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Les apparences peuvent être trompeuses. [Pv Belladona]

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Profil Académie Waverly
Les apparences peuvent être trompeuses. [Pv Belladona] EmptySam 15 Oct - 0:07
Paris et ses alentours. Paris, la capitale. Paris et sa richesse, sa culture, sa noblesse. Paris presque centre du monde.

Paris, futur royaume de finance d'un homme plein d'ambition.

Cela faisait deux semaines que Raphaël parcourait cette ville quand il n'était pas occupé avec son frère. Il logeait dans Paris même et ses quartiers bourgeois, là où subsistait encore une partie de sa famille maternelle, des cordonniers sans histoires mais bourrés de talents qui ont offert à la famille Löfgren la possibilité de s'étendre dans un domaine différent que la mode. En Suède, l'homme commençait à se faire un petit nom mais en France... Il était bien loin du compte. Le brun s'était mis en tête de parcourir la belle ville à la recherche de boutiques offrant les meilleurs services, ces magasins que fréquentaient le bon peuple. Accompagné d'Arthur, son cadet, ils avaient prit le temps de dénicher même les petites offices de quartiers.

Rien. Rien ne convenait au tailleur. C'est d'ailleurs au détour d'une visite qu'il se mit a pester. La boutique, qui se voulait de qualité, répugnait le jeune bourgeois, ce dernier n'hésitant absolument pas a cracher son venin. Les marchandises n'étaient que de seconde main quand les travaux n'etaient que de piètre qualité. La solidité des fils étaient plus que pitoyable quand le raccord des couleurs laissait à désirer. Comment pouvait-on prétendre faire des choses dignent des Cieux quand on ne prenait même pas soin des aiguilles ? Outré par tant de flegme, l'homme n'avait pas hésité à vanter ses propres mérites auprès de son comparse, attisant ainsi la curiosité d'une noble dame. Cette dernière proposa alors au prétentieux de lui apporter ses créations et de prouver, par la même occasion, qu'il avait raison de traiter le tailleur français d'incompétent.

Suite a cette rencontre, il ne fallut que quelques heures au jeune patron, que quelques heures pour réunir son matériel. Fil, aiguilles, tissu, joaillerie en tout genre, tout ce qu'il y avait de plus beaux afin de ne pas perdre ce défi d'une facilité certaine. Le suédois ne se limitait pas en heure de travail, ajustant le moindre détail des habits afin d'atteindre son seul et unique but : La perfection. Chaque fibre se devait d'épouser la forme de sa propriétaire, chaque maille se devait de protéger la fragile peau du regard des gentilshommes comme des manants, chaque fil se devait de retenir ce puzzle uni, permettant ainsi à la tenue d'être une seule pièce complète. La fatigue n'existait plus, le monde extérieur non plus. Raphaël avait soif de reconnaissance.

Quand, enfin, les parures furent terminées, l'homme satisfait n'hésita pas un seul instant. Vêtu de son plus bel habit, d'un blanc pur, il réclama qu'on le conduise auprès de sa cliente. Il voulait voir en personne la réaction de la belle, il souhaitait jubiler de plaisir quand elle avouerait que son talent se trouvait être plus impressionnant que son pauvre charlatan. D'autant que... La femme semblait avoir une belle position dans la société et jouir d'une bonne publicité de sa part serait appréciable en plus d'être un tremplin pour sa société. Raphaël se reprit vite, lorsqu'en arrivant à l'habitation, on m'annonça a son hôte.

Lady Thorn. C'est un plaisir de vous revoir.

L'homme prit délicatement la main de la femme et s'inclina, tout en lui offrant un baise-main léger, comme le voulait la coutume. Un sourire aux lèvres et les yeux bleus océan vinrent contempler le visage féminin qui lui faisait face. Droit comme un I, le brun s'écarta d'un pas afin que les serviteurs puissent enfin apporter le lot qu'il avait prit tant de soin à réaliser. Le moment fatidique approchait à grands pas.

Voici vos dûs, ma Dame. Trois robes de soirées ainsi qu'une cape hivernale.

Trois robes, l'une bordeaux, l'autre blanche et enfin une bleue. Une cape hivernale bordeaux également doublée de fourrure. N'était-ce pas là un bon début ? L'espace d'un instant, le prétentieux se figea, se demandant s'il n'avait pas fait une erreur en ne prenant pas la peine de faire une paire de souliers en plus. Cherchant alors à protéger les apparences, le bourgeois plaça ses mains dans son dos et attendit patiemment le résultat.