’expérience acquise à la sueur de son front.

Maintenant âgé de quarante-huit ans – bien qu’il en paraisse facilement treize de moins grâce à ses origines mitigées – Marceau se plait toujours à parcourir les mers à bord de son galion et à découvrir de nouveaux ports au cœur desquels il a appris à passer du bon temps sans pour autant s’y attacher.

Pourtant, à l’aubre de ses cinquante ans, Marceau commence néanmoins à nourrir l’envie de pouvoir jeter l’ancre dans un port pour y fonder son propre foyer qu’il compte bien rendre chaleureux ; et, pourquoi pas, d’acheter définitivement sa boutique acquise par succession par la même occasion, grâce notamment aux économies qu’il a su amasser jusque-là.

ÊTES-VOUS AU COURANT DE L'EXISTENCE DES VAMPIRES ET LYCANS? ─ si l'on prend en compte le fait que j'en suis moi-même un, effectivement je suis au courant pour l’existence de ces êtres surnaturels. Bien que je sache peu de choses au sujet des Vampires notamment.
QUE PENSEZ-VOUS DES LYCANS/VAMPIRES ─ je n'ai pas de réel avis sur la question. Jusqu'ici je n'ai pas été amené à rejoindre de famille de lycans, bien que je reste curieux quant à leur histoire et à leur quotidien auquel je n'ai pas l'occasion de participer. Pour ce qu'il en est des vampires je n'en ai croisé aucun à ma connaissance - et je m'en porte très bien.
QUEL EST VOTRE POINT DE VUE A PROPOS DES INFANTS ET DES SANG-MÊLES MAUDITS? ─ là non plus je n'ai pas d'avis tranché. J'estime que l'on ne choisit pas son statut à la naissance et qu'il est donc idiot de juger, en bien ou en mal, quelqu'un sur ces origines. Tout n'est qu'une question de mauvais œil à mon goût. Bien qu'être né Infant n'a jamais été une honte pour ma part.
ÊTES VOUS SATISFAIT(E) DE VOTRE VIE ACTUELLE? ─ oh oui, énormément. J'ai rêvé de rejoindre le pont d'un navire comme celui où je travaille présentement depuis mes cinq ans. C'est aujourd'hui chose faite. Bien qu'il m'arrive parfois de regretter de ne pas avoir d'attache dans un port précis, j'estime avoir encore un peu de temps avant de devoir quitter mon poste pour à mon tour pouvoir fonder une famille.
SI NON, QUE VOUDRIEZ-VOUS CHANGER? ─ pas grand chose de plus que ce que qui a été énoncé plus haut.
VOTRE POINT DE VUE SUR LE MONDE CONNU? ─ le monde sur la terre ferme est devenue assez chaotique. Je suis bien heureux de la côtoyer que quelques jours durant l'année. Pour le reste, ces histoires d'alliances, de familles royales, de conflits inter-espèces m'importes peu - tant que l'on ne m'enlève pas le droit de vaquer à mes occupations sur mon navire, je peux bien fermer les yeux face à l'actualité morose.